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Les Beys de Constantine

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  • #31
    Suite: Salah Bey Ben Mostefa (1771 - 1791)

    En dépit de ses difficultés financières, il participa avec succès à la défense d'Alger en 1783 contre une nouvelle attaque espagnole, et, au cours de la même année, à l'expédition du pacha d'Alger contre celui de Tunis.

    A l'époque de Ali Bey pacha de Tunis, certaines tribus algériennes transhumant entre les deux pays avaient été durement traitées par les autorités tunisiennes. Etant donné les bons rapports qui existaient, on fit la sourde oreille. Mais en novembre 1783 on se rappela soudain cet incident, Salah Bey réclama alors à Hamouda Pacha de Tunis quarante mille sequins au titre de dommages pour les victimes.

    Tunis se plaignit à Alger. Mais le dey ne fit rien. Hamouda Pacha comprit que c'était une provocation le conduisant à la guerre. Il s'y prépara. Quelques semaines après, les deux adversaires se trouvèrent face à face aux frontières.


    Réflexion faite, Hamouda Pacha préféra régler le litige à l'amiable. Les négociations aboutirent en juin 1784. En plus des obligations antérieures à égard du dey, Salah Bey obtenait 25.000 sequins, de l'huile, du sel et de la farine pour la milice.

    Après cet accord, Salah Bey se replia avec ses troupes pour rejoindre Osman Dey qui s'apprêtait à combattre les Espagnols dont l'attaque sur Alger était imminente. Celle ci eut lieu en juillet 1784 dirigée par Don Barcelo. Les Espagnols furent battus et rejetés à la mer. Salah Bey fut, une fois de plus, un des meilleurs artisans de la victoire. Ce qui accrut son prestige et lui conféra une autorité incontestable dans toute sa province. Les Douaouda, les Ferdjioua, les Heracta, les Mokrani et autres feudataires de moindre importance, jusque là plus ou moins distants, vinrent lui rendre hommage.

    Il accueillit les Douaouda avec satisfaction, sans leur montrer le moindre signe reflétant ses sentiments d'hostilité et de haine, car il tenait toujours à son désir de les réduire à l'impuissance par la force ou par la ruse. A cet effet, il se rendit trois fois dans le Sud, à la fois pour marquer sa présence et pour surveiller l'évolution du développement de son plan d'action dirigé contre ses ennemis. Ces préoccupations le retinrent en permanence dans sa province, au point de renoncer à présenter lui même le denouche au pacha en 1786.

    Au cours de l'année 1787, de nouveaux incidents avec la Tunisie l'obligèrent à préparer une nouvelle expédition. Mais Hamouda Pacha préféra une fois de plus, accepter les conditions algériennes que s'engager dans une guerre incertaine.

    Suffisamment doté en hommes et en matériel, sûr de ses agents et du fruit de leur travail au sein de la confédération des Douaouda, confiant en ses feudataires de l'Est et de l'Ouest, Salah Bey décida de monter une expédition punitive contre Touggourt dont le sultan Ferhat Ben Djellab se refusait toujours à reconnaître la suzeraineté turque. Toutefois, avant de s'aventurer dans cette région lointaine, où le succès à atteindre pouvait si facilement se changer en un revers désastreux, il fit entreprendre des démarches de conciliation avec le sultan pour l'amener à payer seulement un tribut symbolique de vassalité.

    Les négociations n'ayant pas abouti, il résolut de recourir aux armes.

    Le secret en fut bien gardé jusqu'à la fin d'octobre 1788, saison, en principe favorable aux déplacements de troupes dans le Sud.

    Salah Bey prit le départ de l'Oued Djedi, point de ralliement de ses auxiliaires. Il avança avec son artillerie jusqu'aux environs de Sidi Khelif où une forte chute de neige subite faillit disséminer ses troupes. Il atteignit difficilement Touggourt après dix huit jours de marche.

