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  • #16
    Merci space

    Là je partage mes émotions avec toi ,je fais toujours ça en regardant un film semblable...
    ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


    «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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    • #17
      rené

      je te comprend , c'est un peu gore :22:

      j'en ai tellement lu ,que ça ne me fait ni chaud ,ni froid oeilfermé
      "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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      • #18
        Moi ça me fait toujours quelque chose :22:

        J’espère que des camps comme cela n’existe plus..

        J’ai penser au corona:22:
        La j’attaque la fameuse route ...
        ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


        «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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        • #19
          je suis plus que certaine que ça existe encore de nos jours
          personne ne sait ce qui se passe dans les coulisses des labos

          termine et je te posterai une autre plus douce si tu veux
          "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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          • #20
            Je suis de ton avis allah yester :22:

            La route el,messkouna

            Comme le triangle de bermude,et aussi une route à setif j’ai oublier la quelle,des gens racontes ça

            Merci space ,la je vais faire dodo ma chérie inchaalah à demain

            Douce lune

            Et tu peux poster et demain je viens lire
            ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


            «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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            • #21
              De rien René

              Bonne Nuit ma belle

              je la posterai demain
              "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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              • #22
                Salut

                Space je suis là,j’attend la suite ma belle
                ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


                «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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                • #23
                  Salut René

                  La Colonie Perdue de Roanoke

                  LE NOUVEAU MONDE
                  Le 25 mars 1584, Elisabeth Ire, reine d’Angleterre et d’Irlande, donna une charte pour la colonisation de l’Amérique du Nord à Sir Walter Raleigh, lui demandant d’établir rapidement une colonie ou de perdre ses droits. En envoyant une mission sur le Nouveau Monde, la reine espérait découvrir de nouvelles sources de richesses pour la Couronne et elle souhaitait qu’une base permanente soit construite au plus vite pour pouvoir envoyer ses corsaires sur les navires espagnols transportant des trésors vers le vieux continent. A cette époque, l’Espagne dominait l’exploration et la colonisation de l’Amérique, attisant la jalousie de l’Angleterre, et les deux pays étaient prêts à rentrer en guerre. Sir Raleigh, qui était le favori de la reine, ne devait pas accompagner l’expédition. Sa mission consistait à préparer le voyage, trouver des hommes fortunés prêts à investir dans le projet, recruter des capitaines de navires et leurs équipages, acheter des vivres et du matériel etc…
                  LA DÉCOUVERTE DE ROANOKE
                  1 :Île de Roanoke 2 : Île Croatoan
                  Le 27 avril 1584, Sir Raleigh envoya une expédition de deux navires explorer la côte orientale de l’Amérique du Nord. Le 4 juillet 1584, les capitaines Philip Amadas et Arthur Barlowe abordèrent la Caroline du Nord et trouvant les terres particulièrement riches, ils en prirent possession au nom de la reine Elizabeth et de Sir Raleigh, comme il leur avait été demandé de le faire. Non loin de ses côtes se trouvaient plusieurs îles, dont celle de Roanoke, qui fut estimée à trente kilomètres de large et à six de long, et ils décidèrent qu’elle servirait de base aux futures explorations. Des relations furent alors établies avec les indigènes locaux, les secotans et les croatoans, qui étaient originaires d’une île au sud de Roanoke. L’île des croatoans, qui fut baptisée de leur nom, abritait deux autres tribus indiennes, les roanokes et les rowhatans, mais elles se montrèrent beaucoup plus méfiantes, pour ne pas dire hostiles, envers les anglais.
                  Les capitaines Amadas et Barlowe retournèrent ensuite en Angleterre pour faire leur rapport, et ils ramenèrent avec eux deux indiens, Manteo, un croatoan et Wanchese, un roanoke, qui devaient informer Sir Raleigh de la situation politique et géographique de la région et apprendre l’anglais pour servir de traducteurs lors des prochaines missions. A son arrivée, le capitaine Barlowe décrivit les lieux comme « paradisiaques et propices à toutes sortes de cultures » et les amérindiens comme « accueillants et pacifiques, » oubliant volontairement de signaler une altercation qui avait pourtant couté la vie à certains membres du groupe. Se basant sur leurs informations, Sir Raleigh organisa une seconde expédition pour coloniser la région, qui avait été baptisée Virginie en hommage à Elizabeth Ire, la « Reine-Vierge, » et il en confia le commandement à Sir Richard Grenville.

                  LA DEUXIÈME EXPÉDITION
                  La flotte de Sir Grenville quitta le port de Plymouth le 9 avril 1585 avec six cents hommes et cinq navires : le Tiger, le bateau de Sir Grenville, le Roebuk, le Red Lion, l’Elizabeth et le Dorothy. Malheureusement, une violente tempête sépara le Tiger du reste de la flotte. Les capitaines avaient décidé de se retrouver à Porto Rico si une telle situation venait à se produire, et le Tiger arriva dans la Baie de Mosquito le 11 mai, conformément à leur arrangement. En attendant les autres navires, Sir Grenville en profita pour établir des relations avec espagnols, tout en s’engageant dans certaines conspirations contre eux, et il construisit également un petit fort. Peu de temps après, l’Elizabeth se présenta au port et fatigué d’attendre en vain les autres navires, le 7 juin, Sir Grenville se mit en route pour l’Île de Roanoke. Le 26 juin, le Tiger naviguait dans le Grau d’Ocracoke quand il heurta un haut-fond, ruinant la plupart des provisions. Les hommes réussirent à réparer le navire et au début du mois de juillet, le Roedbuck et le Dorothy rattrapèrent le Tiger, qui avait déjà été rejoint par le Red Lion quelques semaines auparavant.
                  Au cours de l’exploration initiale, les anglais avaient accusé les indigènes d’Aquascogoc d’avoir volé une coupe en argent et ils avaient saccagé et brûlé leur village en représailles. Malgré cet incident et le manque de victuailles, Sir Grenville décida de débarquer cent sept hommes à l’extrémité nord de l’île de Roanoke pour qu’ils y forment un avant-poste, leur promettant de revenir en avril de l’année suivante avec de nouveaux volontaires et de la nourriture. Les colons construisirent rapidement un petit fort et ils commencèrent à exploiter les terres et les gisements de métaux précieux mais malheureusement, des conditions météorologiques désastreuses les conduisirent rapidement à la famine.
                  Au cours de l’hiver, les indigènes ayant épuisé leurs réserves, ils se retrouvèrent dans l’incapacité de continuer à échanger de la nourriture avec les colons et des tensions commencèrent à se faire sentir. Suspectant Wingina, le chef des roanokes, de chercher à s’allier à certaines tribus pour les attaquer, les Anglais le firent prisonnier puis ils le relâchèrent, gardant cependant son fils en otage. Au mois de juin 1586, Ralph Lane, qui dirigeait la colonie et craignait un assaut des roanokes, décida d’attaquer préventivement leurs villages et Wingina périt lors des combats. Le fort se retrouva alors assailli par les indiens roanokes, mais les colons réussirent à les repousser.

