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  • #31
    Salut space

    La berceuse des cauchemars plutot ..mdrr

    j'ai fais un cauchemar il y'a pas si longtemps , il m'a complétement désorienté , je crois que j'ai trouvée sa source

    Kheir inchaalah

    J’espère c passer et que t’as pas eu de cauchemar depuis et inchaalah tu n’auras plus à subir cela
    ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


    «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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    • #32
      Salut René

      oui ça va mieux
      je dis Besmil'allah avant de dormir , et le tour est joué lol

      PS: tous ces récits ont été rapportés dans la presse et par des écrivains historiens
      donc plusieurs sources , et je ne peux citer tous le monde
      Dernière modification par Space, 11 décembre 2020, 21h38.
      "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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      • #33
        Irma Grese, la belle bête d'Auschwitz

        Grese est né le 7 octobre 1923 à Wrechen, un village ne dépassant pas cent cinquante habitants dans l'État allemand de Mecklembourg. La fille d'Alfred et Berta Grese était la troisième de cinq enfants. La famille vivait dans une ferme modeste, où elle a grandi dans de mauvaises conditions.
        En 1936, sa mère s’est suicidée en buvant de l’acide chlorhydrique. Pourquoi n'est jamais devenu complètement clair. Certains historiens l'empêchent de nuire au mariage. Selon d'autres sources, Alfred Grese aurait eu une relation avec la fille d'un aubergiste local. Berta a découvert et a décidé de sortir de la vie.
        Éducation
        Dès 1938, Irma Grese arrêta l'école à l'âge de quatorze ans. Elle a été victime d'intimidation, a obtenu de mauvais résultats et était plus intéressée par le "Bund Deutscher Mädel", un mouvement de jeunesse nazi pour les filles que par ses devoirs. Le père Alfred interdit à sa fille de rejoindre l'association.
        Après avoir quitté l'école, elle s'est présentée au Reichsarbeitsdienst. Cette organisation du travail pour garçons et filles avait une structure teintée militairement. Elle a d'abord travaillé pendant six mois dans une ferme à Wrechen. Ses journées consistaient à travailler à la terre, à traire des vaches et à d’autres activités agricoles typiques. Après cela, elle a travaillé pendant six mois dans un magasin à Lychen.
        Une fois les travaux terminés, elle est allée travailler pendant deux ans au sanatorium de Hohenlychen. Grese était trop heureuse de devenir infirmière. Bien qu'elle ait fait de son mieux, ses supérieurs ont jugé Irma «inappropriée» et elle n'a jamais reçu de stage. Déçue, elle fut finalement transférée en 1942 dans une laiterie non loin du camp de concentration de Ravensbrück, où se trouvaient principalement des femmes détenues.
        Elle a rejoint les SS plus tard cette année. Elle a été admise à la formation de gardes de camp à Ravensbrück, à proximité. Au cours de sa formation à «Aufseherin» (surveillant), Grese a appris à punir et à battre les prisonniers ou à suivre le sabotage. Elle a réussi la formation et était prête pour les camps.
        Son travail dans les camps
        Au cours de sa «carrière», Irma Grese a travaillé dans trois camps de concentration.
        Ravensbrück
        Une fois formée, Irma Grese a rapidement commencé à travailler comme Aufseherin dans le camp de femmes de Ravensbrück.
        Pendant son temps libre, elle rendait régulièrement visite à sa famille. Son père, cependant, ne pouvait pas accepter que sa fille soit devenue un gardien de camp et finisse par rompre tout contact avec sa fille.
        Auschwitz-Birkenau
        En mars 1943, elle fut transférée dans le camp de concentration le plus notoire de tous les temps, Auschwitz-Birkenau. Avec cent soixante-dix autres membres féminins SS, elle a également travaillé ici en tant que gardienne de camp.
        Auschwitz a été évacué le 18 janvier 1945. La situation a commencé à être trop proche du front et les nazis ont voulu effacer le plus possible les traces de leurs crimes. Irma est ensuite brièvement revenue à Ravensbrück
        Bergen-Belsen
        Lorsque Ravensbrück fut également évacué en mars 1945, Grese s'installa à Bergen-Belsen. A cette époque, ce camp de concentration était déjà devenu un lieu de rassemblement pour les prisonniers d'autres camps expulsés. Belsen était dirigé par le commandant du camp, Josef Kramer.
        La situation à Bergen-Belsen était extrêmement terrible. Il restait peu ou pas de nourriture et la plupart des prisonniers sont morts de privation. Une épidémie de typhoïde a éclaté dans le camp car il n'y avait aucune hygiène. Des cadavres ont été dispersés dans tout le camp et sont restés couchés partout. Irma Grese devait travailler à Belsen pendant encore un mois et demi jusqu'à son arrestation par les troupes britanniques le 17 avril 1945 après la libération du camp.
        Avec les autres gardes du camp, les Britanniques obligèrent Grese à nettoyer les cadavres et à enterrer les milliers de morts.
        Crimes de la belle bête à Auschwitz et à Belsen
        Auschwitz
        Grese s'est rapidement distinguée, notamment à Auschwitz-Birkenau, par sa cruauté. Parmi les prisonniers, elle était connue non seulement comme «la belle bête», mais aussi comme «la hyène d'Auschwitz». Quand elle est montée dans la hiérarchie du tristement célèbre camp, Grese a régulièrement sélectionné les prisonniers pour les chambres à gaz. Sa seule présence a effrayé la majorité des victimes.
        De plus, elle n'a pas seulement choisi les malades et les faibles pour les chambres à gaz. Chaque prisonnier savait que Grese pouvait décider de sa vie ou de sa mort à tout moment. Elle s'intéressait particulièrement aux femmes qui, malgré des conditions de vie inhumaines, conservaient encore les traits de leur beauté d'origine. Peut-être que la jalousie a joué un rôle majeur à cet égard. Grese était une vanité, se croyait la plus belle femme du monde et restait devant le miroir pendant des heures. Elle avait également des couturières qui lui faisaient constamment de nouvelles robes.
        Elle était également régulièrement présente aux expériences médicales largement connues d'Auschwitz. Elle était particulièrement intriguée par les tests d'amputation des seins. Elle a même eu une relation avec Josef Mengele, le médecin de camp notoire du Troisième Reich pendant un certain temps. C'est peut-être pour cette raison qu'elle a souvent reçu le surnom de «l'Ange blond de la mort», une référence claire à Mengele.
        Cependant, le célèbre médecin nazi n'était pas son seul amant. À Auschwitz seulement, elle avait des relations avec de nombreux officiers SS. À un moment donné, Grese était même enceinte de manière non désirée mais ne savait même pas de qui. Elle a ensuite obligé Giselle Perl, une médecin juive hongroise emprisonnée à Auschwitz, à pratiquer un avortement illégal.
        Elle ne s'est pas seulement limitée aux hommes. On sait que deux jeunes prisonnières portant les prénoms Magda et Nina ont une relation avec elle. Une de ses deux «petites amies» était généralement à l'affût lorsque Grese, comme souvent, traitait encore une fois des abus commis sur les prisonniers. Irma les a récompensés avec de la nourriture supplémentaire et les a soutenus.
        "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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        • #34
          Suite

