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L'armée comme appui à la transition démocratique?

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  • #16
    @rago

    Les propos de Hamrouche sont publiés et parfaitement lisibles et n'ont pas besoin du prismes deformateur de certaines plumes, toujours les mêmes.

    Dans ce cadre, un processus de réformes politique et social n'a aucune chance de réussir sans des institutions solides, une représentation politique clarifiée et des organisations sociales représentatives et legitimes. Pour construire ces institutions dont l'Algerie a cruellement besoin, il faut garantir ce processus, d'autant plus que nous vivons des turbulences régionales certaines. Et Hamrouche a parfaitement raison en disant qu'un cadre de recomposition politique a besoin de s'appuyer sur des institutions qui garantissent ce processus qu'il est difficile d'envisager au vu d'un représentation politique disloquee, fondée sur des individualités et non représentative. L'option d'une refonte par constituante a montré ses limites en Tunisie, même si c'est la voie la plus vertueuse dans un processus de refonte. Elle est aussi rejetee par des acteurs politiques en Algérie. Tout en appelant l'armée à garantir ce processus, pour ma part, je suggère qu'il se présente en affirmant qu'il ne fera qu'un seul mandat. Hamrouche demande à l'armée dans ce cadre de rester loin des arbitrages qui devront être opérés sur une base partagée, et aucune interférence dans ce processus de maturation d'un consensus pour construire un New Deal pour une période déterminée qui puisse déboucher 5 ans après sur une clarification politique nécessaire, avec un nombre acceptable et représentatifs de partis qu'il ne s'agit plus de financer pour une pièce de Théâtre de mauvais goût qui n'intéresse plus personne...

    D'autres appellent de leur vœux le nettoyage des écuries d'augias sans changer les fondement d'un système qui nous a mené la ou nous sommes aujourd'hui, qui considèrent que l'échec et le succès n'est qu'une affaire d'homme, un bon Poutine pourra faire l'affaire....

    Cette période déterminée permet de définir des règles du jeu transparentes et consensuelles, elle permettait aussi des decisions difficiles avec vision stratégique, sans regarder le calendrier électoral. Dans des périodes de crise, un consensus sur un nouveau contrat politique est nécessaire, et il ne peut s'obtenir qu'en abordant les sujets avec une vision globale et stratégique, non braque sur le calendrier électoral et les intérêts immédiats des uns et des autres....
    Dernière modification par ott, 06 septembre 2018, 18h26.
    Othmane BENZAGHOU

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    • #17
      L'armée reste la seule institution solide , forte et organisée . L'armée peut initier et mettre en route le processus du changement démocratique . Le grand problème est qu'il n'existe pas de partîs au vrai sens du terme .
      La multitude de partîs politiques sans représentation et même beaucoup sans programme politique ne sont pas une alternative sérieuse .. La est la véritable question .Quels sont les acteurs politiques qui vont prendre en charge ce processus de changement démocratique ??? Sur quels partis politiques l'armée peut compter ??? Les faux grands partis (plutôt appareils du pouvoir ) RND,FLN ,MSP ont laissé les gouvernements successifs faire fausse route et amener le pays à cette situation catastrophique sans aucune opposition .
      Un système qui a réussi à créer le vide politique ...
      Dernière modification par ELKSOURI, 06 septembre 2018, 19h42.

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      • #18
        @ott: votre prose est très intéressante. Toutefois, Mouloud Hamouche (ainsi que l'imbécile Chadli) porte une lourde responsabilité quant au succès du FIS aux législatives de fin 1991.

        Mouloud Hamrouche s'était cru plus malin qu'autrui dans sa ruse à vouloir berner les fascistes islamiques (FIS) en acceptant de légaliser le FIS, pensant à tort, qu'il n'avait aucune chance d'emporter les législatives. Or, c'est l'inverse qui s'était produit.

