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Sombre paysage pour les jeunes diplomés en Algérie

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  • Sombre paysage pour les jeunes diplomés en Algérie

    C'est démoralisant à lire car cette anarchie, cette violation, constante des règles et réglements est déprimante mais comment rendre le pays compétitif même riche de ses rentes qui un jour disparaitront si rien ne change? Comment faire évoluer et développer l'entreprise si on ne juge pas un jeune sur ses compétences et son cursus mais sur le patronyme ou le compte en banque et les relations de son père?

    ===

    Sombre paysage que celui présenté par le marché de l’emploi des jeunes à Constantine et plus particulièrement ceux ayant accompli un cursus universitaire.

    C’est un monde littéralement étrange, impalpable et intemporel que celui dans lequel se meuvent des centaines de diplômés, pour la plupart depuis le début du troisième millénaire, et qui en sont encore à se débattre pour trouver un emploi, pas n’importe lequel… c’est-à-dire celui où ils pourront au minimum, non pas bénéficier d’un salaire conséquent comparativement à l’effort physique et/ou cérébral fourni, mais seulement d’un peu de respect.

    Mais sombre en raison du consensus général inquiétant qui entoure et conforte des pratiques dignes de négriers à l’endroit de cohortes de jeunes qui ont cru et continuent à croire en les vertus d’un diplôme universitaire.

    C’est d’ailleurs en ce sens que s’insurge R.T, un sexagénaire croisé à hauteur de l’Inspection du travail et venu accompagner son fils, un ingénieur urbaniste issu de la promotion 2002 qui, quatre années plus tard, n’a toujours pas trouvé un emploi stable : «Pour quelle raison la presse ne dénonce-t-elle pas les passe-droits et les abus d’entreprises autant privées que publiques ? Mon fils a travaillé dans une entreprise publique et il a été licencié sans autre forme de procès pour la simple raison qu’il a pris la défense d’un de ses collègues victime d’un harcèlement professionnel arbitraire.» Effectivement, la relation de travail s’est faite en violation de la réglementation et sans qu’aucun document vienne justifier le licenciement.

    Plus grave encore, le jeune ingénieur n’obtiendra son solde de tout compte que parce que son père fera le siège de l’administration de l’entreprise concernée et, encore, l’indemnisation à laquelle il aura droit lui sera versée sans aucune justification ou explication… laissant subodorer toutes les malversations possibles et autorisant toutes les spéculations autour de la gestion de ladite entreprise…

    L.H est ingénieur spécialisé en électrotechnique. Sa formation est très solide parce qu’il l’a accompagnée en parallèle d'une autre (formation) de TS dans un institut de formation professionnelle. Il a été recruté par l’une des nombreuses entreprises sous-traitantes de l’ex-BRC (Brown and Root Corp) dans le cadre de la réalisation de l’hôpital militaire de Constantine (nouvelle ville Ali Mendjeli). Rémunéré pour un travail dont il s’acquittait avec conscience et par une présence assidue au poste, il a préféré quitter son emploi parce que «la direction de la société où je travaillais a exigé de moi d’authentifier des documents techniques et, partant, la facturation, pour ne pas dire la surfacturation, de travaux qui n’ont pas été faits en réalité.

    Authentifier de tels travaux, c’est commettre un faux, d’autant plus que la partie technique visée a un impact stratégique sur le projet et ouvrait facilement la voie à des incidents a posteriori», nous dira-t-il, ajoutant : «Vous savez, en trois années de présence sur place, je peux vous affirmer que 80% des jeunes qui travaillent dans la nouvelle ville, notamment dans le secteur du BTPH, ne sont pas protégés par une couverture sociale. Il arrive qu’une descente de l’Inspection du travail ou des agents contrôleurs de la CNAS est connue par anticipation. Du coup, les entreprises en infraction s’arrangent littéralement pour cacher leurs travailleurs ou les mettre en veille le temps que passe l’orage. Comble de l’ironie… l’arrêt momentané sera déduit de leur salaire.»