                  Une semaine plus tard, Sir Francis Drake, qui revenait d’un raid glorieux contre les espagnols dans les Caraïbes, s’arrêta à la colonie et il proposa à ceux qui le souhaitaient de les ramener en Angleterre. Sir Drake avait apporté de l’eau et des vivres mais tous les hommes décidèrent néanmoins de repartir. Parmi eux se trouvait John White, un artiste ami de Sir Raleigh qui rapporta de nombreuses illustrations de la faune, de la flore, et de la vie des indiens en Angleterre, et le scientifique Thomas Harriot, qui avait appris le langage Algonquian de Manteo et qui avait passé dix mois à collecter des échantillons minéraux et de plantes pharmaceutiques. Peu de temps après, Sir Grenville arriva à Roanoke et il retrouva l’avant-poste abandonné. Il retourna alors en Angleterre avec la plupart de ses troupes, laissant seulement un petit détachement de quinze hommes sur Roanoke pour protéger l’île des espagnols et maintenir une présence anglaise, conformément aux ordres de Sir Raleigh.
                  "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                  • #24
                    Salut space inchaalah ça va pas trop froide

                    Merci je vais la lire ,et ça tombe bien ,ça va me dorloter
                    ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


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                    • #25
                      suite

                      LA TROISIÈME EXPÉDITION
                      Tirant les leçons de cet échec, Sir Raleigh décida que la future colonie devrait être établie un peu plus au nord, à l’intérieur des terres. En 1587, il renvoya trois nouveaux navires vers le Nouveau Monde, avec quatre-vingt-onze hommes, dix-sept femmes et neuf enfants à bord, principalement des fermiers et des artisans qui devaient recevoir chacun deux cents hectares de terres dans la baie de Chesapeake. Il avait été décidé de faire un détour pour récupérer les quinze hommes chargés de garder Roanoke mais quand ils arrivèrent sur l’île, le 22 juillet, ils ne trouvèrent rien ni personne, sauf un squelette qu’ils ne purent identifier. Aucune trace de leur présence ne fut jamais découverte, ni aucun signe laissant à penser qu’ils avaient été massacrés ou obligés de quitter l’île. Pour une obscure raison, le capitaine Simon Fernandez, qui commandait la flotte, s’opposa à la volonté de John White, qui avait été nommé chef de l’expédition et gouverneur de la future colonie, et refusant de laisser les colons remonter à bord des navires, il leur conseilla de fonder une nouvelle colonie sur Roanoke avant de repartit en Angleterre. Le 18 août, Eleanor Dare, la fille de John White, mit au monde le premier enfant anglais du Nouveau Monde, une fille nommée Virginia Dare.
                      Le Baptême de Virginia Dare
                      Grâce à Manteo, l’un des deux indiens qui avaient été ramenés en Angleterre en 1584, John White rétablit rapidement les relations avec les croatoans et les autres tribus locales, mais celles contre lesquelles les anglais s’étaient déjà battus refusèrent de le rencontrer. Interrogés sur les quinze disparus, les indiens déclarèrent qu’ils avaient probablement été attaqués par une tribu ennemie, et les roanokes furent suspectés. Peu de temps après, un colon du nom de George Howe fut tué par un indien alors qu’il ramassait des crabes et John White décida de lancer un raid nocturne contre les roanokes, qu’il soupçonnait d’être responsables. Malheureusement, il faisait tellement sombre cette nuit-là que les troupes anglaises attaquèrent leurs amis, les croatoans, et les relations entre les deux peuples se dégradèrent grandement. Suite à cette abominable méprise, les croatoans refusèrent de continuer à échanger des vivres avec les anglais et la nourriture commença à manquer. Craignant pour leur vie, les colons supplièrent le gouverneur John White de retourner en Angleterre pour plaider leur cause et demander des renforts et s’il n’était pas très emballé à l’idée de les laisser, il finit par céder.
                      RETOUR EN ANGLETERRE
                      En septembre 1587, John White retourna en Angleterre pour demander de l’aide. Il laissait derrière lui une population de cent seize hommes, femmes et enfants, dont sa fille et sa petite-fille. Malheureusement, une fois en Angleterre, le capitaine refusa de prendre le risque considérable de traverser l’Atlantique en hiver, puis l’Angleterre attaqua l’Armada espagnole, et une guerre s’en suivit. Chaque navire en mesure de rejoindre le combat fut alors réquisitionné, et John White ne trouva personne pour le ramener à Roanoke. Au printemps 1588, il réussit à acheter deux petits navires et il se mit aussitôt en route pour la Virginie mais en chemin, les capitaines tentèrent de capturer plusieurs navires espagnols, dans l’espoir d’améliorer leurs gains, mais ils retrouvèrent vaincus et leur cargaison fut saisie. Alors, comme ils n’avaient plus rien à apporter aux colons, les navires retournèrent en Angleterre.
                      Au cours de l’année suite, John White chercha un navire pour retourner sur l’île de Roanoke, mais en raison de la guerre, il ne put en trouver aucun. Au début de l’année 1590, John Watts, le plus riche armateur du pays, s’apprêtait à envoyer trois navires dans les Antilles quand l’interdiction lui fut donnée de leur faire quitter le port. Sir Raleigh, qui conservait toujours une certaine influence à la Cour, intervint alors et il obtint une autorisation de naviguer pour John Watts, qu’il lui remit comme la promesse d’une halte en Virginie.
                      LA COLONIE PERDUE
