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Un an après, être français en Algérie (1963)

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  • " D’ailleurs, le grand tort des Pieds-noirs, c’est de n’avoir jamais essayé de gérer politiquement ce pays. Intellectuellement ils n’avaient pas le niveau, j’ose le dire. Et jamais les Pieds-noirs ne se sont opposés à une évolution quelconque des Musulmans, en vérité, ils en avaient rien à faire, ils n'y comprenaient rien. On peut leur reprocher cela, mais pas plus."

    Quelle mauvaise foi! En évitant tout généralisme incongru, une majorité de colons s'opposaient à l'affranchissement du peuple algérien car en Algérie " ils avaient la vie trop belle" selon le témoignage d'un "indigène".

    Reste la question essentielle: pourquoi l'indépendance algérienne ne fut pas réglée comme au Maroc ou en Tunisie? " Ni Saïgon, ni Rabat et Tunis n'étaient Alger".

    L'Algérie était départements français contrairement au Maroc et la Tunisie qui furent protectorats et qui le sont toujours au demeurant.

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    • Brisba

      La resposabilité de Paris est justement d'avoir toujours cédé à la population locale et de l'avoir laissé patiemment creuser sa tombe.

      Quelle population locale, les très riches colons ? C'est à dire une centaine de famille et encore je dirais peut-être 5 ou 6 familles très influentes. Et les autres, les petits ouvriers, fonctionnaires, artisan, ils faisaient de la politique eux ? laissez moi rire.

      c'est là où vous confondez tout.

      mais bon, ok ! les pieds-noirs sont les méchants et les Algériens les gentils. Rammassez les billes vous avez gagné. Gagné quoi ? je ne sais pas.

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      • Bachi

        Je m'y attendais à ce que tu écris BEO

        ben oui, ca donne une contradiction, mais certains préfèrent parler entre eux, ils sont du même avis, donc pas de débat.

        mais je viendrais de moins en moins.

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        • je pige pas...
          J'aime bien te lire, moi...
          ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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          • Bien, voilà ! le fil s'est réveillé

            A un de ces jours

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            • Bachi

              Tu n'es pas concerné par mes propos

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              • @beo777

                ... « par rapport à mes parents j’ai un niveau de vie 10 fois supérieur, grâce à l’indépendance » C’est ridicule, moi aussi par rapport à mes parents j’ai un niveau de vie 10 fois, voir plus, supérieur. Et alors ? cela n’a rien à voir avec l’indépendance, surtout nous concernant, c’est les temps qui ont changés ...

                Pour le cas qui nous intéresse ici ça a tout à voir avec l'indépendance dans la mesure où, dans votre propos, il y a allusion à un soidisant "échec". La réponse est simple : le niveau de vie du citoyen algérien (dont je fais partie) a progressé en 50 ans au centuple de ce qu'il a été sur des générations de sujets français d'Algérie. Ca aurait pu faire beaucoup mieux au vu du potentiel ? Certainement. Mais, du point de vue purement matériel nul ne peut dire que l'Algérien a "perdu" quelque chose en mettant fin au régime colonial. C'était cela le propos.

                ... Concernant le code de l’indigénat, rare étaient ceux qui savaient ce que cela voulait dire. Allez expliquer cela à ma grand-mère, la pauvre, à part élever ses 5 enfants elle ne comprenait pas grand chose, pareil pour la plupart dans ma famille. C’était comme ça, point, on ne cherchait pas à comprendre ...

                C'est comme cela que j'imaginais la chose en effet, et ça répond donc de fait à votre objection précėdente sur le mur qui séparait la société européene d'Algėrie de la société indigène tout en se côtoyant sur le même territoire. Chaque communauté vivait dans son monde, malgrès les interactions, et chacune ignorait plus ou moins ce qui pouvait être dans l'âme de l'autre et encore plus comment cet autre voyait le monde.

                ... Mais ce n’était pas les européens qui en était responsable, le pouvoir en Algérie a toujours été fait à Paris, par des Français de France ...

