@Harrachi,
Avec tout le respect du dialogue, la (nous) traiter de "pleurnichards" - Non !!
.... une these de 'over simplifier' ... resultat d' un "doctorat cocotte-minute", comme l' a dit une fois un ex- ministre ... Mouloud Kassem !?
l' analogie avec la locomotive est bien, mais il faut rajouter que la locomotive ne roule que parceque il y' a des rails ... sans obstacles, alors que en Algerie il y' a ni l' un et rien que de l' autre !
créer les conditions du changement ? ... oui, et cela va demander du temps, comme cela a ete le cas en Egypte, Israel, ... ou l' Inde, c' est evec des personnes qui partagent la meme vision, et en groupe que les choses changent, pas a la RobinHood ...
Avec des gens formidables du Forum Algerie, c' est un premier step vers une construction d' une 'community', ... il y' en a plusieurs dans le monde ... virtuelles ou reeles, ... faut juste mettre ces groupes ensemble ... pour commencer a voir des initiatives, resultats ... cela viendera - (lire l' article de Malika)
... Est-ce que tu peux nous donner ton avis, sur ce que l' elite devrait faire pour son pays .... avec des termes pratiques !?
allo
---
Par Malika BOUSSOUF [email protected]
L’élite algérienne qui déserte le pays pour d’autres univers, on y fait régulièrement référence sans insister outre mesure sur son exil souvent forcé. Et si l’on regrette l’absence de cette dernière, on le fait du bout des lèvres parce qu’il n’est pas tout à fait recommandé de dénoncer les facteurs ayant prévalu à la fuite de nos cerveaux vers des horizons plus hospitaliers. Le chef de l’Etat, lui aussi, se met de la partie.
Il ne rate à cet égard aucune occasion pour émettre un avis sur cette triste hémorragie que connaît l’Algérie depuis de longues années déjà. De la simple évocation destinée à marquer son désaccord avec les pratiques antérieures, il ira jusqu’à faire remarquer qu’il n’est pas responsable de cet autre désastre. Le président ira plus loin. Il battra, en vain, le rappel de la fibre patriotique de cette élite pour l’inciter à rentrer au pays afin de s’y investir. Trop tard ! Car cette frange de la société qui est allée tenter sa chance ailleurs et dont beaucoup de ceux qui la composent ont réussi à se tailler une place de choix en Europe, en Amérique ou au Canada n’est pas prête — échaudée qu’elle est — à accepter un marché qualifié de dupes et dont les termes ne la motivent plus. Des centres de recherche prestigieux, des universités dont la réputation n’est plus à faire, des institutions incontournables et dont les décisions pèsent lourd sur l’avenir réservé à des pays comme l’Algérie comptent en leur sein de brillants compatriotes au profil rare, indispensable à leur bon fonctionnement. Pourquoi voudrait-on, dès lors, que ces derniers reviennent s’abrutir ou se clochardiser de nouveau au contact d’une administration non seulement à la traîne mais qui ne voudra, surtout, jamais s’amender ? Une administration qui, comble de l’ironie et du désespoir à la fois, s’accroche à des modes de fonctionnement archaïques et qui ne saurait souffrir d’aucune remise en cause émanant d’une intelligentsia dont elle pense toujours avoir bien fait de se délester. Une administration préoccupée par la seule survie du clan et dont on retiendra, enfin, qu’elle se sera volontairement laissée affaiblir en se souciant peu du travail accompli par ceux qui ont choisi de rester au pays et en envoyant valser une autre partie de cette matière grise dans les bras de concurrents plus expérimentés. Des adversaires identifiés, qui ne cachent généralement pas leurs intentions mais dont elle se croit encore, avec la forfanterie qu’on lui connaît, à l’abri. Personne n’ignore qu’ailleurs l’on n’a aucun état d’âme à se fidéliser les talents, que la compétence prime sur tout le reste et qu’il est même dans l’ordre des choses de garder dans la dépendance des pays comme le nôtre. Ecumer un partenaire potentiel de ce qui lui est vital pour avancer soi-même entre dans le cadre de la stratégie des gagnants. Et quand de surcroît un partenaire ne fait rien pour parer à la désertion des siens, a fortiori lorsqu’ils sont brillants, c’est tout bénéfice pour le pays d’accueil. Cela vient renforcer, en fait, cette tendance des nations développées à ne plus investir de gros budgets dans la formation intramuros puisque d’autres s’en chargent pour eux et à leurs propres frais. Il n’y a plus qu’à regarder mûrir le fruit puis se baisser pour ramasser le jackpot. Nos cerveaux n’auront pas mis longtemps pour s’apercevoir que c’était ailleurs que cela se passait et que c’était aussi ailleurs que l’on apprécierait à leur juste valeur leurs compétences ; en Algérie, on n’a que faire des grosses pointures.