                      Le 18 août 1580, soit exactement trois ans après la naissance de sa petite-fille, John White débarqua sur l’île de Roanoke mais il retrouva la colonie déserte. D’une étrange manière, les quatre-vingt-hommes, les dix-sept femmes et les onze enfants avaient tous disparus sans laisser de traces de lutte ou de fuite. Avant son départ, en septembre 1587, John White avait convenu d’un signe avec les colons. Si jamais ils se voyaient dans l’obligation de quitter l’île pour une raison quelconque, ils devaient inscrire leur destination sur un arbre et graver une croix de Malte s’ils étaient en danger. Aucune croix ne fut retrouvée mais il apparut que le mot Croatoan avait été gravé sur l’un des poteaux de la clôture entourant le village et que les lettres CRO avaient été sculptées sur un arbre voisin.
                      John White en conclut que les colons étaient sains et saufs et qu’ils avaient dû se retirer sur l’Île Croatoan, qui était toute proche. Une énorme tempête se leva, qui les empêcha d’accoster sur Croatoan et il alors décidé que l’un des navires de John Watts reviendrait au printemps pendant que l’autre retournerait directement en Angleterre. Malheureusement, personne ne retrouva jamais les colons de Roanoke… ni même leurs corps.
                      LES RECHERCHES
                      Certains se demandèrent si la colonie n’avait pas été anéantie par les espagnols, qui avaient déjà rasé deux colonies françaises, mais John White rapporta que s’ils connaissaient bien l’existence d’une colonie anglaise, qu’ils pensaient d’ailleurs bien plus développée que ce qu’elle n’était vraiment, ils n’avaient aucune idée de son emplacement et qu’en 1600, ils la cherchaient encore.
                      Douze ans s’écoulèrent avant que Sir Raleigh ne décide d’enquêter sur la disparition des colons. En 1602, une expédition, dirigée par Samuel Mace, partit pour l’île de Roanoke. Sir Raleigh avait acheté son propre navire et il avait garanti un salaire aux marins pour qu’ils ne se laissent pas distraire mais il comptait s’arrêtait en chemin pour ramasser du bois et des plantes aromatiques qui généraient un profit décent en Angleterre. Malheureusement, peu avant leur arrivée, le temps devint tellement mauvais qu’ils furent obligés de faire demi-tour. A son retour, Sir Raleigh fut arrêté pour trahison, et il ne put lancer d’autre mission de recherche.
                      Sir Raleigh
                      En 1603, une nouvelle expédition, qui était dirigée par Bartholomew Gilbert, fut envoyée au secours des colons de Roanorke. Leur destination était la baie de Chesapeake mais malheureusement, le 29 juillet, le mauvais temps les obligea à accoster en un endroit inconnu et tous les hommes qui descendirent à terre, parmi lesquels se trouvait Bartholomew Gilbert, furent massacrés jusqu’au dernier par un groupe d’indiens. L’équipage restant retourna alors en Angleterre sans rien avoir appris de plus.
                      Après l’établissement de la colonie de Jamestown, en 1607, des efforts furent entrepris par les anglais pour obtenir des informations des powhatans, une tribu indienne. Le chef de la colonie, le capitaine John Smith, apprit de Wahunsenacawh, le chef des powhatans, qu’il avait personnellement donné l’ordre de tuer tous les colons de Roanoke parce qu’ils vivaient avec les chesapeakes, une autre tribu, et qu’ils refusaient de fusionner avec eux. Cette information fut rapportée en Angleterre au printemps 1609, et le roi James et le Conseil royal furent alors convaincus que les indiens powhatans étaient vraiment responsables du massacre de la Colonie Perdue.

                      Quelques années plus tard, William Strachey, qui fut secrétaire de la colonie de Jamestown en 1610-1611, obtint les mêmes informations du chef powhatan, qui rajouta des détails supplémentaires à son histoire. D’après lui, les colons vivaient paisiblement au sein d’un groupe d’indigènes depuis plus de vingt ans quand il avait ordonné leur massacre. Il disait avoir agi ainsi car ses prêtres lui avaient prédit qu’il serait renversé par les habitants de cette région. Il devint alors une certitude que les colons de Roanoke avaient bien été décimés par le chef powhatan et cette croyance persista pendant plus de quatre cents ans mais d’une étrange manière, jamais aucun corps ne fut retrouvé.
                      Par la suite, différentes tribus prétendirent descendre des colons de Roanoke ou en avoir appris certaines techniques de construction, et l’éventualité que certains membres de la Colonie Perdue avaient pu survivre fut alors envisagée. De nombreuses légendes se mirent alors à courir, que telle tribu indienne était constituée de descendants des colons de Roanoke, que leurs noms étaient semblables, qu’ils parlaient anglais, qu’ils connaissaient le christianisme etc…
                      Les huguenots français, qui s’installèrent dans la région un siècle plus tard, remarquèrent que plusieurs membres de la tribu Tuscorora, des indigènes amicaux qui vivaient à l’ouest de Roanoke, avaient les cheveux blonds et les yeux bleus. Jamestown était la colonie la plus proche et comme il n’y avait jamais eu aucun mariage entre les tuscaroras et les britanniques, ils en conclurent que les colons de Roanoke étaient leurs ancêtres.
                      LES PIERRES DE DARE
                      En 1937, Louis E. Hammond, un touriste californien, prétendit avoir trouvé une pierre gravée d’un étrange message, et il l’emporta à l’Université Emory, à Atlanta, où elle fut examinée par le Dr Haywoord Jefferson Pearce Jr., professeur d’histoire américaine. Dans ce message, qui était signé EWR des initiales de la fille de John White, Eleanor Dare demandait à celui qui le retrouverait de prévenir son père de la mort de son mari et de celle de sa fille et elle expliquait que tous les colons, sauf sept, avaient été tués par les sauvages.
                      Ananias Dare &
                      Virginia Went Hence
                      Vers le ciel 1591
                      Tout anglais doit le montrer
                      Au Gouverneur John White
                      "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                      • #26
                        Suite et fin