    Il fit planter ses tentes non loin de la ville protégée par des remparts et un fossé profond rempli d'eau. Pendant que les batteries établies sur des esplanades construites en troncs de palmiers ouvraient le feu contre Bab El Khadra, Sidi Abdeslam, le quartier de Tellis et la Casbah, les fantassins abattaient à coups de haches les arbres fruitiers des jardins environnants. En dépit d'un mauvais temps exceptionnel dans cette région, les combats furent conduits de part et d'autre avec acharnement et violence occasionnant de part et d'autre des dégâts importants. Harcelés à leurs arrières par les goums de Souf, de Ouargla et d'ailleurs les Turcs finirent par desserrer leur étreinte sur la ville. Les vivres et les fourrages devenant rares et impossible à renouveler, ils décidèrent de battre en retraite.

    Cet échec déjoua toutes les espérances de Salah Bey. Son amertume et sa haine à l'égard des Touggourtins, se trouvèrent au comble de l'exaspération quand, dans son mouvement de recul, il vit son monde se tirer péniblement des marais où il dut abandonner une partie de son matériel dont deux canons. Il assouvit sa vengeance, en écrasant toutes les petites cités rencontrées sur sa route emportant dans ses bagages un lourd butin de toute nature.

    La résistance, animée par des confréries religieuses ne se départit point de son mordant ; elle l'obligea à renoncer à ses prétentions tout au moins dans l'immédiat et quitter rapidement la région. Mais il ne se sentit pas définitivement battu; dès qu'il remit pied à Qacentina, il reprit le fil de ses intrigues en chargeant son bach siyar Hadj Messaoud Ben Zekri, andalous d'origine, riche intelligent, cultivé, affable, ami et parent des principales familles du constantinois et d'Alger, de servir d'intermédiaire auprès de ses ennemis pour trouver une solution de paix honorable autant pour les uns que pour les autres.

    Le bey proposa la convention suivante : « Mohamed Debbah Ben Bou Okkaz, le cheikh el Arab viendrait à Biskra faire acte de soumission et recevrait confirmation de son titre et le kaftan d'investiture des mains du bey. Il resterait le chef reconnu de toutes les populations du Sud, et Mohamed Bel Hadj Ben Gana, cheikh el Arab in partibus, reprendrait sa place à Biskra, pendant qu'un autre Ben Gana (son neveu exactement) s'établirait à Touggourt ». Mohamed ne repoussa que cette dernière proposition, il voulait que ce soit son frère Saïd qui fut mis à la tête de cette principauté. Salah Bey réussit à le faire céder, en comblant lui et ses proches de cadeaux somptueux. Mais devinant la manoeuvre du bey, il mit en garde son cousin de Touggourt et lui conseilla de prendre ses dispositions pour toute éventualité.

    De toute manière Salah Bey savait que pour qu'un Ben Gana s'établissât à Touggourt il eut fallu que le sultan en place, Ferhat Ben Djellab et ses héritiers fussent éliminés de la scène politique. Et pour cela il fallait user de la force. Pendant que l'agha s'acheminait à la tête de ses troupes vers les lieux, des goumiers mercenaires entretenaient la guérilla autour de la ville. Ferhat Ben Djellab sortit avec toute sa mehalla pour tenter de les châtier. Il alla camper en un lieu choisi pour la bataille. Dès qu'il s'établit dans sa tente, une main inconnue lui tendit un breuvage qui mit fin à ses jours immédiatement, avec la bénédiction de Mohamed Debbah Ben Bou Okkaz, Brahim Ben Djellab fut proclamé sultan.

    Salah Bey et les Ben Gana feignirent d'ignorer l’auteur de cette manoeuvre en montrant la même sollicitude vis â vis de Mohamed Debbah Ben Bou Okkaz. Mais ils manoeuvrèrent auprès des Ben Djellab pour y semer la discorde en stimulant les ambitions de chacun.

