Le taux de diffusion des journaux marocains n'excède pas les 15 exemplaires pour mille personnes, alors que la moyenne mondiale se situe aux environs de 95 exemplaires pour le même nombre d'habitants, relève le magazine économique bi-mensuel de la première chaîne de télévision ''EchoEco''.
Dans un spécial consacré au secteur de la presse écrite, diffusé mercredi soir en prime time par la ''TVM'', le magazine a indiqué que la moyenne de ventes de la vingtaine de quotidiens nationaux existant sur le marché national ne dépasse guère les 350.000 exemplaires par jour.
Comparé à d'autres pays, notamment arabes, le Maroc se place loin dans les derniers rangs, sachant qu'en Algérie un seul journal arrive à vendre 500.000 exemplaires par jour et en Egypte un million d'exemplaires. Sur l'ensemble des quotidiens et périodiques vendus au Maroc, 57 % sont des titres locaux, alors que les 43 % restant appartiennent à la presse étrangère, a tenu à souligner un professionnel du secteur, cité par le magazine, estimant que le marché national est ''un marché peu émancipé et où la presse internationale pèse encore de tout son poids''.
Plusieurs de ces professionnels s'accordent à dire, en outre, que peu de journaux marocains déclarent le volume de leur tirage, alors que la plupart des titres s'abstiennent de le faire malgré l'existence de dispositions juridiques qui en font une obligation. Bien que la loi marocaine stipule que les entreprises de presse doivent déclarer leurs comptes financiers et tirages, un nombre très limité d'entreprises s'y soumettent et partant les ventes restent jusqu'à présent un secret.
C'est d'ailleurs pour parer à cette situation que l'Office de justification de la diffusion (OJD) a été mis en place en s'assignant pour mission la certification de la diffusion, la distribution et le dénombrement des journaux, périodiques et de tout autre support de publicité, selon ''EchoEco'' qui précise que les résultats des contrôles de l'office constituent une référence essentielle, notamment, pour l'élaboration des tarifs de publicité des supports certifiés.
S'agissant des tarifs des journaux, le président de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), M. Abdelmounaïm Dilami, cité par le magazine, a fait remarquer que plusieurs éléments affectent le marché de la presse, tels le pouvoir d'achat du citoyen marocain ou encore le coût élevé du papier, élément essentiel dans la fabrication de journaux, qui est importé et payé en dollars et pouvant atteindre 70 % du coût global du journal.
Pour le président du conseil d'administration de la Société arabo-africaine de presse (Sapress), M. Mohamed berrada, le prix des quotidiens est fixé par l'Etat qui subventionne les journaux notamment en exonérant le papier importé d'impôt. De l'avis d'un responsable financier d'un quotidien, pour pouvoir atteindre les charges actuelles d'un journal, il faudrait majorer de 25 à 30 % le prix de vente et le situer à 3,5 dh, ce qui ne serait pas supportable par le lecteur.
S'ajoute à ceci, les méventes des journaux qui sont estimés entre 30 et 53 % sur 100 exemplaires tirés, sachant que sur 70 vendus, un tiers est consacré à la distribution, autant au papier et 12 à 15 % sont absorbés par l'impression. Pour ce qui est du secteur de la distribution, des responsables du domaine ont expliqué que le Maroc compte quelque 15.000 points de vente qui doivent être alimentés en quotidiens et périodiques, ajoutant que la part de la distribution atteint 30 % du prix de vente des quotidiens et 40 % de celui des hebdomadaires.
Le magazine qui n'a pas manqué de soulever la question des salaires ''très bas voire miséreux'' des journalistes marocains, a évoqué le problème de la publicité dans la presse écrite qui représente 30 % du chiffre global de la publicité au Maroc estimé à quelque 600 millions dh, chiffre faible, selon M. Dilami qui a souligné le rôle de ce secteur sur le plan international dans le développement et la réussite de la presse tant au niveau qualitatif que quantitatif.
Pour le président de la FMEJ, le marché de la publicité au Maroc devra connaître durant les années à venir un essor positif, mettant en relief par la même occasion les avancées enregistrées au niveau de la presse écrite nationale notamment à travers la signature récemment du contrat-programme en mesure de moderniser et mettre à niveau l'entreprise de la presse marocaine.
