Pour les Algériens, les choses sont claires : le dernier discours du roi Mohamed VI laisse présager de nouvelles campagnes marocaines hostiles à l’Algérie. Vendredi, le souverain marocain a reconnu devant les parlementaires de son pays que la situation dans le dossier du Sahara occidental était « difficile ».
« Rien n'est encore tranché », a-t-il souligné avant d’appeler les parlementaires à se montrer plus offensifs dans la défense des intérêts marocains, dans le dossier sahraoui. « Au lieu d'attendre les attaques de nos adversaires pour y riposter, il faut plutôt les acculer à la défensive en prenant les devants, en anticipant les événements et en y répondant de manière positive », a-t-il expliqué.
Le constat fait par le roi du Maroc dans son discours est « courageux, lucide et sans appel », ironise un responsable algérien qui a souhaité garder l’anonymat dans une déclaration ce dimanche à TSA.
« On est donc très loin de l'autoglorification dont se gargarisait, avec une pointe de suffisance, la diplomatie marocaine tout au long de ces derniers mois », selon lui. Mais avec ce discours offensif, « il faut (…) s'attendre à l'orchestration de nouvelles campagnes hostiles à l'Algérie pour canaliser les ressentiments et les frustrations à venir », ajoute le responsable algérien.
Pour lui, les autorités marocaines sont conscientes que la question des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés « va revenir avec force » sur les devants de la scène au cours des prochaines semaines.
« Il leur sera difficile de mobiliser leurs alliés traditionnels compte tenu des rapports accablants publiés par l'administration américaine, le parlement européen et par de nombreuses ONG, activant dans le domaine des droits de l'Homme », affirme-t-il.
Même l'élection du Maroc au conseil des droits de l'Homme « semble d'ores et déjà partiellement compromise malgré la mobilisation intensive des lobbies pro-israeliens », conclut-il.
TSA
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