28/01/2008
Dans le cadre des mesures visant à lutter contre l'augmentation du terrorisme dans le pays, le Gouvernement algérien a commencé à utiliser Radio-Coran qui diffusera des arguments dénonçant la violence et l'extrémisme et basés sur l'Islam.
Par Said Jameh pour Magharebia à Alger – 28/01/08
[Getty Images] Les autorités algériennes se sont tournées vers Radio Coran afin que cette dernière présente les preuves religieuses à l'encontre des croyances et les datwas prônées par les groupes terroristes comme l'Organisation Al Quaïda au Maghreb Islamique.
Impatientes de combattre les forces de l'extrémisme et du terrorisme dans leur pays, les autorités algériennes ont fait appel à l'aide d'une station de radio qui diffusera des messages religieux condamnant les pratiques violentes. Des érudits islamiques d'Algérie et des pays du Golfe ont fait leur apparition sur Radio Coran pour déstabiliser les bases doctrinales énoncées par Al Quaida pour justifier ses opérations suicides en Afrique du Nord.
Le Gouvernement a utilisé Radio Coran comme une plateforme offerte aux érudits afin qu'ils présentent des témoignages religieux allant à l'encontre des croyances et des fatwas édictées par l'émir local d'Al Quaida, Abdelmalek Droukdel. Le leader terroriste est responsable de l'escalade de la violence entre les groupes anti-gouvernementaux - notamment des opérations suicides et du ciblage de civils - depuis les explosions d'Alger du 11 avril 2007.
Le 22 janvier la station a diffusé un séminaire intitulé : "Avertissement contre les deux discordes du takfir et des explosions". Des érudits, dont un saoudien, Ibrahim Ben Amer Rahili, des algériens, Nabil Mustapha Osmani, Abdelghani Aouissat et le saoudien-algérien Abdelmalek Ramdani, participaient au programme.
Dans leurs commentaires, ils ont expliqué que la pratique du takfir contre le gouvernement et le peuple d'Algérie – qui déclare les personnes en tant que non-croyantes- ne trouvait pas ses bases dans des versets fermes du Coran ni de la Sunna du prophète. Ils se sont adressés à Al-Quaida en Algérie, en soulignant que les effusions de sang d'étrangers, tout comme la justification de leurs assassinat en les définissant de 'rénégats' ou de 'croisés' était interdite, dans la mesure où ces derniers étaient venus sur des terres musulmanes dans un but pacifique, pour y trouver la sécurité.
Abdelghani Aouissat a dit : 'les explosions et les opérations terroristes en Algérie ne sont pas le Djihad, mais la discorde'. Il a appelé les groupes d'Al Quaida à mettre fin aux violences, en disant que leurs actions étaient une 'exagération de religion' et une 'désobéissance envers les dirigeants'.
De la même manière, Ibrahim Ben Amer Rahili, professeur à l'Université islamique de Medina, a dit que les gens qui avaient recours aux explosions et aux assassinats se rendaient coupables de péché et étaient responsables parce qu'ils semaient les graines de la discorde. S'ils veulent vraiment la réforme, a-t-il déclaré, ils doivent la rechercher pacifiquement.
Le prêcheur Amer Rahili a demandé aux algériens de coopérer avec les autorités dans la lutte contre les terroristes, qu'il a qualifié de 'personnes qui sont ravies du meurtre de musulmans'.
Il a condamné toutes les opérations suicides, disant que ceux qui les avaient perpétrées avaient commis l'un des péchés les plus graves de l'Islam, qui est celui de tuer un être.
En dépit du fait que la station FM n'émette que de 5 heures à 11 heures du matin, elle a déjà eu un impact dans l'effort anti-terroriste. Citant des services de sécurité locaux et français, les journaux algériens ont récemment rapporté que Radio Coran a joué un rôle essentiel lors des derniers mois, en convaincant de nombreux hommes armés à se rendre et à bénéficier des pardons offerts par la loi de la réconciliation nationale, adoptée en 2005.
Le gouvernement algérien a décidé de cette initiative radiophonique dans une tentative de saper la dissémination d'Al Quaida sur les réseaux de propagande audios et vidéos, ainsi que les informations d'entraînement. Le groupe terroriste a également commencé à filmer toutes ses opérations suicides et ses attaques en Algérie, les enregistrements étant librement disponibles pour les citoyens accédant aux sites islamistes. Certains sites vont jusqu'à fournir des vidéos formatées pour être visionnées et transmises sur les téléphones mobiles
Dans le cadre des mesures visant à lutter contre l'augmentation du terrorisme dans le pays, le Gouvernement algérien a commencé à utiliser Radio-Coran qui diffusera des arguments dénonçant la violence et l'extrémisme et basés sur l'Islam.