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        • #19
          ni l'armée ni les islamistes ni personne ne peut reconstruire l'ame d'un pays



          ils ont trop detruit



          plein d'imposteurs dans tous les postes et le peuple est devenu violent

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          • #20
            Merci, mais je ne suis pas sur d'avoir des qualités litteraires exceptionnelles. Je t'engage a lire mon post, une autre prose, qui ne sera elle aussi pas de ton goût. Il faut de tout pour faire un monde :

            http://www.algerie-dz.com/forums/sho...9&postcount=19
            Othmane BENZAGHOU

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            • #21
              Le Fis c'est juste un mot allez voir les valeurs d'éducation du peuple c'est comme le Fis ou pire en 60 ans c'est l'ignorance qui a été enseignée et partout aadab elqabr des connerie pour que les voleurs continuent à voler

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              • #22
                Saha Ksouri,

                La chance qu'on a aujourd'hui est que ces partis sont tous biologiquement limites par l'âge de leur leaders. Si ces partis représentent autre chose que des personnes, leurs idées pourront être positionnées dans ce processus de recherche de consensus, car ce sont les projets qui seront discutés, non les privilèges et les postes ministériels. La capacité ensuite de traduire ce consensus par un executif est une difficultés dans cette phase, et la capacité de Hamrouche à identifier les compétences et les organiser a été prouvée par le passé. Sa capacité à favoriser la mise en place de ce consensus, ayant cette qualité politique rare aujourd'hui de pouvoir être l'interlocuteur des partis de l'opposition, du FLN et autres partis politiques est à mettre à son actif.

                Les partis les plus hostiles à Hamrouche sont aujourd'hui le RND et le RCD, va savoir pourquoi, j'ai ma petite idée...
                Dernière modification par ott, 06 septembre 2018, 20h03.
                Othmane BENZAGHOU

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                • #23
                  @ott. " Merci, mais je ne suis pas sur d'avoir des qualités litteraires exceptionnelles. Je t'engage a lire mon post, une autre prose, qui ne sera elle aussi pas de ton goût. Il faut de tout pour faire un monde".

                  Détrompez-vous. Toutes vos interventions sont intéressantes à analyser. Malheureusement, un forum ne permet pas de prêter du temps à cela (l'analyse).

                  Vous prendrez note que lors de sujets politiques relatifs à l'Algérie, je n'ai eu de cesse à accorder priorité aux de positions "des gens de là-bas" car eux vivent la réalité.

                  Désolé pour ce HS.

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                  • #24
                    @rago tant mieux si ma prose à d'autres intérêts que littéraire, merci pour ton intérêt. En effet, ma situation géographique ne permet pas d'exprimer autre chose qu'une espérance pour ce pays. Le travail sérieux nécessite un engagement autre et en Algérie et il faut espérer que cet engagement soit pris par de jeunes sages qui ne considèrent pas que la politique n'est qu'un moyen de se remplir les poches. Il manque cruellement de cadre organisé et c'est pour çà que je considère que Hamrouche est un des rares homme politique capable de déployer des cadres organisés pour préparer des institutions politiques modernes et legitimes...
                    Dernière modification par ott, 06 septembre 2018, 20h34.
                    Othmane BENZAGHOU

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                    • #25
                      Le cas algérien : réalité du pouvoir

                      A la différence des exemples précédents, les décideurs militaires algériens ne constituent pas une junte au sens classique du terme aux commandes de l’État, mais c’est une force informelle qui assure néanmoins la réalité du pouvoir par le biais de gouvernements civils parrainés. Les militaires algériens ont toujours été au centre de la gouvernance du pays en étant, les inspirateurs, les superviseurs et les décideurs dans les choix du destin du pays.

                      Depuis le recouvrement de la souveraineté nationale, ils se sont appuyés sur le parti unique FLN, appareil de propagande et de mobilisation populaire et une administration allié de nature, un instrument d’exécution des choix politiques économiques ou sociaux arrêtés.

                      Cette triade fut ébranlée par le mouvement populaire d’Octobre 88 qui a contraint les décideurs à l’ouverture d’une parenthèse démocratique sous le règne du duo Chadli/Hamrouche aussitôt refermé sentant un risque de remise en cause radicale du régime.

