d'azzefoun...et plein d'autres révélations dans cet article du jeune indépendant.
http://www.jeune-independant.com/dis...rticleId=23718
Quatrième anniversaire de la mort de Chérif Messaâdia : Sa famille révèle qu’il est originaire d’Azzefoun
par Samir B.
La célébration du quatrième anniversaire de la disparition de l’ex-président du Conseil de la nation, Mohamed Chérif Messaâdia, jeudi dernier à Constantine, sur l’initiative de l’association Mechâal Chahid, a été surtout l’occasion pour les présents, essentiellement des membres de la famille révolutionnaire, de découvrir une facette cachée de cet homme d’Etat et grande figure du FLN.
Une facette de fin manœuvrier, révélée par ses compagnons, notamment l’écrivain Larbi Zoubeiri (à ne pas confondre avec le sénateur Tahar Zbiri) et l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Bouchama. Le premier a, en effet, dévoilé à l’assistance le stratagème prôné par celui qui était considéré comme l’éminence grise de l’ex-parti unique, dans deux épreuves dans les relations algéro-irakiennes et algéro-yéménites.
«C’est lui qui a évité la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et l’Irak, à un moment où notre pays était soupçonné par le régime de Sadam de soutenir la révolution islamique en Iran», a révélé Zoubeïri. Le compagnon de route de Messaâdia explique : «Quand notre avion a atterri sur le tarmac de l’aéroport de Bagdad, c’est le vice-président irakien de l’époque, Taha Yacine Ramadan, qui est venu à notre rencontre, non sans nous avoir demandé rudement les raisons de notre venue.
A ce moment-là, a-t-il ajouté, Messaâdia a affirmé à son interlocuteur que nous avions deux lettres à remettre à Saddam». Zoubeïri insiste sur le fait que ce n’était qu’une ruse pour tenter de décrisper Taha Yacine Ramadan et permettre le réchauffement des relations entre les deux pays.
Mais force est de constater qu’en divulguant les propos tenus par Messaâdia à son vis-à-vis, il a tout simplement jeté un pavé dans la marre. En effet, il a souligné que «Messaâdia avait affirmé à Taha Yacine Ramadan que le contenu de la lettre était directement lié à l’affaire de la mort de Mohamed Seddik Benyahia».
Enchaînant à ce sujet, Zoubeïri a laissé entendre que «Messaâdia avait menacé son interlocuteur de saisir l’instance onusienne au sujet des circonstances de la disparition tragique de l’ex-chef de la diplomatie algérienne, après quoi, a-t-il ajouté, Taha Yacine Ramadan, après avoir discuté avec Saddam, est revenu à de meilleurs sentiments, nous priant même d’accepter l’hospitalité de son pays».
Peut-on conclure qu’un deal a été conclu entre Alger et Bagdad pour étouffer l’affaire Benyahia ? Ce dernier a-t-il été sacrifié sur l’autel de la réconciliation entre les deux pays ? Autant de questions sur lesquelles certains intervenants ont pressé Zoubeïri d’en dire un peu plus.
Mais ce dernier s’est juste contenté de révéler que «l’avion qui transportait Benyahia et ses compagnons du ministère des Affaires étrangères a été abattu en 1984 par un missile». Autre dossier sensible auquel Messaâdia a apporté sa touche : les relations difficiles entre Alger et Sanaa.
A ce titre, Larbi Zoubeïri a soutenu que «le premier responsable de l’ex-parti unique, en mission au Yémen, n’a pas voulu répondre aux intimidations du président Ali Abdallah Salah, qui voulait nous donner une leçon sur sa vision du monde, mais a préféré plutôt réagir avec délicatesse, amenant le président yéménite à l’écouter attentivement sur les sujets brûlants de l’époque».
Après quoi, a-t-il ajouté, Abdallah Salah, émerveillé par le talent d’orateur de Messaâdia, nous a considérés comme des hôtes. Par ailleurs, Larbi Zoubeïri a tenu à mettre en exergue l’attachement profond de Messaâdia au parti FLN et son refus de s’immiscer dans les affaires du sérail, comme ce fut le cas lors du coup d’Etat de 1965, où il avait opté pour une position de neutralité.
Présenté comme un homme d’une extrême patience et d’une grande clairvoyance politique, Messaâdia a été, selon ses compagnons, victime d’une «ignoble campagne de dénigrement». Il est, soulignent Zoubeïri, Bouhara et Bouchama, un homme affable, pieux, fin communicateur et celui qui a été à l’origine de la réhabilitation des révolutionnaires assassinés.
