Des gens, il en meurt partout de froid. A Paris comme à New York
Qu'il en meurt à répétition, comme à Anfgou, sans que les autorités ne daignent fournir le minimum vital (tel une route, une petite structure de santé, de l'électricité ...), c'est de la "Non assistance" à population en danger ! Et c'est punit par le code pénal.
Qu'il en meurt à répétition, comme à Anfgou, sans que les autorités ne daignent fournir le minimum vital (tel une route, une petite structure de santé, de l'électricité ...), c'est de la "Non assistance" à population en danger ! Et c'est punit par le code pénal.
Mais encore ?! Rien ! Comme de coutume !
Ou plutôt si ! J’en oubliais les vrombissements d’hélicoptères, les rugissement des jeeps luxueuses, transportant quelques huiles très peu désireuses de souiller de si beaux costumes, de cette boue amazigh et trop peu empressées de s’exposer à la neige, et à ce froid réputé pour fendre la pierre et les corps.
Palabres et beaux discours, sous le regard inquisiteur de cet autre Thénardier que même l’auteur des « Misérables » n’aurait pu ou n’aurait su imaginer, j’ai nommé le Général Housni Benslimane, l’un des responsables en chef de la tragédie marocaine.
Il était venu en avant-garde, préparer la visite de son Maître dont, naïvement, on attendait tout, ici à Anfgou.
Il a fallu dérouler les tapis épais venus par camions d’endroits où on peut se le permettre et qu’on aurait bien voulu garder pour s’isoler de la morsure du froid. Il a fallu monter les tentes, dresser une tribune, former le cercle et se forcer à sourire à l’écoute de discours et de promesses dits dans cette langue que très peu d’«indigènes» comprennent.
Il a fallu prononcer des phrases rituelles comme « Vive le roi », applaudir à tout rompre et baiser la main de l’illustre visiteur, sans jamais s’y attarder, sous peine de se faire houspiller par sa garde rapprochée. Il a fallu………
La fête finie, ceux d’Anfgou ont attendu.
Ils attendent toujours, à l’heure où ces lignes sont commises, que la route goudronnée, le centre de santé, la maternité, l’école, l’eau potable, l’électricité, le téléphone viennent jusqu’à eux. Ils attendent que tout ce qui fait la civilisation leur donne la main et les sorte tout simplement, de l’oubli.
Beaucoup ne verront jamais ce moment-là. Le froid, la maladie et les injustices les auront emportés bien avant.
Ou plutôt si ! J’en oubliais les vrombissements d’hélicoptères, les rugissement des jeeps luxueuses, transportant quelques huiles très peu désireuses de souiller de si beaux costumes, de cette boue amazigh et trop peu empressées de s’exposer à la neige, et à ce froid réputé pour fendre la pierre et les corps.
Palabres et beaux discours, sous le regard inquisiteur de cet autre Thénardier que même l’auteur des « Misérables » n’aurait pu ou n’aurait su imaginer, j’ai nommé le Général Housni Benslimane, l’un des responsables en chef de la tragédie marocaine.
Il était venu en avant-garde, préparer la visite de son Maître dont, naïvement, on attendait tout, ici à Anfgou.
Il a fallu dérouler les tapis épais venus par camions d’endroits où on peut se le permettre et qu’on aurait bien voulu garder pour s’isoler de la morsure du froid. Il a fallu monter les tentes, dresser une tribune, former le cercle et se forcer à sourire à l’écoute de discours et de promesses dits dans cette langue que très peu d’«indigènes» comprennent.
Il a fallu prononcer des phrases rituelles comme « Vive le roi », applaudir à tout rompre et baiser la main de l’illustre visiteur, sans jamais s’y attarder, sous peine de se faire houspiller par sa garde rapprochée. Il a fallu………
La fête finie, ceux d’Anfgou ont attendu.
Ils attendent toujours, à l’heure où ces lignes sont commises, que la route goudronnée, le centre de santé, la maternité, l’école, l’eau potable, l’électricité, le téléphone viennent jusqu’à eux. Ils attendent que tout ce qui fait la civilisation leur donne la main et les sorte tout simplement, de l’oubli.
Beaucoup ne verront jamais ce moment-là. Le froid, la maladie et les injustices les auront emportés bien avant.
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