    Au nouveau sultan Brahim, cadet de la famille, ils opposèrent donc ses trois frères auxquels ils firent ressortir à chacun ses droits à la succession et miroiter leur appui. Tous prirent les armes, et chacun se retrancha dans une région jugée favorable à son action. Menacé de toutes parts, le sultan Brahim sollicita l'appui de Mohamed Bel Hadj Ben Gana, en raison de ses attaches avec le bey de Qacentina dont il espérait une aide.
    Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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    • #32
      Merci Walid pour cette précieuse documentation.

      Après tous ça, il y a eu l'invasion de la France qui a profité d'un moment de faiblesse pour tout détruire. Et il ose parler d'une mission civilisationnelle. Ils ont détruit notre propre civilisation et nous ont rendu des illétrés et des attardés. Ils nous reprochent actuellement de les avoir envahi. On va se venger à notre manière.

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      • #33
        etant Constantinois, je me rappelle que quand j'etais enfant on allait à Sidi Sliman, et à El-Ghrab, et Sidi Rached, Sidi Abderhman rendre visites aux saints de la ville, l'autre saint de la ville Sidi-Mabrouk on ne peut plus le visiter car il est dans une caserne au Mansourah construite par les americains lors de la 2eme guerre mondiale et qui est aujourd'hui une caserne de gendarmerie. mon père quand il etait enfant visitait Sidi-Mabrouk, l'histoire de ces saints et intimement liée à l'histoire de la ville et du beylik.

        Un vrai constantinois se doit de garder cette tradition et cette histoire.

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        • #34
          Merci pour vous tous, qui êtes passés par là......votre contribution et vos appréciations sont toujours les bienvenues........
          Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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          • #35
            Suite et fin: Salah Bey Ben Mostefa (1771 - 1791)

            Le cheikh de Biskra y répondit, bien entendu, favorablement à sa démarche et l'invita à une rencontre à Zeribet El Oued pour une mise au point d'un accord. Dans le même temps, il faisait part à chacun de ses frères, à l'insu des autres, de ses intentions favorables et de son désir de le faire proclamer sultan au nom du bey. A cet effet, il les conviait à se rendre à Zeribet El Oued où l'envoyé du bey serait présent.

            Les quatre frères se présentèrent donc séparément au rendez vous, d'où chacun fut dirigé, sous bonne escorte à Qacentina. Quelle fut leur stupéfaction quand ils se retrouvèrent quelques jours plus tard tous réunis dans le "grand salon" du bey. Ils comprirent alors le piège dans lequel leur crédulité les fit tomber.

            Pendant ce temps Brahim Ben Gana s'installait à Touggourt, mais il n'y resta pas longtemps, son frère Mohamed venant de décéder, il remonta à Biskra lui succéder, laissant le soin à son neveu Ali Bel Guidoum Ben Gana de prendre en main l'administration de la région. Celui ci rencontra une forte opposition de la part des notabilités qui ne voyaient en lui qu'un usurpateur. « Oubliant la foi jurée, il força la Djemaâ à le reconnaître comme sultan de l'Oued Ghir. Un vendredi, sur l'heure de midi, lorsqu'il se rendait à la mosquée principale, avec son escorte d'honneur, musique en tête, un marabout des Selmia se précipita au devant de son cheval, et, l'ayant arrêté, osa adresser au (soi disant) sultan des reproches sévères sur la conduite : Fils de l'impiété et de la trahison, lui cria t il, tu goûteras bientôt l'amertume de ton forfait. L'épée du commandement que tu as usurpée, se retournera contre ta poitrine. Souviens toi que notre Seigneur Mohamed a dit : « La porte de l'injustice est la porte de la mort ». A ces mots, Ali Bel Guidoum Ben Gana poussa son cheval contre le marabout et l'écrasa ». (11).

            (11) Notice Cherbonneau d’après De chevarrier. pp.22 et 23, RA n° 141.

