BANDITISME, TERRORISME ET CHÔMAGE
L’instabilité causée par la tragédie nationale ayant touché toutes les régions du pays, se concentre ces dernières années dans la région.
Malgré des potentialités à même de la placer parmi les wilayas les plus prospères d’Algérie, Tizi Ouzou est fuie par les investisseurs comme on fuit la peste. Les nombreux fonds d’investissement locaux se sont dispersés dans d’autres régions du pays, quant aux investissements étrangers, ils sont inexistants.
Dans l’annuaire de la Chambre de commerce de wilaya, il n’y a pas trace d’investisseurs étrangers ni même d’investisseurs nationaux. Nous nous sommes rendus alors, dans pratiquement toutes les directions de la wilaya, en vain. II n’y a pas l’ombre d’un opérateur économique. Cependant, il y a sur le territoire de la wilaya des PME-PMI qui emploient environ 250 personnes.
La manne financière locale est plus portée vers la spéculation immobilière que l’investissement productif. Au niveau des services de la wilaya, il est à constater que les efforts pour améliorer la situation de la région sont grands. Mais, hélas, ces efforts n’arrivent pas à se matérialiser sur le terrain. Alors, nous nous sommes penchés sur les causes et les raisons de ce blocage.
Contrairement à l’idée répandue par certains cercles dans la région, affirmant que la wilaya subit un ostracisme, il est à constater que ce n’est là qu’une paranoïa qui sert des intérêts politiciens restreints. Au vu des programmes de développement PSD et PCD alloués par l’Etat à la wilaya, il est à relever qu’elle bénéficie des mêmes budgets que les autres wilayas du pays. Bien plus, dans certains domaines, Tizi Ouzou a pris la part du lion. Il s’agit, notamment des réalisations en travaux publics. La densité du réseau routier, à titre d’exemple, est bien supérieure à la moyenne nationale. Faute d’aéroport ou de port, la wilaya devait assurer son développement par le moyen terrestre le plus performant, à savoir les voies ferrées.
Mais le seul et unique réseau ferroviaire qui relie Tizi Ouzou à la capitale est actuellement non exploité. Du coup, l’approvisionnement de la wilaya en carburants, en céréales et autres produits comme le ciment, dépend presque exclusivement du réseau routier. L’achèvement des travaux de réalisation de cette voie ferrée ne sera effectif que dans quelques jours. Ces travaux ont été annoncés dans le Journal officiel paru le 11 mai dernier. Le réseau routier s’étale sur 1436km, soit 4 à 5 fois supérieur à la moyenne nationale.
Toutefois, celui-ci est composé, dans sa majeure partie, de chemins communaux qui sont de l’ordre de 73% pour quelque 3548km.
Les routes nationales et chemins de wilaya qui sont aptes à rendre flexible la dynamique de circulation des biens et l’acheminement vers la wilaya ne font que respectivement 13% avec quelque 605km et 14% pour les CW avec 652km. Le vecteur essentiel de 1’économie c’est bien les routes nationales. 30.000 véhicules circulent sur ces routes, le trafic routier caractérise l’envergure économique. Mais ce réseau a un handicap majeur: il n’est pas protégé des multiples agressions qu’il subit quotidiennement. Par-delà les aléas de la nature, ce dernier se trouve souvent dans un état impraticable. L’urbanisation anarchique de la région reste le plus grand ennemi des chemins communaux et de wilaya.
La contestation cyclique fait peur aux investisseurs
Enfin, si les problèmes dont souffre la wilaya et qui constituent des freins à son développement local sont très grands, il n’en demeure pas moins que les plus graves sont l’insécurité et l’instabilité qui la caractérisent. Les mouvements de contestation cycliques, ont fini par mettre la wilaya hors-jeu en matière de développement local.
L’instabilité qu’ils ont engendrée a fait de la wilaya de Tizi Ouzou, une zone à risque, particulièrement aux yeux des investisseurs nationaux. Par ailleurs, il faut souligner que la wilaya qui a connu ce genre d’instabilité depuis les années 80, n’a commencé à souffrir de ces conséquences qu’à partir de l’entrée de l’Algérie dans l’économie de marché. Pendant le règne de l’économie caractérisée par la planification quinquennale, à titre d’exemple, la wilaya possédait des complexes industriels qui la mettaient à l’abri du chômage et des aléas de la pauvreté.
Mais, en économie libérale, la protection et l’intervention de l’Etat diminuent et les différents points noirs du développement apparaissent. C’est ainsi que la responsabilité de la gestion politique des problèmes de la région, en général, incombe, aux yeux des spécialistes en économie, à l’Etat et à un degré égal aux partis politiques implantés dans la wilaya. A présent, les citoyens, confrontés aux réalités économiques désastreuses de leur wilaya, commencent à prendre conscience, avant la classe politique, que l’instrumentalisation de la région à des fins politiciennes n’a fait que nuire à la région.
Mais, hélas, bien que cette prise de conscience citoyenne commence à apparaître en de multiples occasions comme lors de la célébration du dernier Printemps berbère, il est à constater qu’une autre forme d’instabilité prend place. L’instabilité causée par la tragédie nationale ayant touché toutes les régions du pays, se concentre ces dernières années dans la région. L’activité des groupes armés s’intensifie dans la wilaya pour produire un effet de fuite des fonds d’investissement.
Cette situation délétère engendre, de son côté, d’autres fléaux comme le banditisme et le crime organisé. Ce phénomène finira inéluctablement par produire des effets plus néfastes pour le développement local. En attendant, l’investissement dans la wilaya est au point zéro. Et cela se passe au vu et au su des acteurs économiques et politiques qui affichent leurs prétendues sympathies pour la wilaya du Djurdjura.