....
Aujourd’hui, fort de l’expérience de leurs aînés, nos nouveaux diplômés n’ont qu’une seule idée en tête : fuir le pays plus tôt voire suffisamment à temps pour goûter, entre autres, au privilège de donner son avis sur tout et n’importe quoi sans que quiconque s’arroge le droit d’attenter à pareille liberté, fondamentale ailleurs, aléatoire ici. Nous en sommes, quant à nous, à regarder s’évanouir dans la nature y compris des sportifs qui prennent la poudre d’escampette à la faveur d’une compétition ! Et on vous expliquera encore une fois avec force arguments que c’est la faute aux autres : les dirigeants de l’équipe à qui on reprochera de n’avoir pas confisqué les passeports à leurs titulaires. Comme au bon vieux temps de la guerre froide durant laquelle les dictateurs du bloc de l’Est talonnaient de près leurs athlètes pour parer à toute tentative de leur part de se réfugier chez l’ennemi capitaliste Et voilà qu’aujourd’hui, c’est triste pour ses défenseurs acharnés, l’époque du nationalisme à deux vitesses se voit dénoncer de toutes parts. Et pour cause ! Entre le nationaliste grassement payé et celui qui n’arrive pas à boucler ses fins de mois, aucune confusion ne peut plus être entretenue par le système. Alors, quand les autorités algériennes se plaignent d’une politique sélective de l’immigration pratiquée par l’Europe à laquelle il est reproché de faire la distinction entre la noble et la clandestine, on se surprend à sourire en repensant à cette pratique, pas très ancienne, de vente concomitante que l’on aurait volontiers remise au goût du jour afin que soit aussi légalisée la fuite de nos trop encombrants hittistes.
....
M. B.
Source : Malika BOUSSOUF [email protected]
http://www.lesoird***********/articl...id=19408&cid=8
Avec tout le respect du dialogue, la (nous) traiter de "pleurnichards" - Non !!
.... une élite digne de ce nom doit être une locomotive pour la société, toute la société, et non un groupe de pleurnichards qui passe son temps a se plaindre du "méchant général" au lieu de travailler a créer les conditions du changement.
l' analogie avec la locomotive est bien, mais il faut rajouter que la locomotive ne roule que parceque il y' a des rails ... sans obstacles, alors que en Algerie il y' a ni l' un et rien que de l' autre !
créer les conditions du changement ? ... oui, et cela va demander du temps, comme cela a ete le cas en Egypte, Israel, ... ou l' Inde, c' est evec des personnes qui partagent la meme vision, et en groupe que les choses changent, pas a la RobinHood ...
Avec des gens formidables du Forum Algerie, c' est un premier step vers une construction d' une 'community', ... il y' en a plusieurs dans le monde ... virtuelles ou reeles, ... faut juste mettre ces groupes ensemble ... pour commencer a voir des initiatives, resultats ... cela viendera - (lire l' article de Malika)
... Est-ce que tu peux nous donner ton avis, sur ce que l' elite devrait faire pour son pays .... avec des termes pratiques !?

allo
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Par Malika BOUSSOUF [email protected]
L’élite algérienne qui déserte le pays pour d’autres univers, on y fait régulièrement référence sans insister outre mesure sur son exil souvent forcé. Et si l’on regrette l’absence de cette dernière, on le fait du bout des lèvres parce qu’il n’est pas tout à fait recommandé de dénoncer les facteurs ayant prévalu à la fuite de nos cerveaux vers des horizons plus hospitaliers. Le chef de l’Etat, lui aussi, se met de la partie.
