Le pédopsychiatre et psychanalyste Maurice Berger analyse l’origine de la montée des violences en France et propose des mesures fortes pour endiguer ce phénomène.
Je considère que ces faits ont des causes multiples, même si le résultat est la destruction du corps d’êtres humains ou de biens. Leur point commun est l’aspect souvent groupal et le sentiment d’impunité totale.J’observe une «nouvelle» forme de violence de plus en plus fréquente: des individus sortent seuls ou en groupe, parfois armés d’un couteau, avec l’envie de se battre et vont chercher n’importe quel prétexte pour le faire, comme un refus prévisible de cigarette. Dans les centres de jeunes délinquants où j’ai travaillé, on m’a rapporté fréquemment une méthode consistant à ennuyer une jeune fille en l’insultant et en commençant à la toucher, si bien que son compagnon ou un témoin est obligé de s’interposer, ce qui donne un «motif» pour le frapper, comme si c’est lui qui avait commencé. Une autre remarque est que pour les personnes originaires de nombreuses régions du monde, l’espace est genré comme l’indique la sociologue Nassima Driss. Par exemple, à propos de la mort dramatique d’Axelle Dorier à Lyon dont la justice précisera les circonstances exactes, concernant l’auteur on peut proposer une hypothèse qui ne sera probablement pas explorée lors du procès. Le conducteur d’origine maghrébine est confronté à une jeune femme, d’origine européenne de surcroît, qui se met en travers de la route pour le faire s’arrêter, c’est-à-dire se «soumettre». Dans la culture d’Afrique du Nord, l’espace public est masculin alors que la place de la femme se situe au sein du foyer. Il y a là une différence anthropologique de représentation de l’espace. Pour cette jeune femme, on devait agir en être responsable et donc discuter. Pour l’auteur, cela a peut-être été impensable car c’est l’homme qui commande. Toute société imprégnée de machisme ne peut que générer de la violence sur les femmes…ou sur les autres hommes plus faibles.
Pour le jeune homme bordelais, la question est celle de l’impulsivité, c’est-à-dire de la capacité de contenir une tension en soi sans la décharger sur autrui. Camus écrivait: «Un homme, ça s’empêche.» On peut naître avec un tempérament plus ou moins impulsif, mais il n’y a pas de fatalité, la question est celle de la manière dont l’éducation familiale et groupale valorise cette impulsivité ou se donne comme tâche principale d’aider l’enfant à la contenir. Si ce travail éducatif et affectif n’est pas réalisé dans la petite enfance, il faut savoir que nous n’avons ensuite que peu de moyens réellement efficaces d’aider un sujet à contrôler son impulsivité.
Quant aux destructions préméditées des rues de Paris suite à la finale de la Ligue des Champions avec agressions de policiers, les saccages auraient eu lieu de la même manière si le PSG avait gagné au lieu d’avoir perdu. Un événement sert de prétexte à se réunir et à «jouer» dans une atmosphère d’excitation collective au jeu, le moins élaboré qui puisse exister, le plaisir jubilatoire de détruire et de frapper chez des sujets incapables de construire. Et ce jeu rend inefficace les coûteuses politiques de la ville dont les constructions peuvent être brûlées, comme à Chanteloup-Les-Vignes. Mais il faut y ajouter les cris scandés en chœur «Français! Français! On t’encule!», qui soulignent l’aspect clanique de cette violence, les destructions consistant alors à «niquer» la France.
Car effectivement, dans tous ces exemples, l’agresseur n’était pas seul: à Bordeaux, le frère de l’agresseur était dans sa voiture, c’est un groupe qui a frappé un individu qui demandait à un homme de mettre un masque dans une laverie, etc. Il y a donc fréquemment une dimension groupale, familiale ou culturelle, dans ces actes.
