L'affaire de la fameuse blague lancée début décembre dernier, par un pilote d’un avion Air France à l'encontre du roi, n'est-elle pas en train de prendre une tournure rocambolesque ? Ca en a tout l'air. Malgré des excuses officielles de la compagnie, les passagers marocains, toujours en colère et insatisfaits, ont décidé de passer à la vitesse supérieure : ils appellent les Marocains à boycotter la compagnie aérienne française.
Plus d’un mois après que le pilote de la compagnie Air France du vol AF 2497 ait lancé une boutade à l’encontre du souverain dans son avion, la pilule ne passe toujours pas pour les passagers marocains qui étaient à bord. Un appel au boycott a même été lancé fin décembre.
Les MRE invités à ne plus prendre Air France
Pour rappel, le 5 décembre dernier à la mi-journée, un avion est sur le point de décoller de Paris direction Casablanca. Cependant le commandant en vol prend la parole et annonce que le décollage aura un retard de 20 minutes. « La tour de contrôle m'a empêché de décoller et ce jusqu’à ce que sa Majesté le Roi du Maroc ne finisse de se reposer au salon d'honneur de l’Aéroport» s’était-il moqué en invitant les passagers, souhaitant se plaindre, à envoyer un courrier au Palais Royal de Rabat.
Réunis en collectif, intitulé "le Collectif du vol AF 2497", les dizaines de passagers marocains en colère, ont lancé il y a quelques jours un appel au boycott de la compagnie française. Contacté cet après-midi par ********, Abderrahmane Mekkaoui, l’un des passagers marocains du vol, nous explique qu’un mail a été envoyé ces derniers jours à des milliers de MRE pour les inviter à boycotter les services Air France, un mail dont ******** a reçu une copie.
"C'est au PDG de s'excuser !"
Pourtant dans cette affaire, la compagnie française a bel et bien présenté ses excuses aux passagers marocains. « Je souhaite vous présenter, au nom de la présidence d'Air France, mes excuses personnelles pour la maladresse de l'annonce qui vous a tant choqués. » écrivait Béatrice Bourbon du Service Client Air France dans un mail envoyé le 21 décembre dernier au collectif. Elle ajoute que le pilote a été reçu par sa direction. Mais pour Abderrahmane Mekkaoui, ce n’est guère suffisant. « D’une, on ne s’excuse pas par mail. De deux, c’est au PDG de s’excuser personnellement au roi car il représente notre nation. Ce n’est pas à une subalterne ou à une secrétaire de s’exprimer alors que le souverain a été cité », lâche Abderrahmane Mekkaoui.
Malgré les excuses officielles d’Air France, la réaction des passagers marocains n’est-elle pas excessive ? Pourquoi ne pas se contenter des excuses et clore le dossier ? Abderrahmane Mekkaoui, lui estime que leur réaction et l’appel au boycott sont légitimes. « Nous nous sommes sentis humiliés. C’est un scandale. Ce n’est pas une blague mais bel et bien une insulte et une moquerie », répond-il. En plus de cette humiliation, ce dernier n’accepte pas que des médias français, algériens et marocains aient pu se moquer de leur colère. « Certains médias algériens ont exploité cette affaire pour dénigrer l’image du royaume. Notre initiative est citoyenne et elle exige des réparations », estime-t-il. Les dommages et intérêts réclamés par le collectif est qu’Air France lance un projet social ou caritatif au Maroc comme par exemple la construction de plusieurs dizaines de maisons dans le village d’Anfgou dans les montagnes de l'Atlas. Cependant, pour que cette histoire se termine une bonne fois pour toute, Abderrahmane Mekkaoui insiste : c'est au PDG de s'excuser.
Par Hanane Jazouani
Plus d’un mois après que le pilote de la compagnie Air France du vol AF 2497 ait lancé une boutade à l’encontre du souverain dans son avion, la pilule ne passe toujours pas pour les passagers marocains qui étaient à bord. Un appel au boycott a même été lancé fin décembre.
Les MRE invités à ne plus prendre Air France
Pour rappel, le 5 décembre dernier à la mi-journée, un avion est sur le point de décoller de Paris direction Casablanca. Cependant le commandant en vol prend la parole et annonce que le décollage aura un retard de 20 minutes. « La tour de contrôle m'a empêché de décoller et ce jusqu’à ce que sa Majesté le Roi du Maroc ne finisse de se reposer au salon d'honneur de l’Aéroport» s’était-il moqué en invitant les passagers, souhaitant se plaindre, à envoyer un courrier au Palais Royal de Rabat.
Réunis en collectif, intitulé "le Collectif du vol AF 2497", les dizaines de passagers marocains en colère, ont lancé il y a quelques jours un appel au boycott de la compagnie française. Contacté cet après-midi par ********, Abderrahmane Mekkaoui, l’un des passagers marocains du vol, nous explique qu’un mail a été envoyé ces derniers jours à des milliers de MRE pour les inviter à boycotter les services Air France, un mail dont ******** a reçu une copie.
"C'est au PDG de s'excuser !"
Pourtant dans cette affaire, la compagnie française a bel et bien présenté ses excuses aux passagers marocains. « Je souhaite vous présenter, au nom de la présidence d'Air France, mes excuses personnelles pour la maladresse de l'annonce qui vous a tant choqués. » écrivait Béatrice Bourbon du Service Client Air France dans un mail envoyé le 21 décembre dernier au collectif. Elle ajoute que le pilote a été reçu par sa direction. Mais pour Abderrahmane Mekkaoui, ce n’est guère suffisant. « D’une, on ne s’excuse pas par mail. De deux, c’est au PDG de s’excuser personnellement au roi car il représente notre nation. Ce n’est pas à une subalterne ou à une secrétaire de s’exprimer alors que le souverain a été cité », lâche Abderrahmane Mekkaoui.
Malgré les excuses officielles d’Air France, la réaction des passagers marocains n’est-elle pas excessive ? Pourquoi ne pas se contenter des excuses et clore le dossier ? Abderrahmane Mekkaoui, lui estime que leur réaction et l’appel au boycott sont légitimes. « Nous nous sommes sentis humiliés. C’est un scandale. Ce n’est pas une blague mais bel et bien une insulte et une moquerie », répond-il. En plus de cette humiliation, ce dernier n’accepte pas que des médias français, algériens et marocains aient pu se moquer de leur colère. « Certains médias algériens ont exploité cette affaire pour dénigrer l’image du royaume. Notre initiative est citoyenne et elle exige des réparations », estime-t-il. Les dommages et intérêts réclamés par le collectif est qu’Air France lance un projet social ou caritatif au Maroc comme par exemple la construction de plusieurs dizaines de maisons dans le village d’Anfgou dans les montagnes de l'Atlas. Cependant, pour que cette histoire se termine une bonne fois pour toute, Abderrahmane Mekkaoui insiste : c'est au PDG de s'excuser.
Par Hanane Jazouani
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