          Grese appréciait visiblement son pouvoir et la peur qu’elle suscitait. Elle portait presque toujours ses lourdes bottes, un fouet et une arme à feu. Le fouet en particulier est souvent utile. Parfois, elle battait d'innombrables fois de belles prisonnières par pure jalousie.
          Elle a créé un autre plaisir diabolique en libérant ses chiens affamés sur des prisonniers sans défense. La torture et l'assassinat de prisonniers étaient des mets quotidiens. Des témoins ont expliqué comment Grese battait régulièrement les femmes emprisonnées jusqu'à ce qu'elles succombent.
          Irma était également présente pendant les pommes d'une heure, comme l'ont déclaré les juifs hongrois après la libération: "Le Rapportführerin s'appelait Grese; elle avait un club de caoutchouc et te battait complètement si tu ne te levais pas."
          Parfois, Grese laissait les prisonniers s'agenouiller droits pendant huit heures et leur tenait de lourdes pierres au-dessus de la tête. Ceux qui ne le craignaient pas pouvaient s'attendre à des coups durs.
          Bergen-Belsen
          À Bergen-Belsen, Grese a continué sur la voie choisie et a mérité sa réputation de «belle bête». Partout où elle pouvait, elle battait les prisonniers et les maltraitait. Elle a régulièrement tiré sur des prisonniers au hasard, ce qui, selon des témoins, l'a visiblement satisfaite.
          Ici aussi, elle a noué de nombreuses relations avec des officiers SS. Rapidement, elle a entamé une relation avec le commandant du camp, Josef Kramer.
          Au cours de ses années en tant que gardienne de camp, Grese a fait des plans farouches pour plus tard. Après la guerre, elle entame une carrière d'actrice dans les films. Cependant, elle finirait par être très différente de ce qu'elle avait en tête.
          Jugement
          Début du processus
          Le processus de Bergen-Belsen a débuté le 17 septembre 1945. Il était officiellement connu sous le nom de "Procès contre Joseph Kramer et 44 autres personnes" et avait un grand intérêt pour la communauté internationale. Les accusés, dont Irma Grese, ont comparu devant un tribunal militaire britannique présidé par six juges.
          Irma Grese a été accusée de crimes contre l'humanité dans les camps de Bergen-Belsen et d'Auschwitz-Birkenau. De plus, une charge spécifique a été ajoutée. Après tout, Grese s'était comporté beaucoup plus cruellement que d'autres gardes de camp dans des positions similaires:
          Grese, était une Aufseherin de plusieurs Arbeitskommandos et temporairement du camp de femmes. Elle était considérée comme la pire femme du camp. Il n'y a pas eu d'incident violent dans le camp de femmes où elle n'était pas impliquée. Elle faisait régulièrement des sélections pour les chambres à gaz. Elle a poursuivi ce travail violent à Bergen-Belsen. Sa spécialité était de libérer des chiens dressés sur des personnes sans défense.
          Au début, elle a nié toute culpabilité: "Je n'avais pas le choix". Après tout, le Reichsarbeitsdienst l'avait envoyée à Ravensbrück où ils avaient été formés pour battre et tuer brutalement et avec compassion les prisonniers. De plus, elle pensait n'avoir exécuté que des ordres: "Himmler est responsable de tout ce qui s'est passé" (Irma Grese, 1945)
          Elle a dit qu'elle avait toujours considéré le Dreck non humain des prisonniers. Elle n'a vu aucun mal à ses actions.
          Son défenseur, le major britannique L.S.W. De plus, Cranfield a cité des éléments tels que son jeune âge, le suicide de sa mère, sa petite enfance et le manque de possibilités d’étudier comme circonstances atténuantes. En conséquence, elle avait été une proie facile et influençable pour la terrible philosophie du nazisme. Selon la défense, pas Irma Grese, mais l'idéologie nazie était le véritable coupable. Cependant, à la fin du procès, elle a reconnu sa complicité dans le meurtre de masse des Juifs.
          Verdict
          Le 17 novembre 1945, Grese a été reconnu coupable de toutes les accusations. Elle a été condamnée à mort par pendaison. Lorsque le verdict a été lu, elle n'a montré aucune émotion. Elle a rapidement présenté une nouvelle demande de gratitude au maréchal britannique Montgomery, mais celui-ci a immédiatement rejeté sa question. Irma Grese a été emmenée à la prison de Hameln, où elle attendrait son exécution.
          L'exécution de Grese
          Pendant ce temps, les troupes britanniques ont construit une salle d'exécution au bout du couloir où se trouvaient les prisonniers de la prison de Hameln. Cela permettrait aux condamnés à mort d'entendre les exécutions. Il a donc été décidé de suspendre Grese d’abord en raison de son jeune âge.
          Le 13 décembre 1945, c'était le moment. Irma Grese a été amenée dans la salle d'exécution à neuf heures et demie du matin. Elle regarda les personnes présentes pendant un moment et se passa la corde autour du cou. Grese a réussi à libérer "Schnell" (rapidement). La trappe s'est ouverte et la belle bête d'Auschwitz, âgée de vingt et un ans à peine, n'y était plus.
          Son corps a été enterré dans la cour de la prison. En 1954, son corps est inhumé au cimetière Am Wehl à Hamelin. En 1986, les gens ont été obligés de nettoyer la tombe à nouveau, parce que c'était devenu un lieu de pèlerinage pour les néonazis. Depuis lors, personne ne connaît le dernier lieu de repos du gardien de camp, jadis si infâme.