                        Quelque temps plus tard la famille Pearce annonça qu’une récompense était offerte pour toutes les autres pierres gravées qui lui seraient rapportées et en 1940, quarante-sept furent retrouvées par un agriculteur sans éducation, William Eberhardt, qui racontaient l’histoire de la Colonie Perdue. Les messages étaient tous adressés à John White. Ils appelaient à la vengeance contre les sauvages qui les avaient attaqués et ils indiquaient la direction prise par les survivants.
                        « Père, peu de temps après que vous soyez parti pour l’Angleterre, nous sommes venus ici. Seules la misère et la guerre pendant deux ans. Plus de la moitié d’entre nous sont morts. Avant que deux ans ne soient passés, plus encore étaient morts de maladie et nous étions vingt-quatre. Un sauvage est venu nous prévenir de l’arrivée d’un navire. Dans un court laps de temps les autres sauvages, qui avaient peur que vous ne soyez revenus pour venger nos morts, se sont tous enfuis. Nous croyons maintenant que ce navire n’était pas le vôtre. Peu après, les sauvages sont revenus en disant que les esprits étaient en colère. Tout à coup, ils nous ont tous assassinés, sauf sept d’entre nous. Mon propre enfant et Ananias ont tous les deux été tués. Avec beaucoup de peine, nous les avons tous enterrés à proximité, à quatre miles à l’est de cette rivière, sur une petite colline. Les noms des morts sont tous écrits là, sur un rocher. Je laisserai cette pierre au même endroit. Si un sauvage vous montre ce message, nous avons promis que vous lui donneriez un grand nombre de cadeaux en retour. »
                        Une pierre datée de 1592 indiquait que les colons qui avaient échappé au massacre avaient atteint un sanctuaire dans la région de la vallée de Nacoochee et qu’ils y vivaient dans une « splendeur primitive. » D’autres pierres, datées de 1598, racontaient qu’Eleanor avait épousé le « roi » de la tribu, qu’elle lui avait donné une fille mais que le peuple était furieux et qu’il fallait que John White envoie l’enfant en Angleterre. Une autre pierre, datée de 1599, annonçait la mort d’Eleanor Dare et elle précisait qu’elle laissait derrière elle une fille nommée Agnes.
                        Une étude fut alors commandée par la Smithsonian Institution et un groupe d’historiens, qui était dirigé par Samuel Eliot Morison de l’Université d’Harvard, examina les pierres. Un rapport fut ensuite publié, qui leur accordait une certaine authenticité.
                        En 1941, le journaliste Boyden Sparkes écrivit un article pour le Saturday Envening Post, présentant les Pierres de Dare comme une énorme supercherie. Il soulevait plusieurs questions, se demandant pourquoi les pierres n’étaient pas restées à l’endroit où elles avaient été écrites et soulignant que peu avant que la première ne soit retrouvée par Louis Hammond, quelqu’un avait essayé d’en vendre une fausse à Manteo, près de Roanoke. Il expliquait également que M. Hammond s’était servi d’une boîte postale et que malgré tous leurs efforts, ni lui ni le détective qu’il avait engagé n’avait pu découvrir sa véritable adresse. De plus, après avoir fait expertiser la pierre, M. Hammond avait proposé de faire payer les gens pour la voir, et l’université n’avait plus voulu en entendre parler.
                        D’après le journaliste, les mots employés n’étaient pas tous d’époque et l’état des pierres était douteux car elles étaient soi-disant restées dans un coffre à outil pendant quinze ans sans subir aucun dommage mais elles avaient commencé à s’effriter dès les premières manipulations du musée.
                        En 2015, les Pierres de Dare furent examinées par une équipe d’archéologues et un spécialiste de l’ère shakespearienne de l’Université d’Oxford. Ils en conclurent que la première pierre était authentique et distincte des autres, qui semblaient avoir été fabriquées avec une presse à forage. De nos jours, certains pensent que les pierres sont authentiques, d’autres soutiennent le contraire, mais personne n’a jamais rien prouvé.
                        OBJETS TROUVÉS
                        De nombreuses fouilles archéologiques furent organisées pour tenter de retracer l’histoire de la Colonie Perdue et des objets furent retrouvés ici et là, qui auraient prétendument appartenus aux colons de l’Île de Roanoke.
                        En 2012, la Fondation de la Première Colonie demanda au British Museum d’étudier de plus près une carte dessinée par John White au XVIe siècle. En utilisant les techniques d’imagerie actuelles, les chercheurs découvrirent des dessins tracés à l’encre invisible cachés sur la carte, dont un qui ressemblait à un fort, près de la Baie d’Albemarle, à quatre-vingt-seize kilomètres de l’Île de Roanoke.
                        Des fouilles furent alors organisées sur le site, qui durèrent trois ans et permirent aux archéologues de retrouver de petits objets de l’époque élisabéthaine. Quelques-uns de ces objets, un pot de conservation à aliments, des morceaux de poteries et un crochet en métal, auraient été fabriqués à Londres et ils sont, pour certains, la preuve que les colons de Roanoke sont arrivés à cet endroit avant de se mélanger aux tribus amérindiennes.
                        CROATOAN, LE MYSTÈRE
                        Au fil du temps, l’histoire de la Colonie Perdue est devenue une légende et le mot Croatoan le symbole d’un mystère. Les indiens croatoans croyaient qu’un esprit habitait l’Île de Roanoke et qu’il avait le pouvoir de changer ceux qui l’offensaient en animaux, en arbres ou en rochers. Alors, peut-être est-ce là l’explication de la disparition des colons de Roanoke et de leur message.
                        Depuis quelques années, des rumeurs ont commencé à se rependre, que rien ne vient ne prouver, mais qui associent le mot Croatoan à des disparitions considérées comme mystérieuses.
                        Le célèbre écrivain Edgar Allan Poe aurait chuchoté le mot Croatoan peu avant sa mort, en 1849.
                        Le célèbre voleur Black Bart aurait gravé le mot Croatoan dans le mur de la cellule de sa prison avant d’être libéré et de se volatiliser en 1888.
                        Le mot Croatoan aurait été trouvé écrit sur la dernière page du journal de bord du navire le Carroll A. Deering quand il a percuté le cap Hatteras en 1921, avec personne à son bord.
                        Le mot Croatoan aurait été retrouvé gravé sur la colonne du lit où Ambrose Bierce, un écrivain de romans fantastiques, passa sa dernière nuit avant de se disparaître brusquement le 26 décembre 1913.
                        Le mot Croatoan aurait été griffonné dans le journal d’Amelia Earnhart, une aviatrice réputée, après sa disparition dans l’archipel des îles Phœnix en 1937.





