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Islam politique et politique en terre d'islam

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  • Islam politique et politique en terre d'islam

    Bosnoir a tous,

    Un petit texte a méditer, et a discuter éventuellement :

    En Occident, l'homme moderne, incapable généralement d'assigner a la religion un rôle central et prééminent dans ses propres affaires, s'est révélé tout aussi incapable de concevoir que d'autres peuples, en d'autres lieux, aient pu le faire ; d'où la nécessite ou il s'est trouvé d'inventer des explications pour ce qu'il jugeait être des phénomènes religieux d'ordre purement superficiel. Ainsi voyons-nous, par exemple [...] des historiens se livrer a des développements prolixes quant a la signification sous-jacente "réelle" des grands conflits religieux qui, par le passé, ont opposé les sectes et les écoles différentes au sein de l'Islam. Car, pour un esprit occidental moderne, il n'est pas concevable que les hommes luttent et meurent si profusément pour de simples divergences religieuses et, de ce fait, il doit y avoir pour lui sous ce voile religieux d'autres raisons qui seraient les "vraies".

    Nous voulons bien reconnaitre à des excentriques à la réputation bien établie, tels les Irlandais, le droit de s'entre-tuer pour des dogmes religieux, mais admettre qu'une civilisation toute entière puisse, en matière de loyalisme, accorder le primat à la religion, c'est trop demander. [...] Une attitude qui se reflète dans l'actuelle incapacité, tant politique que journalistique et savante, de reconnaitre l'importance du facteur religieux dans les affaires courantes du monde musulman ; et dans le recours consécutif à un langage où il est question de gauche et de droite, de progressistes et de conservateurs, et a toute une terminologie occidentale dont l'usage, aux fins d'expliquer le phénomène politique musulman, est a peu prés aussi approprié et éclairant que le compte-rendu d'un match de tennis par un spécialiste du rugby.
    Dernière modification par Harrachi78, 29 août 2010, 16h22.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

  • #2
    Suite

    Voici d'autres extraits du même texte :

    ... Jusqu'à la crise iranienne, on constatait un ferme refus de la part des médias occidentaux d'admettre que la religion puisse encore constituer une force au sein du monde musulman. La tendance, depuis lors, est de passer a l'autre extrême, et tel qui ne pouvait rien entrevoir de l'Islam parait aujourd'hui avoir quelque difficulté a en détacher les yeux. Deux réalités également fallacieuses. L'islam est un fait et son importance en tant que facteur politique est immense. Mais ayant reçu l'Islam au nombre des réalités politiques, il nous faut garder en mémoire l'existence d'autres réalités.

    Les Musulmans, tout comme d'autres peuples, agiront et réagiront selon les modèles qui sont les leurs. Quelle que soit la cause -politique, sociale ou économique- la forme d'expression qui vient le plus naturellement aux Musulmans pour donner voix a leurs critiques et a leurs aspirations, cette forme est islamique. Les mots d'ordre, les programmes et, dans une large mesure, les hommes de pouvoir, sont islamiques. A travers les siècles, l'opposition islamique a parle le langage de la théologie, aussi naturellement et spontanément que son homologue occidental, celui de l'idéologie ; et l'un n'est ni plus ni moins un "masque" ou une "feinte" que l'autre.

    Si donc nous souhaitons comprendre tant soit peu ce qui se passe a l'heure actuelle dans le monde musulman, et ce qui s'est passe autrefois, il nous faut prendre en considération deux points essentiels : le premier point est celui de l'universalité du facteur religieux dans la vie des peuples musulmans, et le second son caractère focal.

    ...
    Dernière modification par Harrachi78, 29 août 2010, 16h23.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      Suite

      Toujours la suite :

      ... Les trois grandes religions du Proche-Orient présentent des différences significatives dans leur rapport avec l'État, et leur attitude envers le pouvoir politique.

      Le Judaïsme, associe originairement a l'État, s'en est dégagé par la suite [...]. Le Christianisme, lors de ses siècles de formation, est demeure distinct de l'État, voir dressé contre lui, et il ne devait s'y intégrer que bien plus tard. Quant a l'Islam, déjà du vivant de son fondateur, il était l'État, et l'identification de la religion et du pouvoir est inscrite de manière indélébile dans la mémoire et la conscience des fidèles, sur la foi de leurs propres textes sacrés, de leur histoire et de leur vécu.

      Le fondateur du Christianisme est mort sur la croix, et ses disciples ont souffert la persécution en tant que minorité ; des siècles durant ils ont constitue leur propre société et leur propre hiérarchie, se forgeant leur propres lois dans le cadre d'une institution connue sous le nom de l'Église [...].