          "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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          • #35
            Hamdouleh

            Toujours dire bissmilah et lire des sourat ,après el chahada

            Ok je vais lires après inchaalah,j’ai compris que c’est de l’histoire

            Merci encore
            ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


            «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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            • #36
              Merci à toi René

              Bonne Soirée

              je te raconterai une autre demain
              "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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              • #37
                De rien ma belle

                Bonne soirée à toi aussi

                Ok
                ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


                «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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                • #38
                  Bijor Space,

                  J'adore lire tes histoires... je n'en rate pas une.

                  Continue à nous donner des frissons dans le dos.

                  ...
                  « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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                  • #39
                    Bonsoir Océane

                    OH ! ..Merci beaucoup Océane pour ton passage par ici , et contente que mes Histoires te plaisent à toi et René

                    c'est un réel plaisir de partager ses histoires terrifiante et effrayante avec vous lol

                    bonne lecture
                    "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                    • #40
                      Le Cas de Natalia

                      L’histoire vécue par Kristine et Michael Barnett rappelle étonnamment le film « Esther, » et elle est tout aussi terrifiante. En 2010, ils ont adopté une petite fille d’origine Ukrainienne, Natalia Grace. Ne disposant que de 24 heures pour finaliser la procédure d’adoption d’urgence, ils se sont rendus dans un centre d’adoption en Floride pour signer les documents et rencontrer leur fille « âgée de six ans. » Ils ne savaient pas grand-chose sur elle. Née le 4 septembre 2003, Natalia était arrivée aux États-Unis deux ans auparavant, et elle avait besoin d’un foyer immédiatement parce que ses parents adoptifs précédents l’avaient soudainement abandonnée pour des raisons inconnues. Kristine aurait voulu les interroger, mais elle n’a pas osé. « Par compassion pour leur situation, je n’ai pas voulu les forcer à donner des informations sur ce qui n’allait pas, » a-t-elle expliqué. Natalia souffrait d’un trouble de la croissance osseuse, la dysplasie spondylo-épiphysaire. Elle mesurait quatre-vingt-dix centimètres, et elle avait du mal à se déplacer. « Elle était extrêmement nerveuse. Vous pouviez voir qu’elle allait avoir besoin de beaucoup de soutien et de soins. Sur le parking, nous avons immédiatement remarqué qu’elle ne pouvait pas marcher. Il n’y avait rien dans la paperasse indiquant cela. »
                      Au début, Kristine et Michael étaient ravis. « J’ai toujours voulu avoir une famille nombreuse mais j’ai eu de très graves complications lors de ma grossesse et je ne peux plus avoir d’enfants, » a expliqué Kristine. « À cette époque, j’avais une vie privilégiée. J’avais le sentiment que si j’avais la capacité d’aider une autre personne dans le monde, je devais le faire. » Ils ont organisé une grande fête pour l’arrivée de Natalia, et ils l’ont amenée à Disney World avec ses trois frères. Ils ont mangé des glaces et des friandises, fait des batailles d’oreillers, et elle a commencé à prendre de l’assurance. Peu de temps après, ils sont allés à la plage, et elle a fait quelque chose qui les a laissés sans voix. « Les garçons se sont précipités dans l’eau et Natalia voulait qu’on la porte jusqu’à l’océan. Michael et moi étions physiquement épuisés, et nous lui avons demandé d’attendre quelques minutes. Alors elle s’est juste levée et s’est jetée dans l’eau. Je me souviens avoir regardé Mike et m’être demandée : « Que se passe-t-il ? Elle ne pouvait pas marcher il y a une seconde et maintenant elle se lève et court. »
                      Kristine a commencé à se poser des questions quand elle lui a donné son premier bain. « J’ai remarqué qu’elle avait les poils pubiens. J’étais tellement choquée. On venait de me dire qu’elle avait six ans, et il était évident que ça n’était pas le cas. » a-t-elle expliqué. Au fil du temps, elle a remarqué d’autres particularités. Natalia ignorait ses poupées et ses jouets, mais elle recherchait la compagnie des adolescents, et son vocabulaire était bien trop élaboré pour un enfant de son âge. « À l’époque, je dirigeais une petite école et je me souviens qu’elle m’a dit : « Ces enfants sont épuisants, je ne sais pas comment tu fais. » Je lui ai répondu : « Tu es supposée être une enfant toi aussi. » C’était quelque chose qu’une autre mère aurait pu dire en déposant ses enfants. Il est très difficile de deviner son âge car elle a un style unique. Mais à ce moment-là, j’ai commencé à croire qu’elle était probablement une adolescente. Je n’avais aucun regret. C’était ce que je voulais faire. J’éprouvais un amour accablant pour elle. »
                      Peu de temps après, Kristine a retrouvé des vêtements ensanglantés dans la poubelle, et elle a compris que Natalia avait ses règles et qu’elle essayait de le dissimuler. Troublée, elle a demandé de l’aide à son médecin de famille. Le Dr Andrew MacLaren lui a fait passer des tests de densité osseuse, révélant un âge effectif de quatorze ans ou plus. Kristine a alors remplacé ses tenues de princesse et ses robes roses par des vêtements plus appropriés. Elle l’a interrogée sur son âge, et Natalia a commencé à se montrer menaçante. Elle badigeonnait les miroirs de sang, et parlait de les poignarder pendant leur sommeil. « Elle faisait des déclarations et dessinait des images disant qu’elle voulait tuer des membres de la famille, les enrouler dans une couverture et les enterrer dans le jardin, » a raconté Kristine. « Elle se tenait debout au-dessus des gens au milieu de la nuit. Vous ne pouviez pas dormir. Nous avons dû cacher tous les objets tranchants. Je l’ai vue mettre des produits chimiques, de l’eau de javel, et du Windex ou quelque chose comme ça dans mon café. Je lui ai demandé : « Qu’est-ce que tu fais ? » Elle a dit : « J’essaye de t’empoisonner. »
                      Parfois, quand elle était vraiment très mal, Natalia disait qu’elle entendait des voix. Sa mère, qui s’inquiétait, lui a fait suivre une thérapie, et Natalia a été diagnostiqué sociopathe et schizophrène. Elle a passé environ un an à se faire soigner, et elle a effectué plusieurs séjours au St Vincent Indianapolis Stress Center. À une occasion, elle aurait avoué avoir plus de dix-huit ans à un psychiatre. Lors d’une sortie pour son anniversaire, elle a tenté d’entraîner Kristine contre une clôture électrique, et elle a été placée dans une unité psychiatrique. Elle a alors raconté qu’elle avait essayé de tuer plusieurs membres de sa famille et qu’elle ne regrettait rien, qualifiant même ses tentatives d’amusantes. En mars 2012, le Dr Andrew MacLaren a écrit une lettre affirmant que la date de naissance de Natalia était fausse et qu’elle mentait en prétendant être un jeune enfant. Il pensait qu’elle avait dupé tout le monde, ses parents et les autres médecins. En juin, Kristine et Michael ont saisi la Cour supérieur à Indianapolis, dans l’Indiana, et ils ont demandé à ce que l’âge de Natalia soit corrigé pour lui permettre de recevoir un traitement psychiatrique adéquat. Le juge Gerald S. Zore a reconnu que les allégations du couple étaient justifiées, et il a changé sa date de naissance.
