25. La campagne au Maghreb Extrême (979-984) :
Parti d'Achīr en 979, Bulkīn ne perd pas de temps et fonce tout droit sur Fès, avec à peine 6.000 cavaliers qui formaient l'élite de son armée. La vieille capitale des Idrissides était constituée de deux cités séparée par l'Oued éponyme : 3adwat al-Qarawiyyīn ("Quertier des Kairouanais") est prise en premier et son gouverneur tué ; et 3adwat al-Andalusiyyīn ("Quartier des Andalousiens") tombe peu après lorsque son gouverneur, un certain Abdalkarīm, accepte de se soumettre. L'Emir Zirīde y installe sa base d'opération, et c'est durant son séjour là-bas que la chaire ouvragée (minbar) qui se tient toujours dans la Mosquée des Andaloux à Fès fut offerte.
En 980, les forces des Zanāta s'étaient regroupées loin au S., à Sijilmāsa. Bulkīn prend l'initiative et marche rapidement sur la ville où il est de nouveau victorieux, tuant le chef des Maghrāwa au passage. Il soumet ensuite tout le Centre du Maroc actuel, tandis que les gouverneurs maghrāouis et ifrānides qui avaient été installés au cours des années précédentes par les Ommeyades fuyaient les uns après les autres vers Ceuta où ils seront rejoints par une importante armée andalouse qui débarque depuis l'autre côté du Détroit, sous le commandement de Ja3far b. Ali ... Būlkin revient alors dans le N. du Maroc, mais dépourvu de flotte et avec des effectifs inférieurs en nombre, il évite prudemment d'attaquer directement l'ennemi. Il prend tout de même la forteresse de Baçra qu'il démantèle et se retire ensuite vers Fès.
En 982, Bulkīn marche sur le territoire des Barghawāta, cette principauté que des hérétiques Kharrijites avaient fondé sur la façade Atlantique du Maroc central deux siècles auparavant. Bulkīn les taille en pièces et tue leur souverain de l'époque, un certain Sālih b. 3isā b. Abī-l-Ançār. A ce moment, Bādis b. Zīri, un des frères de l'Emir, rentre d'une mission en Egypte et lui délivre un message du Calife al'Azīz qui réclamait au Zirīde de lui envoyer ses principaux parents et 1.000 des meilleurs cavaliers de Sanhāja. Bulkīn l'envoie paître et poursuit ses opérations contre les Barghawāta jusqu'en 983, puis rentre à Fès. Pendant ce temps, l'ambiance dans le camps ommeyyade avait changé : Ja3far b. Ali b. Hamdūn est assassiné sur ordre de Cordoue et sa tête envoyée à Bulkīn comme signe de bonne volonté. Le frère du défunt, Yahyā, fuit alors vers le Caire où il est favorablement acceulli par le Calife Fatimide. Mais, lorsque la nouvelle parvient à Bulkīn, il entre dans une noire colère et se venge en faisant exécuter un fils de Yahyā qu'il détenait depuis un moment. Peu après, les Maghrāwa prennent Sijilmāsa et en chassent le gouverneur ziride. Bulkīn marche alors vers le S. et reprend la ville encore une fois.
En 984, Bulkīn b. Zīri estime sa campagne achevée au Maghreb Extrême et décide de rentrer directement à Achīr. Toutefois, sur la route entre Sijilmāsa et Tlemcen, il tombe soudainement malade et meurt parmi ses hommes à un endroit mal identifié, apparemment près de Tāza (Maroc). Ainsi s'achève la carrière du premier Émir Ziride au Maghreb, mais avant de mourir, il eut quand même le temps de communiquer ses dernières volonté à son servant le plus intime, un certain Abū-Za3bal b. Hishām, qui se chargea de devancer l'armée pour annoncer la nouvelle à son héritier à Achīr ...
... /...
Parti d'Achīr en 979, Bulkīn ne perd pas de temps et fonce tout droit sur Fès, avec à peine 6.000 cavaliers qui formaient l'élite de son armée. La vieille capitale des Idrissides était constituée de deux cités séparée par l'Oued éponyme : 3adwat al-Qarawiyyīn ("Quertier des Kairouanais") est prise en premier et son gouverneur tué ; et 3adwat al-Andalusiyyīn ("Quartier des Andalousiens") tombe peu après lorsque son gouverneur, un certain Abdalkarīm, accepte de se soumettre. L'Emir Zirīde y installe sa base d'opération, et c'est durant son séjour là-bas que la chaire ouvragée (minbar) qui se tient toujours dans la Mosquée des Andaloux à Fès fut offerte.
En 980, les forces des Zanāta s'étaient regroupées loin au S., à Sijilmāsa. Bulkīn prend l'initiative et marche rapidement sur la ville où il est de nouveau victorieux, tuant le chef des Maghrāwa au passage. Il soumet ensuite tout le Centre du Maroc actuel, tandis que les gouverneurs maghrāouis et ifrānides qui avaient été installés au cours des années précédentes par les Ommeyades fuyaient les uns après les autres vers Ceuta où ils seront rejoints par une importante armée andalouse qui débarque depuis l'autre côté du Détroit, sous le commandement de Ja3far b. Ali ... Būlkin revient alors dans le N. du Maroc, mais dépourvu de flotte et avec des effectifs inférieurs en nombre, il évite prudemment d'attaquer directement l'ennemi. Il prend tout de même la forteresse de Baçra qu'il démantèle et se retire ensuite vers Fès.
En 982, Bulkīn marche sur le territoire des Barghawāta, cette principauté que des hérétiques Kharrijites avaient fondé sur la façade Atlantique du Maroc central deux siècles auparavant. Bulkīn les taille en pièces et tue leur souverain de l'époque, un certain Sālih b. 3isā b. Abī-l-Ançār. A ce moment, Bādis b. Zīri, un des frères de l'Emir, rentre d'une mission en Egypte et lui délivre un message du Calife al'Azīz qui réclamait au Zirīde de lui envoyer ses principaux parents et 1.000 des meilleurs cavaliers de Sanhāja. Bulkīn l'envoie paître et poursuit ses opérations contre les Barghawāta jusqu'en 983, puis rentre à Fès. Pendant ce temps, l'ambiance dans le camps ommeyyade avait changé : Ja3far b. Ali b. Hamdūn est assassiné sur ordre de Cordoue et sa tête envoyée à Bulkīn comme signe de bonne volonté. Le frère du défunt, Yahyā, fuit alors vers le Caire où il est favorablement acceulli par le Calife Fatimide. Mais, lorsque la nouvelle parvient à Bulkīn, il entre dans une noire colère et se venge en faisant exécuter un fils de Yahyā qu'il détenait depuis un moment. Peu après, les Maghrāwa prennent Sijilmāsa et en chassent le gouverneur ziride. Bulkīn marche alors vers le S. et reprend la ville encore une fois.
En 984, Bulkīn b. Zīri estime sa campagne achevée au Maghreb Extrême et décide de rentrer directement à Achīr. Toutefois, sur la route entre Sijilmāsa et Tlemcen, il tombe soudainement malade et meurt parmi ses hommes à un endroit mal identifié, apparemment près de Tāza (Maroc). Ainsi s'achève la carrière du premier Émir Ziride au Maghreb, mais avant de mourir, il eut quand même le temps de communiquer ses dernières volonté à son servant le plus intime, un certain Abū-Za3bal b. Hishām, qui se chargea de devancer l'armée pour annoncer la nouvelle à son héritier à Achīr ...
... /...





Commentaire