L’Algérie et le Maroc appelés à trouver un consensus
par Nabila K., Le Jeune Indépendant, 29 avril 2006
Le gouvernement britannique a exhorté, jeudi, le Maroc et l’Algérie à «enterrer leurs différences» en vue du règlement de la question du Sahara occidental. Lors d’un point de presse tenu à Londres, le ministre au Foreingn office chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, M. Kim Howells, a appelé l’Algérie et le Maroc «à enterrer leurs différences», dans le but de trouver une solution adéquate à la question du Sahara occidental.
Omettant le fait que le conflit concerne le Sahara occidental et le Maroc et non l’Algérie, M. Howells a estimé qu’»il est temps pour les parties de travailler intensément avec Kofi Annan» afin de trouver une solution adéquate au problème.
Dans ce sens, il y a lieu de rappeler que le président de la République sahraouie, M. Mohamed Abdelaziz, a de tout temps insisté, lui aussi, sur l’existence de deux parties en conflit : son pays et le Maroc.
Précisant que la Grande-Bretagne est «très intéressée par une telle solution», M. Howells a relevé le fait que le règlement de la question du Sahara «aura un grand impact sur les économies marocaine et algérienne».
Le gouvernement britannique a émis d’une manière subtile le vœu de voir la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc s’ouvrir.
En effet, le ministre a estimé que si les deux pays parviennent à rouvrir leurs frontières, «leur PIB par tête pourrait augmenter d’une manière très significative».
Dans ce contexte, rappelons également que l’Algérie n’a jamais eu l’intention de rouvrir sa frontière avec le Maroc.
Une affirmation qui a été rappelée dernièrement par le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, qui avait déclaré que ladite ouverture n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement.
La question du Sahara occidental, a-t-il précisé, est l’une des causes principales qui pousse l’Algérie à s’abstenir d’ouvrir sa frontière.
Affichant indirectement son penchant pour le Maroc, notamment après la proposition qu’il a faite sur la large autonomie pour «les provinces du Sud», M. Howells a dit : «Les Marocains ont une idée sur la meilleure façon d’avancer vers une solution», alors que «les Algériens, à travers le Polisario, voient les choses d’une manière différente.»
Sans s’étaler sur le sujet, le responsable britannique a même estimé que le problème semble être enveloppé dans plusieurs «paramètres inconnus».
Cela dit, M. Howells a estimé que le règlement de la question du Sahara occidental nécessitera d’intenses négociations qui doivent avoir lieu sous l’égide de l’ONU. A ce propos, il faut souligner que dans une lettre au secrétaire général de l’ONU, l’Algérie a réaffirmé sa conviction que «seule la mise en œuvre du Plan pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, approuvé par le Conseil de sécurité comme solution politique optimale à ce conflit […] est de nature à assurer un règlement juste et définitif de la question du Sahara occidental en stricte conformité avec la charte des Nations unies et la légalité internationale».
En effet, l’Algérie considère que les seules négociations valables et limitées au royaume du Maroc et au Front Polisario, qui sont les deux parties au conflit, sont celles qui portent sur les modalités de mise en œuvre du plan de paix pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, approuvé par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1495 (2003).
N. K.
source: algeria watch
par Nabila K., Le Jeune Indépendant, 29 avril 2006
Le gouvernement britannique a exhorté, jeudi, le Maroc et l’Algérie à «enterrer leurs différences» en vue du règlement de la question du Sahara occidental. Lors d’un point de presse tenu à Londres, le ministre au Foreingn office chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, M. Kim Howells, a appelé l’Algérie et le Maroc «à enterrer leurs différences», dans le but de trouver une solution adéquate à la question du Sahara occidental.
Omettant le fait que le conflit concerne le Sahara occidental et le Maroc et non l’Algérie, M. Howells a estimé qu’»il est temps pour les parties de travailler intensément avec Kofi Annan» afin de trouver une solution adéquate au problème.
Dans ce sens, il y a lieu de rappeler que le président de la République sahraouie, M. Mohamed Abdelaziz, a de tout temps insisté, lui aussi, sur l’existence de deux parties en conflit : son pays et le Maroc.
Précisant que la Grande-Bretagne est «très intéressée par une telle solution», M. Howells a relevé le fait que le règlement de la question du Sahara «aura un grand impact sur les économies marocaine et algérienne».
Le gouvernement britannique a émis d’une manière subtile le vœu de voir la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc s’ouvrir.
En effet, le ministre a estimé que si les deux pays parviennent à rouvrir leurs frontières, «leur PIB par tête pourrait augmenter d’une manière très significative».
Dans ce contexte, rappelons également que l’Algérie n’a jamais eu l’intention de rouvrir sa frontière avec le Maroc.
Une affirmation qui a été rappelée dernièrement par le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, qui avait déclaré que ladite ouverture n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement.
La question du Sahara occidental, a-t-il précisé, est l’une des causes principales qui pousse l’Algérie à s’abstenir d’ouvrir sa frontière.
Affichant indirectement son penchant pour le Maroc, notamment après la proposition qu’il a faite sur la large autonomie pour «les provinces du Sud», M. Howells a dit : «Les Marocains ont une idée sur la meilleure façon d’avancer vers une solution», alors que «les Algériens, à travers le Polisario, voient les choses d’une manière différente.»
Sans s’étaler sur le sujet, le responsable britannique a même estimé que le problème semble être enveloppé dans plusieurs «paramètres inconnus».
Cela dit, M. Howells a estimé que le règlement de la question du Sahara occidental nécessitera d’intenses négociations qui doivent avoir lieu sous l’égide de l’ONU. A ce propos, il faut souligner que dans une lettre au secrétaire général de l’ONU, l’Algérie a réaffirmé sa conviction que «seule la mise en œuvre du Plan pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, approuvé par le Conseil de sécurité comme solution politique optimale à ce conflit […] est de nature à assurer un règlement juste et définitif de la question du Sahara occidental en stricte conformité avec la charte des Nations unies et la légalité internationale».
En effet, l’Algérie considère que les seules négociations valables et limitées au royaume du Maroc et au Front Polisario, qui sont les deux parties au conflit, sont celles qui portent sur les modalités de mise en œuvre du plan de paix pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, approuvé par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1495 (2003).
N. K.
source: algeria watch
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