                Là, je me dois de reprendre les objections exprimées par BSIBSA. Oui, les politiques étaient fixées à Paris, mais les politiques de la colonie algérienne ont très tôt constitué un puissant loby à Paris et ce fut toujours la fronde à Alger qui bloquait, infléchissait ou vidait de leur contenu toutes les initiatives qui tendaient à donner aux indigènes plus de poids, aussi timides et limitées qu'elles ont été. Sinon, il faudra aussi noter que, autant le petit peuple pied-noir pouvait être ignorant des "détails" et des subtilités internes à la communauté indigène, autant le commun des indigènes étaient ignorants des subtilités de la classe politique française. A leurs yeux, que ca vienne d'Alger ou de Paris, c'est toujours "França".

                ... Quelle population locale, les très riches colons ? C'est à dire une centaine de famille et encore je dirais peut-être 5 ou 6 familles très influentes. Et les autres, les petits ouvriers, fonctionnaires, artisan, ils faisaient de la politique eux ? laissez moi rire ... mais bon, ok ! les pieds-noirs sont les méchants et les Algériens les gentils. Rammassez les billes vous avez gagné. Gagné quoi ? je ne sais pas ...

                La chose n'est pas aussi manichėenne. Pris individuellement, les Pieds-Noirs sont des humains et comme tous les humains ils avaient une appartenance et cette appartenance dictait nautellement leur perception des choses, leur sentiments, leurs intérêts. ... etc. Mais, comme indiqué précdement, les choses dont nous parlons vont au-delà de l'individuel. Il s'agit de communautés, de peuples et de toute une histoire événementielle. Pris indivuellement, personne n'est absolument bon ou absolument mauvais, dans aucun groupe, mais le fait est que le système colonial était fondamentalement injuste dans l'absolu, qu'il était vu comme opression étrangère de la part de ceux qui le subissaient et que la communauté européenne du pays en ėtait à la fois issue et bėnėficiaire. C'est cela la base du problème et non un quelconque caractère "diabolique" pour tel ou untel.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • La France comme pays, je connais pas.
                  j'ai lu un truc d'aristote qui dit :
                  on ne peut admirer ce qu'on ne connait pas
                  pour le reste je suis finalement d'accord

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                  • les pieds-noirs sont les méchants et les Algériens les gentils
                    quelle outrecuidance

                    as tu entendu parler du genocide du 8 mai 1945
                    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                    • Envoyé par BEO777
                      Quelle population locale, les très riches colons ? C'est à dire une centaine de famille et encore je dirais peut-être 5 ou 6 familles très influentes. Et les autres, les petits ouvriers, fonctionnaires, artisan, ils faisaient de la politique eux ? laissez moi rire.

                      c'est là où vous confondez tout.
                      J'ai expliqué plusieurs fois que l'opinion de la population européenne était exprimée à travers ses institutions, en particulier ses élus: maires, délégués financiers, députés, sénateurs se sont opposés à plusieurs projets.
                      Ils ne sont pas élus par 5/6 familles et n'ont pas caché leur ligne politique.
                      J'ai parlé de l'éviction de plusieurs GGA, notamment de Catroux après la Journée des tomates. Là encore, ne me dites pas que ce sont 4/5 familles de grands propriétaires qui ont lancé ces tomates à Guy Mollet.

                      Certes, les grands colons avaient de l'influence à Paris, sur les élus de l'Algérie et sur la population européenne à travers la presse locale, qui leur appartenait, à travers leur surreprésentation au sein des Délégations financières... et c'est tout à fait logique, dans une Algérie française qui repose sur l'appropriation de la terre et qui est née du "cantonnement" des autochones.
                      Toute la problématique découle du fait que la terre est assimilée, mais pas ses habitants.
                      mais bon, ok ! les pieds-noirs sont les méchants et les Algériens les gentils. Rammassez les billes vous avez gagné. Gagné quoi ? je ne sais pas.
                      Il ne s'agit pas de distribuer les bons et les mauvais points. Les Européens d'Algérie ont défendu le seul système qu'ils ont connu et qui reposait sur l'exclusion de la majorité autochtone. La fin de cette exclusion signait la fin de l'Algérie française.
                      Dernière modification par bsibsa, 14 septembre 2018, 15h59.