                      Les changements constitutionnels de février 89 ont réduit, sur le plan des principes, le rôle de l’armée à la défense de l’intégrité et de l’unité nationale et par conséquent son retrait de la scène politique. A cet effet, elle retire ses représentants du comité central du FLN. Mais cela ne l’empêche pas de rester la colonne vertébrale du système politique algérien et de continuer à exercer toute son influence.

                      Elle interviendra à deux reprises durant le processus de démocratisation du régime : Les événements et les enjeux politiques de juin 91 l’ont contraint de revenir ouvertement sur la scène en chargeant les grévistes islamistes qui exigeaient les révisions du code électoral et du découpage des circonscriptions connectés par le gouvernement Hamrouche en plus de l’organisation d’élections présidentielles anticipées.

                      En volant au secours du président, l’armée prend ainsi sa revanche sur le cercle présidentiel qui a voulu banaliser son rôle dans le processus des réformes conduit sous le gouvernement Hamrouche. Surtout que cette armée était sortie écorchée et discréditée par les évènements d’octobre avec ses centaines de morts. De ce fait, l’armée démontre qu’elle demeure la seule force déterminante et décisive sur la scène politique car la réalité du pouvoir ne lui a jamais échappé.

                      La victoire écrasante des islamistes du FIS, au premier tour des élections législatives du 26 décembre 91, déjoua totalement ses prévisions et la poussa à intervenir car le processus était sur le point d’échapper à son contrôle et elle risquait d’en être la première victime. En tant que “garante des institutions républicaines”, l’armée “suggère” au président à démissionner le 11 janvier 1992, donnant un coup d’arrêt brutal et sanglant au processus de la transition réformiste. Cette fois encore, la haute hiérarchie militaire a démontré qu’elle était incontournable et qu’elle restait maîtresse dans la définition des règles du jeu politique et des grands choix stratégiques.

                      En ce sens, après que l’agenda de la transition post-octobre 1988 fut géré par le président Chadli et l’équipe gouvernementale de Hamrouche, les militaires ont repris en main le processus et ont imposé directement leurs orientations avec trois objectifs. En premier, combler le vide institutionnel et constitutionnel créé par la démission du président et l’arrêt du processus électoral; ensuite, conférer une certaine légitimité aux institutions inconstitutionnelles crées le Haut Conseil d’État et le Conseil consultatif national dans le but de donner une apparence de gouvernance civile du pays; et enfin assurer un contrôle strict sur le processus de “libéralisation” avec notamment l’interdiction du parti islamiste vainqueur et la création d’un parti siamois de l’ex-parti unique qui devrait jouer le rôle de parti du système.

                      Ce rôle que le FLN a cessé d’accomplir sous la direction de Mehri qui n’adhérait plus à la démarche et aux solutions préconisées pour la sortie de la crise politique, sécuritaire et institutionnelle de l’époque. Sur le plan sécuritaire l’option éradicatrice s’est imposée comme solution salutaire’.

                      En parrainant l’élection de Bouteflika, la hiérarchie militaire a voulu remettre la gestion de l’État à un civil en la personne d’un vieux cacique du régime. En fin connaisseur du système politique algérien et de la nature humaine, le président a commencé à s’affranchir progressivement de la tutelle des militaires, et cela en manipulant les dispositions constitutionnelles pour asseoir un hyper- présidentialisme sans aucun contrepoint. La relance de la démocratisation du régime, en vue de la consolidation des libertés individuelles et collectives, n’a jamais été une priorité présidentielle. L’opulence financière de ces dernières années lui a permis d’asseoir son autorité et élargir son cercle de clients.

                      D’autre part, le libéralisme sans vision a donné naissance à une oligarchie politico-économique rentière qui commence à peser lourdement sur les institutions étatiques. Ce clientélisme politique a incité à la corruption économique de pans entiers de l’État gangrénant ainsi l’autorité publique et accentuant la State capture des institutions étatiques par la puissance de l’argent souvent mal acquis ou provenant de réseaux criminels et mafieux.
                      Dans ce contexte de fluidité politique et de blocage multisectoriel, l’absence opérationnelle du président ne cesse d’aiguiser l’appétit vorace des différents clans, d’accélérer la déliquescence de l’État et d’amplifier l’incertitude sur la gouvernance du pays et ses perspectives.

