Comment mettre 10 millions d’Algériens dans un bus
La «fête électorale du 12», promise par le général, n’a finalement pas eu lieu, bien au contraire, c’est l’inverse qui s’est passé avec ces manifestations contre le candidat victorieux. Le général s’est donc trompé, mais sur quoi d’autre s’est-il trompé alors ?
On le verra probablement plus tard, mais pas de liesse populaire donc, et à la place, un Président, pas vraiment neuf, 4 fois ministre chez les Bouteflika et même Premier ministre chez le même employeur. Mais c’est surtout le taux de participation qui est étonnant, 39% de votants, soit près de 10 millions d’Algérien(ne)s. Où étaient-ils ? On a effectivement vu des images à la télévision mais pas de quoi faire 10 millions qui, faut-il le rappeler pour ceux qui n’ont pas dépassé l’école primaire, représentent 10 fois 1 million, soit 100 fois 100 000 ou encore 1 million de fois 10, soit 10 millions de 1. De plus, la participation à l’étranger a été établie à moins de 10%, score qui, selon les chiffres des dernières élections, en général est la moitié de celui du vote à l’intérieur. Or ici, il s’agit bien de 4 fois moins, ce qui est aussi étonnant, les Algérien(ne)s de l’étranger étant aussi des Algérien(ne)s, avec globalement les mêmes sentiments.
Tout ça pour dire, en accord avec les observateurs qui ont été à l’école, que la participation a non seulement été gonflée mais qu’on a fait passer Tebboune, avec un score trop gros pour lui, directement au premier tour pour accélérer la procédure et passer à autre chose. Et Mihoubi ? Annoncé ici même comme le candidat final du régime après l’élimination de Tebboune, il aurait été lui-même remplacé par Tebboune à la dernière minute, bien que rien ne soit sûr à ce stade. Mais si l’on peut faire passer 10 millions de personnes en Algérie, ni vues ni connues, on peut tout faire. D’ailleurs, au lendemain de la victoire écrasante de Tebboune, on n’a pas vu ses 5 millions de fans fêter le triomphe. Où étaient-ils ? Certainement dans le bus, ce qui explique que la fête n’a pas eu lieu.
CHAWKI AMMARI
La «fête électorale du 12», promise par le général, n’a finalement pas eu lieu, bien au contraire, c’est l’inverse qui s’est passé avec ces manifestations contre le candidat victorieux. Le général s’est donc trompé, mais sur quoi d’autre s’est-il trompé alors ?
On le verra probablement plus tard, mais pas de liesse populaire donc, et à la place, un Président, pas vraiment neuf, 4 fois ministre chez les Bouteflika et même Premier ministre chez le même employeur. Mais c’est surtout le taux de participation qui est étonnant, 39% de votants, soit près de 10 millions d’Algérien(ne)s. Où étaient-ils ? On a effectivement vu des images à la télévision mais pas de quoi faire 10 millions qui, faut-il le rappeler pour ceux qui n’ont pas dépassé l’école primaire, représentent 10 fois 1 million, soit 100 fois 100 000 ou encore 1 million de fois 10, soit 10 millions de 1. De plus, la participation à l’étranger a été établie à moins de 10%, score qui, selon les chiffres des dernières élections, en général est la moitié de celui du vote à l’intérieur. Or ici, il s’agit bien de 4 fois moins, ce qui est aussi étonnant, les Algérien(ne)s de l’étranger étant aussi des Algérien(ne)s, avec globalement les mêmes sentiments.
Tout ça pour dire, en accord avec les observateurs qui ont été à l’école, que la participation a non seulement été gonflée mais qu’on a fait passer Tebboune, avec un score trop gros pour lui, directement au premier tour pour accélérer la procédure et passer à autre chose. Et Mihoubi ? Annoncé ici même comme le candidat final du régime après l’élimination de Tebboune, il aurait été lui-même remplacé par Tebboune à la dernière minute, bien que rien ne soit sûr à ce stade. Mais si l’on peut faire passer 10 millions de personnes en Algérie, ni vues ni connues, on peut tout faire. D’ailleurs, au lendemain de la victoire écrasante de Tebboune, on n’a pas vu ses 5 millions de fans fêter le triomphe. Où étaient-ils ? Certainement dans le bus, ce qui explique que la fête n’a pas eu lieu.
CHAWKI AMMARI
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