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Un an après, être français en Algérie (1963)

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  • #31
    Harrachi78

    Il faut appeler les choses par leur nom. Jamais la société pied-noir ne s'est confondue avec la masse des indigènes, ni dans le statut ni dans la façon de vivre ou de penser.


    Ça c'est complètement faux, pas dans la religion bien sur, mais pour le reste on voit bien que vous n'avez pas connu cette époque, je veux dire dans le vécu. Nous avions pour beaucoup de choses une façon de vivre très similaire, mais à part, encore une fois, de la religion. Tout le problème c'est que les génération après 1962, ne connaissent rien de tout cela. Mon meilleur ami en Algérie était un musulman, il s'appelait Amar est habitait climat de France, au-dessus de Bab el Oued. Moi c'est du vécu...

    concernant le statut, je pourrais presque être d'accord avec vous, mais ce que vous oubliez, les Pieds-noirs que l'on apellait aussi "les petits blancs", ce qui veut dire ce que cela veut dire, ne bénéficiaient pas de çe statut. 97% étaient des ouvriers, expliquez moi comment un ouvrier peut exploiter un autre ouvrier ?

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    • #32
      @beo777

      ... C'est un discours de propagande primaire, qui ne mérite aucune réponse ...

      Libre à vous. Vous voir répondre n'est pas un but ni un besoin en soit. Moi, par-contre, je prendrais toujours la peine de répondre à tous les discours relativistes ou semi-apologétiques de la colonisation française de mon pays.

      ... Je pense que vous êtes jeune et vous n'avez pas connu l'avant 1962, juste ce que l'on vous a appris sur les bancs de l'école de l'Algérie indépendante c'est à dire celle du FLN. Ce qui quelque part excuse votre méconnaissance. Vous êtes sincère, je n'en doute pas, mais juste à coté de la plaque. Il serait préférable pour moi de débattre avec des chibanis, nous serions d'accord sur de nombreux points, parcequ'eux savent ...

      Au risque de vous dėcevoir, l'enfant de bougoul que je suis dispose d'un nombre de neurones ėquivalent à celui de vos enfants si vous en avez et saurait donc faire la part entre le vrai et le vraisemblable. Il se trouve aussi que les bougnouls qui m'ont servis de père, de grand-père ou d'oncles ont vécu le cauchemard colonial avant même qu'il existe une ėcole algérienne indépendante ni même de FLN et, n'ayant pour leur part jamais eu droit à une quelconque ėcole, ils ont pu baraguiner à leurs petits bougnouls de rejetons quelques bribes sur ce qu'était l'état et l'état d'esprit de la masse des "sujets français" d'Algérie. Du coup, pour l'argument du "vous n'y étiez pas, femez-là" il faudra repasser, surtout que -quel que soit votre âge- vous n'y étiez pas non plus entre 1830 et le jour où vous êtes né.
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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      • #33
        Au risque de vous dėcevoir, l'enfant de bougoul que je suis dispose d'un nombre de neurones ėquivalent à celui de vos enfants si vous en avez et saurait donc faire la part entre le vrai et le vraisemblable. Il se trouve aussi que les bougnouls qui m'ont servis de père, de grand-père ou d'oncles ont vécu le cauchemard colonial avant même qu'il existe une ėcole algérienne indépendante ni même de FLN et, n'ayant pour leur part jamais eu droit à une quelconque ėcole, ils ont pu baraguiner à leurs petits bougnouls de rejetons quelques bribes sur ce qu'était l'état et l'état d'esprit de la masse des "sujets français" d'Algérie. Du coup, pour l'argument du "vous n'y étiez pas, femez-là" il faudra repasser, surtout que -quel que soit votre âge- vous n'y étiez pas non plus entre 1830 et le jour où vous êtes né.

        C'est vous qui employez le mot bougnoule, dans ma famille on n'a jamais employé ce terme, cela aurait été contraire à nos valeurs, surtout pour mon père qui a été élevé au milieu des musulmans, au village Victor au dessus de Bab El Oued. Quand au droit à l'école des musulmans, vous êtes encore dans le cliché. j'ai à ma disposition des centaines de photos qui démontre le contraire.

        Donc encore de la propagande.


        et je ne vous ai jamais demandé de la fermer. Vous faites les questions et les réponses.
        Dernière modification par BEO777, 31 août 2018, 12h15.

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        • #34
          Photos d'écoles

          Photos d'écoles de l'Algérois avant l'indépendance

          1958/1959
          https://www.neababeloued.fr/grandephoto-9183.html



          1951
          https://www.neababeloued.fr/grandephoto-4028.html

          j'en ai beaucoup d'autres, des dizaines.

          On est loin d'une sois disante apartheid

          les faits, rien que les faits.
          Dernière modification par BEO777, 31 août 2018, 12h30.

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          • #35
            Le débat est passionnant, chacun a avancé ses arguments et on peut comprendre l'un et l'autre.
            Dans l'absolu, et je rejoins Harrachi, toute colonisation est préjudiciable à l'indigene, et si elle apporte confort à une petite communauté de ces indigènes, elle apporte malheur à la majorité.
            En ce qui concerne les pieds-noirs, je pense qu'ils auraient dû rester en algerie et construire ce pays avec les algériens. Cela aurait certainement donné autre chose que ce que l'on voit aujourd'hui, à savoir, un état à la perdition comme souvent le cas pour les autres pays à côté.
            KechMarra centrum

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            • #36
              Envoyé par BEO777
              j'en ai beaucoup d'autres, des dizaines.

