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Reportage d'Al Jazeera sur Boumédienne

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  • #46
    Bachi

    Je ne comprends pas cette glorification que tu voue à un homme comme Bourgiba et le dénigrement d'un homme comme Boumedienne.

    Même Mandela, pour qui j'ai beaucoup de sympathie, avait la chance d'avoir en face de lui un homme comme de Klerk, qui a autant comme lui contribué a d’éviter que l'Afrique du Sud tombe dans une guerre civile et pourrait mener une vie -en tout cas officiellement- de paix.

    Contrairement à ces deux hommes, Boumedienne avait un pays avec un point de depart catastrophique!

    Mais Bourgiba, un homme de la france, qui a obtenu comme cadeau l’indépendance officielle de la tunisie en promettant que le pays reste français, qui a eu le soutien total de la france (car de facto restant un protectorat), qui a commencé de développer la tunisie dans les conditions optimales en copiant le système politique de Attaturk plus ou moins simplement, qui a créeé un système totalitaire et un culte fort autour de sa personne - bref, de pretendre que Boumedienne (malgré ses erreurs considéré d'être un hero dans le tiers-monde!) n'a pas le profil de Bourguiba est un point de vu plus que bizarre.

    Après reste que les gouts sont individuels, mais bon...
    Dernière modification par absent, 30 novembre 2014, 18h42.

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    • #47
      Mais Bourgiba, un homme de la france, qui a obtenu comme cadeau l’indépendance officielle de la tunisie en promettant que le pays reste français, qui a eu le soutien total de la france (car de facto restant un protectorat), qui a commencé de développer la tunisie dans les conditions optimales en copiant le système politique de Attaturk plus ou moins simplement, qui a créeé un système totalitaire et un culte fort autour de sa personne - bref, de pretendre que Boumedienne (malgré ses erreurs considéré d'être un hero dans le tiers-monde!) n'a pas le profil de Bourguiba est un point de vu plus que bizarre.
      Le successeur Ben Ali , avec la camarilla qui l'entourée , avait un bilan qui n'était négatif ( bien sur çà n’excuse en rien leur prédation ) et c'est grâce à la perspicacité du visionnaire Bourguiba .

      Il faut savoir que des étudiants occidentaux viennent passer leur examen dans les universités Tunisiennes ...

      Les hôpitaux de Tunisie accueilles bon nombres de malades d'Europe ...alors que les Algériens (ne ) aimeraient se faire soignés en France , à commencer par le premier d'entre eux .

      Tout cela grâce à qui :grâce à BOURGUIBA , le seul Grand HOMME responsable du monde " arabe "
      Dernière modification par arrezki, 30 novembre 2014, 19h50.

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      • #48
        Je ne partage pas ton avis Arrezki, mais tu es libre de croire ce que tu veux. J'ai assez expliqué mon point de vu.

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        • #49
          Je vais être franche, je ne connais pas toutes leurs histoires, mais un assassin qui se fait tuer par un autre assassin plus malin que lui, ca me semble cohérent.
          Et Ibn Khaldoun dans sa Mokadima, soutient ce que vous dites

          Celui qui voudrait jouer au réformateur à seule fin d'arriver au pouvoir mériterait de se heurter à des obstacles et de dépérir à son tour.
          Ibn Khaldoun


          la seule grande reproche a la politique de boumediene c´est la liquidation de ses opposants qu´elle soit physique ou sous une autre forme. mais encore, l´auraient il épargner ainsi que leurs opposants a eux s'ils avaient eus le pouvoir.
          Ils l'ont raté d'un cheveu avant qu'ils n'arrivent au puvoir, cela s'est passé en 1967 lorsqu'il a recu une raffale de mitraillette qui l'a touché au visage et à l'épaule. l'auteur de cet attentat a été arrété et condamné à 10 ans de prison, il a été ensuite gracié au bout de 2 ans par le même Boumediene. Je pense que c'est parce qu'il à donné ses chefs, car certaines personnes de son entourage lui ont reproché sa tolérance envers celui qui voulait le tuer, il avait répondu que c'est un ex-maquisard qui mérite la clémence et d'ailleurs,ce n’était qu’un exécutant
          Dernière modification par khaly, 03 décembre 2014, 18h43.
          Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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          • #50
            Par le Pr.. Chems Eddine Chitour