Nathalie Birminta, infirmière fondatrice de l’association «Les mères combattantes», dont le fils a été tué lors d’une rixe, décrit une logique dans laquelle le clan est transposé au territoire, un fonctionnement en termes de frontière invisible. Un jeune d’un arrondissement qui franchit la rue donnant sur un autre arrondissement peut être lynché par un réseau qui se concentre en quelques secondes grâce au GPS. Un ou deux chefs de groupe prennent la décision dans la répartition des protagonistes en présence: «Si tu n’es pas avec nous, tu es contre nous.», et elle indique que ce fonctionnement en meute est plus en lien avec des jeunes originaires de familles où règne la polygamie. On peut dire que c’est un fonctionnement quasiment tribal qui repose sur une aire géographique, laquelle détermine qui est ami ou ennemi. On est obligé de déscolariser certains mineurs dont le lycée se trouve en territoire «ennemi». Les éducateurs qui travaillent famille par famille ne peuvent rien sur ces processus de groupe et ne parviennent pas à désamorcer ces attaques. Nathalie Birminta a créé un réseau de mères qui communiquent entre elles par Snapchat ; dès qu’elles sont informées qu’une bagarre groupale risque de se produire, elles accourent alors toute affaire cessante pour empêcher qu’il y ait un mort de plus. Il y en a déjà eu neuf à Paris dans ce contexte.
Dans toutes ces situations, la question fondamentale est la même: qu’est-ce qui aurait pu ou pourrait empêcher des agresseurs de frapper voire de tuer? Car toutes les théories du monde ne doivent pas faire oublier que les conséquences sont des morts, des familles endeuillées, des personnes gravement blessées et handicapées à vie.
Il y a effectivement de plus en plus d’individus extrêmement violents. Je préfère cette formule à celle d’ensauvagement de la société qui est trop globale. Et plus personne n’est à l’abri d’une mauvaise rencontre. L’étude d’Alain Bauer et Christophe Soullez,Le grand retour de l’homicide?, publiée cette année, montre une augmentation du nombre des homicides en France après une baisse de 60 % entre les années 1994 et 2014. Les chiffres de 2018 sont de 845. Ceux de 2019, autour de 950, donc une augmentation de 8,5 % en un an. Ce chiffre de 2019 est supérieur à celui de 2015 (872, incluant les 130 morts de l’attentat du Bataclan) et à celui de 2016 (892, incluant les 86 morts de l’attentat de Nice). Les auteurs concluent: «En tout état de cause, un profond mouvement de retour à la violence physique semble se produire en Occident, ignoré, volontairement ou involontairement, ou sous-estimé (…), ce qui remet en cause un acquis fondateur: le droit de vivre.» Le crime est donc devenu un mode de traitement des litiges.
Certains considèrent que l’origine sociale et la détresse dans laquelle ces individus violents peuvent se trouver expliqueraient leur comportement. Partagez-vous cette analyse psychosociale?
Je suis totalement opposé à cette théorie qui est une spécificité de ce que je nomme la «dénisphère», laquelle désigne les agresseurs comme des victimes de notre vilaine société, et nomme «fascistes» les personnes qui se situent dans la sphère de la réalité. Cette culpabilisation a interdit de diffuser du savoir et de prendre les mesures nécessaires pendant de nombreuses années et elle est ainsi en grande partie à l’origine de la situation actuelle: l’INSEE comptabilisait une violence gratuite toutes les 44 secondes en 2018, alors que certains sociologues parlaient de «sentiment d’insécurité».
