03-04-2010
LA CLASSE POLITIQUE SALUE LA DÉCISION DE WASHINGTON
Les changements opérés par l'administration américaine dans sa politique de contrôle du transport aérien ont été salués par les différentes formations politiques algériennes. La généralisation des mesures de contrôle sur les voyageurs de tous les pays du monde y compris sur les citoyens américains change complètement la nature de cette décision
, lui donnant une connotation de «mesure de sécurité aérienne» plutôt que «de discrimination injustifiée» à l'égard de certains pays. Saïd Bouhadja, député FLN, qualifie les nouvelles mesures de «logiques et acceptables».
«Appliquer les mesures de contrôle à l'ensemble des voyageurs du monde pour des raisons purement sécuritaires est acceptable. C'est une mesure qui ne porte aucune atteinte aux droits de l'homme et qui s'éloigne de la ségrégation pratiquée à l'encontre de certains pays», a-t-il indiqué.
Pour lui, tous les pays, y compris l'Algérie, doivent se doter de ce genre de mesures pour effectuer un contrôle sur les passagers afin d'éviter des drames. Saïd Bouhadja estime que la liste noire portant les 14 pays à haut risque dont l'Algérie ne peut être que le résultat d'une proposition et d'une forte pression exercée par les lobbies puissants aux Etats-Unis comme en France, en soulignant qu'il y a eu précipitation dans la prise de ce genre de mesure, rattrapée heureusement par l'administration américaine.
Le MSP s'est montré favorable au changement opéré à quelques jours du début de l'application des mesures de sécurité aérienne. «Nous avons dénoncé les premières décisions de contrôle des voyageurs à travers le scanner corporel décidées à l'égard des pays figurant sur la liste noire car nous avons estimé que ce sont des décisions discriminatoires, racistes, humiliantes et reflétant un sentiment de xénophobie terrible et ce, sans la présentation de motifs avérés», a expliqué M. Djamaâ, porte-parole du MSP.
Le parti de Aboudjerra Soltani dit «approuver» les changements opérés «qui sont de bonne augure» dans ces mesures qui deviennent «applicables et pratiques dans la mesure où elles concernent toutes les populations sans distinction aucune», a encore ajouté M. Djamaâ. Le même responsable politique affirme que «la France va certainement emboîter le pas aux Etats-Unis, qui a également opté pour les mêmes mesures humiliantes juste après l'annonce faite par les USA». «Autrement, nous sommes tenus d'appliquer le principe de réciprocité avec toutes les nations qui osent de telles mesures humiliantes».
Justice rendue
Le Parti des travailleurs estime, quant à lui, que le changement de cette politique n'est que justice. «Nous ne pouvons que nous réjouir de cette décision qui vient corriger une injustice faite à l'égard de notre pays et à d'autres également. Les Etats-Unis utilisent la lutte contre le terrorisme pour stigmatiser leur cible. C'est un moyen auquel ils recourent pour exercer des pressions politiques en contrepartie d'intérêts économiques.
C'est ce qui allait se passer avec l'Algérie et les autres pays de la liste noire, contre qui on instrumente la lutte contre le terrorisme comme pression en contrepartie de changements d'orientations politiques, économiques et autres. C'est aussi le même processus concernant les rapports sur les droits de l'homme qu'on utilise pour les mêmes fins», a précisé Ramdane Tazibt, député et cadre politique au Parti des travailleurs (PT). Pour lui, ce changement de politique va annuler la stigmatisation imposée sur l'Algérie.
«Ça permet également de confirmer toutes les thèses avancées en la matière surtout en ce qui concerne le placement de la lutte contre le terrorisme comme une décision politique», a-t-il encore ajouté. M. Tazibt estime que la publication de la liste noire et les mesures de contrôle imposées sur les pays concernés est loin d'être une décision prise dans la précipitation.
«Non, ce n'est pas de la précipitation. Les USA sont connus pour le double langage. Quand une question les intéresse et qu’ils y voient leurs intérêts, ils saluent et enregistrent des points positifs mais quand c'est le contraire, ils inventent des histoires et divers arguments pour que ça change», a-t-il encore expliqué.