            L'Algérie en 1965
            Dans une contribution en 2008, j'avais imaginé un dialogue imaginaire et j'avais rapporté quelques confidences d'outre-tombe de Boumediene sur l'anomie actuelle du pays dans un environnement de plus en plus chaotique marqué par l'errance des pays arabes:
            _
            «L'Algérie est en ruine morale et est encore plus divisée que jamais. Le plus grave est qu'elle a perdu son âme, en perdant son identité. Mettez-vous dans la peau du nationaliste que j'étais et jugez-en plutôt: l'Algérie était à la fois menacée de l'intérieur par la division clanique et de l'extérieur par des pays, notamment par les appétits de nos voisins qui n'ont jamais accepté que l'Algérie soit aussi grande. (...)Pour faire court, j'avais le choix entre continuer à être «une colonie à distance de la France» sous une autre forme et être inféodée à l'Egypte, soit repartir à zéro et reconstruire les relations d'abord en mettant de l'ordre à l'intérieur, et il faut bien savoir que l'on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. J'ai opté pour le développement à marche forcée, j'avais pour cela une équipe qui y croyait autant que moi».

            «(...) Laissez-moi vous rappeler et rappeler aux jeunes ce qu'était le pays, ce qu'était l'Algérie en 1965. Après la période euphorique de l'Indépendance, où le pouvoir se croyait tout permis en usant et en abusant de la démagogie le pays était plus exsangue que jamais. Que faire? Pas d'argent! Pas de cadres! Pas de système éducatif! Un pays profondément meurtri et déstructuré! Un environnement international sans pitié. Il est vrai que l'aura de la Révolution faisait que l'Algérie avait suscité un respect et une admiration réels. Je vous rappelle que l'embryon d'industrie algérienne était tourné, avant l'Indépendance, vers la Métropole, l'Algérie c'était surtout le vin et dans les dernières années de la colonisation, le pétrole. La révolution industrielle, ce que l'on appelait les «industries industrialisantes», a permis la création de dizaines d'entreprises nationales, de dizaines de milliers d'emplois. On me dit qu'elles ont disparu! Disparue la Sonitex avec le plus grand complexe d'Afrique qu'était Draâ Ben Khedda, disparue la Snvi qui fabriquait les cars-camions, disparue la Sonacome! Vendu El Hadjar! Dans quel monde vivons-nous où nous sacrifions nos défenses immunitaires pour l'inconnu et le bazar où l'affairisme le dispute au népotisme! Nous ne savons plus rien faire par nous-mêmes. Nous payons avec les dernières gouttes de pétrole. Nous avons, en fait, basculé vers la métropole moyen-orientale dans ce qu'elle a de moins glorieux, le farniente, la fatalité et en définitive l'installation dans les temps morts par rapport aux changements spectaculaires que je constate dans les pays développés.

            «A l'indépendance, l'Algérie avait besoin de retrouver son identité, je ne pouvais pas endiguer un torrent qui a accumulé 132 ans de déni identitaire, il fallait «accompagner» le fleuve et, graduellement, le canaliser. Il est vrai que nos frères arabes ne nous ont pas envoyé des enseignants de qualité. 26 nations «formataient» l'imaginaire de nos enfants avec tous les dégâts collatéraux que nous (vous) subissons. La massification de l'enseignement était une étape incontournable. Il est vrai que certains de mes ministres n'ont pas su résister à la thèse de l'arabisation bâclée qui a démonétisé la langue. Il faut savoir que de 1965 à 1978, l'Algérie a eu en tout et pour tout près de 22 milliards de dollars de rente pétrolière et nous étions dépendants du pétrole pour une très faible part. Le tissu pétrochimique actuel date de cette époque! Nous sommes bien contents d'avoir une capacité de raffinage de 22 millions de tonnes, la première d'Afrique! Nous sommes bien contents d'avoir encore quelques complexes pétrochimiques miraculeusement épargnés malgré la furie du mimétisme de la mondialisation. Quand on voit ce qui a été fait du pays après mon départ, ne valait-il pas mieux continuer le développement à marche forcée plutôt que de manger la rente d'abord avec le PAP (Programme anti-pénurie) où on donnait l'illusion que l'Algérie était définitivement sortie de l'ornière du sous-développement. A mon tour de m'interroger: qu'avons-nous fait depuis?
            Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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