                      L’État algérien fait face actuellement à deux impératifs complémentaires à savoir d’une part, le désengagement des militaires du champ politique sur le plan formel et informel et de l’autre, l’avénement d’une république démocratique par un processus de dissolution d’un régime épuisé et défaillant qui a atteint ses limites.

                      Malgré ses multiples professions de foi de neutralité et d’institution républicaine non concernée par la politique, il n’en demeure pas moins que l’influence de l’armée est toujours réelle et pesante. Par conséquent, l’armée algérienne doit entamer sa propre transition vers une institution étatique relevant du gouvernement civil à l’instar de toutes les autres institutions. Cette transition militaire serait un autre jalon important dans la politique de modernisation de l’armée algérienne et aussi un stimulateur et un booster de la transition du système politique algérien vers la démocratie-.

                      Fin du pamphlet de M. Ali Hannat

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                      • #26
                        @rago

                        La réalité de cette grève instrumentalisee pour préparer le coup d'état de 1992 est tellement lourd de conséquences, que je serais toi, je ne m'aventuerais pas trop sur ce terrain. Comme je l'ai dit dans mon post qui ne semble pas trop t'avoir inspiré, probablement que la prose y était encore moi réussie, le FIS a obtenu 30% des voies, rien d'irreversible avec un système électoral proportionnel. Certains ont décidé qu'il fallait éradiquer le FIS, et d'autres de monopoliser son face à face avec les intégristes pour pouvoir garder le pouvoir, par une loi électorale majoritaire voté par le FLN, parti unique sous la direction d'un président du parlement Belkhadem, dont la proximité avec Larbi Belkheir est un secret de polichinelle. Hamrouche lui s'était rapproche du FFS et ce fut une des raisons de son limogeage, car Ait Ahmed n'est pas du genre à transiger sur le processus démocratique... Boudiaf s'est fait lui avoir par ceux qui l'ont utilisé pour éradiquer l'islamisme et l'ont tué des qu'il a manifesté des velléités d'indépendance, et d'autorité sur une armée qui a vu le limogeage de Mohamed Lamari par Boudiaf en mars 1992, Lamari qu'elle considérait le plus expérimenté pour éradiquer les islamistes...
                        Dernière modification par ott, 06 septembre 2018, 21h13.
                        Othmane BENZAGHOU

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                        • #27
                          c'est comme si on demandé a Dracula de venir soigné quelqu'un d'anémique et qui perd du sang .....
                          tu tombe je tombe car mane e mane
                          après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

                          Commentaire


                          • #28
                            @ott: " La réalité de cette grève instrumentalisee pour préparer le coup d'état de 1992 est tellement lourd de conséquences, que je serais toi, je ne m'aventuerais pas trop sur ce terrain. Comme je l'ai dit dans mon post qui ne semble pas trop t'avoir inspiré, probablement que la prose y était encore moi réussie, le FIS a obtenu 30% des voies, rien d'irreversible avec un système électoral proportionnel. Certains ont décidé qu'il fallait éradiquer le FIS, et d'autre de monopoliser sont face à face avec les intégristes pour pouvoir garder le pouvoir, par une loi électorale majoritaire voté par le FLN, parti unique sous la direction d'un président du parlement Belkhadem, dont la proximité avec Larbi Belkheir est un secret de polichinellle-.

                            Êtes-vous ou étiez-vous pro-FIS? D'autre part, vous semblez méconnaître cet épisode algérien. Mais respect à vous.

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                            • #29
                              Je rajouterais un autre point, Benkhedda avec son mouvement El Oumma avait trouvé avec l'islamisme le moyen de revenir sur le devant de la scène, après des années de bannissement... Il a la aussi une lourde responsabilité dans l'enchaînement des événements, il avait une sacrée revanche à prendre et avait ses affidés au sein du FIS...
                              Othmane BENZAGHOU

                              Commentaire


                              • #30
                                @ott: Vous évitez l'interrogation que je vous ai soumis: êtes-vous ou étiez-vous pro-FIS?

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