                      Officiellement, Natalia avait vingt-deux ans, elle était majeure, mais ses parents continuaient à la soutenir. À sa sortie de l’hôpital psychiatrique, ils lui ont loué un appartement. Ils l’ont également aidée à obtenir un numéro de sécurité sociale, une pièce d’identité, des bons alimentaires et des prestations sociales. À un certain moment, elle s’est retrouvée expulsée de son appartement à cause de son comportement, et ils lui ont loué une maison à Lafayette. Kristine lui téléphonait tous les jours. Elle lui avait promis de s’occuper d’elle et de l’aider financièrement pendant un an, exactement comme elle l’aurait fait pour ses autres enfants. Elle lui avait proposé de reprendre ses études pour obtenir son baccalauréat et étudier la cosmétologie, et Natalia semblait enthousiaste. « J’ai cosigné le bail et payé le loyer d’avance pour un an. J’ai fait tout ce que vous faites quand votre enfant va à la fac. Je l’ai aidée à faire les courses et à acheter des meubles chez Target. J’étais optimiste, elle avait un plan concret pour sa vie. Elle avait des coupons alimentaires. Elle avait un revenu de la sécurité sociale pour le reste de ses affaires. Elle avait démontré qu’elle était capable de vivre seule. »
                      En 2013, Kristine a publié un mémoire sur son fils Jacob, un génie de la physique. La même année, toute la famille est partie s’installer au Canada pour accompagner l’enfant prodige, qui devait rejoindre l’Institut Perimeter de physique théorique à Waterloo. Alors brusquement, Natalia a arrêté de répondre à ses appels. Kristine était inquiète. Avant de partir, elle était passée la voir, et certains détails l’avaient troublée. Elle se demandait si Natalia continuait à prendre ses médicaments, et elle craignait qu’elle ne rejoue à la petite fille pour se faire adopter par une famille peu méfiante. « J’avais trouvé une petite robe rose dans son placard et une petite bicyclette rose garée à côté de sa maison. Je l’aurais bien forcée à reprendre le traitement, mais je ne pouvais plus le faire parce qu’elle était adulte. Elle a arrêté de communiquer avec moi. J’ai reçu une lettre indiquant que Michael n’était plus le bénéficiaire de son revenu de sécurité sociale, et qu’elle l’avait remplacé par un autre. La dernière fois que nous avons parlé au téléphone, elle m’a dit qu’elle préparait des spaghettis pour sa nouvelle famille. »
                      Natalia a été expulsée de sa maison en mai 2014, après avoir « oublié » de payer son loyer. Elle n’a laissé aucune adresse, mais le directeur de son école a signalé sa disparition, et elle a été retrouvée chez des voisins en septembre. Elle a raconté à la police que ses parents adoptifs l’avaient laissée seule quand ils avaient émigré au Canada, et qu’elle ne les avait pas revus depuis. Elle avait subi deux tests de densité osseuse à l’hôpital pour enfants, en 2010 et en 2012, et son âge avait été estimé à huit et onze ans. Son témoignage a été considéré comme fiable et crédible. Après une enquête de cinq ans, Kristine et Michael, qui ont divorcé en 2014, ont été inculpés pour « négligence envers une personne à charge. » Lors de son arrestation, Michael aurait prétendu que Natalia était mineure, et qu’il en était conscient au moment de son départ. « L’affidavit de la police n’est pas vrai. Michael n’a jamais dit qu’il savait que Natalia était une enfant, » a déclaré son avocat, Terrence Kinnard. « La police a frappé à sa porte et elle lui a parlé pendant trois heures sans la présence d’un avocat. Ses déclarations ont clairement été sorties de leur contexte. Mon client et moi ne savons absolument pas pourquoi le procureur a choisi de porter ces accusations à l’encontre de mon client et de Kristine. L’affidavit a été très sélectif dans les rapports médicaux qu’il a choisi de citer. »
                      Michael avait revu Natalia en 2016, au tribunal de Lafayette. Antwon et Cynthia Mans, un couple qu’il ne connaissait pas, avaient déposé une demande pour obtenir sa tutelle. Ils voulaient prouver qu’elle était mineure, et faire rétablir sa date de naissance d’origine. Kristine et Michael s’y étaient opposés, affirmant que Natalia était une adulte. « Natalia vivait seule et un couple voulait devenir son gardien. Pensant qu’elle était encore une enfant, le couple a tenté de faire annuler la décision de 2012, » a expliqué l’avocat de Michael. « Cette fois, la procédure a été encore plus approfondie. Non seulement le juge a examiné les rapports médicaux et les autres documents, mais des témoins ont comparu devant le tribunal pour expliquer pourquoi ils étaient certains que Natalia avait vingt-deux ans. Le juge a confirmé les résultats initiaux et le couple a abandonné la demande de tutelle. Ce qui est le plus troublant à ce sujet, c’est que Michael m’a dit que l’enquêteur de la police à la tête des dernières accusations portées contre eux était déjà présent à ce moment-là. »
                      Natalia a disparu depuis presque trois ans, et personne ne sait où elle se trouve, ni les autorités, ni sa famille, ni ses amis. Margaret Axson, qui vivait dans la même rue et fréquentait le même centre d’apprentissage pour adulte qu’elle, a raconté que brusquement, elle avait cessé d’aller en classe, et qu’elle ne l’avait pas revue depuis. Natalia réapparaîtra-t-elle un jour ? Nul peut le dire. Elle s’est peut-être trouvée une nouvelle famille, et autre maison. En attendant, ses parents ont été libérés sous caution, et ils clament leur innocence. « Je n’ai abandonné personne, » a déclaré Kristine en étouffant ses larmes. « Ces accusations sont absolument dévastatrices. Les médias disent que je suis un bourreau d’enfants, mais il n’y a pas d’enfant ici. Natalia était une femme. Elle avait ses règles. Elle avait des dents d’adulte. Elle ne grandissait pas, alors que même les enfants atteints de nanisme poursuivent leur croissance. Les médecins ont tous confirmé qu’elle souffrait d’une grave maladie psychologique diagnostiquée seulement chez les adultes. Dès le premier jour, c’était une mission d’amour. Mais lorsque vous amenez un enfant chez vous, vous vous attendez à ce qu’il soit un enfant. Être accusé de cela est pour moi un abus de conscience. C’est horrible. »
                      Dernières nouvelles : Des utilisateurs de Facebook pensent avoir retrouvée Natalia. Elle vivrait actuellement avec le couple qui avait demandé sa tutelle trois ans auparavant, le pasteur Antwon Mans, trente-six ans et son épouse Cynthia Mans, trente-neuf ans.
                      "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                      • #41
                        Suite et fin





