Exclusif: Ford va ouvrir une usine à Tanger
15 mai 11:02 2015
Après Renault, Ford s’apprête à implanter une usine de production automobile dans la zone franche de Tanger.
C’est une bonne nouvelle pour le Maroc. Ford, le géant de l’automobile américain, va installer une usine d’assemblage et de construction de ses véhicules à Tanger, nous confient des sources proches du projet.
Cette grande annonce sera faite lors d’une conférence de presse organisée à Casablanca le 26 mai prochain. Ford Maroc entretient le suspense autour de cette conférence, se contentant d’annoncer des « nouvelles importantes pour le Maroc et la région ».
La veille de la conférence, c’est William Clay Ford Jr, président du conseil d’administration de Ford, qui atterrira au Maroc. Au programme, une réunion avec le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy, et le lendemain la présentation du calendrier de la construction de l’usine à Tanger, nous révèle encore notre source.
Renault plus seul maître à bord
Impossible pour nos sources de dire avec précision quand l’usine sera opérationnelle. La date de fin 2016 – début 2017 est évoquée, soit au terme d’une clause de non-concurrence de 5 ans négociée par Renault lors de son installation à Tanger en 2012. La fin de cette clause de non-concurrence pourrait ouvrir la porte à d’autres constructeurs qui voudraient s’installer à Tanger.
Avec Ford, l’un des plus grands constructeurs automobiles au monde, la filière nationale peut s’attendre à davantage de dynamisme. La firme, basée dans la banlieue de Détroit dans le Michigan, emploie 164 000 salariés à travers 200 pays. Ses véhicules sont produits dans près de 70 pays, pour un chiffre d’affaires total de 146,9 milliards de dollars en 2013. La même année, il a écoulé plus de 6 millions de véhicules, devançant Volkswagen, mais encore loin d’égaler Toyota.
L’ambition industrielle du Maroc en bonne voie
L’an dernier, au Maroc, la filière automobile a généré environ 40 milliards de dirhams de chiffres d’affaires à l’export, dépassant les traditionnels secteurs des phosphates et du textile. Le Maroc est désormais le 2e pays exportateur d’automobiles du continent, derrière l’Afrique du Sud, et devrait se placer au 19e rang mondial d’ici 2017.
Il faut dire que le royaume dispose de sérieux atouts pour attirer les constructeurs. Géographiquement, le Maroc est idéalement situé pour inonder les marchés européens et africains. Depuis la création de la Société marocaine de construction automobile (Somaca) en 1959, le Maroc s’est par ailleurs doté d’un vivier d’ouvriers qualifiés. Enfin, la stabilité économique et politique du pays rassure les investisseurs, séduits par la commodité des politiques gouvernementales les concernant.
Pour l’heure, c’est Renault qui fait figure de géant dans le royaume. Son usine implantée à Melloussa, à une trentaine de kilomètres de Tanger, accélére son rythme de production, même si elle peine à atteindre ses objectifs. Le site travaille en effet à 90 % pour le marché européen et a souffert du ralentissement des nouvelles immatriculations de l’autre côté de la Méditerranée.
telquel
15 mai 11:02 2015
Après Renault, Ford s’apprête à implanter une usine de production automobile dans la zone franche de Tanger.
C’est une bonne nouvelle pour le Maroc. Ford, le géant de l’automobile américain, va installer une usine d’assemblage et de construction de ses véhicules à Tanger, nous confient des sources proches du projet.
Cette grande annonce sera faite lors d’une conférence de presse organisée à Casablanca le 26 mai prochain. Ford Maroc entretient le suspense autour de cette conférence, se contentant d’annoncer des « nouvelles importantes pour le Maroc et la région ».
La veille de la conférence, c’est William Clay Ford Jr, président du conseil d’administration de Ford, qui atterrira au Maroc. Au programme, une réunion avec le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy, et le lendemain la présentation du calendrier de la construction de l’usine à Tanger, nous révèle encore notre source.
Renault plus seul maître à bord
Impossible pour nos sources de dire avec précision quand l’usine sera opérationnelle. La date de fin 2016 – début 2017 est évoquée, soit au terme d’une clause de non-concurrence de 5 ans négociée par Renault lors de son installation à Tanger en 2012. La fin de cette clause de non-concurrence pourrait ouvrir la porte à d’autres constructeurs qui voudraient s’installer à Tanger.
Avec Ford, l’un des plus grands constructeurs automobiles au monde, la filière nationale peut s’attendre à davantage de dynamisme. La firme, basée dans la banlieue de Détroit dans le Michigan, emploie 164 000 salariés à travers 200 pays. Ses véhicules sont produits dans près de 70 pays, pour un chiffre d’affaires total de 146,9 milliards de dollars en 2013. La même année, il a écoulé plus de 6 millions de véhicules, devançant Volkswagen, mais encore loin d’égaler Toyota.
L’ambition industrielle du Maroc en bonne voie
L’an dernier, au Maroc, la filière automobile a généré environ 40 milliards de dirhams de chiffres d’affaires à l’export, dépassant les traditionnels secteurs des phosphates et du textile. Le Maroc est désormais le 2e pays exportateur d’automobiles du continent, derrière l’Afrique du Sud, et devrait se placer au 19e rang mondial d’ici 2017.
Il faut dire que le royaume dispose de sérieux atouts pour attirer les constructeurs. Géographiquement, le Maroc est idéalement situé pour inonder les marchés européens et africains. Depuis la création de la Société marocaine de construction automobile (Somaca) en 1959, le Maroc s’est par ailleurs doté d’un vivier d’ouvriers qualifiés. Enfin, la stabilité économique et politique du pays rassure les investisseurs, séduits par la commodité des politiques gouvernementales les concernant.
Pour l’heure, c’est Renault qui fait figure de géant dans le royaume. Son usine implantée à Melloussa, à une trentaine de kilomètres de Tanger, accélére son rythme de production, même si elle peine à atteindre ses objectifs. Le site travaille en effet à 90 % pour le marché européen et a souffert du ralentissement des nouvelles immatriculations de l’autre côté de la Méditerranée.
telquel
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