Source: La MAP/ C.Free.
Dans un spécial consacré au secteur de la presse écrite, diffusé mercredi soir en prime time par la ''TVM'', le magazine a indiqué que la moyenne de ventes de la vingtaine de quotidiens nationaux existant sur le marché national ne dépasse guère les 350.000 exemplaires par jour.
Comparé à d'autres pays, notamment arabes, le Maroc se place loin dans les derniers rangs, sachant qu'en Algérie un seul journal arrive à vendre 500.000 exemplaires par jour et en Egypte un million d'exemplaires. Sur l'ensemble des quotidiens et périodiques vendus au Maroc, 57 % sont des titres locaux, alors que les 43 % restant appartiennent à la presse étrangère, a tenu à souligner un professionnel du secteur, cité par le magazine, estimant que le marché national est ''un marché peu émancipé et où la presse internationale pèse encore de tout son poids''.
Plusieurs de ces professionnels s'accordent à dire, en outre, que peu de journaux marocains déclarent le volume de leur tirage, alors que la plupart des titres s'abstiennent de le faire malgré l'existence de dispositions juridiques qui en font une obligation. Bien que la loi marocaine stipule que les entreprises de presse doivent déclarer leurs comptes financiers et tirages, un nombre très limité d'entreprises s'y soumettent et partant les ventes restent jusqu'à présent un secret.
C'est d'ailleurs pour parer à cette situation que l'Office de justification de la diffusion (OJD) a été mis en place en s'assignant pour mission la certification de la diffusion, la distribution et le dénombrement des journaux, périodiques et de tout autre support de publicité, selon ''EchoEco'' qui précise que les résultats des contrôles de l'office constituent une référence essentielle, notamment, pour l'élaboration des tarifs de publicité des supports certifiés.
S'agissant des tarifs des journaux, le président de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), M. Abdelmounaïm Dilami, cité par le magazine, a fait remarquer que plusieurs éléments affectent le marché de la presse, tels le pouvoir d'achat du citoyen marocain ou encore le coût élevé du papier, élément essentiel dans la fabrication de journaux, qui est importé et payé en dollars et pouvant atteindre 70 % du coût global du journal.
Pour le président du conseil d'administration de la Société arabo-africaine de presse (Sapress), M. Mohamed berrada, le prix des quotidiens est fixé par l'Etat qui subventionne les journaux notamment en exonérant le papier importé d'impôt. De l'avis d'un responsable financier d'un quotidien, pour pouvoir atteindre les charges actuelles d'un journal, il faudrait majorer de 25 à 30 % le prix de vente et le situer à 3,5 dh, ce qui ne serait pas supportable par le lecteur.
S'ajoute à ceci, les méventes des journaux qui sont estimés entre 30 et 53 % sur 100 exemplaires tirés, sachant que sur 70 vendus, un tiers est consacré à la distribution, autant au papier et 12 à 15 % sont absorbés par l'impression. Pour ce qui est du secteur de la distribution, des responsables du domaine ont expliqué que le Maroc compte quelque 15.000 points de vente qui doivent être alimentés en quotidiens et périodiques, ajoutant que la part de la distribution atteint 30 % du prix de vente des quotidiens et 40 % de celui des hebdomadaires.
Le magazine qui n'a pas manqué de soulever la question des salaires ''très bas voire miséreux'' des journalistes marocains, a évoqué le problème de la publicité dans la presse écrite qui représente 30 % du chiffre global de la publicité au Maroc estimé à quelque 600 millions dh, chiffre faible, selon M. Dilami qui a souligné le rôle de ce secteur sur le plan international dans le développement et la réussite de la presse tant au niveau qualitatif que quantitatif.
Pour le président de la FMEJ, le marché de la publicité au Maroc devra connaître durant les années à venir un essor positif, mettant en relief par la même occasion les avancées enregistrées au niveau de la presse écrite nationale notamment à travers la signature récemment du contrat-programme en mesure de moderniser et mettre à niveau l'entreprise de la presse marocaine.
Source: La MAP/ C.Free.
Commentaire