      Pour l'Islam le processus fut tout autre. Mahomet n'a pas péri sur la croix. Il était prophète, certes, mais aussi homme d'État, chef de gouvernement et fondateur d'un Empire ; ses disciples étaient fortifies dans leur foi par la croyance en l'approbation divine manifestée par les succès et les victoires. Des ses débuts l'Islam fut associé au pouvoir [...]. Cette association entre la religion et le pouvoir, le fait communautaire et le fait politique, est déjà en évidence dans le Coran lui-même et dans les autres textes religieux anciens sur lesquels les Musulmans fondent leur foi. Il s'ensuit, entre autres, que dans l'Islam la religion n'est pas, comme l'est le cas dans le Christianisme, un secteur ou une province de la vie ; la religion musulmane inter esse la vie toute entière.

      ...
      Dernière modification par Harrachi78, 29 août 2010, 16h26.
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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      • #4
        Saha Ftorek Harrachi,
        Si je comprends bien, même si j'ai fait une lecture éclaire de ton texte, que les occidentaux font de fausses interprétations à cause de leurs grilles de lectures car celle-ci s'est développée dans un contexte bien précis celui de la civilisation occidentale et ne peut être appliquée de ce fait au monde musulman ou à un autre monde dont le fait religieux tient une place centrale.
        Si c'est ça l'idée de ton texte, je dirai que c'est tout a fait recevable comme hypothèse.
        Ainsi va le monde

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        • #5
          @Houmaiz

          Salut mon vieux,

          Oui, globalement on pourrait resumer l'idee comme tu la decrit, sauf que l'auteur va plus loin en voulant illsutrer son propos mar des exemples tangibles pour l'esprit occidental a qui il s'adresse.

          Pour info, l'auteur en question n'est ni musulman ni arabe, c'est un juif anglo-americain.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            Pour info, l'auteur en question n'est ni musulman ni arabe, c'est un juif anglo-americain.
            C'est donc un occidental qui fait de l'auto-critique, c'est ce qui me plait chez eux et c'est ce qui leur a permis de faire du chemin contrairement à nous.
            Ainsi va le monde

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            • #7
              @Houmaiz

              Tu sais, j'ai lu tout le livre et je ne vois pas vraiment cela comme de l'auto-critique, ni de la critique tout court ! Il s'agit simplement d'un effort d'explication et de vulgarisation a l'intention d'un public occidental profane en ces choses la.

              Mais il est vrai que ce que j'aime chez lui, c'est cette capacite d'analyse et d'observation couples a une objectivite tres poussee, le tout servi par une eloquence d'aun tres haut niveau.

              Ses position politiques sont pourtant tres "a droite" ... lol
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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              • #8
                L'auteur a raison de dire que les Musulmans ont trop délaissé la raison, et voit beaucoup trop les choses en termes de religion. Ca donne souvent un repli identitaire. Alors que l'Islam prone normalement l'équilibre. Mais il faut qu'il dit aussi que les Occidentaux font pas mieux mais juste l'inverse: il se focalise trop sur la raison, et délaisse la religion, le coeur. Ca donne l'expansionisme matérialiste qui n'est pas mieux.

                Les deux groupes sont désiquilibrés eux memes et il y a pas de civilisation de nos jours. C'est pour ca que le dialogue des religions, et aussi celui des pays est important pour réequilibrer tout ça.

                ∑ (1/i²) = π²/6
                i=1

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                • #9
                  @Alryib3

                  ... L'auteur a raison de dire que les Musulmans ont trop délaissé la raison, et voit beaucoup trop les choses en termes de religion.

                  Euh ... Ou est-ce que tu as pu lire ne telle chose ? ...
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                  • #10
                    remarques

                    Pour la 1ere l'islam n'est pas un empire.
                    Sur la forme grille formatée assez classique 20e , 21e siecle ; l'auteur se contentant de dire ce qu'il a appris avec une touche d'imaginaire .
                    Sur le fond il utilise un miroir déformant a savoir une image a filigrane chretien teintée par une certaine pensée islamique (médiocre) également basée elle meme sur une grille dogmatique.
                    Tout cela entraine facilement la creation de leviers certes temporels mais utilisables a souhait contre toute emmergence serieuse.
                    Nettoyez d'abord . l'absolu n'est pas ephemere.
                    ya harrachi merci pour cette approche essaies et lis a travers et entre les ligne.
                    Louneex
                    Ps.une des galerie du celebre musée de vienne s'appelle "palais harrach"
                    salam

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                    • #11
                      @Lounex

                      Peu de concret que j'ai pu lire dans ton poste.

                      Plus de precsions seraient les bienvenues, et avec quelques illustrations ca serait encore mieux.
                      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                      • #12
                        Dernier message sauve avant l'Apocalypse

                        @Jallal-Abad

                        ... Voilà il fallait bien que je mette l'accent et que peut-être feras-tu la différence, apprend à lire et à peser les mots avant de décrédibiliser les gens. Tu seras bien gentil.