On naît dans une famille avant de naître dans un quartier. Un auteur comme Boussad Boucenna montre dans son livre, Ces enfants d’immigrés qui réussissent, comment le projet parental a une importance majeure pour la construction du destin d’un enfant et comment des parents qui investissent la scolarité de leur enfant et qui surveillent ses fréquentations lui donnent les moyens de s’intégrer dans notre société, même si c’est au prix d’un effort particulier. Je travaille dans un Centre Educatif Renforcé dont environ 80 % des professionnels sont d’origine maghrébine et qui sont porteurs de valeurs de respect de l’autre et d’empathie. Même dans les fonctionnements claniques, la question est celle de la dette à l’égard de la société d’accueil. Ainsi une femme m’explique que son père maghrébin, patriarche très traditionnaliste en particulier concernant l’éducation des filles, a toujours dit à ses nombreux enfants: «Vous êtes des invités, vous n’ouvrez pas le frigo et vous ne mettez pas du mouton à la place du cochon.», «Vous devez être propres (légalement) et apporter quelque chose au pays qui nous accueille.» D’autres clans familiaux ont en revanche un fonctionnement incompatible avec la société occidentale. D’une manière générale, il faut remettre la honte à sa place, c’est-à-dire du côté de ceux qui ne respectent pas une société.
La violence n’est pas due à la ghettoïsation, ni à la stigmatisation sociale. Elle est d’abord liée à une histoire individuelle, celle du délinquant et celle de ses parents et à l’incapacité psychologique qu’ont de nombreux jeunes de s’éloigner de leur famille.
Par ailleurs, les professionnels sérieux savent bien que donner de l’argent aux familles dont je parle ici ne diminuera pas le nombre de violences gratuites car cela n’empêchera pas un homme de battre son épouse devant ses enfants et n’aidera pas une mère à mettre des limites éducatives cohérentes, deux causes importantes des comportements violents. La violence n’est pas non plus due à la ghettoïsation, ni à la stigmatisation sociale. Elle est d’abord liée à une histoire individuelle, celle du délinquant et celle de ses parents et à l’incapacité psychologique qu’ont de nombreux jeunes de s’éloigner de leur famille. Dans le clan, on pense tous de la même manière et chacun doit veiller à rester à proximité physique des autres. Le groupe a plus d’importance que l’individu, ce qui empêche l’ouverture sur la société d’accueil. Ceci est à rapprocher du mot arabe bid’â qui signifie à la fois «hérésie» et «nouveauté», et qui montre l’interdit de penser différemment de la tradition groupale. S’il y a un litige, c’est alors «forcément» de la faute des personnes extérieures au groupe.
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Je considère que ces faits ont des causes multiples, même si le résultat est la destruction du corps d’êtres humains ou de biens. Leur point commun est l’aspect souvent groupal et le sentiment d’impunité totale.J’observe une «nouvelle» forme de violence de plus en plus fréquente: des individus sortent seuls ou en groupe, parfois armés d’un couteau, avec l’envie de se battre et vont chercher n’importe quel prétexte pour le faire, comme un refus prévisible de cigarette. Dans les centres de jeunes délinquants où j’ai travaillé, on m’a rapporté fréquemment une méthode consistant à ennuyer une jeune fille en l’insultant et en commençant à la toucher, si bien que son compagnon ou un témoin est obligé de s’interposer, ce qui donne un «motif» pour le frapper, comme si c’est lui qui avait commencé. Une autre remarque est que pour les personnes originaires de nombreuses régions du monde, l’espace est genré comme l’indique la sociologue Nassima Driss. Par exemple, à propos de la mort dramatique d’Axelle Dorier à Lyon dont la justice précisera les circonstances exactes, concernant l’auteur on peut proposer une hypothèse qui ne sera probablement pas explorée lors du procès. Le conducteur d’origine maghrébine est confronté à une jeune femme, d’origine européenne de surcroît, qui se met en travers de la route pour le faire s’arrêter, c’est-à-dire se «soumettre». Dans la culture d’Afrique du Nord, l’espace public est masculin alors que la place de la femme se situe au sein du foyer. Il y a là une différence anthropologique de représentation de l’espace. Pour cette jeune femme, on devait agir en être responsable et donc discuter. Pour l’auteur, cela a peut-être été impensable car c’est l’homme qui commande. Toute société imprégnée de machisme ne peut que générer de la violence sur les femmes…ou sur les autres hommes plus faibles.