Par Said Jameh pour Magharebia à Alger – 28/01/08
[Getty Images] Les autorités algériennes se sont tournées vers Radio Coran afin que cette dernière présente les preuves religieuses à l'encontre des croyances et les datwas prônées par les groupes terroristes comme l'Organisation Al Quaïda au Maghreb Islamique.
Impatientes de combattre les forces de l'extrémisme et du terrorisme dans leur pays, les autorités algériennes ont fait appel à l'aide d'une station de radio qui diffusera des messages religieux condamnant les pratiques violentes. Des érudits islamiques d'Algérie et des pays du Golfe ont fait leur apparition sur Radio Coran pour déstabiliser les bases doctrinales énoncées par Al Quaida pour justifier ses opérations suicides en Afrique du Nord.
Le Gouvernement a utilisé Radio Coran comme une plateforme offerte aux érudits afin qu'ils présentent des témoignages religieux allant à l'encontre des croyances et des fatwas édictées par l'émir local d'Al Quaida, Abdelmalek Droukdel. Le leader terroriste est responsable de l'escalade de la violence entre les groupes anti-gouvernementaux - notamment des opérations suicides et du ciblage de civils - depuis les explosions d'Alger du 11 avril 2007.
Le 22 janvier la station a diffusé un séminaire intitulé : "Avertissement contre les deux discordes du takfir et des explosions". Des érudits, dont un saoudien, Ibrahim Ben Amer Rahili, des algériens, Nabil Mustapha Osmani, Abdelghani Aouissat et le saoudien-algérien Abdelmalek Ramdani, participaient au programme.
Dans leurs commentaires, ils ont expliqué que la pratique du takfir contre le gouvernement et le peuple d'Algérie – qui déclare les personnes en tant que non-croyantes- ne trouvait pas ses bases dans des versets fermes du Coran ni de la Sunna du prophète. Ils se sont adressés à Al-Quaida en Algérie, en soulignant que les effusions de sang d'étrangers, tout comme la justification de leurs assassinat en les définissant de 'rénégats' ou de 'croisés' était interdite, dans la mesure où ces derniers étaient venus sur des terres musulmanes dans un but pacifique, pour y trouver la sécurité.
Abdelghani Aouissat a dit : 'les explosions et les opérations terroristes en Algérie ne sont pas le Djihad, mais la discorde'. Il a appelé les groupes d'Al Quaida à mettre fin aux violences, en disant que leurs actions étaient une 'exagération de religion' et une 'désobéissance envers les dirigeants'.
De la même manière, Ibrahim Ben Amer Rahili, professeur à l'Université islamique de Medina, a dit que les gens qui avaient recours aux explosions et aux assassinats se rendaient coupables de péché et étaient responsables parce qu'ils semaient les graines de la discorde. S'ils veulent vraiment la réforme, a-t-il déclaré, ils doivent la rechercher pacifiquement.
Le prêcheur Amer Rahili a demandé aux algériens de coopérer avec les autorités dans la lutte contre les terroristes, qu'il a qualifié de 'personnes qui sont ravies du meurtre de musulmans'.
Il a condamné toutes les opérations suicides, disant que ceux qui les avaient perpétrées avaient commis l'un des péchés les plus graves de l'Islam, qui est celui de tuer un être.
En dépit du fait que la station FM n'émette que de 5 heures à 11 heures du matin, elle a déjà eu un impact dans l'effort anti-terroriste. Citant des services de sécurité locaux et français, les journaux algériens ont récemment rapporté que Radio Coran a joué un rôle essentiel lors des derniers mois, en convaincant de nombreux hommes armés à se rendre et à bénéficier des pardons offerts par la loi de la réconciliation nationale, adoptée en 2005.
Le gouvernement algérien a décidé de cette initiative radiophonique dans une tentative de saper la dissémination d'Al Quaida sur les réseaux de propagande audios et vidéos, ainsi que les informations d'entraînement. Le groupe terroriste a également commencé à filmer toutes ses opérations suicides et ses attaques en Algérie, les enregistrements étant librement disponibles pour les citoyens accédant aux sites islamistes. Certains sites vont jusqu'à fournir des vidéos formatées pour être visionnées et transmises sur les téléphones mobiles
Commentaire