Comment faire pour expliquer les noms des villes ancrées à l'histoire de ma famille quand on est nomade?
Je me souviens encore des travaux de recherche que j'ai effectué en étant jeune. J'ai parcourus le pays et envoyé une centaine de correspondance pour retracer quelques bribes de l'histoire de ma famille.
Au final, je suis arrivé à déterminer que ma famille a parcouru trois villes essentielles : Dellys, Tadmaît et Ain Taya. Je vais essayer de vous retracer cette histoire et expliquer l'origine des noms de ces trois villes.
A l’origine, ma famille vient de la ville de Dellys (Anciennement Tideles qui signifie les falaises, Tideles, Rusuccurus du temps des carthaginois ou Addyma à l’époque romaine). Cette ville a été fondée par les romains et ont construit un port de commerce des plus actifs dans le bassin méditerranéen et une cité prospère et fortifiée avec des remparts dont les ruines sont à ce jour présentes à l’endroit de la ville romaine.
La ville détruite par un tremblement de terre, elle fut reconstruite par les musulmans pour faire partie successivement du royaume de Bougie, puis de celui d’Alméria et celui des Hafsides pour abriter une garnison militaire aux mains de l’émir Hafsid basé à Bougie.
La cité fut ensuite récupérée par les Espagnols pour être récupérées par les frères Barberousse qui partagent la régence d’Alger. Dellys a été attribuée à Khier Eddine alors qu’Alger a appartenu à Aaroudj.
Sous l'ère Ottomane (1515-1844), la ville de Dellys devenue un Beylek, comme les villes d'Alger, Blida, Koléa et Cherchell, étaient sous la dépendance directe du Dey d'Alger qui siégeait à Dar Es-Soltâne. A cette époque turque, les familles non turques qui ne sont pas au service direct du Bey, furent chassées au fur et à mesure en dehors de la ville. Ces familles ont ensuite émigré vers les montagnes d’à coté et derrière le Bordj Sébaou pour ensuite fondre dans le Royaume de Koukou.
C’est à ce moment là que de nombreuses familles chassées de Dellys ont fondé des villages sur les flans de Sidi Ali Bounab.
Avec l’arrivée des français, la quiétude de ces mêmes familles sera encore bousculée. Le cinq juillet les troupes françaises débarquent à Sidi-Fredj ( à 110 km à l’ouest de la kabylie), c’est le début de la très longue nuit coloniale. La Kabylie, pour l’instant et durant quelques années est épargnée. Pour la population du Douar Sidi-Ali Bounab (Montagne de 800m d’altitude qui surplombe la plaine de Tadmaït) la vie suit paisiblement son cours. Vivant d’agriculture : figuier, olivier, petits jardinages, blé (Obtenu en troquant de l’huile d’olive), fruits et plantes sauvages comestibles ; de petits élevages (poules, chèvres, brebis et moutons) et se déplaçant à dos d’âne ou de jument pour les plus aisés, cette population autochtone est loin de se douter que leur vies d’hommes libres allait basculer.
Une dizaine d’années plus tard, le Maréchal Bugeaud décide de conquérir la Kabylie. Il occupe Bordj-Ménaïl, 17 KM à l’ouest et 66 KM à l’est d’Alger. De la il bifurque vers le nord pour aller occuper Dellys. Au retour de Dellys, en remontant le Sébaou il débouche sur la plaine de Tadmaït qu’il occupe. La population indigène se réfugie au mont et se répartie en Thouder (hameaux).
Le Maréchal établit un grand camp en vue de préparer l’occupation du reste de la Kabylie. A l’ouest du camp (6km environ) un centre est fondé par la société de protection des Alsaciens-Lorrains présidé par le comte d’Haussonville. Dès 1873, 33 familles sont installées. A l’emplacement du camp est fondé en 1879 un village qui portera le nom du Maréchal : "Le Camp du maréchal".
Le Camp du Maréchal fut baptisé une année après l’indépendance de l’Algérie « Tadmaît » qui signifie la paume de la main en raison de sa situation géographique (plaine en forme de cuvette entourée de chaines montagneuses).
La troisième ville qui a contribué à l’histoire de la famille est la ville de Ain Taya. Elle s'est construite en bordure d'une falaise escarpée au pied de laquelle s'étend une plage de sable fin. Adossée à la mer Méditerranée, elle fait face à d'innombrable ilots dont le rocher de Bonnettah et le rocher de la Bordelaise. Elle a été fondée sur l'emplacement d'un marécage alimenté par différentes sources. On compte essentiellement quatre sources principales. Outre la source des oiseaux (Aïn Tir) d'où vient probablement le nom d'Aïn Taya, on peut citer la source blanche (Aïn Baydha), la source noire (Aïn Kahala) ainsi que la source publique (Aïn El Baylek).
Et moi dans tout cela? quand je pense que je suis né dans une autre ville...aya ayya!!!!Bonne lecture.