                        "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                        • #27
                          Belle histoire merci encore space demain je termine inchaalah le reste ,la mes yeux yetgal9ou wahedhoum oeilfermé

                          Douce lune et berceuse d’étoiles à demain inchallah
                          ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


                          «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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                          • #28
                            ok

                            Douce Nuit René

                            Douce lune et berceuse d’étoiles
                            La berceuse des cauchemars plutot ..mdrr

                            j'ai fais un cauchemar il y'a pas si longtemps , il m'a complétement désorienté , je crois que j'ai trouvée sa source :22:
                            "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                            • #29
                              Petits Meurtres en Famille

                              Après la guerre de Sécession, le gouvernement des États-Unis mit à la disposition des colons de nouveaux territoires dans le sud-est du Kansas et de nombreuses familles vinrent s’y installer dans l’espoir d’une vie meilleure. Au printemps 1871, John Bender et son fils John Jr prirent possession des 160 acres de terres qu’ils avaient choisis à Osage, une petite mission qui dépendait de Fort Scott. Ils y bâtirent une cabane, un puits, une grange et un corral, puis Kate Bender, la femme de John, et sa fille Katie les rejoignirent. Les deux femmes rajoutèrent un jardin et un verger aux constructions initiales puis tirant une grande toile de chariot au milieu de la cabane elles la partagèrent en deux, utilisant la petite salle à l’arrière comme logement et celle de devant comme magasin général et auberge. Leur maison se trouvait à proximité de la seule route vers l’ouest et souvent les voyageurs s’y arrêtaient pour prendre un repas chaud ou y passer la nuit.
                              Personne ne savait vraiment d’où venaient les Bender, mais leur connaissance rudimentaire de l’anglais et leur accent guttural laissaient à penser qu’ils étaient d’origine germanique. John était visiblement âgé d’une soixantaine d’années, il parlait fort mal l’anglais et quand il s’y essayait sa voix était si rauque que ces propos en étaient inintelligibles. Il était un géant aux yeux noirs perçants, que dissimulaient d’énormes sourcils, ce qui lui valait le surnom » le vieux John aux sourcils broussailleux » . Son visage rougeaud était souvent caché par une forte barbe, il portait les cheveux longs et son regard était décrit comme sauvage et haineux.
                              Sa femme Kate était âgée de 55 ans, et elle semblait avoir les mêmes problèmes de communication que son mari, ce que personne ne regrettait car elle se montrait tellement désagréable avec ses voisins qu’ils la surnommaient » She Devil » (La Diablesse). Même son mari semblait la craindre. Kate était une grosse femme aux yeux sinistres qui se prétendait médium, elle disait parler avec les morts, et la rumeur rapportait qu’elle utilisait des herbes et des racines pour lancer des mauvais sorts. Contrairement à ce qu’elle essayait de faire croire, Kate était née en Amérique sous le nom d’Almira Meik. Dans sa jeunesse, elle avait épousé George Griffith, avec qui elle avait eu 12 enfants, puis elle s’était remariée à de plusieurs reprises, chacun de ses maris ayant curieusement trouvé la mort d’une blessure à la tête. Mais son histoire, tout le monde l’ignorait. John Sr et sa femme ne parlaient que rarement aux étrangers, sauf quand ils sillonnaient les routes de la région avec leur charriot, proposant diverses marchandises, du tabac, des boissons alcoolisées, des crackers, des sardines, des bougies, de la poudre, des balles et du café en conserve aux voyageurs. Kate et son frère allaient à la messe, et peut-être n’était-ce que de la médisance mais certains affirmaient qu’ils n’étaient pas vraiment frère et sœur, mais plutôt mari et femme.
                              John Jr était un bel homme de 25 ans aux cheveux auburn qui portait fièrement la moustache, et si son accent trahissait ses origines, il parlait couramment la langue du pays. Le jeune homme était de nature sociable, mais parfois il riait sans raison, laissant à penser qu’il n’avait pas toute sa raison. Sa sœur Katie avait 23 ans, elle était séduisante, cultivée, elle maitrisait fort bien l’anglais, qu’elle parlait avec un très léger accent, et elle était la seule de la famille à s’être véritablement intégrée dans la communauté. La jeune femme distribuait des dépliants publicitaires qui vantaient ses extraordinaires pouvoirs surnaturels dans toute la région. Elle prétendait communiquer avec les morts et se vantait de pouvoir guérir toutes sortes d’afflictions, parmi lesquelles la cécité et la surdité, mais sa clientèle, des hommes pour la plupart, semblait plus intéressée par ses charmes que par ses talents de guérisseuse. Elle se produisait dans un certain nombre de petites villes du Kansas, où elle était connue comme le Professeur Katie Bender. Lors de ses spectacles elle proposait des séances de spiritisme et donnait des conférences sur la spiritualité au cours desquelles elle prônait l’amour libre, ce qui lui assurait une certaine notoriété et ramenait à l’auberge un nombre de clients inespéré.

