Les citoyens, confrontés à un regain de violence, disent «oui mais» à un éventuel retour.
La Kabylie étouffe et voit son quotidien zébré de rouge avec la montée en puissance de la violence. Le banditisme, ayant fait jonction avec le terrorisme, se signale quasiment tous les jours, et les citoyens expriment, de plus en plus, leurs craintes face à ce regain de violence. Lors d’une rencontre avec le wali, des entrepreneurs n’ont pas manqué de lui faire part de leurs craintes, et en réponse, le premier responsable de la wilaya devait évoquer la possibilité du retour des brigades de gendarmerie au niveau des 67 communes de la wilaya. Ces brigades seraient également couplées avec des brigades de la Bmpj. On a approché des citoyens pour leur demander ce qu’ils pensent de pareille information, et dans leur majorité, ces citoyens répondent «ne pas avoir de problèmes majeurs, bien au contraire».
D’aucuns expliquent que, «cependant, cet éventuel retour, quoique attendu par beaucoup, car cela signifiera certainement plus de sécurité, se doit d’être précédé par le jugement des gendarmes impliqués dans les assassinats de jeunes gens. C’est d’ailleurs profitable pour le corps lui-même». Mohand est un jeune ayant participé à, pratiquement, toutes les manifestations du Printemps noir, il se souvient des affrontements violents entre la gendarmerie et les groupes de manifestants, il dira: «Oui c’est vrai, les affrontements étaient souvent très violents, et entre les deux camps, c’était souvent au finish. Mais à bien réfléchir, tout le corps n’est pas aussi malade que cela, et entre l’insécurité et les dérapages, je crois que le choix est vite fait. Et puis la gendarmerie doit savoir que, désormais, la population n’acceptera plus ce comportement qui lui a finalement coûté trop cher.»
Enfin et comme pour clore ces discussions, ammi Ali de Maâtkas, intervient pour expliquer que «depuis déjà bien des mois, et avec l’absence des forces de sécurité dans notre région, des citoyens sont enlevés et d’autres ne dorment plus. Je connais des gens qui ne dorment pas chez eux et changent d’endroit par précaution. Les retraités, quant à eux, font beaucoup de gymnastique pour que, lors de la perception de leur pension, cela se fasse dans la totale discrétion, ils ont peur d’une éventuelle agression».
Ainsi, les citoyens approchés disent que le retour des brigades est nécessaire, mais chacun émet des «conditions» pour les uns, c’est le jugement des «assassins» ou encore le respect par les agents de la gendarmerie du droit des citoyens. Des régions entières de la Kabylie sont pratiquement sans forces de police, les brigades de gendarmerie existant encore en certains endroits ne sortent pratiquement plus afin d’éviter des réactions malencontreuses, et les bandits le savent et en profitent. Combien de voitures sont ainsi volées, soit dans de faux barrages pour être ensuite «démontées» et revendues ailleurs, soit carrément au cours de la nuit dans les garages même. Les populations se plaignent également de la multiplication des lieux de débauche et des bars clandestins qui semblent pulluler sans avoir peur ni des gendarmes, qui ne sont plus là ou presque, ni des policiers qui ne sont pas déployés partout, encore moins des bandits et des terroristes. La question que tout un chacun se pose est de savoir comment ces «bars» clandestins arrivent à travailler normalement dans ces endroits, pourtant réputés difficiles? Pourquoi taire également ces enlèvements de citoyens qui font florès? Des entrepreneurs et des commerçants ne cachent pas leurs appréhensions, notamment à circuler en certaines heures et en certaines voies de communication. L’urgence est donc de rétablir la sécurité et la sérénité, c’est la condition sine qua non d’un bon démarrage économique.
- L'Expression
La Kabylie étouffe et voit son quotidien zébré de rouge avec la montée en puissance de la violence. Le banditisme, ayant fait jonction avec le terrorisme, se signale quasiment tous les jours, et les citoyens expriment, de plus en plus, leurs craintes face à ce regain de violence. Lors d’une rencontre avec le wali, des entrepreneurs n’ont pas manqué de lui faire part de leurs craintes, et en réponse, le premier responsable de la wilaya devait évoquer la possibilité du retour des brigades de gendarmerie au niveau des 67 communes de la wilaya. Ces brigades seraient également couplées avec des brigades de la Bmpj. On a approché des citoyens pour leur demander ce qu’ils pensent de pareille information, et dans leur majorité, ces citoyens répondent «ne pas avoir de problèmes majeurs, bien au contraire».
D’aucuns expliquent que, «cependant, cet éventuel retour, quoique attendu par beaucoup, car cela signifiera certainement plus de sécurité, se doit d’être précédé par le jugement des gendarmes impliqués dans les assassinats de jeunes gens. C’est d’ailleurs profitable pour le corps lui-même». Mohand est un jeune ayant participé à, pratiquement, toutes les manifestations du Printemps noir, il se souvient des affrontements violents entre la gendarmerie et les groupes de manifestants, il dira: «Oui c’est vrai, les affrontements étaient souvent très violents, et entre les deux camps, c’était souvent au finish. Mais à bien réfléchir, tout le corps n’est pas aussi malade que cela, et entre l’insécurité et les dérapages, je crois que le choix est vite fait. Et puis la gendarmerie doit savoir que, désormais, la population n’acceptera plus ce comportement qui lui a finalement coûté trop cher.»
Enfin et comme pour clore ces discussions, ammi Ali de Maâtkas, intervient pour expliquer que «depuis déjà bien des mois, et avec l’absence des forces de sécurité dans notre région, des citoyens sont enlevés et d’autres ne dorment plus. Je connais des gens qui ne dorment pas chez eux et changent d’endroit par précaution. Les retraités, quant à eux, font beaucoup de gymnastique pour que, lors de la perception de leur pension, cela se fasse dans la totale discrétion, ils ont peur d’une éventuelle agression».
Ainsi, les citoyens approchés disent que le retour des brigades est nécessaire, mais chacun émet des «conditions» pour les uns, c’est le jugement des «assassins» ou encore le respect par les agents de la gendarmerie du droit des citoyens. Des régions entières de la Kabylie sont pratiquement sans forces de police, les brigades de gendarmerie existant encore en certains endroits ne sortent pratiquement plus afin d’éviter des réactions malencontreuses, et les bandits le savent et en profitent. Combien de voitures sont ainsi volées, soit dans de faux barrages pour être ensuite «démontées» et revendues ailleurs, soit carrément au cours de la nuit dans les garages même. Les populations se plaignent également de la multiplication des lieux de débauche et des bars clandestins qui semblent pulluler sans avoir peur ni des gendarmes, qui ne sont plus là ou presque, ni des policiers qui ne sont pas déployés partout, encore moins des bandits et des terroristes. La question que tout un chacun se pose est de savoir comment ces «bars» clandestins arrivent à travailler normalement dans ces endroits, pourtant réputés difficiles? Pourquoi taire également ces enlèvements de citoyens qui font florès? Des entrepreneurs et des commerçants ne cachent pas leurs appréhensions, notamment à circuler en certaines heures et en certaines voies de communication. L’urgence est donc de rétablir la sécurité et la sérénité, c’est la condition sine qua non d’un bon démarrage économique.
- L'Expression
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