Ordures : une affaire d'Etat

[xaval]

Oû ca ?
Quand je me promène au quartier maghrébin à Montréal, je le trouve tout aussi propre que les autres quartiers de cette métropole.
Les Maghrébins n'ont pas des gènes de saleté, c'est faux.
C'est la démission de l'état qui fait toute la différence. Et pas seulement sur le plan de la propreté.
Bachi est déconnecté Signaler un message hors-charte


Je ne connais pas Montréal mais quand il m'arrive d'aller en France
et que je me trouve du côté de Barbes,je ne vois pas de différence avec
El-Harrach (côté marché bestiaux).Il faut bcp d´éducation et de répréssion.

[fortuna]

Hello Frieda,

mais les politiques ils fouettent quoi au jsute ?

Oh, ce ne sont pas les affaires et les combines qui manquent, surtout par ces temps de confusion où le "deb rakeb moulah". L'hygiène et le civisme sont les derniers de leurs soucis, et si jamais ils donnent l'impression de s'y intéresser c'est juste pour semer un peu de poudre aux yeux.

Tiens, je viens de tomber sur un topic de 2012. Que peut-on dire de plus que ce qu'on disait à l'époque déjà ?

http://www.algerie-dz.com/forums//sh...d.php?t=252111

[ACAPULCO]

Je pense que c'est une perte de temps que de parler de ce volet car les concernés s'en balancent surtout dans les quartiers populaires où il doit y avoir plus de rigueur .

[El Corso]

Les Algériens vont finir par s’accommoder de la saleté ambiante et oublier ce qu’est la propreté des rues et places d’une ville. Ils se résignent à cette situation

Non ya akhi il ne faut pas généraliser. Ce matin en allant m'installer dans ma nouvelle demeure, j'ai été stupéfiait de voir la saleté arriver au seuils des portes des habitants de la cité (des milliers de gobelts, de bouteilles d'eau minérale, des canettes de bière, des mégots mélangés au pain sec, etc..), j'ai chargé quelqu'un pour faire nettoyage en lui proposant 1200 dinars pour nettoyer et 200 dinars pour l'achat de sacs poubelles. J'ai juré par Dieu de ne pas vivre dans la saleté quitte à faire l'éboueur chaque jour. Bla..... ghir ennassihoum fezzbel.

Dis-nous ce que tu as fait, toi ! Tout le monde peut faire le même constat !

[fortuna]

Bravo, El Corso !
Voici le genre de gestes positifs qu'il faut poser dans son quotidien, chacun selon ses possibilités et ses moyens. Le jour où les Algériens ayant cette conscience atteindront une masse critique, ils pourront facilement renverser la vapeur, et à tous les niveaux.

[Scootie]

Dis-nous ce que tu as fait, toi ! Tout le monde peut faire le même constat !

Beaucoup font ou voudraient faire mais se sentent impuissants.

Il y a des années de cela, vers 2003, voyant que mon village natal en kabylie commençait méchamment à ressembler à un dépotoir, j'ai parlé au maire et avec son accord, j'ai financé personnellement l'achat de dizaines de poubelles.

6 mois plus tard les poubelles avaient disparu et la situation avait déjà empiré.

P.S: En levant la tête, j'ai crû reconnaître certaines poubelles installées tranquillement sur des balcons d'appartements

[Bachi]

les actions individuelles ne serviront pas à grand chose dans ce domaine.
La propreté des lieux publics exige un état qui agit dans ce sens, des lois, des règlements, appliqués pas seulement promulgués. Des règles claires et sanctions claires et l'Algérie ne tardera pas à être un pays propre comme les autres.

[Scootie]

Bachi, en fait je pense que cette situation arrange beaucoup la nomenklatura car le chaos et la résignation ont toujours été des leviers forts pour gouverner et perdurer.

Ce n'est donc pas demain la veille qu'on verra un changement allant vers la responsabilité et la propreté.

[fortuna]

Hello

les actions individuelles ne serviront pas à grand chose dans ce domaine.

Bien au contraire ! En l'absence de l'Etat, il n'y a QUE les actions individuelles, éventuellement et souhaitablement conjuguées dans des mini-collectifs locaux, qui pourront pallier un tant soit peu à ce laisser-aller. Je refuse d'admettre que le fatalisme et la résignation soient érigées en alternatives. Se contenter de croiser les bras et assister hébétés à l'amoncellement des détritus autour de soi ? Allons, soyons sérieux !

Une petite anecdote perso. J'habitais, il y a quelque temps, dans un quartier où pratiquement tout le monde avait l'habitude de balancer n'importe quoi à côté d'un muret un peu isolé, si bien que ça faisait tache dans le site au bout de quelques jours (odeurs, etc.). Il se trouve que quelques jeunes du quartier ont pris un jour l'initiative de nettoyer tout ce mic-mac. Une semaine plus tard, les déchets s'entassaient derechef au même endroit. Le jeunes (dont quelques étudiants universitaires) ont encore une fois décidé de déblayer tous ces immondices, et ce manège a duré environ 3 ou 4 mois. Et ô surprise ! On commençait à s'apercevoir que le tas d'ordures diminuait de volume au fur et à mesure, jusqu'au jour où il n'y avait pas l'ombre d'un papier dans cet endroit qui était le plus infect de tout le quartier.

Plus tard, ces jeunes, auxquels se sont ralliés d'autres personnes, ont créé une petite association locale, et depuis, le muret a été décoré de motifs aux couleurs flamboyantes et ses alentours transformés en un petit espace vert où il fait bon se reposer. Dans toute cette histoire, l'Etat n'a fait que donner son agrément à l'association. Tout le reste provient de ses membres et de quelques bénévoles qui ont été sensibilisés avec les moyens du bord.

Il y a des années de cela, vers 2003, voyant que mon village natal en kabylie commençait méchamment à ressembler à un dépotoir, j'ai parlé au maire et avec son accord, j'ai financé personnellement l'achat de dizaines de poubelles.

6 mois plus tard les poubelles avaient disparu et la situation avait déjà empiré.

Même si le geste est louable, il aurait certainement été plus efficace s'il n'avait pas été ponctuel. Je ne sais pas quel était le montant de ce financement, mais s'il avait été étalé sur le temps, à raison de plusieurs opérations répétées au même endroit, aussi minimes soient-elles, et confiées de préférence à une petite assoc de quartier, cela aurait certainement eu plus d'impact qu'une seule opération d'envergure, mais confiée à des bureaucrates.