                              Si Katie était généralement d’agréable compagnie, elle pouvait néanmoins se montrer déplaisante ou même agressive quand les choses n’allaient pas dans son sens. Parfois elle organisait des séances de spiritisme dans la salle de l’auberge, proposant aux participants de s’asseoir à l’unique table, dos au rideau de séparation. Dans la pièce se produisaient alors toutes sortes de manifestations étranges, qui terrifiaient l’assistance. Un jour, un homme eut tellement peur qu’il demanda à changer de chaise, ce qui mit Katie dans une rage folle. La jeune femme obligea le malheureux à rester à sa place, mais brusquement des » chuchotements d’un autre monde » s’élevèrent dans la pénombre et dès que l’homme les entendit, il sortit précipitamment de l’auberge, sans qu’elle puisse l’en empêcher. Bien évidemment, les différents phénomènes étaient l’œuvre de la famille Bender, qui animait les séances, cachée derrière le rideau de séparation. Son étrange comportement faisait dire à certains que Katie était diabolique… et peut-être était-ce le cas.

                              Depuis l’arrivée des colons dans la région, des voyageurs disparaissaient régulièrement, dont les cadavres étaient parfois retrouvés. En mai 1871, le corps d’un homme du nom de Jones avait été découvert à Drum Creek, le crâne fracassé et la gorge tranchée. Le propriétaire de l’endroit avait été suspecté, mais en l’absence de preuves aucune mesure n’avait été prise. En février 1872, les corps de deux hommes avaient été retrouvés, qui présentaient les mêmes blessures que Jones, sans que quiconque ne soit soupçonné, puis brusquement, en 1873, les disparitions étaient devenues si fréquentes que les voyageurs avaient commencé à éviter la route. De nombreux voleurs de chevaux sévissaient dans la région, que tout le monde pensait coupables de ces crimes. Les hommes du comité de vigilance en avaient d’ailleurs arrêté quelques uns, qui avaient été relâchés par les autorités faut de preuve, et ils avaient forcé d’honnêtes citoyens à quitter l’état, les soupçonnant d’être mêlés aux disparitions d’une manière ou d’une autre. Malheureusement, ces départs n’avaient rien changé à la situation et des voyageurs avaient continué à disparaitre.
                              Les membres de la famille Bender se montraient parfois étranges, mais personne ne les avait jamais soupçonnés de quoi que ce soit. Pourtant, et même s’ils n’étaient pas responsables de toutes les disparitions, la plupart étaient de leur fait. Lorsqu’un client plus aisé que les autres pénétrait dans l’établissement, ils lui proposaient une place d’honneur à la fameuse table. A un certain moment du repas, Katie distrayait leur invité pendant que son père ou son frère venaient se placer derrière le rideau et lui assénait un violent coup de marteau sur la tête. Afin de s’assurer de son trépas, la gorge de la victime était alors tranchée par Katie ou sa mère, qui s’empressaient de faire disparaitre le corps en le poussant par la trappe dissimulée sous la table. Une fois dans la cave, le malheureux était dépouillé de ses biens et enterré quelque part sur la propriété, souvent dans le verger de pommiers. Parfois le plan ne se déroulait pas aussi bien que prévu, certains se défendaient, allant même jusqu’à tirer des coups de pistolets, ou refusaient de s’asseoir à la place indiquée. Un jour, un certain M. Wetzell refusa de prendre place à la table près du rideau, prétextant que ce dernier était plein de tâches, ce qui déchaina la colère de Kate, qui commença à se montrer menaçante. A ce moment-là, John Sr et son fils sortirent de derrière le rideau et craignant que la situation ne dégénère, M. Wetzell et son ami décidèrent de quitter l’auberge. William Pickering connut une histoire presque identique, et son entêtement à refuser la table lui sauva probablement la vie.
                              Durant l’hiver 1872, peu de temps après les obsèques de sa femme, George Loncher quitta la ville d’Independence en compagnie de sa petite fille. Ils espéraient s’installer dans l’Iowa, mais jamais personne ne les revit. Au printemps 1873, s’inquiétant de ne pas avoir de nouvelles, le Dr William York, qui était l’un de leurs voisins, partit à leur recherche, s’arrêtant à toutes les fermes qui longeaient la route et interrogeant leurs occupants. Le Dr York atteignit Fort Scott sans les avoir trouvés et comme il ne pouvait rien faire de plus, le 9 mars, il entreprit le voyage de retour. Malheureusement, jamais il n’arriva chez lui. Le docteur avait deux frères, le colonel Ed York, qui vivait à Fort Scott, et Alexander York, sénateur du Kansas, qui habitait Independence. Ils connaissaient tous les deux les plans de leur frère et quand ils apprirent qu’il n’était pas rentré chez lui, aussitôt ils lancèrent des recherches. Menant une compagnie d’une cinquantaine d’hommes, le colonel York interrogea tous les voyageurs qu’il rencontra sur le chemin et il visita toutes les fermes de la région, sans succès. Le 28 mars, le colonel se présenta à l’auberge des Bender en compagnie d’un certain M. Johnson, et après avoir expliqué que son frère avait disparu, il demanda aux propriétaires des lieux s’ils ne l’avaient pas vu. Les Bender lui répondirent que le Dr York avait séjourné chez eux pendant un certain temps mais qu’il était reparti, et s’il avait disparu, alors probablement avait-il eu des ennuis avec les indiens. Le colonel admit que cette hypothèse était plausible et il accepta de rester diner avec eux, mais au moment de son départ, nul ne sut ce qu’il pensait vraiment.
                              "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                              • #30
                                Suite et fin

