Boumediene, avec Ben Barka-ne l'oublions pas celui-là- voulait surtout libéré le peuple marocain.
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L’enthousiasme et la volonté unitaire se sont quelque peu émoussés et se sont brisés sur les différends territoriaux. Diverses forces au Maroc affirmaient que la France coloniale avait amputé la partie orientale du territoire national. Au nom d’un « grand Maroc », qui pour certains incluait la Mauritanie, les partis de droite marocains, notamment l’lstiqlal, revendiquaient une partie importante de l’Algérie allant jusqu’à Mostaganem au nord et à Béchar au sud. Les partis de gauche, plus sensibles aux réformes sociales et économiques, situaient les contestations frontalières dans la perspective de l’Unité maghrébine. Dès les indépendances, des logiques d’Etat ont prévalu dans une région où les frontières héritées de la colonisation séparaient des groupes unis par des liens de parenté.
Pour le président Houari Boumediène, les transformations sociales et économiques menées en Algérie devaient avoir un prolongement au niveau de l’ensemble du Maghreb. « Les frères marocains, pensait-il en substance, nous ont aidés à nous débarrasser de la France, nous les aiderons en retour à en finir avec la monarchie féodale vendue aux Occidentaux, notamment aux Etats-Unis et à la France. » Le président de l’Algérie révolutionnaire n’aimait pas le roi Hassan II, dont il pensait qu’il était un obstacle majeur à l’unité maghrébine, mais il s’interdisait toute aide à l’opposition marocaine légale ou illégale - peut-être par peur que le roi accueille les opposants algériens. Le président Boumediène préféra établir des relations formelles entre les deux Etats, fondées sur le respect mutuel.
http://www.monde-diplomatique.fr/1999/12/ADDI/12767
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L’enthousiasme et la volonté unitaire se sont quelque peu émoussés et se sont brisés sur les différends territoriaux. Diverses forces au Maroc affirmaient que la France coloniale avait amputé la partie orientale du territoire national. Au nom d’un « grand Maroc », qui pour certains incluait la Mauritanie, les partis de droite marocains, notamment l’lstiqlal, revendiquaient une partie importante de l’Algérie allant jusqu’à Mostaganem au nord et à Béchar au sud. Les partis de gauche, plus sensibles aux réformes sociales et économiques, situaient les contestations frontalières dans la perspective de l’Unité maghrébine. Dès les indépendances, des logiques d’Etat ont prévalu dans une région où les frontières héritées de la colonisation séparaient des groupes unis par des liens de parenté.
Pour le président Houari Boumediène, les transformations sociales et économiques menées en Algérie devaient avoir un prolongement au niveau de l’ensemble du Maghreb. « Les frères marocains, pensait-il en substance, nous ont aidés à nous débarrasser de la France, nous les aiderons en retour à en finir avec la monarchie féodale vendue aux Occidentaux, notamment aux Etats-Unis et à la France. » Le président de l’Algérie révolutionnaire n’aimait pas le roi Hassan II, dont il pensait qu’il était un obstacle majeur à l’unité maghrébine, mais il s’interdisait toute aide à l’opposition marocaine légale ou illégale - peut-être par peur que le roi accueille les opposants algériens. Le président Boumediène préféra établir des relations formelles entre les deux Etats, fondées sur le respect mutuel.
http://www.monde-diplomatique.fr/1999/12/ADDI/12767
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