            Le mécontentement provoqué par cette usurpation s'étendit dans tout le Sud. Salah Bey finit par se convaincre que les Ben Gana, étrangers au Sahara, n'y exerçaient d'autre influence que celle imposée par les Turcs, aussi finit il par les abandonner à leur propre sort. Les janissaires eux mêmes, en dépit de la forte solde consentie, ne voulurent plus servir dans le Sud aux profits de cette famille impopulaire. Réduits à leurs propres moyens, et l'appui de quelques janissaires retenus grâce à une forte solde, les Ben Gana ne quittèrent plus Biskra et ses alentours.

            Salah Bey fit libérer les quatre frères Ben Djellab en remettant le commandement de la région à Brahim. « Je te rends la liberté et en même temps la souveraineté de l'Oued Ghir, lui dit il. Retourne immédiatement dans ton pays et fais y signer la paix en mon nom ». Le sultan consentit alors le versement annuel d'un tribut destiné au pacha, et la fourniture de dattes, chameaux et chevaux ou Trésor beycal. Brahim régna douze années.

            A Alger, le dey Mohamed Ben Othman Pacha, mort le 12 juillet 1791 fut remplacé par son fils Hassan El Khaznadji. Le nouveau dey fit suspendre les hostilités entre l'Algérie et l'Espagne le 28 juillet pour une reprise des négociations devant régler d'une manière définitive le sort de Mers El Kebir et Oran.

            Hassan Pacha était marié à la fille du Khaznadar à l'époque de Ali Nekcis, Bou Sebaâ. Khaznadar, chargé des relations étrangères avait été condamné à mort, (8 janvier 1764) accusé d'avoir provoqué et grossi sciemment les incidents de La Calle en septembre octobre 1763 et fait arrêter tous les Français résidant à Alger y compris le consul M. Vallières, dont l'amiral Fabry venu en mission, avait démontré le non fondé des accusations portées à l'encontre des Etablissements français et de leurs servants.

            La fille de Khaznadar rendait Salah Bey responsable de la mort de son père pour avoir été le principal témoin à charge alors qu'il commandait la garnison d'El Koll. Depuis elle ne cessa de lui vouer une haine à mort.

            Dès que son mari fut porté sur le trône, elle exigea de lui la tête du « principal accusateur » de son père. Hassan Pacha s'exécuta en destituant Salah Bey de ses fonctions en fin juillet 1792, Brahem Bou Sebaâ fils de Baba Ali Bou Sebaâ Pacha fut désigné en son remplacement. Celui ci arriva incognito à Qacentina, et fit part de sa nomination au kaïd nouba. Tous deux prirent alors les mesures pour s'emparer de Salah Bey sans heurts ni violence. Il fut saisi dans sa demeure et jeté en prison le 16 août 1792. Brahem Bey réunit immédiatement le makhzen et les notabilités religieuses et leur communiqua les ordres du dey. Selon le cérémonial habituel il revêtit le kaftan d'investiture.

            Dès que tout le monde vida la salle et qu'il ne resta autour de lui que ses principaux collaborateurs, on lui amena Salah Bey. Il le fit asseoir à ses côtés en lui promettant d'intercéder en sa faveur auprès du pacha pour que la sentence de mort en son encontre ne soit pas exécutée. Pour montrer sa bonne foi, il écrivit immédiatement une lettre qu’il remit à son bach siyar avec mission de partir dès le lendemain à la première heure pour Alger.

            Après l'avoir chaleureusement remercié Salah regagna son domicile. Au lieu d'espérer en la clémence de son maître et de faire foi en la parole du nouveau bey, il arma ses serviteurs et partisans et conçut le projet de reconquérir par la force la place et le titre qu'il venait de perdre. Le troisième jour de sa déposition, ils pénétrèrent de nuit dans le palais beycal. Les gardes réduits au silence, ils pénétrèrent dans l'appartement du bey. Celui ci surpris dans son lit, n'eut même pas le temps de crier quand il fut criblé de coups de boussaâdi (nuit du lundi, mois de moharrem de l'an 1207 hégirien (20 août 1792).