Il ne rate à cet égard aucune occasion pour émettre un avis sur cette triste hémorragie que connaît l’Algérie depuis de longues années déjà. De la simple évocation destinée à marquer son désaccord avec les pratiques antérieures, il ira jusqu’à faire remarquer qu’il n’est pas responsable de cet autre désastre. Le président ira plus loin. Il battra, en vain, le rappel de la fibre patriotique de cette élite pour l’inciter à rentrer au pays afin de s’y investir. Trop tard ! Car cette frange de la société qui est allée tenter sa chance ailleurs et dont beaucoup de ceux qui la composent ont réussi à se tailler une place de choix en Europe, en Amérique ou au Canada n’est pas prête — échaudée qu’elle est — à accepter un marché qualifié de dupes et dont les termes ne la motivent plus. Des centres de recherche prestigieux, des universités dont la réputation n’est plus à faire, des institutions incontournables et dont les décisions pèsent lourd sur l’avenir réservé à des pays comme l’Algérie comptent en leur sein de brillants compatriotes au profil rare, indispensable à leur bon fonctionnement. Pourquoi voudrait-on, dès lors, que ces derniers reviennent s’abrutir ou se clochardiser de nouveau au contact d’une administration non seulement à la traîne mais qui ne voudra, surtout, jamais s’amender ? Une administration qui, comble de l’ironie et du désespoir à la fois, s’accroche à des modes de fonctionnement archaïques et qui ne saurait souffrir d’aucune remise en cause émanant d’une intelligentsia dont elle pense toujours avoir bien fait de se délester. Une administration préoccupée par la seule survie du clan et dont on retiendra, enfin, qu’elle se sera volontairement laissée affaiblir en se souciant peu du travail accompli par ceux qui ont choisi de rester au pays et en envoyant valser une autre partie de cette matière grise dans les bras de concurrents plus expérimentés. Des adversaires identifiés, qui ne cachent généralement pas leurs intentions mais dont elle se croit encore, avec la forfanterie qu’on lui connaît, à l’abri. Personne n’ignore qu’ailleurs l’on n’a aucun état d’âme à se fidéliser les talents, que la compétence prime sur tout le reste et qu’il est même dans l’ordre des choses de garder dans la dépendance des pays comme le nôtre. Ecumer un partenaire potentiel de ce qui lui est vital pour avancer soi-même entre dans le cadre de la stratégie des gagnants. Et quand de surcroît un partenaire ne fait rien pour parer à la désertion des siens, a fortiori lorsqu’ils sont brillants, c’est tout bénéfice pour le pays d’accueil. Cela vient renforcer, en fait, cette tendance des nations développées à ne plus investir de gros budgets dans la formation intramuros puisque d’autres s’en chargent pour eux et à leurs propres frais. Il n’y a plus qu’à regarder mûrir le fruit puis se baisser pour ramasser le jackpot. Nos cerveaux n’auront pas mis longtemps pour s’apercevoir que c’était ailleurs que cela se passait et que c’était aussi ailleurs que l’on apprécierait à leur juste valeur leurs compétences ; en Algérie, on n’a que faire des grosses pointures.
....
Aujourd’hui, fort de l’expérience de leurs aînés, nos nouveaux diplômés n’ont qu’une seule idée en tête : fuir le pays plus tôt voire suffisamment à temps pour goûter, entre autres, au privilège de donner son avis sur tout et n’importe quoi sans que quiconque s’arroge le droit d’attenter à pareille liberté, fondamentale ailleurs, aléatoire ici. Nous en sommes, quant à nous, à regarder s’évanouir dans la nature y compris des sportifs qui prennent la poudre d’escampette à la faveur d’une compétition ! Et on vous expliquera encore une fois avec force arguments que c’est la faute aux autres : les dirigeants de l’équipe à qui on reprochera de n’avoir pas confisqué les passeports à leurs titulaires. Comme au bon vieux temps de la guerre froide durant laquelle les dictateurs du bloc de l’Est talonnaient de près leurs athlètes pour parer à toute tentative de leur part de se réfugier chez l’ennemi capitaliste Et voilà qu’aujourd’hui, c’est triste pour ses défenseurs acharnés, l’époque du nationalisme à deux vitesses se voit dénoncer de toutes parts. Et pour cause ! Entre le nationaliste grassement payé et celui qui n’arrive pas à boucler ses fins de mois, aucune confusion ne peut plus être entretenue par le système. Alors, quand les autorités algériennes se plaignent d’une politique sélective de l’immigration pratiquée par l’Europe à laquelle il est reproché de faire la distinction entre la noble et la clandestine, on se surprend à sourire en repensant à cette pratique, pas très ancienne, de vente concomitante que l’on aurait volontiers remise au goût du jour afin que soit aussi légalisée la fuite de nos trop encombrants hittistes.
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M. B.
Source : Malika BOUSSOUF [email protected]
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