                        Dernière modification par Space, 12 décembre 2020, 18h35.
                        "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                        • #42
                          Je reviendrai ce Soir avec une Histoire a faire dresser les cheveux sur la tête
                          Dernière modification par Space, 12 décembre 2020, 20h48.
                          "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                          • #43
                            Le Procès du Démon

                            En 1980, Arne Cheyenne Johnson était un jeune homme de 18 ans qui pensait épouser sa petite amie, Debbie Glatzel, à l’automne. Le jeune couple avait d’ailleurs trouvé une petite maison qui leur semblait idéale. Elle était jaune avec des volets verts olive, légèrement en retrait dans les bois sur la vieille route d’Hawleysville, près de Brookfield, dans le Connecticut. La maison possédait un puits à l’arrière, un détail qu’ils ignoraient encore mais qui allait devenir important. Le 3 juillet, Arne et Debbie étaient allés nettoyer le vieux ranch qu’ils venaient de louer et ils avaient amené avec eux les trois petits frères de Debbie, qui étaient âgés de 11 à 14 ans. Dans la plus grande des chambres, il y avait encore un matelas à eau appartenant aux précédents locataires et ils s’étaient tous amusés à se coucher dessus, riant de l’étrangeté de sa surface ondulée. Seul David, qui avait 11 ans, ne s’y était pas essayé. Ce jeune garçon aux cheveux en désordre était resté loin de cet objet qui le mettait mal à l’aise. Les trois petits frères de Debbie avaient été délégués au nettoyage. David balayait la grande chambre, il était seul dans la pièce, quand il fut soudain poussé vers l’arrière par un vieil homme fantomatique, vêtu d’une chemise à carreaux et d’un jean. Alors qu’il s’effondrait sur le matelas à eau, le vieil homme déclara: Méfiez-vous. Puis il disparut. Il lui fit tellement peur que David courut à l’extérieur et qu’il refusa de retourner dans la maison par la suite. Debbie et Arne, qui n’avaient pas assisté à la scène, supposèrent qu’il était sorti car il s’ennuyait, tout simplement.