L’instabilité causée par la tragédie nationale ayant touché toutes les régions du pays, se concentre ces dernières années dans la région.
Malgré des potentialités à même de la placer parmi les wilayas les plus prospères d’Algérie, Tizi Ouzou est fuie par les investisseurs comme on fuit la peste. Les nombreux fonds d’investissement locaux se sont dispersés dans d’autres régions du pays, quant aux investissements étrangers, ils sont inexistants.
Dans l’annuaire de la Chambre de commerce de wilaya, il n’y a pas trace d’investisseurs étrangers ni même d’investisseurs nationaux. Nous nous sommes rendus alors, dans pratiquement toutes les directions de la wilaya, en vain. II n’y a pas l’ombre d’un opérateur économique. Cependant, il y a sur le territoire de la wilaya des PME-PMI qui emploient environ 250 personnes.
La manne financière locale est plus portée vers la spéculation immobilière que l’investissement productif. Au niveau des services de la wilaya, il est à constater que les efforts pour améliorer la situation de la région sont grands. Mais, hélas, ces efforts n’arrivent pas à se matérialiser sur le terrain. Alors, nous nous sommes penchés sur les causes et les raisons de ce blocage.
Contrairement à l’idée répandue par certains cercles dans la région, affirmant que la wilaya subit un ostracisme, il est à constater que ce n’est là qu’une paranoïa qui sert des intérêts politiciens restreints. Au vu des programmes de développement PSD et PCD alloués par l’Etat à la wilaya, il est à relever qu’elle bénéficie des mêmes budgets que les autres wilayas du pays. Bien plus, dans certains domaines, Tizi Ouzou a pris la part du lion. Il s’agit, notamment des réalisations en travaux publics. La densité du réseau routier, à titre d’exemple, est bien supérieure à la moyenne nationale. Faute d’aéroport ou de port, la wilaya devait assurer son développement par le moyen terrestre le plus performant, à savoir les voies ferrées.
Mais le seul et unique réseau ferroviaire qui relie Tizi Ouzou à la capitale est actuellement non exploité. Du coup, l’approvisionnement de la wilaya en carburants, en céréales et autres produits comme le ciment, dépend presque exclusivement du réseau routier. L’achèvement des travaux de réalisation de cette voie ferrée ne sera effectif que dans quelques jours. Ces travaux ont été annoncés dans le Journal officiel paru le 11 mai dernier. Le réseau routier s’étale sur 1436km, soit 4 à 5 fois supérieur à la moyenne nationale.
Toutefois, celui-ci est composé, dans sa majeure partie, de chemins communaux qui sont de l’ordre de 73% pour quelque 3548km.
Les routes nationales et chemins de wilaya qui sont aptes à rendre flexible la dynamique de circulation des biens et l’acheminement vers la wilaya ne font que respectivement 13% avec quelque 605km et 14% pour les CW avec 652km. Le vecteur essentiel de 1’économie c’est bien les routes nationales. 30.000 véhicules circulent sur ces routes, le trafic routier caractérise l’envergure économique. Mais ce réseau a un handicap majeur: il n’est pas protégé des multiples agressions qu’il subit quotidiennement. Par-delà les aléas de la nature, ce dernier se trouve souvent dans un état impraticable. L’urbanisation anarchique de la région reste le plus grand ennemi des chemins communaux et de wilaya.
La contestation cyclique fait peur aux investisseurs
Enfin, si les problèmes dont souffre la wilaya et qui constituent des freins à son développement local sont très grands, il n’en demeure pas moins que les plus graves sont l’insécurité et l’instabilité qui la caractérisent. Les mouvements de contestation cycliques, ont fini par mettre la wilaya hors-jeu en matière de développement local.
L’instabilité qu’ils ont engendrée a fait de la wilaya de Tizi Ouzou, une zone à risque, particulièrement aux yeux des investisseurs nationaux. Par ailleurs, il faut souligner que la wilaya qui a connu ce genre d’instabilité depuis les années 80, n’a commencé à souffrir de ces conséquences qu’à partir de l’entrée de l’Algérie dans l’économie de marché. Pendant le règne de l’économie caractérisée par la planification quinquennale, à titre d’exemple, la wilaya possédait des complexes industriels qui la mettaient à l’abri du chômage et des aléas de la pauvreté.
Mais, en économie libérale, la protection et l’intervention de l’Etat diminuent et les différents points noirs du développement apparaissent. C’est ainsi que la responsabilité de la gestion politique des problèmes de la région, en général, incombe, aux yeux des spécialistes en économie, à l’Etat et à un degré égal aux partis politiques implantés dans la wilaya. A présent, les citoyens, confrontés aux réalités économiques désastreuses de leur wilaya, commencent à prendre conscience, avant la classe politique, que l’instrumentalisation de la région à des fins politiciennes n’a fait que nuire à la région.
Mais, hélas, bien que cette prise de conscience citoyenne commence à apparaître en de multiples occasions comme lors de la célébration du dernier Printemps berbère, il est à constater qu’une autre forme d’instabilité prend place. L’instabilité causée par la tragédie nationale ayant touché toutes les régions du pays, se concentre ces dernières années dans la région. L’activité des groupes armés s’intensifie dans la wilaya pour produire un effet de fuite des fonds d’investissement.
Cette situation délétère engendre, de son côté, d’autres fléaux comme le banditisme et le crime organisé. Ce phénomène finira inéluctablement par produire des effets plus néfastes pour le développement local. En attendant, l’investissement dans la wilaya est au point zéro. Et cela se passe au vu et au su des acteurs économiques et politiques qui affichent leurs prétendues sympathies pour la wilaya du Djurdjura.
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