Bosnoir a tous,
Un petit texte a méditer, et a discuter éventuellement :
Un petit texte a méditer, et a discuter éventuellement :
En Occident, l'homme moderne, incapable généralement d'assigner a la religion un rôle central et prééminent dans ses propres affaires, s'est révélé tout aussi incapable de concevoir que d'autres peuples, en d'autres lieux, aient pu le faire ; d'où la nécessite ou il s'est trouvé d'inventer des explications pour ce qu'il jugeait être des phénomènes religieux d'ordre purement superficiel. Ainsi voyons-nous, par exemple [...] des historiens se livrer a des développements prolixes quant a la signification sous-jacente "réelle" des grands conflits religieux qui, par le passé, ont opposé les sectes et les écoles différentes au sein de l'Islam. Car, pour un esprit occidental moderne, il n'est pas concevable que les hommes luttent et meurent si profusément pour de simples divergences religieuses et, de ce fait, il doit y avoir pour lui sous ce voile religieux d'autres raisons qui seraient les "vraies".
Nous voulons bien reconnaitre à des excentriques à la réputation bien établie, tels les Irlandais, le droit de s'entre-tuer pour des dogmes religieux, mais admettre qu'une civilisation toute entière puisse, en matière de loyalisme, accorder le primat à la religion, c'est trop demander. [...] Une attitude qui se reflète dans l'actuelle incapacité, tant politique que journalistique et savante, de reconnaitre l'importance du facteur religieux dans les affaires courantes du monde musulman ; et dans le recours consécutif à un langage où il est question de gauche et de droite, de progressistes et de conservateurs, et a toute une terminologie occidentale dont l'usage, aux fins d'expliquer le phénomène politique musulman, est a peu prés aussi approprié et éclairant que le compte-rendu d'un match de tennis par un spécialiste du rugby.
Nous voulons bien reconnaitre à des excentriques à la réputation bien établie, tels les Irlandais, le droit de s'entre-tuer pour des dogmes religieux, mais admettre qu'une civilisation toute entière puisse, en matière de loyalisme, accorder le primat à la religion, c'est trop demander. [...] Une attitude qui se reflète dans l'actuelle incapacité, tant politique que journalistique et savante, de reconnaitre l'importance du facteur religieux dans les affaires courantes du monde musulman ; et dans le recours consécutif à un langage où il est question de gauche et de droite, de progressistes et de conservateurs, et a toute une terminologie occidentale dont l'usage, aux fins d'expliquer le phénomène politique musulman, est a peu prés aussi approprié et éclairant que le compte-rendu d'un match de tennis par un spécialiste du rugby.
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