                                Le 3 avril, quand il apprit qu’une femme s’était enfuie de l’auberge après eu un différent avec Kate Bender, qui l’avait menacée d’un couteau, le colonel York décida d’y retourner, accompagné d’hommes en armes. John Jr et Katie nièrent farouchement les accusassions portées contre leur mère, quand à la principale intéressée, comme à son habitude, elle fit semblant de ne pas comprendre. Puis, comme le colonel insistait, soudain elle oublia son rôle et se laissant emporter par la colère elle se mit à crier que la femme était une sorcière, l’accusant d’avoir jeté une malédiction sur son café. Kate venait de faire une démonstration éclatante de sa maitrise de la langue anglaise, qu’elle avait toujours prétendu ne pas comprendre. Alors elle se tut, et se rendant peut-être compte de son imprudente révélation, elle ordonna aux militaires de sortir de chez elle. Avant que le colonel York ne s’en aille, Katie lui proposa de revenir le vendredi soir, promettant d’utiliser ses dons de clairvoyance pour l’aider à retrouver son frère, mais le militaire ne répondit pas. La jeune femme avait déjà proposé de retrouver les disparus à plusieurs reprises, sans aucun résultat. Les hommes qui accompagnaient le colonel York étaient convaincus de la culpabilité des Bender, qui agissaient, pensaient-ils, avec la complicité de leurs voisins les Roach, mais l’officier insista sur la nécessité d’avoir une preuve avant d’accuser qui que ce soit, et la troupe repartit sans avoir arrêté personne.
                                A cette même époque, sans pouvoir donner de nom, les habitants des communautés voisines soupçonnaient certains membres de la communauté d’Osage d’être responsables des disparitions aussi une réunion fut-elle organisée à l’école afin de débattre de la question. Soixante-quinze personnes y participèrent, parmi lesquelles le colonel York, John Bender, sa femme et leur fils. Après avoir discuté des différentes disparitions, et plus particulièrement de celle de William York, qui était un éminent médecin, l’assistance décida de demander un mandat de perquisition afin de pouvoir fouiller chaque foyer entre Big Hill Creek et Drum Creek.
                                Trois jours plus tard, Billy Tole conduisait son bétail vers les pâturages mais en arrivant devant la propriété des Bender il remarqua que les animaux de la ferme n’avaient pas été nourris, un veau en était mort, et que l’auberge semblait abandonnée. Billy signala le fait au responsable d’Osage qui s’apprêtait à lancer des recherches quand brusquement le temps changea, les retardant de plusieurs jours. A la première accalmie, un appel aux volontaires fut lancé, et plusieurs centaines d’hommes se présentèrent, parmi lesquels le colonel York. Comme ils s’y attendaient, lorsque les hommes arrivèrent à l’auberge, ils la trouvèrent déserte. Le charriot des Bender avait disparu, tout comme leurs chevaux, leurs vêtements et leurs effets personnels. Une odeur pestilentielle flottait dans l’air et fouillant la cabane, les hommes découvrirent qu’elle provenait d’une trappe dissimulée sous une table. Ses portes s’ouvraient sur une petite pièce vide, une cave aux murs de pierre dont le plancher était recouvert de sang. Pensant que les disparus étaient enterrés sous la dalle qui en constituait le sol, les hommes la détruisirent avec une massette mais comme aucun corps ne s’y trouvait, ils comprirent écœurés que l’épouvantable odeur qu’ils sentaient depuis leur arrivée était celle du sang, dont les pierres étaient gorgées. Suite à cette horrible découverte, les membres du groupe décidèrent de soulever la cabane et de la déplacer sur le côté afin de pouvoir creuser en dessous, mais aucun corps ne fut découvert là non plus.
                                Se servant d’une tige de métal, les hommes commencèrent alors à sonder le sol autour de la maison, s’attardant tout particulièrement dans le potager et dans le verger, où la terre semblait avoir été remuée. Ils découvrirent alors le corps du Dr York, le visage enfoui vers le bas, les pieds affleurant à la surface. Ils fouillèrent la propriété jusqu’à minuit, marquant neuf emplacements qu’ils pensaient être des tombes. Le lendemain matin, ils recommencèrent à creuser, découvrant neuf corps, dont celui d’une femme, dans huit des tombes présumées. Toutes les victimes avaient été tuées de la même manière. La plupart avaient été dépouillées de leurs vêtements, certaines présentaient d’indécentes mutilations et d’autres avaient été démembrées. La fille de M. Loncher se trouvait là, allongée près de son père, mais constatant que son corps ne présentait aucune blessure qui ait pu entrainer sa mort, les hommes horrifiés comprirent alors qu’elle avait été enterrée vivante. Selon le Kansas City Times: » La petite fille avait probablement huit ans, et elle avait de longs cheveux couleur de soleil, et quelques traces de beauté restait sur son visage qui n’avait pas encore été entièrement défiguré par la pourriture. Un bras était cassé. Le sternum était enfoncé. Le genou droit avait été arraché de son socle et la jambe pliée sous le corps. Jamais rien de semblable à cette écœurante série de crimes n’avait été enregistré dans toute l’histoire du pays. »