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                      • Dernière modification par BEO777, 13 septembre 2018, 05h48.

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                        • J
                          e ne mets en doute votre bonne foi, ne doutez pas de la mienne. Le problème c'est que je pense que la plupart d'entre vous n'ont pas connu l'avant 62.
                          je ne doute pas de mon pere de mes oncles de mon village qui porte toujours les stigmates du napalm

                          qu as tu connu de l algerie a part rouler les mecaniques au zinc des 3 horloges
                          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                          • Harrachi
                            Pour le cas qui nous intéresse ici ça a tout à voir avec l'indépendance dans la mesure où, dans votre propos, il y a allusion à un soidisant "échec". La réponse est simple : le niveau de vie du citoyen algérien (dont je fais partie) a progressé en 50 ans au centuple de ce qu'il a été sur des générations de sujets français d'Algérie. Ca aurait pu faire beaucoup mieux au vu du potentiel ? Certainement. Mais, du point de vue purement matériel nul ne peut dire que l'Algérien a "perdu" quelque chose en mettant fin au régime colonial. C'était cela le propos.
                            Tous ceux que j'ai connus avant 62 ont une vie meilleure maintenant et il ne s'agit pas là de quelques personnes mais de centaines.

                            Il n'y a pas l'ombre d'un doute que pour la quasi totalité des Algériens, ils ont gagné une vie meilleure après 62.

                            BEO parle de pauvres pieds noirs et c'est vrai, il y en avait de biens pauvres.
                            Mais le plus pauvre de ces pieds noirs vivait mieux que l'arabe moyen.
                            La pauvreté des arabes dans les années 50 était vraiment des plus affreuses.
                            On mangeait pas à notre faim, on dormait à terre, été comme hiver, on se mettait du linge rapiécé, les pieds nus la quasi totalité de l'année. Terrible !
                            Je parle de ce que je connais, ie les Aurès ..
                            ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

                            Commentaire


                            • un seul chiffre me suffit

                              en 1962

                              il n'y avait qu'un seul lycée (Eugene Albertini) pour la région qui englobait les wilayas de setif, BBA, M'sila et Bejaia !

                              en 2018, il y en plus de 70 rien qu'a BBA

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                              • Je ne sais pas si vous avez connu cette époque, mais ce n'était pas si simple et c'est peu dire. Dans cette "affaire' tout fut fait dans la violence, tout alla très vite. Il aurait fallu prendre son temps, discuter, discuter encore et trouver peut-être une solution dans une Algérie, je l'ai dit à maintes reprises, qui ne pouvait rester Française.
                                Bonjour,

                                Il est plus facile de discuter lorsqu'on est bien assis. Lorsque l'on a vu ses terres confisquées, les siens ployer sous le fer et les lois d'exception, c'est différent. Pour un pied-noir la discussion aurait probablement évité la violence, mais pour un indigène, ce n'aurait été que le prolongement de la violence subie. En parlant de discussion : qui a refusé de discuter ? La France a eu exclusivement le micro pendant 130 ans et n'a jamais discuté avec les Indigènes...Même pas ceux qui sortant, célébrer la victoire des Alliés en 45, avaient osé revendiquer un peu de cette liberté que les leurs s'en étaient allés glaner pour la France sur les champs de bataille.

                                Je ne doute pas que vous soyez un brave homme mais il faut comprendre Monsieur, que ce rythme de vie que vous aviez en Algérie était basé sur une spoliation et qu'il était financé par la sueur et les larmes des Indigènes. Si quelqu'un occupe votre maison et vous enferme à la cave, vous ne pouvez pas vous résoudre à discuter les horaires d'accès à la salle de bain, en appelant cela de la justice.

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