Report du Festival Mondial des Arts Nègres.
Il ne fait aucun de doute que la deuxième édition du Festival culturel panafricain d’Alger restera, comme la première édition, dans l’histoire du continent noir comme un événement culturel majeur. Réunissant plus de 8000 artistes, le Panaf’ d’Alger a été l’un des plus grands festivals du monde. Avec un budget global de plus de 100 millions de dollars, il se place comme le festival le plus cher au monde.
Rentrés dans leur pays, les artistes sénégalais ont rapporté, à travers la presse nationale écrite, une manifestation algérienne impressionnante, tant sur son contenu que sur son organisation. Ainsi, enchanté par le Panaf’, le chanteur international Youssou Ndour explique à l’Agence de Presse Sénégalaise : « l’Algérie a placé la barre très haut…les organisateurs du Festival mondial des arts nègres doivent s’en inspirer pour réussir une bonne manifestation, à la hauteur des enjeux ». Le même constat a été fait par le cinéaste Mansour Sora Wade qui a été ébloui, par les feux d’Alger, selon le journal sénégalais à grand tirage Walf Fadjri. Du coup, les échos d’Alger, arrivés à Dakar, ont fait douter les plus hauts responsables de l’Etat sénégalais, pour la capacité des organisateurs à égaler le Panaf’ d’Alger. Le FESMAN 2009, soutenu par la France, s’est vu reporté à une date ultérieure…On parle de décembre 2011. En effet, sur demande du président Sénégalais Abdoulaye Wade, le FESMAN a été reporté après une annonce officielle émanant du Conseil des ministres qui s’est réuni le 21 juillet dernier : « L’échec n’honore pas le Sénégal. Le peuple sénégalais mérite mieux qu’un Festival au succès approximatif.» peut-on lire dans la communication du président lors de ce conseil? C’est la quatrième fois que le FESMAN se voit reporté.
Producteur délégué du FESMAN, le cousin germain de l’épouse du chef de l’Etat, le Français Jean Pierre Pierre Bloch était très hostile au report du Festival. Réaction tout à fait logique de la part du Patron de « Médiatique Events » qui, avec Gad Weil, occupe la tête de l’organigramme du festival. Frustré par la réussite du Panaf’ d’Alger, il lâche au journaliste de lasquotidien.com « le budget du festival d’Alger était de 80 milliards, nous, nous en avons 22 milliards, vous voyez. Nous n’avons pas de pétrole, mais, nous avons des idées. Nous allons former 500 jeunes, construire des théâtres, rénover des hôtels, et tout cela, ce sont les Sénégalais qui vont en bénéficier ». Comme si les Algériens n’avaient pas des idées ! Cette réaction prouve que M. Bloch se positionne exclusivement comme représentant de la « France ». La phrase qui fait référence au pétrole a été utilisée par la France dans les années 1970, au moment du choc pétrolier pour dénigrer les pays arabes. Certes l’argent du pétrole a aidé l’Algérie à organiser le Panaf’, mais cet argent a été utilisé par des idées 100 % algériennes, fusionnées aux efforts des frères africains, venus donner à leur festival un coup de pousse sur le terrain, à l’instar du sénégalais Mahama Johnson Traoré pour le volet cinéma.
En 1993, le Conseil institutionnel prononce l’éligibilité de Jean Pierre Pierre Bloch pendant un an pour une question de financements électoraux. Mis en examen à deux reprises (2001 et 2002), pour « recel d’abus de biens sociaux » puis relaxé, il est ancien député et ancien conseiller UMP de Paris et a rejoint, en 2007, le Nouveau Centre, formation politique qui inscrit sont action au sein de la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy.
La réaction de Monsieur Bloch ne fait que confirmer la rivalité entre la France et l’Algérie avec les deux festivals interposés.
Nos amis sénégalais, gagneront à reprendre les choses en main et faire appel à leurs propres compétences pour l’organisation du FESMAN. En effet, nombreuses sont les compétences sénégalaises qui vendent leurs talents hors du pays, faute de considération locale.