                                Suite à cette macabre découverte, une foule furieuse se ressembla autour de l’auberge et avisant l’un des amis des Bender, un homme nommé Brockma, certains le suspendirent à une poutre. Ils le laissèrent pendu là jusqu’à ce qu’il sombre dans l’inconscience, puis le ranimèrent, lui demandèrent ce qu’il savait de l’affaire, et comme la réponse ne semblait pas leur convenir, ils le raccrochèrent à nouveau. Après la troisième pendaison, ses bourreaux le libèrent et l’homme retourna chez, tanguant comme s’il était en état d’ivresse. Un livre de prières catholiques fut retrouvé dans la maison, avec des notes écrites en allemand, qui furent traduites ensuite. Elles disaient: Johannah Bender, née le 30 juillet 1848 et John Gebhardt, venu en Amérique le 1er juillet 18xx. Plus d’une douzaine de trous de balles furent retrouvés dans le toit et sur les murs de l’auberge, indiquant que certaines des victimes avaient tenté de se défendre après avoir été frappées avec le marteau. Vingt-un meurtres étaient attribués à la famille Bender, mais seulement dix corps furent retrouvés sur la propriété. Si les noms de certaines des victimes étaient connus, la plupart des corps ne furent jamais identifiés et ils furent inhumés dans un monticule à 2km au sud du verger de pommiers où ils avaient été retrouvés. D’une sinistre manière, l’enquête parvint à déterminer que leurs crimes n’avaient rapporté que 4600$ et quelques chevaux aux Bender . Des rumeurs coururent alors que Kate se prostituait à l’auberge, qu’elle avait été enceinte de John Jr et que la famille s’était débarrassée du bébé d’un coup sur la tête, que Kate avait tué trois de ses enfants qui avaient été témoins de l’assassinat de son premier mari, qu’elle avait tué John Sr après avoir dérobé tous ses biens etc…
                                L’histoire fit sensation dans les journaux, attirant de nombreux journalistes de New York et de Chicago, et une multitude de curieux qui se précipitèrent sur le site. Souvent ils emportaient avec eux un souvenir, une planche ou une brique ensanglantée de la cave, et bientôt il ne resta plus rien de la cabane et du mur d’enceinte de la propriété des Bender. Quelques semaines plus tard, une douzaine d’hommes furent arrêtés pour complicité, parmi lesquels Addison Roach et son gendre William Buxton. Ils étaient tous accusés de recel, sauf l’un d’eux, un membre du comité de vigilance, qui avait écrit une fausse lettre à l’épouse de l’une des victimes, l’informant que son mari était bien arrivé dans l’Illinois. Le sénateur Alexander York, le second frère du Dr York, offrit une récompense de 1000$ pour l’arrestation des Bender et comme ils restaient introuvables, le gouverneur Thomas A. Osborn proposa 2000$ de plus pour leur capture.
                                Les enquêteurs retrouvèrent le chariot des Bender abandonné à 19 kilomètres au nord de l’auberge. Les chevaux étaient affamés et une jument boitait. Ils découvrirent alors que la famille avait acheté des billets de train pour Humboldt, et qu’ils s’étaient séparés. John Jr et Katie avaient quitté le train et en avaient pris un autre à destination de Red River County, au Texas De là, ils s’étaient rendus dans une colonie proscrite qui se trouvait entre le Texas et le Nouveau Mexique. Malheureusement, comme les hommes de loi qui poursuivaient les bandits dans cette région n’en revenaient que rarement, ils ne purent être poursuivis plus longtemps. Un détective prétendit plus tard qu’il avait retrouvé leur trace à la frontière, où il avait découvert que John Jr était mort d’apoplexie. De leur côté, John Sr et sa femme avaient continué leur voyage jusqu’à Kansas City, où ils avaient probablement acheté des billets pour Saint-Louis, dans le Missouri.
                                Au cours des années qui suivirent, des groupes se formèrent pour tenter de retrouver les meurtriers. Ils étaient signalés de tous côtés. Quand deux femmes voyageaient seules, souvent elles étaient suspectées, ou même accusées, d’être Katie et sa mère. Certains rapportèrent avoir attrapés tous les membres de la famille et les avoir tous abattus, à l’exception de Katie qu’ils disaient avoir brûlée vive, d’autres prétendirent avoir jeté leurs corps dans la rivière Verdigris après les avoir lynchés et d’autres encore se vantèrent de les avoir tué lors d’une fusillade et d’avoir enterré leurs corps dans la prairie. Cependant, personne ne vint jamais réclamer les 3000$. En 1884, un témoin rapporta que John Sr s’était suicidé en se jetant dans le lac Michigan. Le 31 octobre 1889, l’arrestation d’une certaine Mme Almira Monroe et de Mme Eliza Davis fut signalée à Niles, dans le Michigan, dont les identités furent ensuite confirmée par deux témoins. Cependant, comme Mme Davis avait signé des aveux où elle reconnaissait que Mme Monroe était bien Kate Bender, toutes deux furent extradées au Kansas pour un procès. Initialement prévu pour février 1890, ce procès fut reporté au mois de mai, et peu disposé à entretenir deux femmes pendant trois mois pour rien, le comté les relâcha.
                                En 1961, en l’honneur du centenaire du Kansas, une maison fut construite qui était la réplique exacte de celle des Bender et qui proposait de découvrir un certain nombre d’objets de l’époque. L’opération fut un succès et durant ses trois premiers jours d’ouverture le musée attira plus de 2000 visiteurs. En 1967 le fils de Dick LeRoy, l’homme qui avait dirigé les recherches sur la propriété des Bender, offrit au musée trois des marteaux dont s’était servi la famille pour commettre ses crimes. En 1978, le musée dut fermer pour laisser la place à une caserne des pompiers. Certaines personnes proposèrent de déménager le musée, mais d’autres s’y opposèrent, refusant que leur ville devienne célèbre pour les meurtres des Bender. Une controverse s’en suivit, et finalement, le projet fut abandonné. Les marteaux, les photos et les coupures de journaux qui relataient l’histoire de la famille Bender furent alors confiés au musée de Cherryvale, qui les expose toujours au 215 East 4th Street.
                                Peu de temps après la découverte des corps, alors que la maison des Bender avait été pillée et qu’il n’en restait plus qu’un grand trou de terre, des histoires commencèrent à circuler que les victimes de la famille hantaient toujours les lieux. Ceux qui venaient rôder sur la propriété dans l’espoir de ramener quelque horrible souvenir étaient souvent effrayés par les étranges apparitions et les gémissements qui s’élevaient de l’obscurité, principalement de l’ancienne cave. Si plus rien n’indique l’emplacement de la maison des Bender aujourd’hui, certains prétendent que l’esprit des victimes hantent toujours la propriété et l’endroit est devenu l’un des lieux privilégié des chasseurs de fantômes. Certains prétendent que Katie Bender continue elle-aussi à errer sur la terre où elle a pris tant de vies, en pénitence de ses nombreux méfaits




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