                            Lorsqu’ils eurent terminé, ils retournèrent tous ensemble chez les Glatzel. Arne et Debbie vivaient chez eux en attendant de s’installer dans leur propre maison. Judy Glatzel, la mère de Debbie, avait 45 ans et elle était mariée à Carl, qui était mécanicien. Judy était femme au foyer et elle élevait leurs quatre enfants, trois garçons et une fille. Lors du repas du soir, David leur raconta ce qu’il avait vu et il leur expliqua que le vieil homme lui avait dit qu’il s’en prendrait à Arne et Debbie s’ils emménageaient dans cette demeure.
                            Au cours de la nuit, David se réveilla en larmes, il criait qu’il avait vu une bête horrible. Un peu plus tard, alors qu’ils étaient tous aussi autour de la table de la cuisine, il leur expliqua que le vieil homme était venu le visiter une nouvelle fois. Il l’avait reconnu, pourtant, il était différent. Il lui était apparu sous la forme d’un homme à la peau noire, comme brûlée, avec de grands yeux noirs, un visage mince et bestial, des dents acérées, des oreilles pointues et des pieds de cerf. Pour Judy Glatzel, son fils ne mentait pas: » Je l’ai cru instantanément. J’avais lu des choses sur le surnaturel, et j’avais écouté une conférence des Warren. Quand il nous a expliqué ce qu’il avait vu, j’ai pensé que c’était que c’était un fantôme. »
                            Durant tout le reste de la nuit les membres de la famille avaient entendu des bruits étranges et ils les avaient attribués au vent ou à des animaux rodant dans le grenier. Mais plus tard, David avait affirmé avoir été battu par la créature.

                            La situation dégénéra très rapidement. » Nous vivions un enfer » affirma par la suite Judy Glatzel. La nuit, David se tordait sur son lit, il disait des obscénités, il criait.
                            Le jeune garçon était tiré par des mains invisibles qui semblaient l’étrangler, il hurlait de douleur sous des coups de couteaux invisibles. Selon David, la créature parlait en latin et il venait pour son âme. Il hurlait sans arrêt: Il vient pour moi, il vient pour moi et rien ne pouvait le calmer. Le démon semblait invisible pour tous, sauf pour lui. Parfois, il agressait sa mère. Il lui crachait dessus, il la frappait et il l’avait même attaquée avec un couteau.
                            La famille Gretzel s’était résolue à dormir en journée. La nuit, ils écoutaient David parler des apparitions de la créature qu’ils avaient fini par appeler La Bête. Ils le veillaient et ils tentaient de le maintenir lorsque son corps était parcouru de spasmes et de convulsions rapides, qui duraient parfois plus de 30 mn.
                            "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                            • #44
                              Suite

                              La famille de David décida alors de demander de l’aide à l’église catholique. Tous les membres de la famille pensaient que le jeune garçon était vraiment victime d’une entité maléfique, sauf son père, Carl Gratziel, et Carl Junior, son grand frère, qui avait alors 14 ans. Carl Junior était agressif, il se moquait d’eux parce qu’ils croyaient ses histoires. Ils disaient qu’ils étaient tous devenus fous, et que David avait plus besoin de soins psychiatriques que d’un prêtre. Un prêtre de l’église de Saint-Joseph se rendit chez eux et bénit la maison, ce qui n’eut apparemment aucun effet sur l’enfant. L’homme d’église estimait que la créature était démoniaque mais il ne voulait pas tenter un exorcisme en raison de son mauvais état de santé. Douze jours après le premier incident, sur les conseils de leur prêtre, la famille fit appel aux célèbres enquêteurs du surnaturel, Ed et Lorraine Warren, qui habitaient Monroe, dans le Connecticut.
                              Ed et Lorraine Warren acceptèrent de s’occuper du cas. Les Warren vinrent visiter les Glatzel avec un médecin de Bridgeport, le Dr Anthony Giangrasso.

                              A leur arrivée, Carl Sr essaya de les dissuader d’entrer dans la maison, affirmant que tous les membres de sa famille étaient devenus fous, mais Judy les accueillit avec soulagement.
                              Lorsque Lorraine Warren décrivit sa première rencontre avec David Glatzel, elle en parla ainsi : » Alors qu’Ed interrogeait le garçon, j’ai vu une forme brumeuse noire près de lui, qui m’a indiqué que nous avions affaire à quelque chose de maléfique. L’enfant se plaignait que des mains invisibles l’avaient étouffé et il avait des marques rouges sur lui. Il a aussi indiqué qu’il avait le sentiment d’être frappé. » Arne, Debbie et Judy, la mère de David, confirmèrent ses dires. Ils affirmèrent tous avoir vu David être battu et étranglé par des mains invisibles. Ils expliquèrent aussi qu’il y avait eu des marques rouges autour de son cou. Apparemment, il était possédé par plusieurs démons. Lorraine pouvait sentir la présence de La Bête et le fait que David l’ait vue et entendue si aisément dès le début lui indiquait qu’il s’agissait d’une entité d’une rare puissance. Les Warren étaient inquiets de la rapidité avec laquelle les phénomènes avaient progressé. Deux semaines à peine s’étaient écoulées depuis la première rencontre de David avec la créature.

                              L’état de David s’était encore aggravé. Il avait commencé à grogner, à siffler, à parler avec des voix étranges, à citer des passages de la Bible et du poème Le Paradis Perdu. Il disait qu’il voyait des esprits, des démons. Ed et Lorraine Warren visitaient régulièrement la famille et il avaient été témoins de nombreuses manifestations. Ils affirmaient avoir vu un dinosaure appartenant à l’un des garçons marcher tout seul. Ils disaient aussi qu’ils avaient vu des objets léviter, que des rocking-chairs avaient volé dans les airs, que des livres changeaient mystérieusement de place et qu’un moule à gâteau avait volé tout droit vers le plafond pour y laisser son empreinte collante. La Bête avait aussi appelé le frère de David au téléphone pour lui dire de se méfier et Debbie affirmait qu’une nuit, une main verte s’était extirpée du sol pour l’attaquer alors qu’elle était dans son lit. Elle avait aussi aperçu la créature : » J’ai vu un visage avec des dents déchiquetées et des yeux noirs comme le charbon. Il avait des cornes et des oreilles pointues. Des lumières clignotantes sont apparues sur le mur et j’ai entendu ma mère et Cheyenne m’appeler par mon nom. «

