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Le 8 Avril : Vue synoptique

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  • Le 8 Avril : Vue synoptique

    Bouteflika élu à plus de 83%, canular, cauchemar ou simple vérité ?

    Loin de tout aspect affectif ou subjectif, essayons d'aborder certains points vitaux constatés après les résultats de ces "élections historiques".

    A) Je remarque, me basant sur les réactions des forumistes et notamment du sondage de mon frangin, que les élections vont contre les attentes de tous. Cela prouve malheureusement que la plupart d'entre vous sont loin de la vérité sur le terrain algérien.

    Le thermomètre algérien n'est ni ce forum ni les sondages publiés par certaines revues, mais le thermomètre est l'Algérie profonde, l'Algérie des wilayas de l'intérieur. Une Algérie qui obéit à la loi de la continuité et la loi du "vive errais (vive le président)". Une Algérie déconnectée de sa couche intellectuelle caractérisée généralement par un mouvement d'abstention. Une Algérie qui était une carte maitresse lors des visites du chef de l'état dans les 48 wilayas du pays.

    B) Les élections ont aussi obéi à un facteur négligé mais hélas très important, le facteur de la "zkara". Oui, beaucoup de ceux qui ont voté Bouteflika n'ont pas voté POUR Boutef mais CONTRE les autres et spécialement Benflis.

    Comment dans une société conservatrice et modérée, Benflis ose-t-il utiliser de termes aussi vulgaires ?

    Comment dans une société qui a vécu un bain de sang d'une dizaine d'année, le candidat Benflis ose-t-il utiliser le terme "violence" ?

    Comment peut-il avoir comme sponsor le super-escroc Khalifa ?

    Pense-t-il qu'avoir Nezzar, Redha Malek et Aslaoui comme soutien augmenterait sa popularité ? Au contraire, c'est l'effet inverse.

    Jouer sur de tels atouts est mal connaître le peuple algérien - qui est médusé par le discours de paix et de réconciliation adopté par le président candidat - et surtout mal connaître la politique.

    C) Politiquement parlant, Benflis (et les autres aussi) a prouvé qu'il est un politicien de paille. Après les mauvais tours joués par le président, il aurait dû jouer sur sa popularité dans un parti hyper-puissant qu'est le FLN. Opter pour le renouveau d'un parti rajeunissant et très populaire dans l'optique d'un coup de marteau massif dans les prochains mouvements électoraux.

    Au contraire, il a misé sur l'entêtement et a divisé le parti en deux et altéré ses chances dans les prochaines élections contre le désormais connu, Ouyahia ! Pire encore, au lieu de faire une coalition, les forces politiques se sont neutralisées devant l'ouragan présidentiel.

    D) Personne n'en parle mais c'est aussi une réalité très pesante : les réformes proposées par les américains aux différents pays arabes, source de sérieux clivages au sein de ces nations dont le fameux fiasco de la dernière réunion de la ligue arabe. En simulant un vote démocratique admiré par tous (à commencer par les américains et les français), Bouteflika a éludé la question d'une manière spectaculairement intelligente et sous témoignage international.

    Les réformes qui s'appliqueront d'une manière où d'une autre ramèneront les autres pays au point de départ de l'aventure démocratique algérienne, 15 ans de retard en d'autres mots.

    Pour conclure, je pense que les résultats des élections sont un peu gonflés mais très logiques et reflètent parfaitement la volonté populaire, hélas immature. Je dois aussi faire référence à un post où j'ai fait allusion à la non-application de la démocratie à notre contexte actuel.

    Pour être plus précis, le modèle européen de la démocratie est une catastrophe dans notre contexte. Un modèle américain avec les grands électeurs serait mieux vu la maturité politique de notre population.

    Une autre remarque, les six candidats sont des candidats en carton. Un indice clair de la pauvreté de la politique algérienne longtemps prônée par les pratiques du parti unique dont l'un de ses productions est un certain Benflis.