            Ses serviteurs (du nouveau bey) qui étaient au nombre de 40 furent conduits hors de Dar el bey sur la petite place qui se trouve à l'entrée de Souk Serradjin, et furent égorgés l’un après l’autre. Leur sang coula jusqu'au fondouk aux huiles.

            Salah Bey s'installa de nouveau à Dar el Bey avec l'intention de conserver le pouvoir même contre le gré de son suzerain. Dès que la nouvelle de ce forfait se répandit en ville, deux clans se formèrent : l'un décidé à venger la mort de Brahem Bey, l'autre à défendre la cause de Salah Bey. Durant Plusieurs jours on se battit dans les rues, et il y eut de part et d'autre un grand nombre de morts et de blessés, sans avantage décisif poux aucun des deux partis.

            Ces événements ne tardèrent pas à être sus à Alger. Hassan Pacha désigna un nouveau bey en la personne de Hosseïn Bou Hanek fils de Hassan Bou Hanek, celui là même qui avait connu l'exil sur ordre de Salah Bey. En même temps, il adressa une circulaire aux notables de Qacentina, aux kaïds et aux cheikhs de régions pour les relever de leur serment d'allégeance vis à vis de Salah Bey qui, par le meurtre de Brahem Bey, s'était mis hors la loi. Il leur demanda de s'emparer de sa personne et de le retenir prisonnier jusqu'à l'arrivée de son successeur.

            Hossein Bou Hanek Bey se rendit à Qacentina accompagné d'une imposante escorte de janissaires et spahis kulughlis. Il ne rencontra aucune résistance quand il se présenta aux portes de la ville.

            Le kaïd nouba, instruit par la lettre du dey avait déjà pris ses dispositions pour procéder à l'arrestation de Salah Bey. Celui ci que nul n'osait plus défendre, pas même ses serviteurs et mameluks, s'était réfugié dans la maison de cheikh Abderrahmane Lefgoun duquel il espérait protection et vie sauve. Mais quand deux chaouchs se présentèrent devant la porte et demandèrent au cheikh de leur livrer le fugitif, celui ci ne fit qu'exécuter les ordres. Salah Bey tenta bien de s’enfuir, mais il n'alla pas bien loin. Les chaouchs s'en saisirent, et, en place publique devant toute l'assistance, ils lui placèrent le lacet au cou (12).

            (12) Vayssettes et Charbonneau ne sont pas d'accord sur la version concernant la mort de Salah Bey. Le premier prétend que, selon un manuscrit détenu par cheikh Mustapha Ben Djelloul, cadi de Oacentina qui avait assisté aux dits événements, Salah bey avait été déjà arrêté par le kaïd Nouba quand les chaouchs vinrent l'exécuter.

            Charbonneau prétend que les partisans de Salah Bey avaient livré combat au nouveau bey, et que celui ci ne se rendit aux chaouchs qu'à la condition qu'on lui permit de sortir sous la protection de Si Abderrahmane Ben Lefgoun. Mais dès qu'il sortit de la maison, il fut arrêté, et menottes aux mains, il fut conduit sur la place, face à Dar el bey, où il fut exécuté.



            Il fut enterré dans la médersa de Sidi El Kitani, au fond de la chapelle à gauche de l'entrée. Sa mort, dit la plaque en marbre, date du mois de moharrem 1207. Ses biens saisis et mis aux enchères, le produit de la vente qui s'élevait à des milliers de réaux fut versé au Trésor. Son gendre et fondé de pouvoirs, Ben Djelloul sauva ce qu'il put des biens familiaux qu'il partagea entre sa belle mère réfugiée auprès de lui et l'autre épouse, mère de Hamoud et Hossein réfugiée chez les siens.

            D.M.Chetti
            Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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            • #36
              merci

              mais , ça c'est l'histoire des administrarteurs !!!!!

              où est l'histoire des administrés

              Commentaire


              • #37
                Somme toute un état colonisable comme avait dit notre célèbre penseur Malik Bennabi.