    Plutôt chômer que contribuer à une forfaiture

    L.H. est employé aujourd’hui dans le cadre du pré-emploi dans une entreprise publique, touchant un salaire misérable et travaillant plus qu’un collègue au statut permanent. Paradoxalement, n’accèdent pourtant à ce type d’emploi déshumanisé et dévalorisant à l’extrême que ceux qui peuvent se prévaloir d’un certain entregent. Le président d’une association, qui entretient des relations privilégiées avec un ministre (et pas n’importe lequel) de l’actuel gouvernement, et fait presque du porte-à-porte avec les personnes dont il est appelé à solliciter la contribution (parmi lesquelles des journalistes) à l’occasion des activités de l’association, demeure sur la place de Constantine l’un des meilleurs intermédiaires en matière de placement dans le cadre du pré-emploi. C’est dire, par conséquent, que les centaines de diplômés qui sortent chaque année de l’université ne viennent finalement que grossir les rangs des chômeurs ou cette masse de travailleurs corvéables à merci par des flibustiers.

    Ainsi, il n’y a aucun étonnement à éprouver face à un vendeur à la sauvette (chaussettes, parapluies, sous-vêtements, téléphones portables), au tenancier d’une table de cigarettes qui s’évertuerait à vouloir apporter la preuve que, s’il a recours à de tels expédients, c’est uniquement parce qu’il se refuse à tendre la main ou voler.

    Que font alors les pouvoirs publics ou leurs représentants moraux ou physiques ? Que cela soit à hauteur de l’ANEM, la DLEJ, l’Inspection du travail, la CNAS, toutes ces institutions jouent un jeu. Celui de justifier leur existence par des statistiques dont il est clairement établi qu’elles sont fabriquées aussi bien pour la consommation publique que pour la hiérarchie et pour des raisons politiques évidentes. Vouloir démontrer les mécanismes unanimistes de cette supercherie suppose non seulement beaucoup d’espace mais aussi la volonté de communiquer des uns et des autres, même si au niveau de l’Inspection du travail, l’un des inspecteurs, qui a requis l’anonymat, nous dira : «Nous en sommes aujourd’hui non pas à la répression, parce que nous n’en avons pas les moyens juridiques, d’une part, et que franchement la partie pour nous est d’avance perdue face à des employeurs, notamment ceux du privé qui ont des moyens de persuasion nettement plus convaincants que les dispositions des lois relatives au travail et à l’emploi.

    Donc nous essayons, vaille que vaille, d’arrondir les angles par la sensibilisation de ces employeurs qui, progressivement, prennent conscience et, pour certains, se mettent en conformité avec les textes. Sinon, les plaintes engagées vont aux tribunaux et peuvent y perdurer des années. Ce qui n’arrange pas les plaignants, d’où le peu d’enthousiasme des travailleurs et plus particulièrement les diplômés universitaires bénéficiant d’un premier emploi qui se refusent à engager ce type de procédure quitte pour cela à ce que l’avenir se fasse à leurs dépens».

    Par La Tribune

  • #2
    >>>C'est démoralisant à lire car cette anarchie, cette violation, constante des règles et réglements est déprimante mais comment rendre le pays compétitif même riche de ses rentes qui un jour disparaitront si rien ne change? Comment faire évoluer et développer l'entreprise si on ne juge pas un jeune sur ses compétences et son cursus mais sur le patronyme ou le compte en banque et les relations de son père?

    Il suffit de lire les CV de nos ministres et autres cadres supérieurs pour comprendre pourquoi la mécanique grince autant.
    Et malheureusement nous allons lire, constater et rabacher ce constat dans notre coin sans pouvoir changer quoi que ce soit.

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    • #3
      sans pouvoir changer quoi que ce soit.
      Toujours la même question qui me reviens, que faire ?!!!