                        Il se trouve que tu "mette l'accent" (sic) sur un point que je n'ai vu nulle part dans le propos du monsieur ! Pour simplifier, je dirais que pour accentuer quelque chose il faut deja qu'elle existe, ce qui ne me semble pas le cas ici !

                        Pour le second point, et au risque de se repeter, la notion de "musulman" -qui chez toi semble se borner a la croyance- depasse le fait religieux au sens stricte ; c'est aussi un trait culturel, une appartenance civilisationelle, un sentiment communautaire ... etc., et qui parfois inclue des gens qui ne sont pas specialement "croyants", mais qui font partie de cet ensemble et de cette culture.

                        Tant que tu n'aura pas abandonne ce carcan reducteur -dont tu accuse l'auteur mais qui est en fait ton peche a toi- tu ne pourra pas comprendre de quoi il s'agit, et tu continuera a deborder sur tous les cotes sans toucher un semblant de point dans toute cette histoire.

                        Le reste du poste est -pas hors sujet pour une fois !-, mais tellement speculatif et que je prefere m'abstenir de commenter. Condtinuons a observer ce que les autres peuvent y voir.
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          Envoyé par Harrachi
                          Il se trouve que tu "mette l'accent" (sic) sur un point que je n'ai vu nulle part dans le propos du monsieur ! Pour simplifier, je dirais que pour accentuer quelque chose il faut deja qu'elle existe, ce qui ne me semble pas le cas ici.
                          J'accentue rien du tout, puisque que je te dis qu'il occulte la notion de citoyenneté, comme celle du sujet de droit et fait valoir son être en tant que conscience humaine. Bon j'insiste pas..


                          Pour le second point, et au risque de se repeter, la notion de "musulman" -qui chez toi semle se borner a la croyance- depasse le fait religieux au sens stricte ; c'est aussi un trait culturel, une appartenance civilisationelle, un sentiment communautaire ... etc. et qui parfois inclue des gens qui ne sont pas specialement "croyants", mais qui font partie d ecet ensemble et de cette culture.
                          Je me répète; qui dit croyance dit pas d'altérité._

                          Je comprend très bien de quoi il est question. Et bien sur, que ce qui touche aux cinq sens à trait à la culture et que les rites s'encrent dans les habitus, mais l'activité humain ne se réduit pas aux rites il me semble. Il y a aussi ce fameux islam englobant avec un droit pour les individus sorti directement du VII siècle et devrait être de toute éternité (on connait la musique).

                          Tu dis qu'il y a des gens pas spécialement croyant, c'est pas ça qui me préoccupe le plus, car il y a plus grave que la concurrence des croyances. La notion d'asservissement ou d'esclavagisme pour les femmes par exemple sur laquelle les islamistes ont beaucoup insisté est autrement plus grave; une espèce de sous homme ou une matrice biologique au service de (im)puissant ou règne la loi du plus fort (en plus c'est bizarre, ce sont toujours les premiers à parler d'âme et les derniers en tenir compte; zâma les occidentaux matérialistes ?.. laissez moi rire..), d'ailleurs "sous homme" fait penser à la colonisation (quelle horreur).


                          Alors, c'est quoi ta conclusion à toi sur le peu que tu nous as livré de ton "spécialiste" ?

                          Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
                          Si tu possèdes peu, donne ton coeur!
                          Charif Barzouk

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                          • #14
                            @Jallal-A-Bad

                            J'accentue rien du tout ...

                            C'est vrai, une remise a zero des compteurs offre certaines opportunite de retraite ! Quelel honte !

                            ... puisque que je te dis qu'il occulte la notion de citoyenneté comme celle du sujet de droit et fait valoir son être en tant que conscience humaine. Bon j'insiste pas ...

                            Fait comme lui, montre nous ce que c'est que cette notion de "citoyente" dans l'histoire politique de l'Islam ?

                            ... Je comprend très bien de quoi il est question ...

                            Ca se vois oui.

                            ... Et bien sur, que ce qui touche aux cinq sens à trait à la culture et que les rites s'encrent dans les habitus, mais l'activité humain ne se réduit pas aux rites il me semble. Il y a aussi ce fameux islam englobant avec un droit pour les individus sorti directement du VII siècle et devrait être de toute éternité (on connait la musique) ...

                            Ca se vois encore mieux.

                            La derniere partie ets tarditionellement hors contexte et hors propos, et n'apelle donc aucun commentaire utile pour ma part.

                            ... Alors, c'est quoi ta conclusion à toi sur le peu que tu nous as livré de ton "spécialiste" ?