                J'aimais bien le partie qui disait que les puissantes familles été exonérées de l'impôt; d'où alors tiraient-ont les revenus pour faire face aux convoitises de l'Occident? Des pauvres démunis et non pas des Ben Gana.

                Quelle marasme vivait l'état algérien avec ces énérgumèmes?
                Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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                • #38
                  merci

                  mais , ça c'est l'histoire des administrarteurs !!!!!

                  où est l'histoire des administrés
                  Bonsoir........comme le titre l'indique déjà.......ça parle des Beys de Constantine....c'est pourquoi ça traite des administrateurs et non pas des administrés........mais ça n'empêche pas d'avoir un aperçu sur les populations de la région......elles y sont décrites de temps à autres.......

                  Somme toute un état colonisable comme avait dit notre célèbre penseur Malik Bennabi.

                  J'aimais bien le partie qui disait que les puissantes familles été exonérées de l'impôt; d'où alors tiraient-ont les revenus pour faire face aux convoitises de l'Occident? Des pauvres démunis et non pas des Ben Gana.

                  Quelle marasme vivait l'état algérien avec ces énérgumèmes?
                  Pourquoi réduire ces gens à des énergumènes..?...........parmi tout ce qu'a fait par exemple Salah Bey..........tu n'as pas relevé au moins un ou deux bons points?
                  Il suffit de prêter un peu plus d'attention aux campagnes qu'il avait mené et à ses réalisations qui témoignaient de sa bonne gestion.........
                  Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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                  • #39
                    A Kroumirien

                    merci

                    mais , ça c'est l'histoire des administrarteurs !!!!!

                    où est l'histoire des administrés
                    Durant l'occupation otthomane il y avait 2 types de populations, la population urbaine et la paysanne.
                    Les Turcs s'étaient implantés dans les grandes villes et surtout à Alger et étaient dépendant de Constantinople. Mais ils avaient complètement délaissé la communauté paysanne qui était structurée en tribus autour d'un cheikh.
                    Les relations qu'avaient établi les Turcs avec les Algériens se limiter essentiellement à la levée de l'impôt, effectivement nous devions leur fournir des denrées agricoles au nom de l'Islam. Mais pendant la période du pachalik la peste et les famines étaient récurrentes et pousser régulièrement les tribus à se révolter ...et les Turcs leur envoyaient des janissaires. Mais pour éviter de nouvelles révoltes, le pouvoir otthoman a également créé des pactes avec certaines tribus.

                    Voilà ma maigre contribution à cet excellent topic
                    "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

                    Commentaire


                    • #40
                      Voilà ma maigre contribution à cet excellent topic
                      Merci pour ta contribution.........
                      Juste je veux revenir sur un point........avant on hésitait à désigner la présence turque comme étant une occupation........mais à présent on le fait......pour quelle raison? et etait-ce vraiment une occupation?
                      Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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                      • #41
                        A Walidk

                        Pour moi c'est de l'occupation car un Algérien ne pouvait pas prétendre à la fonction d'un Pacha, d'un général de la milice ou d'un Bey.
                        Le pacha qui avait plein pouvoir achetait sa fonction à Istanbul pour 3 ans et il devait donc faire fructifier son investissement et nommait lui-même les beys dont le critère principal était celui qui payait le plus cher sa charge .
                        Le Pacha ne restait en place que 3 ans, comment peut-on concevoir dans ce cas là une volonté de développement à long terme de l'Algérie de sa part ? Impossible.
                        Et également il faut rappeler que l'arrivée des turcs s'est faite par une guerre de conquête contre les tribus existantes. Sous le pacha Mohamed B. Salah, Constantine s'est révoltée et fut durement réprimé en 1567 alors que les Turcs étaient là depuis 30 ans.
                        Il y a des endroits en Algérie, généralement dans les montagnes, où les Turcs n'ont jamais pu s'imposer.
                        "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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                        • #42
                          Quand une des dynasties hafside, zianide ou mérinide occupait une région alors qu'elle était originaire d'une autre.......est-ce qu'on a pensé à les qualifier de dynasties colonisatrices?........
                          Parmi les turcs qui étaient présents en Algérie.......un bon nombre d'entre eux avait mené une bonne politique, d'autres pas.......
                          Il faut savoir que sans l'intervention des ottomans, l'Algérie aurait pu devenir une colonie espagnole........
                          Et pour les révoltes.........celles qui ne sont pas réprimées réussissent et c'est dans la logique des choses.......ça se passe de la même façon partout dans le monde........un trône ça se défend........
                          Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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                          • #43
                            D'abord Walid merci pour tes posts, j'irais à El Khroub l'année prochaine inch'Allah et je verrai tout cela.