Son beau-fils est intervenu enfin pour soutenir qu’il est d’origine kabyle, d’Azzefoun plus exactement, corrigeant les croyances qui le donnaient pour un enfant de Souk-Ahras. S. B.
par Samir B.
La célébration du quatrième anniversaire de la disparition de l’ex-président du Conseil de la nation, Mohamed Chérif Messaâdia, jeudi dernier à Constantine, sur l’initiative de l’association Mechâal Chahid, a été surtout l’occasion pour les présents, essentiellement des membres de la famille révolutionnaire, de découvrir une facette cachée de cet homme d’Etat et grande figure du FLN.
Une facette de fin manœuvrier, révélée par ses compagnons, notamment l’écrivain Larbi Zoubeiri (à ne pas confondre avec le sénateur Tahar Zbiri) et l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Bouchama. Le premier a, en effet, dévoilé à l’assistance le stratagème prôné par celui qui était considéré comme l’éminence grise de l’ex-parti unique, dans deux épreuves dans les relations algéro-irakiennes et algéro-yéménites.
«C’est lui qui a évité la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et l’Irak, à un moment où notre pays était soupçonné par le régime de Sadam de soutenir la révolution islamique en Iran», a révélé Zoubeïri. Le compagnon de route de Messaâdia explique : «Quand notre avion a atterri sur le tarmac de l’aéroport de Bagdad, c’est le vice-président irakien de l’époque, Taha Yacine Ramadan, qui est venu à notre rencontre, non sans nous avoir demandé rudement les raisons de notre venue.
A ce moment-là, a-t-il ajouté, Messaâdia a affirmé à son interlocuteur que nous avions deux lettres à remettre à Saddam». Zoubeïri insiste sur le fait que ce n’était qu’une ruse pour tenter de décrisper Taha Yacine Ramadan et permettre le réchauffement des relations entre les deux pays.
Mais force est de constater qu’en divulguant les propos tenus par Messaâdia à son vis-à-vis, il a tout simplement jeté un pavé dans la marre. En effet, il a souligné que «Messaâdia avait affirmé à Taha Yacine Ramadan que le contenu de la lettre était directement lié à l’affaire de la mort de Mohamed Seddik Benyahia».
Enchaînant à ce sujet, Zoubeïri a laissé entendre que «Messaâdia avait menacé son interlocuteur de saisir l’instance onusienne au sujet des circonstances de la disparition tragique de l’ex-chef de la diplomatie algérienne, après quoi, a-t-il ajouté, Taha Yacine Ramadan, après avoir discuté avec Saddam, est revenu à de meilleurs sentiments, nous priant même d’accepter l’hospitalité de son pays».
Peut-on conclure qu’un deal a été conclu entre Alger et Bagdad pour étouffer l’affaire Benyahia ? Ce dernier a-t-il été sacrifié sur l’autel de la réconciliation entre les deux pays ? Autant de questions sur lesquelles certains intervenants ont pressé Zoubeïri d’en dire un peu plus.
Mais ce dernier s’est juste contenté de révéler que «l’avion qui transportait Benyahia et ses compagnons du ministère des Affaires étrangères a été abattu en 1984 par un missile». Autre dossier sensible auquel Messaâdia a apporté sa touche : les relations difficiles entre Alger et Sanaa.
A ce titre, Larbi Zoubeïri a soutenu que «le premier responsable de l’ex-parti unique, en mission au Yémen, n’a pas voulu répondre aux intimidations du président Ali Abdallah Salah, qui voulait nous donner une leçon sur sa vision du monde, mais a préféré plutôt réagir avec délicatesse, amenant le président yéménite à l’écouter attentivement sur les sujets brûlants de l’époque».
Après quoi, a-t-il ajouté, Abdallah Salah, émerveillé par le talent d’orateur de Messaâdia, nous a considérés comme des hôtes. Par ailleurs, Larbi Zoubeïri a tenu à mettre en exergue l’attachement profond de Messaâdia au parti FLN et son refus de s’immiscer dans les affaires du sérail, comme ce fut le cas lors du coup d’Etat de 1965, où il avait opté pour une position de neutralité.
Présenté comme un homme d’une extrême patience et d’une grande clairvoyance politique, Messaâdia a été, selon ses compagnons, victime d’une «ignoble campagne de dénigrement». Il est, soulignent Zoubeïri, Bouhara et Bouchama, un homme affable, pieux, fin communicateur et celui qui a été à l’origine de la réhabilitation des révolutionnaires assassinés.
Son beau-fils est intervenu enfin pour soutenir qu’il est d’origine kabyle, d’Azzefoun plus exactement, corrigeant les croyances qui le donnaient pour un enfant de Souk-Ahras. S. B.
Commentaire