    Qu'on le veuille ou non, Bouteflika est maintenant président et on ne peut fuir cette réalité. Avant et après tout, c'est l'avenir de notre pays qui compte. Espérons que durant son deuxième mandat, certains changements auront lieu.

    Amicalement

  • #2
    Bonjour frangin

    Premièrement , le but du sondage n'etait pas de demander aux forumistes quelles etaient les intentions de vote de l'Algérie profonde , mais leur propre option dans ce scrutin .

    Concernant Benflis , ce n'est pas lui qui a divisé le FLN , mais ceux qui ont applaudi les résultats du 8 congrès , pour se retrouver ensuite miraculeusement dans le giron présidentiel .

    La seule chose que j'attends de Benflis , c'est de se tirer avec ses députés (avant qu'ils ne soient mis dehors "constitutionnellement") de ce système pourri . Mais je ne me fais pas beaucoup d'illusions à ce sujet , etant donné que cela aurait déja du être fait depuis l'épisode des juges en pyjama . 300 000 DA/mois c'est ce qui a fait toute la différence !

    Concernant la violence , occuper la rue et faire usage de violence ce n'est pas du tout la même chose . Demande à Zerhouni ce qu'il en pense . :wink:

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    • #3
      Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi, blade!

      A) Perso, je n'ai pas été surpris par la victoire de Boutef, mais du score, oui.

      - Le forum représente bel et bien l'Algérie, mais pas forcement celle qui a voté pour Boutef. N'oublions pas que la moitié des algériens est anti-Boutef!
      - Je suis né en Algérie, j'y ai grandi et je connais assez bien mon pays pour pouvoir en parler en connaissance de cause!
      - En parlant du thermomètre algérien, il faudra peut être suivre l'actualité pour apprendre que la Kabylie a très peu voté (16 % à Béjaia), et celà démontre qu'en Kabylie plus qu'ailleurs, la population avait compris que le vote n'était qu'une mascarade de plus visant à officialiser le 2ème contrat juteux entre Boutef et les généraux.

      B) En parlant de vulgarité, Boutef est le champion des insultes. Qui a traité les kabyles de nains? Qui a traité les journalistes de "terroristes" et de "tayabates el hammam"? Qui a insulté les victimes du terrorisme en disant de Hassan Hattab qu'il était un "homme d'honneur"?

      Sinon, s'il y avait un effet "conservatisme", je ne vois pas comment les gens auront voté pour un playboy éternel célibataire qui a recourt aux prostituées pour satisfaire ses fantasmes sexuels (il est connu pour être un coureur de jupons)?

      - Khalifa a été le grand financier du clan Boutef.
      - Nezzar soutient Benflis. Belkheir soutient Boutef. Il y a une différence entre les deux généraux?

      C) Tu trouves que c'est Benflis qui a divisé le FLN? A mon avis, tu devrais te documenter!

      D) C'est de la naïveté que de penser celà. Si Boutef voulait plaire avec sa démocratie, il n'aurait jamais attaqué la presse, ni n'aurait juré de ne pas ouvrir les champs médiatique et politique, ni n'aurait monopolisé les moyens de l'état au profit de son clan. Il aurait modéré ses prétentions et aurait fait en sorte que tous les candidats aient les même chances vis-à-vis des urnes. Ben Ali aussi est le poulain de l'occident, mais on connait tous ce qu'est l'état policier tunisien. C'est un peu notre cas avec Boutef. L'occident s'en fout de la nature de la démocratie pratiquée chez nous. Ce qui compte pour les occidentaux, c'est d'avoir un allié stable à même de renforcer leurs parts de marché dans notre pays et d'avoir une vraie coopération dans la lutte anti-terroriste.

      Sinon, il ne faut pas non plus oublier que Boutef est un vieux routier de l'Algérie du parti unique! Il est certifié FLN!