      Ça me rend tellement triste cette situation de l'Algérie... ça dure depuis des decennies, on en a marre de ces dinosaurs et de al-ma3rifa

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      • #4
        Sombre paysage que celui présenté par le marché de l’emploi des jeunes à Constantine et plus particulièrement ceux ayant accompli un cursus universitaire.
        La disponibilité de l’emploi est tributaire des investissements. Comme la majorité des investissements sont concentrés à Alger, il n y a pas beaucoup d’opportunités dans les autres villes comme Constantine et même Oran. Il faut que ces régions puissent attirer des investissements nationaux et étrangers. S’agissant du secteur public, il ne faut plus y compter.
        Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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        • #5
          s’insurge R.T, un sexagénaire croisé à hauteur de l’Inspection du travail et venu accompagner son fils, un ingénieur urbaniste issu de la promotion 2002 qui, quatre années plus tard, n’a toujours pas trouvé un emploi stable
          Promo 2002 pour des études qui durent 5 ans et on est en 2007. Il doit avoir 28-29 ans. Se faire accompagner à cet âge... je comprend pourquoi il trouve pas de boulot.

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          • #6
            pourtant à voir l'anarchie de nos villes ,ingénieur urbaniste issu de la promotion 2002 ne devrait pas avoir de souci pour trouver une occupation .
            Mr NOUBAT

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            • #7
              pourtant à voir l'anarchie de nos villes ,ingénieur urbaniste issu de la promotion 2002 ne devrait pas avoir de souci pour trouver une occupation .
              A part le probléme de la qualité des ingénieurs l'Algérie produit à peine un milliers d'ingénieurs par an ce qui est peu pour un pays de 30 millions d'habitants

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              • #8
                croyer mois les algeriens ne veulent pas travailler ils cherchent tous a faire des affaire .

                pas d'affaire donc imigrer ailleurs ............travailler pour un simple salaire est bien faut le faire loin de son pays

                le probleme est dans les mentaliter pas ailleurs

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                • #9
                  A part le probléme de la qualité des ingénieurs l'Algérie produit à peine un milliers d'ingénieurs par an ce qui est peu pour un pays de 30 millions d'habitants

                  .................................................. ........................................

                  sfinx : le maroc qui à le taux d'analphabètes le plus élevé du maghreb voila que tu viens nous donner des leçons sur la qualité de nos ingénieurs .
                  Mr NOUBAT

                  Commentaire


                  • #10
                    noubat

                    sfinx : le maroc qui à le taux d'analphabètes le plus élevé du maghreb voila que tu viens nous donner des leçons sur la qualité de nos ingénieurs .
                    Ce sont deux domaines complétement différent. Je ne donne de leçon à personne si tu interprête la moindre intervention comme une agression je suis désolé c'est ton probléme soit un peu moins parano.

                    Je fesais juste le comparatif entre le Maroc et l'Algérie qui sont des pays avec une population comparable. Au Maroc il forme environ 4000 ingénieurs/ans et le gouvernement et les entreprises privés trouvent que c'est déjà faible par rapport au investisssement que connait le pays. Donc quand un pays en forme à peine 1000/ans c'est bien plus critique comme situation.

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                    • #11
                      des analphabètes t'en fait des ingénieurs , interressant tout ça !
                      Mr NOUBAT

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                      • #12
                        des analphabètes t'en fait des ingénieurs , interressant tout ça !
                        Moi je te parle juste des stats et des trucs que j'ai lu. Aprés si faute d'argument tu veux tout tourner à la dérision ok c'est ton blèm.

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                        • #13
                          Sphinx; l'algérie produit 1000 ingénieur/an; le maroc entre 300 et 400 pas plus
                          ( consulte le conseil de gouvernement du maroc présidé par d.jettou -mois de janvier consacré à l'offshore)
                          Ceci dit, c'est pas du betail pour les comparer en nombre , il faut voir le rendement par ingenieur.
                          .


                          Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                          • #14
                            Ce sont deux domaines complétement différent. Je ne donne de leçon à personne si tu interprête la moindre intervention comme une agression je suis désolé c'est ton probléme soit un peu moins parano.
                            non mais notre ami sphinx nous fait un complexe d'inferiorité... il en est à tout comparer... tiens combien coute la bouteille de gazouze au maroc ?? histoire de comparer
                            Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
                            "L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants." Thomas Mann
                            Cette citation me vient de mon cousin chaoui Adhrhar

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                            • #15
                              Je fesais juste le comparatif entre le Maroc et l'Algerie
                              Tu nous gonfles au bout de 88 petits posts avec tes comparatifs. Maintenant que tu es redevenu Marocain, contentes toi de nous parler du Maroc lorsqu'il s'agira du Maroc.

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