                            J'ai rien a conclure, rien de ce qu'il dit ne m'est inconnu, je me contente de transmettre son analyse que je trouve tres juste, et meme que je le trouve mieux informe de la chose que certains de nos "musulmans" !
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                            • #15
                              Sujet intéressant mais très vieux

                              En Occident, l'homme moderne, incapable generalement d'assigner a la religion un role central et preeminent dans ses propres affaires, s'est revele tout aussi incapable de concevoir que d'autres peuples, en d'autres lieux, aient pu le faire ;
                              Je suis assez d'accord avec ce passage. Il faut dire que la religion chrétienne jouait un rôle assez 'technologique' dans la société médiévale (eg. l'Eglise jouait le rôle d'un service de santé publique, expliquait le monde, le mouvement des planètes etc). De plus, participer aux rituels religieux de l'Eglise (baptème, messe, confessionnal etc.) était indispensable pour accéder aux autres services sociaux offert par l'Eglise. La rennaissance a profondément metamorphosé le rôle de l'Eglise, et par conséquent la religion chrétienne, dans la société occidentale. Le rôle 'technologique' et 'explicatif' a été confisqué par la Science. Il n'est plus nécessaire d'être un membre actif d'une église pour bénéficier des avantages sociaux, qui sont pour la plupart fournis par l'Etat séculier. Que reste il du rôle de la religion dans la société occidentale si ce n'est son rôle dans l'éthique et la moralité?

                              Les Musulmans, tout comme d'autres peuples, agiront et reagiront selon les modeles qui sont les leurs. Quelle que soit la cause -politique, sociale ou economique- la forme d'expression qui vient le plus naturellement aux Musulmans pour donner voix a leurs critiques et a leurs aspirations, cette forme est islamique. Les mots d'ordre, les programmes et, dans une large mesure, les hommes de pouvoir, sont islamiques. A travers les siecles, l'opposition islamique a parle le langage de la theologie, aussi naturellement et spontanement que son homologue occidental, celui de l'ideologie ; et l'un n'est ni plus ni moins un "masque" ou une "feinte" que l'autre.
                              Je pense que c'est raisonnable de s'attendre à ce que les Musulmans agissent en conformité avec leur foi. Je ne comprends pas très bien le contraste qu'il fait entre théologie (islamique) et idéologie (occidentale), mais je pense que ce package doit être dépaqueté dans la mesure ou on ne pourrait parler de 'spontanéité' en politique. Il est vrai que le discours politique a été islamisé dans les pays Musulmans mais pas parce que les politiciens sont nécessairement musulmans, mais plutôt parce que le peuple est plus receptif au langage religieux.

                              Il me semble que c'est là le danger potentiel de 'l'Islam politique' par rapport à 'la politique en terre d'Islam': la première phrase sous-entend l'exploitation de la religion pour des fins politiques (et personnelles) alors que la deuxième sous-entend la pratique de la politique par des Musulmans (j'ajouterai croyants et conscients de leur croyance).

                              Pour l'Islam le processus fut tout autre. Mahomet n'a pas peri sur la croix. Il etait prophete, certes, mais aussi homme d'Etat, chef de gouvernement et fondateur d'un Empire ; ses disciples etaient fortifies dans leur foi par la croyance en l'approbation divine manifestee par les succes et les victoires. Des ses debuts l'Islam fut associe au pouvoir [...].
                              Oui mais de là à déduire que l'Islam est une vision d'Etat/ Gouvernement, c'est trop poussé. Déjà, le concept d'Etat en lui même est un concept nouveau, dire que le Prophète est fondateur d'un empire (plus juste que 'chef d'état') veut il nécessairement dire que l'impérialisme est un concept islamique de gouvernance? Certes, il y a des principes islamiques de gouvernance, mais ils touchent à tous les domaines des relations humaines aussi (eg. principe de la justice, le respect des autres, la concertation etc). C'est des prinicpes génériques pour la vie.

                              Cette association entre la religion et le pouvoir, le fait communautaire et le fait politique, est deja en evidence dans le Coran lui-meme et dans els autres textes religieux anciens sur lesquels les Musulmans fondent leur foi. Il s'ensuit, entre autres, que dans l'Islam la religion n'est pas, comme l'est le cas dans le Christinanisme, un secteur ou une province de la vie ; la religion musulmane interesse la vie toute entiere.
                              Oui et la politique fait partie de la vie d'un musulman. Mais ça ne veut pas dire que l'Islam recommande ou exige une organisation politique fixe et précise. Paradoxalement, c'est l'islamisme politique qui inhibe l'épanouissement politique musulman je pense puisqu'il se fonde sur une sorte de dictature qui puise sa légitimité dans les textes sacrés et qui vise à inhiber toute alternative de pensée politique évolutive.

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