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      • #4
        sahitoua ,

        @bladrunner,

        l'Algérie profonde, l'Algérie des wilayas de l'intérieur.Une Algérie qui
        obéit à la loi de la continuité et la loi du "vive errais (vive le président)".


        Pas si bni-ouioui que ça. Juste pragmatique et coherente avec elle meme.
        Elle sait ce qu'elle veut , et exprime ce qu'elle attend : LA PAIX, point fort
        de boutef.Apres elle avisera. Je pense qu'on est d'accord sur ça.

        Une Algérie déconnectée de sa couche intellectuelle ...

        Dans la culture de l'Algerie profonde , c'est Mohammed qui doit aller vers
        la Montagne et non l'inverse. En electo. c'est l'outil qui se
        connecte
        a la source. A moins que nos intellos se considerent La
        source unverselle du peuple , ce dont je doute fort.

        Quand j'ai vu Saadi , Benflis et meme Djabellah gaspiller un temps
        precieux et compté en France , Belgique et Italie alors que Boutef
        scanner l'Algerie de Bechar a Biskra rendand hommage a Si Aissa,Sidi
        L'khair et autre cheikh Bouderballa, j'ai aprehendais
        les d3awi chaar de quelques walis (pas ceux de Zerhouni) de l'Algerie profonde.

        .#%$%@...
        .

        Commentaire


        • #5
          Safy , ta demonstration est limpide,

          Yes it is

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          • #6
            Envoyé par Safy
            alors que Boutef scanner l'Algerie de Bechar a Biskra rendand hommage a Si Aissa,Sidi
            - Comment expliques-tu que pendant les 5 ans de son mandat, il passait son temps dans les capitales étrangères alors que les algériens tardaient à voir le bout du tunnel de la misère?
            - Comment expliques-tu le fait qu'il ait été chassé de Boumerdès à coups de pierres?
            - Comment expliques-tu qu'il soit chassé de la Kabylie?

            Tu penses vraiment qu'ignorer son peuple pendant 5 ans et ne penser à lui offrir des bonbons que durant la campagne électorale, est un signe de maturité politique?
            A mon avis, tu devrais revoir ta copie!

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            • #7
              anakin,

              pour ne pas perdre le file de la discussion, mon message ne porte pas sur le mandat de boutef, et encore moins la defense de son bilan.

              Il s'agit d'une retroespective, lancée par les amis forumiste pour expliquer la debacles des autres candidats, comprendre les choix de l'Algerie profonde ,je croix.
              Une remise en question , en doute , une auto-critique ( c.a.d critique de soi, de son point de vue , de son camp ,de son choix , de son intellegence, de ses capacites,...) et non continuer a jetter les pierres a l'autre.


              C'est ce que sont entain de faire les forumistes, les politiciens sensés, les strateges, les journaux....

              ..

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              • #8
                Il n'y a pas de pierres jetées. J'ai posé des questions que je trouve pertinentes!

                Dans une vraie démocratie, ce n'est pas durant les quelques semaines de campagne électorale que l'on court embobiner les gens en leur promettant monts et merveilles alors qu'on a passé notre mandat à voyager de capitale en capitale en oubliant son peuple.

                Pour ce qui de l'auto-critique, perso, je n'ai jamais douté du fait que Boutef allait passer dès le premier tour. Tout était fait pour que Boutef passe sans second tour. Ouyahia a pour une fois été sincère en écartant l'éventualité d'un second tour.

                Sinon, pour tes arguments plus haut : Je trouve qu'il est tout à fait normal que les candidats aillent se "frotter" avec leurs électeurs immigrés. On a quand même une très forte communauté algérienne en Europe.

                Pour ce qui est du choix, en 92, la majorité des électeurs algériens avait choisi le FIS. Le choix était-il pour autant le meilleur garant de la démocratie en Algérie?

                Pour ma part, le choix des électeurs en 1992 ne diffère pas tellement de celui de 2004. Même constat : Electeurs embobinés sur fond de populisme.