              On est loin d'une sois disante apartheid

              les faits, rien que les faits.
              Les faits rien que les faits, c'est de ne pas résumer l'Algérie à la ville. C'est un pays à population majoritairement rurale. Population exclue de l'école par l'implantation géorgraphique des écoles. Elles sont bâties là où vivent les Européens et pour les Européens... et pour cause, qui siège aux conseils municipaux qui décident de la construction des écoles ?
              Je vous rappelle qu'en France, l'école est gratuite et obligatoire depuis 1882 sauf dans 3 départements... devinez lesquels ?
              Un décret d'application spécifique à l'Algérie supprime l'obligation scolaire à moins de vivre à un certain rayon d'une école, donc il suffit de ne pas en construire trop près des douars.

              Les faits, c'est que la fin de la période française se conclue avec des SAS faisant classe.

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              • #37
                bsibsa

                Les faits rien que les faits, c'est de ne pas résumer l'Algérie à la ville.

                Je suis d'accord, mon expérience se résumait aux villes, au littoral Algérien. Au fin fond du bled, là je ne connais pas et je n'ai pas de chiffres ou d'exemples.

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                • #38
                  akilou

                  En ce qui concerne les pieds-noirs, je pense qu'ils auraient dû rester en algerie et construire ce pays avec les algériens.


                  je pense que cela aurait été naturellement possible, si tout s'était passé autrement, d'où ma sensation de gâchis. Alors je sais, avec des si.... mais c'est bien de le dire.

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                  • #39
                    Population exclue de l'école par l'implantation géorgraphique des écoles. Elles sont bâties là où vivent les Européens et pour les Européens...
                    Les jeunes époux Monnerot ont été abattus par le FLN le 1er novembre 1954 dans les Aurès.
                    C'était des instituteurs qui avaient tout quitté en France pour aller enseigner dans une école complètement isolée au coeur de ce massif, à Tifelfel.
                    Dans cette école, il n'y avait pas un seul écolier d'origine européenne.
                    Ce n'était pas des SAS et ils étaient arrivés au cours de l'année 1954, avant le déclenchement du conflit.

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                    • #40
                      Les jeunes époux Monnerot ont été abattus par le FLN le 1er novembre 1954 dans les Aurès.
                      C'était des instituteurs qui avaient tout quitté en France pour aller enseigner dans une école complètement isolée au coeur de ce massif, à Tifelfel.
                      Dans cette école, il n'y avait pas un seul écolier d'origine européenne.
                      Ce n'était pas des SAS et ils étaient arrivés au cours de l'année 1954, avant le déclenchement du conflit.
                      OK, mais cela change quoi au fait que l'Algérie est un ensemble de départements français dans lesquels s'applique un droit d'exception (l'instruction n'est qu'un exemple, on pourrait parler des libertés de circuler et de s'exprimer, de la laïcité et de toutes les lois sociales de 1945) ?

                      Il y a la règle et l'exception... et bizarrement, les nostalgiques ne se raccrochent qu'à cette dernière

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                      • #41
                        bsibsa

                        Je vous rappelle qu'en France, l'école est gratuite et obligatoire depuis 1882 sauf dans 3 départements... devinez lesquels ?
                        Un décret d'application spécifique à l'Algérie supprime l'obligation scolaire à moins de vivre à un certain rayon d'une école, donc il suffit de ne pas en construire trop près des douars.


                        J'avoue que je ne connaissais pas cette particularité, quelles sont vos sources ? ça m'intéresse.

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                        • #42
                          " 97% étaient des ouvriers, expliquez moi comment un ouvrier peut exploiter un autre ouvrier ? "

                          Le problème ne réside pas à ce propos. Par ailleurs, il semblerait que le Parti communisme français était fortement présent en Algérie colonisée. Or, être prolétaire immunise pas contre la situation inégalitaire qui régnait entre la main-d'oeuvre française et les "indigènes" et donc le slogan: "prolétaires unissez-vous" n'était pas de vogue car les ouvriers français en Algérie étaient plus privilégiés au plan rémunération que ceux en métropole selon le pseudo histoire Jean Sévilla in " Le terrorisme intellectuel".

                          Par ailleurs, le raciste Albert Camus provenait aussi de la classe laborieuse française d'Algérie et était membre du PC français à l'époque , mais cela ne l'avait pas contraint à défendre une quelconque égalité de traitement entre colons et indigènes.

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                          • #43
                            Il y a la règle et l'exception... et bizarrement, les nostalgiques ne se raccrochent qu'à cette dernière
                            Il n'y a aucune nostalgie dans le fait de dire qu'il y avait des écoles même dans les endroits les plus isolés. Et comment se fait-il que le FLN ait mis tant d'acharnement à détruire ces écoles du bled ?
                            A tel point que les instituteurs civils, dont 76 ont été tués pendant le conflit, ont du être remplacé par des enseignants militaires.
                            Ce permet de rétablir un fait que certains veulent nier à tout prix.
                            Dernière modification par alibigoud, 31 août 2018, 16h29.

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                            • #44
                              " Il n'y a aucune nostalgie dans le fait de dire qu'il y avait des écoles même dans les endroits les plus isolés."

                              Avez-vous vécu un seul jour en Algérie afin de supputer telle ineptie? On peut tout autant éalement cogiter sur la scolarisation des Marocains lors du protectorat.

                              Si en Algérie, il y avait certes des écoles, celles-ci étaient coraniques et non attelées à la République française. Seuls une minorité d'Algériens avaient eu accès à la scolarisation française ( 63 000 selon Yves Courrière in" Les Fils de la Toussaint").

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                              • #45
                                Avez-vous vécu un seul jour en Algérie afin de supputer telle ineptie?
                                Plus qu'un jour ! J'ai vécu 10 ans en Algérie. Sinon, je ne serais pas sur ce forum.
                                L'école des jeunes instituteurs Monnerot en plein coeur de l'Aurès, c'était une école coranique ?
                                Dernière modification par alibigoud, 31 août 2018, 16h50.

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