Source: Wikipédia, site "Camp du Maréchal"...etc.
Je me souviens encore des travaux de recherche que j'ai effectué en étant jeune. J'ai parcourus le pays et envoyé une centaine de correspondance pour retracer quelques bribes de l'histoire de ma famille.
Au final, je suis arrivé à déterminer que ma famille a parcouru trois villes essentielles : Dellys, Tadmaît et Ain Taya. Je vais essayer de vous retracer cette histoire et expliquer l'origine des noms de ces trois villes.
A l’origine, ma famille vient de la ville de Dellys (Anciennement Tideles qui signifie les falaises, Tideles, Rusuccurus du temps des carthaginois ou Addyma à l’époque romaine). Cette ville a été fondée par les romains et ont construit un port de commerce des plus actifs dans le bassin méditerranéen et une cité prospère et fortifiée avec des remparts dont les ruines sont à ce jour présentes à l’endroit de la ville romaine.
La ville détruite par un tremblement de terre, elle fut reconstruite par les musulmans pour faire partie successivement du royaume de Bougie, puis de celui d’Alméria et celui des Hafsides pour abriter une garnison militaire aux mains de l’émir Hafsid basé à Bougie.
La cité fut ensuite récupérée par les Espagnols pour être récupérées par les frères Barberousse qui partagent la régence d’Alger. Dellys a été attribuée à Khier Eddine alors qu’Alger a appartenu à Aaroudj.
Sous l'ère Ottomane (1515-1844), la ville de Dellys devenue un Beylek, comme les villes d'Alger, Blida, Koléa et Cherchell, étaient sous la dépendance directe du Dey d'Alger qui siégeait à Dar Es-Soltâne. A cette époque turque, les familles non turques qui ne sont pas au service direct du Bey, furent chassées au fur et à mesure en dehors de la ville. Ces familles ont ensuite émigré vers les montagnes d’à coté et derrière le Bordj Sébaou pour ensuite fondre dans le Royaume de Koukou.
C’est à ce moment là que de nombreuses familles chassées de Dellys ont fondé des villages sur les flans de Sidi Ali Bounab.
Avec l’arrivée des français, la quiétude de ces mêmes familles sera encore bousculée. Le cinq juillet les troupes françaises débarquent à Sidi-Fredj ( à 110 km à l’ouest de la kabylie), c’est le début de la très longue nuit coloniale. La Kabylie, pour l’instant et durant quelques années est épargnée. Pour la population du Douar Sidi-Ali Bounab (Montagne de 800m d’altitude qui surplombe la plaine de Tadmaït) la vie suit paisiblement son cours. Vivant d’agriculture : figuier, olivier, petits jardinages, blé (Obtenu en troquant de l’huile d’olive), fruits et plantes sauvages comestibles ; de petits élevages (poules, chèvres, brebis et moutons) et se déplaçant à dos d’âne ou de jument pour les plus aisés, cette population autochtone est loin de se douter que leur vies d’hommes libres allait basculer.
Une dizaine d’années plus tard, le Maréchal Bugeaud décide de conquérir la Kabylie. Il occupe Bordj-Ménaïl, 17 KM à l’ouest et 66 KM à l’est d’Alger. De la il bifurque vers le nord pour aller occuper Dellys. Au retour de Dellys, en remontant le Sébaou il débouche sur la plaine de Tadmaït qu’il occupe. La population indigène se réfugie au mont et se répartie en Thouder (hameaux).
Le Maréchal établit un grand camp en vue de préparer l’occupation du reste de la Kabylie. A l’ouest du camp (6km environ) un centre est fondé par la société de protection des Alsaciens-Lorrains présidé par le comte d’Haussonville. Dès 1873, 33 familles sont installées. A l’emplacement du camp est fondé en 1879 un village qui portera le nom du Maréchal : "Le Camp du maréchal".
Le Camp du Maréchal fut baptisé une année après l’indépendance de l’Algérie « Tadmaît » qui signifie la paume de la main en raison de sa situation géographique (plaine en forme de cuvette entourée de chaines montagneuses).
La troisième ville qui a contribué à l’histoire de la famille est la ville de Ain Taya. Elle s'est construite en bordure d'une falaise escarpée au pied de laquelle s'étend une plage de sable fin. Adossée à la mer Méditerranée, elle fait face à d'innombrable ilots dont le rocher de Bonnettah et le rocher de la Bordelaise. Elle a été fondée sur l'emplacement d'un marécage alimenté par différentes sources. On compte essentiellement quatre sources principales. Outre la source des oiseaux (Aïn Tir) d'où vient probablement le nom d'Aïn Taya, on peut citer la source blanche (Aïn Baydha), la source noire (Aïn Kahala) ainsi que la source publique (Aïn El Baylek).
Et moi dans tout cela? quand je pense que je suis né dans une autre ville...aya ayya!!!!Bonne lecture.
Source: Wikipédia, site "Camp du Maréchal"...etc.


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