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                • #9
                  La vue que j'ai est trés simple...

                  Ils criaient haut et fort leur desespoir et leur mecontentement,leur opposition...sont-ils choqués ? pas vraiment ,je ne le pense pas...faut pas se leurer...ou alors ils ont du prendre leur billets d'avions pour des destinations etrangéres ?....je suis dégoutée

                  Tout les gens que je rencontre lieu de travail,rue,commerce;me disent qu'ils sont heureux et ils remercient dieu pour cette victoire..je suis sçiée...les gens ont vraiment voter massivement pour le president réelu..


                  Alors peuple Algérien......finalement vous vous serez taper plus de 10 ans de .......ah oué ? alors :
                  Il faut accepter
                  Il faut se résigner
                  Il faut respecter le choix du peuple
                  ????
                  heureusement qu'on ne me force pas a faire la féte et me réjouir de force.




                  ps:les nains méchants sont plus futés qu'on le pense,je pense que c'est leur décénie de gloire.

                  Pauvre de nous...[/list]

                  Commentaire


                  • #10
                    Salut Blade,


                    Je suis parfaitement d’accord avec toi sur le premier point que tu énonces, à savoir, comme l’a confirmé Blackmore, le sondage du village (contrairement à ce que pense Anakin) ne reflète aucunement l’opinion algérienne réelle : ce serait trop beau !
                    Par contre, cela ne prouve pas que la plupart soit loin de la réalité du terrain. Chacun s’est fait une opinion sur la sédimentation des expériences qu’il a eues sur place en plus de son façonnement par les informations qui lui parviennent à travers des médias diversifiées.
                    Malgré cela, loin de refléter les aspirations de l’Algérie profonde, aussi bien le forum que les sondages publiés, ne sont que des indicateurs des tendances qui se dessinaient au fil des meetings et des « mises à nue » de la presse indépendante.