                            Quant aux Hafsides, Mérinides ou Abd al Wadides (ou Zianides), c'étaient des dynasties arabo-berbères qui ont toujours été au Maghreb et dont les représentants étaient maghrébins.
                            Les Turcs s'est un autre peuple qui a soumis tout le monde arabe, je considère les Turcs comme essentiel pour l'Islam sans aucun doute, ils ont donné un nouveau souffle à notre religion: les Turcs ont pris l'une des plus belles ville chrétienne, pilier des orthodoxes à savoir Constantinople, grâce à eux l'Islam a pénétré en Europe de l'Est et s'y est bien implanté, ils sont arrivé 3 fois aux portes de Vienne et on fait briller l'Islam devant les esprits de la Renaissance ou de l'Europe classique. Que dire du grand Soliman Le Magnifique que l'on doit mettre aux côtés des grands souverains musulmans tel Saladin ou Al Ma'amun.

                            Je trouve par contre que la présence turque a été néfaste pour l'Algérie, même si ils étaient des frères musulmans, ils nous ont colonisés, on matté toutes les révoltes "algériennes", avaient les pouvoir entre leur main, ils n'ont pas fait fructifier la région et n'ont pas contribué à l'éclat de l'Algérie contrairement aux autres dynasties précédentes.

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                            • #44
                              Bonsoir Attarikh.......merci pour tes précieuses informations........mais je tiens à préciser que les trois dynasties citées sont berbères (sauf si par arabo-berbères tu voulais dire qu'elles utilisaient la langue arabes)......
                              Les turcs nous ont a plusieurs reprises aidés contre les offensives européennes et surtout espagnoles........
                              On va dire que le pouvoir ne servait pas forcément les intérêts de la population mais qu'est-ce que cette population a fait pour améliorer sa situation.......Le rythme à l'intérieur du pays était presque le même.........Avant l'avènement des turcs, les tribus se disputaient toujours la suprématies des territoires et des ressources en eaux.......Après c'était pareil et c'est ce qui a facilité la prise de pouvoir pour les turcs à l'intérieur du pays.....
                              Pour comprendre ce mal qui nous ronge depuis très très longtemps je propose d'ouvrir prochainement un topic sur les deux oeuvres de l'Illustre Ibn Khaldoun, Histoire des berbères et el Moukadima.......
                              Je deviens paranoïaque pour certains mais en réalité j'ai appris des choses dont je ne soupçonnais guère l'existence.

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                              • #45
                                Si ce ne fut pour les ottomans, nous aurions eu besoin de visa pour se rendre à Alger et Oran, sinon ailleurs dans d'autres villes. Vous auriez une idée, il n'y qu'à regarder chez le voisin de l'ouest.

                                Nous, par contre on été des barbares d'avoir refusé de payer nos impôts; si bien les riches et puissantes familles que chez les autres moins nantis.

                                Somme toute, un peuple colonisable.

                                Les Ben Gana eurent vite de se rallier à la France, sans hésitation aucune.
                                Dernière modification par djamal 2008, 27 décembre 2009, 21h57.
                                Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                                J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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