Attenta du Milk Bar à Alger. Une cible militaire ?
Les deux bombes explosèrent à 18 h 35. Les lourdes glaces du Milk Bar volèrent en éclats meurtriers, hachant la foule tranquille qui savourait son dimanche. Ce fut une panique épouvantable. Dans la fumée, les cris, le sang, les consommateurs se précipitèrent à l'extérieur abandonnant sur le sol plus de soixante blessés. Le petit garçon qui suçait sa paille eut un pied sectionné. Etait-ce celui-là ? Qu'importe ! Ce jour-là, douze personnes furent amputées. Deux allaient mourir bientôt. La petite Nicole, douze ans, eut un bras sectionné par un éclat de glace. Les médecins désespéraient de sauver la jambe de son père.
Treize ans, dix-huit ans, vingt ans, douze ans, huit ans, douze ans, douze ans. Quel gâchis ! dit le commissaire central, en compulsant l'identité des blessés.
La nouvelle, comme une traînée de poudre, se répandit sur Alger qui ce dimanche soir apprit la terreur. Et la haine.
Dans la Casbah les hommes du F.L.N. parcoururent les ruelles obscures : « Restez vigilants. La bataille ne fait que commencer. Il faut faire confiance au F.L.N. Ce soir vous en avez la preuve. Cette fois, l'épouvantable engrenage était bien en marche, huilé au sang, lubrifié à la chair humaine. Il allait tourner longtemps. Broyant aveuglément Européens et musulmans. La bombe du Maurétania fut retrouvée intacte. Kouache, qui réglait ses premiers explosifs, avait mal effectué son branchement.
Les deux bombes explosèrent à 18 h 35. Les lourdes glaces du Milk Bar volèrent en éclats meurtriers, hachant la foule tranquille qui savourait son dimanche. Ce fut une panique épouvantable. Dans la fumée, les cris, le sang, les consommateurs se précipitèrent à l'extérieur abandonnant sur le sol plus de soixante blessés. Le petit garçon qui suçait sa paille eut un pied sectionné. Etait-ce celui-là ? Qu'importe ! Ce jour-là, douze personnes furent amputées. Deux allaient mourir bientôt. La petite Nicole, douze ans, eut un bras sectionné par un éclat de glace. Les médecins désespéraient de sauver la jambe de son père.
Treize ans, dix-huit ans, vingt ans, douze ans, huit ans, douze ans, douze ans. Quel gâchis ! dit le commissaire central, en compulsant l'identité des blessés.
La nouvelle, comme une traînée de poudre, se répandit sur Alger qui ce dimanche soir apprit la terreur. Et la haine.
Dans la Casbah les hommes du F.L.N. parcoururent les ruelles obscures : « Restez vigilants. La bataille ne fait que commencer. Il faut faire confiance au F.L.N. Ce soir vous en avez la preuve. Cette fois, l'épouvantable engrenage était bien en marche, huilé au sang, lubrifié à la chair humaine. Il allait tourner longtemps. Broyant aveuglément Européens et musulmans. La bombe du Maurétania fut retrouvée intacte. Kouache, qui réglait ses premiers explosifs, avait mal effectué son branchement.
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