                    Je suis de ceux qui reconnaissent, sans joie aucune, le résultat du scrutin. Il est indéniable que Boutef ait gagné. Il l’a certainement fait haut la main, même si les chiffres sont gonflés.
                    Le conditionnement de l’opinion « profonde » par la référence continue et insistante à la sécurité, a été déterminant.
                    Ceux qui ont tenté de ramener le rais en 94, ceux-la même qui ont réussi à le faire en 99, savaient que le terrorisme a complètement décalé les priorités de l’Algérie. À la place d’un processus de partage des richesses nationales de façon équitable, nécessairement basé sur une non moins nécessaire émancipation politique, l’aggravation de la situation sécuritaire aidant, ceux qui tiennent le pays dans leurs poches, ont tablé, stratèges qu’ils sont, sur la sécurité.
                    C’est l’Algérie profonde qui a donné les APC au Fis et c’est l’Algérie profonde qui a plébiscité ce même Fis en son temps, au niveau national. C’est l’Algérie profonde qui est profondément conservatrice, peu encline au modernisme, peu pressée de voir ce qu’il y a plus loin que la ration alimentaire quotidienne.
                    Nous l’avons vécu avec nos parents : « il ne faut pas regarder dans l’assiette de l’autre, même si ce qu’elle contient est à toi ». Comment fallait-il, ou aujourd’hui encore, faut-il prouver que ce qu’il y a dans cette assiette voisine est à nous ? Avec quels mots et quel cheminement d’idée, avec quelle pédagogie peut-on intervenir dans des cerveaux sclérosés par la misère de l’analphabétisme de tous ordres ?
                    Le problème à mon sens, réside dans l’absence d’investissement dans les générations actuelles qui se bousculent au seuil de la contestation. Ces générations, outrées par le décalage qu’elles réalisent entre ce qu’elles voient à la TV, sur le Net et ses conditions de vie.
                    Tout le monde veut faire du neuf avec du vieux.
                    Dans le cas de Boutef, cela se comprend, sa conception de l’état moderne est suffisamment traversée par des idées éculées, elles-mêmes produites par le système qui l’a enfanté. Il ne peut donc échapper au recours à ce fameux centralisme qui a fait les beaux jours des démocraties populaires.
                    Les militaires ont choisi boutef pour faire appel à l’inconscient collectif au titre de la comparaison de l’état sécuritaire du pays du temps de Boumediene avec celui des années de braise.
                    A la question de savoir pourquoi une dame appelait à voter Boutef, elle répondit instinctivement : en reconnaissance à ce qu’il a fait pour la paix. Entendre bien sûr, la concorde civile.
                    Y a-t-il, un seul demeuré sur cette terre regorgeant de sang et de larmes pour croire, un seul instant, à l’apport bénéfique de ce décret infâme portant grâce amnistiante ?
                    Notre curiosité, nous promenant à travers des expériences aussi sanglantes, nous a fait découvrir qu’en Afrique du Sud et plus prés encore au Rwanda, il n’a jamais été question de blanchir des assassins. Il a été institué des tribunaux ou les criminels devaient reconnaître leurs crimes publiquement pour être recyclés dans la société.
                    Le grand pourvoyeur du terrorisme est le milieu rural en Algérie, en ce sens que le Fis, berceau de ce même terrorisme a été porté, presque, au pouvoir par le vote rural, renforcé et « boosté » par les ceintures misérables des grandes agglomérations que sont les bidonvilles. Bidonvilles, eux-mêmes alimentés par un exode nourri par la déstructuration de l’architecture rurale.
                    L’Algérie profonde a été voter et celle là même qui a été voter est complètement coupée de la classe moyenne qui, historiquement, constitue l’ossature du leadership politique dans un pays normal.
                    Boutef, sait qu’il tient ce que représente l’Algérie profonde par le ventre et il a joué à souhait avec les cordons de la bourse à son profit personnel.
                    Qui va expliquer à ces gens que la thésaurisation de l’argent du pétrole alors que les réformes sont en panne est un non sens économique ?
                    Qui va expliquer à ces gens que, l’état, loin de devoir être le tuteur du peuple, doit être à son service, que son pouvoir doit émaner de ce peuple ?
                    Lorsqu’en 2004, Boutef fait appel aux Zaouïa, loin de choquer, bien au contraire, l’Algérie profonde, elle-même engluée dans des traditions archaïques, le glorifie en lui confectionnant une véritable allégeance, comment voulez que cette Algérie profonde apprécie un autre son de cloche ?
                    La « couche » intellectuelle aspirant à la démocratie ne peut atteindre l’Algérie profonde dans la mesure ou elle ne peut faire sienne le discours qu’a tenu Boutef.

                    Je ne crois pas au vote dit de « z’kara » en d’autre terme, le vote sanction. Pour ce faire, il faudrait que le peuple algérien ait au moins le niveau de conscience politique du peuple espagnole qui lui, a su sanctionner qui il voulait sanctionner et à bon escient.
                    Les espagnols ont empêché la banalisation du crime en descendant dans la rue toutes tendances politiques confondues. Ce qui n’a jamais eu lieu en Algérie.
                    La notion de vulgarité dans l’expression d’un candidat n’a jamais été un baromètre de décision. Il suffit de se remémorer les vulgarités assénées dans les meetings par Boutef en 99…. Pourtant !
                    Pour ce qui est du terme de « violence », du choix de l’exhibition du soutien de tel ou telle pour tel candidat, je n’en vois pas l’impact réel sur le cours du scrutin, à moins de considérer (de façon contradictoire de ta part) que l’Algérie profonde est profondément politisée et surtout informée pour apprécier ces éléments.
                    Nezzar autant que R. Malek et encore moins L. Aslaoui n’ont pas ostensiblement occupé l’écran de l’unique pour pouvoir attirer l’attention de la grande masse. Leurs manifestations se sont surtout faites par écrit dans une littérature inaccessible et dans les journaux indépendants dont le lectorat est confiné aux grandes villes et à un certain niveau. Je ne pense pas que « l’acoquinement » de Benflis avec ces personnalités lui ait porté le plus grand préjudice.
                    Pour ton point « C », je crois que tu sous-estimes les coups de boutoir subits par la direction issue du 8iemme congrès du Fln. Les biens du parti sous séquestre, ses fonds gelés, les perturbations causées par les redresseurs à la veille des élections ont eu l’effet que l’on sait. L’ancien chef du gouvernement se devait de parer au plus pressant en essayant de porter l’estocade avec le langage légaliste qu’on lui connaît. Mais, ce langage n’est pas digéré par l’Algérie profonde.
                    Les péripéties du « redressement » mené avec une assurance insultante par des voyous comme Hadjar et des espions comme Belkhadem nous montrent que la division n’est pas le fait de Benflis….