El Khabar.
Il ne fait aucun de doute que la deuxième édition du Festival culturel panafricain d’Alger restera, comme la première édition, dans l’histoire du continent noir comme un événement culturel majeur. Réunissant plus de 8000 artistes, le Panaf’ d’Alger a été l’un des plus grands festivals du monde. Avec un budget global de plus de 100 millions de dollars, il se place comme le festival le plus cher au monde.
Rentrés dans leur pays, les artistes sénégalais ont rapporté, à travers la presse nationale écrite, une manifestation algérienne impressionnante, tant sur son contenu que sur son organisation. Ainsi, enchanté par le Panaf’, le chanteur international Youssou Ndour explique à l’Agence de Presse Sénégalaise : « l’Algérie a placé la barre très haut…les organisateurs du Festival mondial des arts nègres doivent s’en inspirer pour réussir une bonne manifestation, à la hauteur des enjeux ». Le même constat a été fait par le cinéaste Mansour Sora Wade qui a été ébloui, par les feux d’Alger, selon le journal sénégalais à grand tirage Walf Fadjri. Du coup, les échos d’Alger, arrivés à Dakar, ont fait douter les plus hauts responsables de l’Etat sénégalais, pour la capacité des organisateurs à égaler le Panaf’ d’Alger. Le FESMAN 2009, soutenu par la France, s’est vu reporté à une date ultérieure…On parle de décembre 2011. En effet, sur demande du président Sénégalais Abdoulaye Wade, le FESMAN a été reporté après une annonce officielle émanant du Conseil des ministres qui s’est réuni le 21 juillet dernier : « L’échec n’honore pas le Sénégal. Le peuple sénégalais mérite mieux qu’un Festival au succès approximatif.» peut-on lire dans la communication du président lors de ce conseil? C’est la quatrième fois que le FESMAN se voit reporté.
Producteur délégué du FESMAN, le cousin germain de l’épouse du chef de l’Etat, le Français Jean Pierre Pierre Bloch était très hostile au report du Festival. Réaction tout à fait logique de la part du Patron de « Médiatique Events » qui, avec Gad Weil, occupe la tête de l’organigramme du festival. Frustré par la réussite du Panaf’ d’Alger, il lâche au journaliste de lasquotidien.com « le budget du festival d’Alger était de 80 milliards, nous, nous en avons 22 milliards, vous voyez. Nous n’avons pas de pétrole, mais, nous avons des idées. Nous allons former 500 jeunes, construire des théâtres, rénover des hôtels, et tout cela, ce sont les Sénégalais qui vont en bénéficier ». Comme si les Algériens n’avaient pas des idées ! Cette réaction prouve que M. Bloch se positionne exclusivement comme représentant de la « France ». La phrase qui fait référence au pétrole a été utilisée par la France dans les années 1970, au moment du choc pétrolier pour dénigrer les pays arabes. Certes l’argent du pétrole a aidé l’Algérie à organiser le Panaf’, mais cet argent a été utilisé par des idées 100 % algériennes, fusionnées aux efforts des frères africains, venus donner à leur festival un coup de pousse sur le terrain, à l’instar du sénégalais Mahama Johnson Traoré pour le volet cinéma.
En 1993, le Conseil institutionnel prononce l’éligibilité de Jean Pierre Pierre Bloch pendant un an pour une question de financements électoraux. Mis en examen à deux reprises (2001 et 2002), pour « recel d’abus de biens sociaux » puis relaxé, il est ancien député et ancien conseiller UMP de Paris et a rejoint, en 2007, le Nouveau Centre, formation politique qui inscrit sont action au sein de la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy.
La réaction de Monsieur Bloch ne fait que confirmer la rivalité entre la France et l’Algérie avec les deux festivals interposés.
Nos amis sénégalais, gagneront à reprendre les choses en main et faire appel à leurs propres compétences pour l’organisation du FESMAN. En effet, nombreuses sont les compétences sénégalaises qui vendent leurs talents hors du pays, faute de considération locale.
El Khabar.
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