Pour le jeune homme bordelais, la question est celle de l’impulsivité, c’est-à-dire de la capacité de contenir une tension en soi sans la décharger sur autrui. Camus écrivait: «Un homme, ça s’empêche.» On peut naître avec un tempérament plus ou moins impulsif, mais il n’y a pas de fatalité, la question est celle de la manière dont l’éducation familiale et groupale valorise cette impulsivité ou se donne comme tâche principale d’aider l’enfant à la contenir. Si ce travail éducatif et affectif n’est pas réalisé dans la petite enfance, il faut savoir que nous n’avons ensuite que peu de moyens réellement efficaces d’aider un sujet à contrôler son impulsivité.
Quant aux destructions préméditées des rues de Paris suite à la finale de la Ligue des Champions avec agressions de policiers, les saccages auraient eu lieu de la même manière si le PSG avait gagné au lieu d’avoir perdu. Un événement sert de prétexte à se réunir et à «jouer» dans une atmosphère d’excitation collective au jeu, le moins élaboré qui puisse exister, le plaisir jubilatoire de détruire et de frapper chez des sujets incapables de construire. Et ce jeu rend inefficace les coûteuses politiques de la ville dont les constructions peuvent être brûlées, comme à Chanteloup-Les-Vignes. Mais il faut y ajouter les cris scandés en chœur «Français! Français! On t’encule!», qui soulignent l’aspect clanique de cette violence, les destructions consistant alors à «niquer» la France.
Car effectivement, dans tous ces exemples, l’agresseur n’était pas seul: à Bordeaux, le frère de l’agresseur était dans sa voiture, c’est un groupe qui a frappé un individu qui demandait à un homme de mettre un masque dans une laverie, etc. Il y a donc fréquemment une dimension groupale, familiale ou culturelle, dans ces actes.
Nathalie Birminta, infirmière fondatrice de l’association «Les mères combattantes», dont le fils a été tué lors d’une rixe, décrit une logique dans laquelle le clan est transposé au territoire, un fonctionnement en termes de frontière invisible. Un jeune d’un arrondissement qui franchit la rue donnant sur un autre arrondissement peut être lynché par un réseau qui se concentre en quelques secondes grâce au GPS. Un ou deux chefs de groupe prennent la décision dans la répartition des protagonistes en présence: «Si tu n’es pas avec nous, tu es contre nous.», et elle indique que ce fonctionnement en meute est plus en lien avec des jeunes originaires de familles où règne la polygamie. On peut dire que c’est un fonctionnement quasiment tribal qui repose sur une aire géographique, laquelle détermine qui est ami ou ennemi. On est obligé de déscolariser certains mineurs dont le lycée se trouve en territoire «ennemi». Les éducateurs qui travaillent famille par famille ne peuvent rien sur ces processus de groupe et ne parviennent pas à désamorcer ces attaques. Nathalie Birminta a créé un réseau de mères qui communiquent entre elles par Snapchat ; dès qu’elles sont informées qu’une bagarre groupale risque de se produire, elles accourent alors toute affaire cessante pour empêcher qu’il y ait un mort de plus. Il y en a déjà eu neuf à Paris dans ce contexte.
Dans toutes ces situations, la question fondamentale est la même: qu’est-ce qui aurait pu ou pourrait empêcher des agresseurs de frapper voire de tuer? Car toutes les théories du monde ne doivent pas faire oublier que les conséquences sont des morts, des familles endeuillées, des personnes gravement blessées et handicapées à vie.
Il y a effectivement de plus en plus d’individus extrêmement violents. Je préfère cette formule à celle d’ensauvagement de la société qui est trop globale. Et plus personne n’est à l’abri d’une mauvaise rencontre. L’étude d’Alain Bauer et Christophe Soullez,Le grand retour de l’homicide?, publiée cette année, montre une augmentation du nombre des homicides en France après une baisse de 60 % entre les années 1994 et 2014. Les chiffres de 2018 sont de 845. Ceux de 2019, autour de 950, donc une augmentation de 8,5 % en un an. Ce chiffre de 2019 est supérieur à celui de 2015 (872, incluant les 130 morts de l’attentat du Bataclan) et à celui de 2016 (892, incluant les 86 morts de l’attentat de Nice). Les auteurs concluent: «En tout état de cause, un profond mouvement de retour à la violence physique semble se produire en Occident, ignoré, volontairement ou involontairement, ou sous-estimé (…), ce qui remet en cause un acquis fondateur: le droit de vivre.» Le crime est donc devenu un mode de traitement des litiges.