                    D’ci aux prochaines échéances présidentielles, plusieurs millions de « vielles »voix seront remplacées par de plus jeunes. Cinq années représentent une belle trotte pour la cristallisation d’une opposition crédible autour de l’aspiration de la jeunesse qui ne sera certainement avare de pressions sur les centres de décision.

                    :wink:
                    Sacov.

                    Commentaire


                    • #11
                      Bonsoir Sacov,

                      Y a-t-il, un seul demeuré sur cette terre regorgeant de sang et de larmes pour croire, un seul instant, à l’apport bénéfique de ce décret infâme portant grâce amnistiante ?
                      Notre curiosité, nous promenant à travers des expériences aussi sanglantes, nous a fait découvrir qu’en Afrique du Sud et plus prés encore au Rwanda, il n’a jamais été question de blanchir des assassins. Il a été institué des tribunaux ou les criminels devaient reconnaître leurs crimes publiquement pour être recyclés dans la société.
                      Je dois être un parfait demeuré car je la trouve en effet bénéfique, la grâce amnistiante.
                      Je trouve que l'état algérien n'a aucun autre choix.
                      On les juge tous, et on aministie tous ( sauf les cas déjà exclus) et on tourne la page.
                      L'état ne peut, en toute justice, n'avoir la dent longue que contre les islamistes.
                      L'état, encore trop faible, ne peut poursuivre les chefs militaires qui ont perpétré de plus grands crimes.

                      Commentaire


                      • #12
                        Sacov, je comprends bien ton texte et je suis d'accord.


                        Mais quand même cette Algerie profonde qui a beaucoup voté pour le FIS ,......... est ce seulement à cause de son traditionnalisme ?

                        Je ne le crois pas.

                        Cette Algerie des petites villes et villages a connu et vu les bienfaits de
                        l' ecole.

                        Dans les années 60/70 , ces villages ont vu des enfants de paysans, metayers durant la periode française devenir diplomés d'universités Algeriennes puis Française, Russe ou Americaine .

                        Elle a cru au progrès continu et puis , à partir des années 80 la situation s'est dégradée .........l' année 86/ 87 , la crise s'est aggravée, a mis au grand jour les grandes differences et ...........la crédibilté des dirigeants a decliné, .......le FIS s'est engoufré dans le processus......" crainte de Dieu et équité "......

                        Le mecanisme d'adhesion n' est pas surprenant et ça s'est vu en Europe il y a des decennies ou en Iran ( les Mollah ont récupéré aussi la contestation sociale , les syndicats et progressistes ayant été démolis ou contraints par la police du Shah de fuir aux quatre coins de la planète.....



                        En conclusion le peuple se trompe, se meprend.

                        Mais les sachants doivent aussi se garder de se croire toujours plus avisés que ce que l' on nomme " le petit peuple".

                        Mieux vaut essayer de comprendre le pourquoi de certaines adhésions.

