Procès de l’autoroute Est-Ouest : « Appelez le général Hassan comme témoin ! »
TSA - 15:24 mardi 28 avril 2015 | Par Hadjer Guenanfa @HadjerGuenanfa | Actualité
Quel est le rôle du général Hassan dans l’enquête sur l’affaire de l’autoroute Est-Ouest ? Au cours de l’audition de Medjdoub Chani, ce mardi 28 avril à la Cour d’Alger, le nom de l’ancien patron de la lutte antiterroriste du DRS a été cité à maintes reprises.
Le général Hassan est cité pour la première fois en audience quand le juge, Tayeb Hellali, interroge Medjdoub Chani sur sa rencontre avec Khelladi, ancien directeur des nouveaux projets de l’Agence nationale des autoroutes (ANA).
« C’est lui (Khelladi également détenu) qui m’avait appelé au téléphone et a cherché à me voir. Il m’a fixé un rendez-vous dans un café sombre situé à Dely Brahim », raconte Chani Medjdoub qui précise que Khelladi lui avait alors parlé du général Hassen. Ce dernier aurait cherché à connaître les problèmes rencontrés par le groupe chinois Citic-CRCC en charge de la réalisation de l’autoroute est-ouest.
« N’ayez peur de personne ! »
Chani Medjdoub indique qu’il ne connaissait pas Khelladi avant cette rencontre à Dély Brahim, à l’Ouest d’Alger. « J’entendais parler de ses problèmes avec les Chinois, c’était le patron ! Qui s’approchait de lui ? », lâche-t-il. Lors de leur rencontre à Dély Brahim, Chani évoque tout de même les problèmes rencontrés par les Chinois dont celui des visas.
« Khelladi m’a parlé aussi de son fils handicapé. Je pense que c’est son malheur », poursuit Chani. « Vous connaissez le général Hassen ? », demande le juge. « J’entends parler de lui mais je ne l’ai jamais rencontré », répond Chani. Le juge tient à le rassurer. « N’ayez peur de personne ! Celui qui viendra vous parler, il aura à faire à moi ». Chani avance qu’il entend parler du haut officier dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
« Je n’ai jamais rencontré le général Hassan »
Le magistrat lui demande encore ce que vient faire le général Hassan dans cette affaire. « Il faut l’appeler comme témoin ! C’est Khelladi qui m’a dit cela. Je n’ai jamais rencontré le général Hassan », lance Chani avant d’ajouter : « moi, quand je lis le dossier, j’ai l’impression que c’est lui qui m’a arrêté, c’est lui qui a donné l’ordre pour me torturer ».
Au cours de son audition, Chani Medjdoub revient notamment sur le voyage de Khelladi en Chine. « Il a fait pression pour se faire recevoir par CITIC en leur disant qu’il était à la tête d’une délégation et qu’il était en mission », affirme Chani qui conseillera le groupe chinois de ne pas recevoir ce responsable de l’ANA.
« Je me mettrai en grève de la faim »
Le Procureur prend la parole pour lui poser quelques questions. Chani Medjdoub reste serein avant de revenir sur ce qui s’est passé pendant la garde à vue et les contradictions entre les différentes déclarations faites devant le Procureur et devant le juge d’instruction. « J’ai dit ce que j’avais dit sous la torture ! J’étais sale ! Quand j’ai été présenté au juge d’instruction, il a ouvert la fenêtre parce que je puais », rappelle-t-il. Et il donne d’autres détails sur ce qu’il dit avoir subi pendant sa détention. « J’avais demandé à me rincer. J’étais sale. Dans la nuit, lors de l’interrogatoire, j’étais nu, ils sont venu me dire : » on a entendu dire que tu voulais prendre une douche ?’’ avant de commencer à me ****** dessus », assure-t-il.
« Résidence d’État »
Au Procureur, Chani Medjdoub lance : ouvrez une enquête ! Pourquoi vous me poussez à partir aux Nations Unies pour ça (pour la torture qu’il aurait subi pendant sa garde à vue et ses interrogatoires par les officiers de la police judiciaire du DRS, NDLR) ! ». « J’ai demandé à mes avocats de ne pas cautionner un procès où mes droits ne seront pas garantis ! A la fin de ce procès, je me mettrai en grève de la faim ! », annonce Medjdoub Chani. Le magistrat l’interroge sur son lieu de résidence en Algérie.
Chani Medjdoub précise qu’il était au Sheraton mais qu’il avait obtenu un certificat comme résidant à la résidence d’État. « C’est normal ? », demande le juge. « Il faut demander à celui qui me l’a donné », répond Chani en faisant allusion à Hamid Melzi, directeur de la résidence d’État.