Par Nouria Bourihane
LE TEMPS DZ
LA CLASSE POLITIQUE SALUE LA DÉCISION DE WASHINGTON
Les changements opérés par l'administration américaine dans sa politique de contrôle du transport aérien ont été salués par les différentes formations politiques algériennes. La généralisation des mesures de contrôle sur les voyageurs de tous les pays du monde y compris sur les citoyens américains change complètement la nature de cette décision
, lui donnant une connotation de «mesure de sécurité aérienne» plutôt que «de discrimination injustifiée» à l'égard de certains pays. Saïd Bouhadja, député FLN, qualifie les nouvelles mesures de «logiques et acceptables».
«Appliquer les mesures de contrôle à l'ensemble des voyageurs du monde pour des raisons purement sécuritaires est acceptable. C'est une mesure qui ne porte aucune atteinte aux droits de l'homme et qui s'éloigne de la ségrégation pratiquée à l'encontre de certains pays», a-t-il indiqué.
Pour lui, tous les pays, y compris l'Algérie, doivent se doter de ce genre de mesures pour effectuer un contrôle sur les passagers afin d'éviter des drames. Saïd Bouhadja estime que la liste noire portant les 14 pays à haut risque dont l'Algérie ne peut être que le résultat d'une proposition et d'une forte pression exercée par les lobbies puissants aux Etats-Unis comme en France, en soulignant qu'il y a eu précipitation dans la prise de ce genre de mesure, rattrapée heureusement par l'administration américaine.
Le MSP s'est montré favorable au changement opéré à quelques jours du début de l'application des mesures de sécurité aérienne. «Nous avons dénoncé les premières décisions de contrôle des voyageurs à travers le scanner corporel décidées à l'égard des pays figurant sur la liste noire car nous avons estimé que ce sont des décisions discriminatoires, racistes, humiliantes et reflétant un sentiment de xénophobie terrible et ce, sans la présentation de motifs avérés», a expliqué M. Djamaâ, porte-parole du MSP.
Le parti de Aboudjerra Soltani dit «approuver» les changements opérés «qui sont de bonne augure» dans ces mesures qui deviennent «applicables et pratiques dans la mesure où elles concernent toutes les populations sans distinction aucune», a encore ajouté M. Djamaâ. Le même responsable politique affirme que «la France va certainement emboîter le pas aux Etats-Unis, qui a également opté pour les mêmes mesures humiliantes juste après l'annonce faite par les USA». «Autrement, nous sommes tenus d'appliquer le principe de réciprocité avec toutes les nations qui osent de telles mesures humiliantes».
Justice rendue
Le Parti des travailleurs estime, quant à lui, que le changement de cette politique n'est que justice. «Nous ne pouvons que nous réjouir de cette décision qui vient corriger une injustice faite à l'égard de notre pays et à d'autres également. Les Etats-Unis utilisent la lutte contre le terrorisme pour stigmatiser leur cible. C'est un moyen auquel ils recourent pour exercer des pressions politiques en contrepartie d'intérêts économiques.
C'est ce qui allait se passer avec l'Algérie et les autres pays de la liste noire, contre qui on instrumente la lutte contre le terrorisme comme pression en contrepartie de changements d'orientations politiques, économiques et autres. C'est aussi le même processus concernant les rapports sur les droits de l'homme qu'on utilise pour les mêmes fins», a précisé Ramdane Tazibt, député et cadre politique au Parti des travailleurs (PT). Pour lui, ce changement de politique va annuler la stigmatisation imposée sur l'Algérie.
«Ça permet également de confirmer toutes les thèses avancées en la matière surtout en ce qui concerne le placement de la lutte contre le terrorisme comme une décision politique», a-t-il encore ajouté. M. Tazibt estime que la publication de la liste noire et les mesures de contrôle imposées sur les pays concernés est loin d'être une décision prise dans la précipitation.
«Non, ce n'est pas de la précipitation. Les USA sont connus pour le double langage. Quand une question les intéresse et qu’ils y voient leurs intérêts, ils saluent et enregistrent des points positifs mais quand c'est le contraire, ils inventent des histoires et divers arguments pour que ça change», a-t-il encore expliqué.
Par Nouria Bourihane
LE TEMPS DZ
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