                        Commentaire


                        • #13
                          Bonsoir

                          Ceux qui connaissent ce pays et l'ont vécu savent tres bien que la majorité de leur concitoyens ne votent pas , mais reprennent l'air du temps , de crainte de perdre le bèlement rassurant du troupeau .
                          La proportion d'Algériens qui ont un esprit critique à mon avis est de l'ordre de 30 à 35 % au grand maximum (beaucoup de gens intelligents sont quand même avec Bouteflika) et tant que le régime restera présidentiel , il n'y aura rien à attendre des élections , quelles qu'elles soient .
                          La ruralité pesante qui constitue la majorité de notre corps électoral est beaucoup plus proche d'une gestion de l'état tel un douar , à celui d'un etat citoyen , sans tuteurs , parrains ou ......... kbir el houma .

                          Il ne faut plus se faire d'illusions à l'avenir , le peuple algérien qui réalisera la vraie démocratie n'est pas encore "formé" .

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                          • #14
                            Je rebondis rapidement sur vos remarques.

                            On ne peut reprocher au peuple de ne pas avoir l'esprit critique quand un salaire moyen s'épuise en 2 semaines. Comment voulez vous réfléchir avec un ventre vide ???

                            Les préoccupations des algeriens sont à milles lieux de savoir qui commandera El Mouradia, la vérité est là et cruelle....tout le monde se fout de la politique...et ne pense qu'à s'en sortir....par tous les moyens possibles....

                            Pour moi la solution ne peut venir que d'en haut c'est à dire au sein même du réel pouvoir. Seul un mouvement à l'intérieur de l'armée pourrait faire changer les choses....car ne dit on pas que quant on nettoie un escalier on commence par le haut ???

                            Attendre un soulevement populaire ?? J'y crois pas, c'est fini le peuple a trop souffert et est fatigué...de plus avec les paraboles eux aussi ils veulent des yahourts et des bananes...ils veulent une vie meilleure et peu importe qui leur apportera !!!

                            Sinon pour en revenir à Boutef j'espere qu'il s'occupera bien comme il faut de Benchicou et le reste des autres charognard qui ont parié sur le bon cheval pendant 10 ans et se sont nourris de la misère algerienne. Oui je sais c'est mesquin de vouloir le malheur des autres mais cela fait tellement du bien :oops:

                            Alors que l'élection de Boutef serve au moins à ca...qu'il nous débarrasse de cette pseudo élite qui z3amma resprésente 70% du lectorat et qui en 10 ans n'a cherché qu'a entretenir la haine entre algeriens....

                            QUE L'ELECTION DE BOUTEF SERVE AU MOINS A PUNIR CETTE PSEUDO ELITE QUI PROCHE DU POUVOIR PENSAIT AVOIR UNE INFLUENCE SUR CELUI-CI ET QUI PENDANT 10 ANS A MÉPRISÉ CEUX QU'ELLE APPELAIT LES GUEUX

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                            • #15
                              Bonsoir tout le monde.

                              @Blade, trés bonne analyse :wink:

                              @Blackmore,
                              la majorité de leur concitoyens ne votent pas , mais reprennent l'air du temps , de crainte de perdre le bèlement rassurant du troupeau .
                              Khsarra allik Blackmore. soit on vote contre Bouteflika sinon on est des moutons.

                              @Sacov, J'attendais de te lire avec impatience. mais cette fois ci . j'ai éte deçu . Quelle mal y' a t il que le peuple choisisse son président Fut il Bouteflika.

                              @Safy, Tout a fait d'accord.

                              @ anakin
                              Pour ma part, le choix des électeurs en 1992 ne diffère pas tellement de celui de 2004. Même constat : Electeurs embobinés sur fond de populisme
                              Bien sur , si c'etait benflis ou Saadi qui etaient passés , vous auriez chanter les les louanges de ce peuple.
                              “If you think education is expensive, try ignorance”
                              Derek Bok

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