TSA - 15:24 mardi 28 avril 2015 | Par Hadjer Guenanfa @HadjerGuenanfa | Actualité
Quel est le rôle du général Hassan dans l’enquête sur l’affaire de l’autoroute Est-Ouest ? Au cours de l’audition de Medjdoub Chani, ce mardi 28 avril à la Cour d’Alger, le nom de l’ancien patron de la lutte antiterroriste du DRS a été cité à maintes reprises.
Le général Hassan est cité pour la première fois en audience quand le juge, Tayeb Hellali, interroge Medjdoub Chani sur sa rencontre avec Khelladi, ancien directeur des nouveaux projets de l’Agence nationale des autoroutes (ANA).
« C’est lui (Khelladi également détenu) qui m’avait appelé au téléphone et a cherché à me voir. Il m’a fixé un rendez-vous dans un café sombre situé à Dely Brahim », raconte Chani Medjdoub qui précise que Khelladi lui avait alors parlé du général Hassen. Ce dernier aurait cherché à connaître les problèmes rencontrés par le groupe chinois Citic-CRCC en charge de la réalisation de l’autoroute est-ouest.
« N’ayez peur de personne ! »
Chani Medjdoub indique qu’il ne connaissait pas Khelladi avant cette rencontre à Dély Brahim, à l’Ouest d’Alger. « J’entendais parler de ses problèmes avec les Chinois, c’était le patron ! Qui s’approchait de lui ? », lâche-t-il. Lors de leur rencontre à Dély Brahim, Chani évoque tout de même les problèmes rencontrés par les Chinois dont celui des visas.
« Khelladi m’a parlé aussi de son fils handicapé. Je pense que c’est son malheur », poursuit Chani. « Vous connaissez le général Hassen ? », demande le juge. « J’entends parler de lui mais je ne l’ai jamais rencontré », répond Chani. Le juge tient à le rassurer. « N’ayez peur de personne ! Celui qui viendra vous parler, il aura à faire à moi ». Chani avance qu’il entend parler du haut officier dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
« Je n’ai jamais rencontré le général Hassan »
Le magistrat lui demande encore ce que vient faire le général Hassan dans cette affaire. « Il faut l’appeler comme témoin ! C’est Khelladi qui m’a dit cela. Je n’ai jamais rencontré le général Hassan », lance Chani avant d’ajouter : « moi, quand je lis le dossier, j’ai l’impression que c’est lui qui m’a arrêté, c’est lui qui a donné l’ordre pour me torturer ».
Au cours de son audition, Chani Medjdoub revient notamment sur le voyage de Khelladi en Chine. « Il a fait pression pour se faire recevoir par CITIC en leur disant qu’il était à la tête d’une délégation et qu’il était en mission », affirme Chani qui conseillera le groupe chinois de ne pas recevoir ce responsable de l’ANA.
« Je me mettrai en grève de la faim »
Le Procureur prend la parole pour lui poser quelques questions. Chani Medjdoub reste serein avant de revenir sur ce qui s’est passé pendant la garde à vue et les contradictions entre les différentes déclarations faites devant le Procureur et devant le juge d’instruction. « J’ai dit ce que j’avais dit sous la torture ! J’étais sale ! Quand j’ai été présenté au juge d’instruction, il a ouvert la fenêtre parce que je puais », rappelle-t-il. Et il donne d’autres détails sur ce qu’il dit avoir subi pendant sa détention. « J’avais demandé à me rincer. J’étais sale. Dans la nuit, lors de l’interrogatoire, j’étais nu, ils sont venu me dire : » on a entendu dire que tu voulais prendre une douche ?’’ avant de commencer à me ****** dessus », assure-t-il.
« Résidence d’État »
Au Procureur, Chani Medjdoub lance : ouvrez une enquête ! Pourquoi vous me poussez à partir aux Nations Unies pour ça (pour la torture qu’il aurait subi pendant sa garde à vue et ses interrogatoires par les officiers de la police judiciaire du DRS, NDLR) ! ». « J’ai demandé à mes avocats de ne pas cautionner un procès où mes droits ne seront pas garantis ! A la fin de ce procès, je me mettrai en grève de la faim ! », annonce Medjdoub Chani. Le magistrat l’interroge sur son lieu de résidence en Algérie.
Chani Medjdoub précise qu’il était au Sheraton mais qu’il avait obtenu un certificat comme résidant à la résidence d’État. « C’est normal ? », demande le juge. « Il faut demander à celui qui me l’a donné », répond Chani en faisant allusion à Hamid Melzi, directeur de la résidence d’État.
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