Plusieurs organisations et ONG ont estimé que la recherche de la vérité «s’impose» en ce qui concerne les massacres du 17 octobre 1961 à Paris, au cours desquels des milliers de manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés, et des centaines d’autres, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de policiers qui suivaient les ordres de leurs supérieurs, perdirent la vie.
Ces organisations, parmi lesquelles le MRAP, «17 octobre contre l’oubli», «Au nom de la mémoire» et bien d’autres encore, ont lancé un appel dans une déclaration pour «la reconnaissance officielle du crime commis par l’Etat français les 17 et 18 octobre 1961», «la liberté d’accès effective aux archives pour tous, historiens et citoyens» et «le développement de la recherche historique sur ces questions dans un cadre franco-algérien et international». Elles ont également appelé «les collectivités locales françaises au développement des lieux de mémoire» en baptisant des rues et des places publiques au nom du «17 octobre 1961», comme l’avaient fait de nombreuses mairies et municipalités. Les signataires de la déclaration ont constaté que «la recherche de la vérité s’impose pour cette période sombre de notre histoire, comme elle s’est imposée pour la collaboration vichyste avec l’Allemagne nazie». «Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyens ou de ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies», ont-ils précisé. Ces organisations ont déploré le fait que «la France n’ait toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, en particulier la guerre d’Algérie, ainsi que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elle a entraînés ou dans ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961». «Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des bienfaits de la colonisation et des honneurs officiels sont rendus aux criminels de l’OAS. Malgré un discours, parfois ambigu et contradictoire sur le passé colonial de la France, la politique menée par le président Sarkozy témoigne d’une réelle volonté de sa réhabilitation», ont-elles ajouté. Elles ont exprimé leur crainte de voir la future «Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie», dont la création est fixée dans l’article 3 de la loi du 23 février 2005, se retrouver sous la coupe d’associations nostalgiques qui voudraient pouvoir exiger des historiens qu’ils se plient à la mémoire de «certains témoins». «Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues, entre les deux rives de la Méditerranée», soulignent les mêmes organisations. Elles ont mis en exergue, dans ce contexte, la difficulté d’accéder à ces sources documentaires car, ont-elles souligné, «la nouvelle loi sur les archives votée en 2008 fixe des délais de consultation aux dossiers judiciaires qui retarderont en particulier les recherches sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, au sein même du parti du président de la République, cherchent à réhabiliter». Les signataires de la déclaration appellent à un rassemblement, le 17 octobre prochain, au pont Saint-Michel à Paris, pour se recueillir à la mémoire de ceux qui ont été assassinés ou jetés dans la Seine à partir de ce pont, un 17 octobre 1961.
Le Jour d'Algérie
Ces organisations, parmi lesquelles le MRAP, «17 octobre contre l’oubli», «Au nom de la mémoire» et bien d’autres encore, ont lancé un appel dans une déclaration pour «la reconnaissance officielle du crime commis par l’Etat français les 17 et 18 octobre 1961», «la liberté d’accès effective aux archives pour tous, historiens et citoyens» et «le développement de la recherche historique sur ces questions dans un cadre franco-algérien et international». Elles ont également appelé «les collectivités locales françaises au développement des lieux de mémoire» en baptisant des rues et des places publiques au nom du «17 octobre 1961», comme l’avaient fait de nombreuses mairies et municipalités. Les signataires de la déclaration ont constaté que «la recherche de la vérité s’impose pour cette période sombre de notre histoire, comme elle s’est imposée pour la collaboration vichyste avec l’Allemagne nazie». «Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyens ou de ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies», ont-ils précisé. Ces organisations ont déploré le fait que «la France n’ait toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, en particulier la guerre d’Algérie, ainsi que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elle a entraînés ou dans ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961». «Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des bienfaits de la colonisation et des honneurs officiels sont rendus aux criminels de l’OAS. Malgré un discours, parfois ambigu et contradictoire sur le passé colonial de la France, la politique menée par le président Sarkozy témoigne d’une réelle volonté de sa réhabilitation», ont-elles ajouté. Elles ont exprimé leur crainte de voir la future «Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie», dont la création est fixée dans l’article 3 de la loi du 23 février 2005, se retrouver sous la coupe d’associations nostalgiques qui voudraient pouvoir exiger des historiens qu’ils se plient à la mémoire de «certains témoins». «Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues, entre les deux rives de la Méditerranée», soulignent les mêmes organisations. Elles ont mis en exergue, dans ce contexte, la difficulté d’accéder à ces sources documentaires car, ont-elles souligné, «la nouvelle loi sur les archives votée en 2008 fixe des délais de consultation aux dossiers judiciaires qui retarderont en particulier les recherches sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, au sein même du parti du président de la République, cherchent à réhabiliter». Les signataires de la déclaration appellent à un rassemblement, le 17 octobre prochain, au pont Saint-Michel à Paris, pour se recueillir à la mémoire de ceux qui ont été assassinés ou jetés dans la Seine à partir de ce pont, un 17 octobre 1961.
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