Certains considèrent que l’origine sociale et la détresse dans laquelle ces individus violents peuvent se trouver expliqueraient leur comportement. Partagez-vous cette analyse psychosociale?
Je suis totalement opposé à cette théorie qui est une spécificité de ce que je nomme la «dénisphère», laquelle désigne les agresseurs comme des victimes de notre vilaine société, et nomme «fascistes» les personnes qui se situent dans la sphère de la réalité. Cette culpabilisation a interdit de diffuser du savoir et de prendre les mesures nécessaires pendant de nombreuses années et elle est ainsi en grande partie à l’origine de la situation actuelle: l’INSEE comptabilisait une violence gratuite toutes les 44 secondes en 2018, alors que certains sociologues parlaient de «sentiment d’insécurité».
On naît dans une famille avant de naître dans un quartier. Un auteur comme Boussad Boucenna montre dans son livre, Ces enfants d’immigrés qui réussissent, comment le projet parental a une importance majeure pour la construction du destin d’un enfant et comment des parents qui investissent la scolarité de leur enfant et qui surveillent ses fréquentations lui donnent les moyens de s’intégrer dans notre société, même si c’est au prix d’un effort particulier. Je travaille dans un Centre Educatif Renforcé dont environ 80 % des professionnels sont d’origine maghrébine et qui sont porteurs de valeurs de respect de l’autre et d’empathie. Même dans les fonctionnements claniques, la question est celle de la dette à l’égard de la société d’accueil. Ainsi une femme m’explique que son père maghrébin, patriarche très traditionnaliste en particulier concernant l’éducation des filles, a toujours dit à ses nombreux enfants: «Vous êtes des invités, vous n’ouvrez pas le frigo et vous ne mettez pas du mouton à la place du cochon.», «Vous devez être propres (légalement) et apporter quelque chose au pays qui nous accueille.» D’autres clans familiaux ont en revanche un fonctionnement incompatible avec la société occidentale. D’une manière générale, il faut remettre la honte à sa place, c’est-à-dire du côté de ceux qui ne respectent pas une société.
La violence n’est pas due à la ghettoïsation, ni à la stigmatisation sociale. Elle est d’abord liée à une histoire individuelle, celle du délinquant et celle de ses parents et à l’incapacité psychologique qu’ont de nombreux jeunes de s’éloigner de leur famille.
Par ailleurs, les professionnels sérieux savent bien que donner de l’argent aux familles dont je parle ici ne diminuera pas le nombre de violences gratuites car cela n’empêchera pas un homme de battre son épouse devant ses enfants et n’aidera pas une mère à mettre des limites éducatives cohérentes, deux causes importantes des comportements violents. La violence n’est pas non plus due à la ghettoïsation, ni à la stigmatisation sociale. Elle est d’abord liée à une histoire individuelle, celle du délinquant et celle de ses parents et à l’incapacité psychologique qu’ont de nombreux jeunes de s’éloigner de leur famille. Dans le clan, on pense tous de la même manière et chacun doit veiller à rester à proximité physique des autres. Le groupe a plus d’importance que l’individu, ce qui empêche l’ouverture sur la société d’accueil. Ceci est à rapprocher du mot arabe bid’â qui signifie à la fois «hérésie» et «nouveauté», et qui montre l’interdit de penser différemment de la tradition groupale. S’il y a un litige, c’est alors «forcément» de la faute des personnes extérieures au groupe.
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