                              Trois exorcismes mineurs eurent lieu. Pour le premier, quatre prêtres étaient présents. Lorsqu’ils avaient demandé à David combien de démons résidaient à l’intérieur de son corps, David avait récité une liste de 43 noms. Lorraine expliqua par la suite que l’enfant avait des marques sur tout le corps et qu’il lévitait. » David faisait souvent référence à un assassinat et à des coups de couteaux. Nous étions assis sur un baril de poudre. » Lors de son premier exorcisme, David s’était arrêté de respirer un moment, ils avaient pensé qu’il était mort et ils avaient du brièvement arrêter le rituel pour le réanimer. Nicolas Grieco, le directeur des communications pour le diocèse de Bridgeport, affirma qu’aucun exorcisme formel n’avait été pratiqué par l’église car la famille avait refusé de consulter un psychiatre. En réalité, Judy Glaztel avait bien amené David voir un psychiatre à Bridgeport. Il lui avait fait payer 75$ pour une heure et il lui avait annoncé que la prochaine fois, il voulait voir toute la famille. Elle avait décidé d’arrêter là. Quant aux trois autres prêtres concernés, ils ne firent jamais aucun commentaire et ils furent transférés dans d’autres paroisses.

                              En octobre 1980, Ed et Lorraine Warren prévinrent la police de Brookfield pour les avertir que la situation devenait dangereuse.
                              Arne Johnson, était, selon Ed Warren, un garçon très poli, un bon vivant qui travaillait très dur. Mais les époux Warren expliquèrent aussi que durant les séances d’exorcisme, Arne provoquait continuellement les démons, leur demandant de prendre son corps plutôt que celui de l’enfant. » Prends-moi, prends-moi à sa place » aurait-il dit. Lors de l’émission A haunting, à laquelle participèrent Arne et Debbie, le jeune homme expliqua qu’après avoir vu, une nouvelle fois, le démon battre brutalement David et après avoir constaté l’épuisement dans lequel se trouvait sa famille, il l’avait menacé. D’après Debbie, David était comme un petit frère pour Arne. Quelques jours plus tard, Arne était sorti faire quelques courses lorsqu’il avait été attaqué par le démon. Dès qu’il était monté dans la voiture, elle était devenue incontrôlable. Il avait vu un démon » qui ressemblait exactement au Diable » montrer un arbre. Il avait tenté de sortir de la voiture mais les portes n’avaient pas voulu s’ouvrir. La voiture avait été endommagée mais fort heureusement il n’avait pas été blessé. Plus tard, après que David lui ai raconté que la Bête était sortie du puits qui se trouvait derrière la maison, il s’était rendu sur les lieux et il l’avait vu une nouvelle fois. Arne affirma qu’il était devenu vraiment possédé par le démon après avoir longuement regardé au fond de ses yeux noirs. Un exorciste l’avait prévenu dit que ça n’était pas une bonne idée et les Warren affirmèrent qu’il lui avait dit de ne pas faire ça, mais qu’il avait refusé de les écouter.

                              A cette même époque, Judy et Carl Glatzel consultèrent un psychiatre pour leur fils. Depuis le mois de novembre, le jeune garçon, qui était jugé normal par son médecin de famille, avait été placé dans une école privée pour enfants perturbés à cause un petit handicap d’apprentissage. Malgré tout, l’état de David s’aggravait et la situation devint tellement pénible que Debbie et Arne décidèrent de quitter la maison familiale.
                              Debbie avait été embauchée par Alan Bono, un nouvel habitant de la ville, comme toiletteuse pour chien au Brookfield Pet Motel, et il avait mis à sa disposition un appartement à proximité. Debbie et Arnie s’installèrent donc là-bas. A partir de ce moment-là, Arne commença à changer et Debbie en vint à se demander s’il n’était pas possédé lui aussi. Auparavant, il avait toujours été un jeune homme exemplaire. Il n’avait jamais eu de problème avec la loi, il avait arrêté l’école afin d’aider sa famille, il jouait au baseball et il chantait dans la chorale de l’église. Il avait même remporté des prix comme livreur de journaux et à noël il avait utilisé ses gains pour acheter à sa mère une vieille voiture afin qu’elle n’ait pas à se rendre au travail à pied. Mais depuis quelques temps, il tombait dans des sortes de transes durant lesquelles il grognait et il affirmait voir une bête. Lorsqu’il se réveillait, il n’avait aucun souvenir de ses crises. Il devenait comme David.

                              Il faisait froid le jour où c’est arrivé, ce 16 février 1981. Arne Johnson, alors âgé de dix-neuf ans, avait appelé le Tree Service Wright où il travaillait pour signaler qu’il était malade. Il avait mal à la gorge. Debbie s’était rendue aux chenils de Brookfield où elle faisait du toilettage pour chiens. Wanda et Janice les sœurs d’Arne, qui avaient respectivement 15 et 13 ans, ainsi que leur cousine Mary, 9 ans, étaient venues la regarder travailler et Arne s’était joint à elles.
                              "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                                Suite et fin

                                Alan Bono, le gestionnaire des chenils, ne vivait pas à Brookfield depuis très longtemps. Sa sœur était propriétaire des chenils et elle lui avait demandé de venir pour les gérer. Il avait 40 ans, il aimait parler de lui-même, des choses qu’il avait faites, des lieux qu’il avait vus. Pour Debbie et Arne, qui avaient passé toute leur vie dans de petites villes et qui avaient eu des moments difficiles, sa vie semblait passionnante et aventureuse. Alan les avaient tous invités à déjeuner au bar local, dans un petit centre commercial. Il avait bu du vin rouge et raconté de vieilles blagues. Arne et Debbie avaient bu un peu de vin eux-aussi, mais moins que Bono. Il buvait beaucoup, et c’était habituel. Après le déjeuner, ils étaient tous rentrés aux chenils. L’après-midi s’était déroulé normalement, sans incident notable. Arne avait réparé la stéréo de Bono et quand il avait eu fini, Bono avait monté le son. La musique était très forte, très fatigante nerveusement. Debbie avait ensuite emmené les filles chercher une pizza. Dépêchez-vous leur avait-elle dit, nous devons revenir rapidement. Lorsque Wanda lui avait demandé pourquoi, Debbie lui avait répondu qu’il allait y avoir du grabuge. Elle sentait qu’il y avait de la tension dans l’air. Quand elles étaient revenues, Bono leur avait proposé de venir à l’étage, dans son appartement au-dessus des chenils. Il avait allumé la télévision, mais c’était trop fort, et il avait commencé à frapper la paume de sa main avec son poing, encore et encore. A la demande pressante de Debbie, tout le monde avait quitté la pièce, sauf Bono, qui avait attrapé Mary et qui refusait de la lâcher. Arne, qui se trouvait déjà devant la voiture, revint sur ses pas pour dire à Bono de relâcher la petite fille.
                                Mary avait couru jusqu’à la voiture et Debbie se tenait entre les deux hommes. Wanda, qui s’accrochait à son frère affirma qu’il était alors » comme de la pierre » et qu’il était impossible de le déplacer. Wanda l’avait entendu grogner comme un animal, puis elle avait vu un flash dans l’air. Johnson s’était alors dirigé vers les bois, en regardant droit devant lui, alors que Bono continuait de frapper la paume de sa main de son poing. Puis Bono s’était effondré, face contre terre. Il avait quatre ou cinq énormes plaies. La plupart étaient sur sa poitrine et l’une d’entre elles s’étendait de son estomac jusqu’à la base de son cœur. Près de son corps, gisait l’arme qu’Arne portait toujours sur lui, un couteau avec une lame de 13 cm.
                                Quelques heures plus tard, Bono décéda de ses blessures. Arnie fut découvert à 3kms de l’endroit de là et il fut incarcéré au centre correctionnel de Bridgeport avant d’être libéré sous caution pour la somme de 125 000 dollars.
                                Le lendemain, Lorraine Warren appela la police de Brookfield pour leur expliquer que Johnson était possédé. Une campagne médiatique vint se greffer autour de l’affaire et les Warren, commencèrent à expliquer l’histoire à la presse, en promettant de donner des conférences, d’écrire un livre et de faire un film à ce sujet. Martin Minnella, l’avocat d’Arne Johnson, déclara qu’il avait reçu des appels provenant de partout dans le monde. Il devint tellement célèbre qu’il était reconnu par les passants dans les rues de Londres. Il avait voyagé en Angleterre pour rencontrer des avocats qui avaient été impliqués dans des affaires similaires, il prévoyait de rencontrer des spécialistes d’exorcismes en Europe et il avait menacé d’assigner les prêtres impliqués en justice s’ils refusaient de témoigner. Le procès eut lieu à Danbury, le 28 octobre 1981. Minnella tenta de plaider la non responsabilité par possession démoniaque, ce qui était sans précédent, mais le juge, Robert Callahan, rejeta sa demande et Martin Minnella ne put pas tenter de prouver que Johnson était bien sous l’influence du démon au moment du meurtre.
                                Le juge Callahan déclara qu’une telle défense n’était pas possible car ça n’était pas scientifique de permettre un tel témoignage. L’avocat de la défense dut alors assurer la défense de Johnson en en faisant valoir la légitime défense. Le jury n’entendit jamais parler de la théorie de Minnella. Il délibéra pendant quinze heures et durant plus de trois jours. Arne Johnson fut condamné le 24 novembre 1981, pour homicide involontaire au premier degré, à une peine allant de dix à vingt ans de prison. Il fit cinq ans de prison avant d’être libéré pour bonne conduite. Après avoir purgé sa peine, il épousa Debbie, qui l’avait attendu. En 1983 l’affaire inspira un téléfilm, Le procès du démon (The Demon Murder Case) et, la même année, Gerald Brittle écrivit un livre sur l’incident, en collaboration avec Lorraine, The Devil in Connecticut, dont elle affirme que les bénéfices furent partagés avec la famille. Plus concrètement, deux mille dollars furent versés aux Gratzel par l’éditeur du livre. Lors de la réédition du livre en 2006, Carl Glatzel Jr et David Glatzel poursuivirent les auteurs et les éditeurs pour violation de leur droit à la vie privée, diffamation et » affliction intentionnelle de détresse émotionnelle « . Il affirmait que le livre l’accusait d’avoir commis des actes criminels et abusifs envers sa famille et d’autres personnes. Carl Glatzel Jr déclara que l’histoire de possession était un canular inventé par Ed et Lorraine Warren qui avaient exploité sa famille et la maladie mentale de son frère et que le livre le présentait comme un homme méchant car il ne croyait pas aux phénomènes surnaturels. Il affirma également que les Warren avaient dit que l’histoire ferait de sa famille des millionnaires et aiderait à faire sortir Johnson de prison.
                                Depuis, Carl Glatzel Jr a écrit lui-aussi un livre, Alone Through The Valley, où il livre sa version des événements concernant l’histoire de son frère. Lorraine Warren, quant à elle, défend le travail qu’elle a effectué avec la famille du jeune garçon, affirmant que les six prêtres impliqués dans l’incident avaient convenu à l’époque que le garçon était possédé et que les phénomènes rapportés étaient réels. Carl Glatzel Senior, le père de David, nie avoir dit à l’auteur que son fils était possédé. Arne Johnson et sa femme Debbie pensent que la possession démoniaque était réelle, et que les Gratzel ont porté plainte pour se faire de l’argent. Gerald Brittle, l’auteur du livre de 1983, a expliqué que le livre avait été écrit car la famille voulait que leur histoire soit racontée et qu’il possédait toujours les vidéos de leurs cent heures d’entretien. De plus, ils avaient signé le livre avant qu’il soit mis sous presse. Toute l’histoire a été retracée en 2006 lors d’un épisode de la série A Haunting: Where Demons Dwell. (Saison 2, Épisode 4)



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