Plus que jamais et mieux que quiconque, le gouvernement algérien vient lui-même de donner la preuve par deux qu'il est impliqué dans l'affaire du Sahara. Et que l'animosité qu'il ne cesse de nourrir depuis des lustres à l'endroit du Maroc, tient à ce conflit dont il est l'instigateur et dont il fait également la condition «sine qua non» de toute normalisation avec le Maroc. En douterait-on encore, que son refus d'entériner la proposition fraternelle du Maroc d'ouvrir les frontières, convainc désormais le monde entier que du problème du Sahara il en fait donc, contre vents et marées et en dépit de toutes ses proclamations, un «problème algérien» ! Pourtant, il n'est pas loin le temps où le même gouvernement algérien prétendait que la construction du Maghreb n'était pas liée à la question du Sahara, tant s'en fallait.
Autrement dit, selon le même gouvernement, il convenait de séparer entre l'affaire du Sahara dont le règlement est placé sous les auspices des Nations unies et le Maghreb. Et les relations bilatérales ? Même antienne algérienne : elles sont si sacrées aux yeux du président Bouteflika au point qu'il n'a cessé de dire que «rien ne viendra assombrir l'amitié» ni provoquer une guerre entre les deux pays. Le sursaut poétique et les envolées lyriques de ses messages à S.M. le Roi nous en fournissent, si besoin, la preuve d'une sincérité limpide. Les relations bilatérales ne sont pas suspensives du conflit du Sahara parce que l'Algérie, qui souhaite le règlement de celui-ci entre les principaux protagonistes que sont le Maroc et le polisario, entend les préserver.
A coup sûr, nous ne cesserons d'être ramenés sur le dédale des contradictions algériennes. Au moment où le Maroc tend la main officiellement au voisin, celui-ci n'a d'autre réponse que de se rebiffer. Il se met en flagrante contradiction avec lui-même, puisque rejeter la proposition d'ouverture des frontières avec le Maroc, annoncer à tours de bras qu'elle n'est pas à l'ordre du jour, n'est-ce pas se mettre en porte-à-faux avec toute la doctrine des relations bilatérales proclamée jusqu'ici ? C'est mettre en équation et en otage à la fois les peuples du Maroc, d'Algérie et le projet de construction du Maghreb.
Cet épisode de réouverture de frontières rejetée par le gouvernement algérien révèle, aussi bien au peuple algérien qu'au monde entier, que l'affaire du Sahara est d'abord une «affaire du pouvoir algérien», mais jamais du peuple algérien puisqu'il n'arrive pas à s'y soustraire. Bien au contraire, l'affaire du Sahara est devenue son affaire, elle est aujourd'hui le pivot de sa politique maghrébine. Le peuple algérien, comme on peut le voir, se désolidarise de cette obsession d'un autre âge nourrie par Establishment politico-militariste algérien constamment saisi par une folie d'orgueil mal placé, dévoré par la haine antimarocaine, aveuglé par la mégalomanie de puissance enfin. Le Maroc poursuit sur sa voie, tracée par ses Souverains, serein et ouvert, animé simplement par le sentiment qu'il n'est de progrès que celui de savoir prendre sur soi.
Source: Le Matin
Publié le : 24.03.2008 | 18h03
Autrement dit, selon le même gouvernement, il convenait de séparer entre l'affaire du Sahara dont le règlement est placé sous les auspices des Nations unies et le Maghreb. Et les relations bilatérales ? Même antienne algérienne : elles sont si sacrées aux yeux du président Bouteflika au point qu'il n'a cessé de dire que «rien ne viendra assombrir l'amitié» ni provoquer une guerre entre les deux pays. Le sursaut poétique et les envolées lyriques de ses messages à S.M. le Roi nous en fournissent, si besoin, la preuve d'une sincérité limpide. Les relations bilatérales ne sont pas suspensives du conflit du Sahara parce que l'Algérie, qui souhaite le règlement de celui-ci entre les principaux protagonistes que sont le Maroc et le polisario, entend les préserver.
A coup sûr, nous ne cesserons d'être ramenés sur le dédale des contradictions algériennes. Au moment où le Maroc tend la main officiellement au voisin, celui-ci n'a d'autre réponse que de se rebiffer. Il se met en flagrante contradiction avec lui-même, puisque rejeter la proposition d'ouverture des frontières avec le Maroc, annoncer à tours de bras qu'elle n'est pas à l'ordre du jour, n'est-ce pas se mettre en porte-à-faux avec toute la doctrine des relations bilatérales proclamée jusqu'ici ? C'est mettre en équation et en otage à la fois les peuples du Maroc, d'Algérie et le projet de construction du Maghreb.
Cet épisode de réouverture de frontières rejetée par le gouvernement algérien révèle, aussi bien au peuple algérien qu'au monde entier, que l'affaire du Sahara est d'abord une «affaire du pouvoir algérien», mais jamais du peuple algérien puisqu'il n'arrive pas à s'y soustraire. Bien au contraire, l'affaire du Sahara est devenue son affaire, elle est aujourd'hui le pivot de sa politique maghrébine. Le peuple algérien, comme on peut le voir, se désolidarise de cette obsession d'un autre âge nourrie par Establishment politico-militariste algérien constamment saisi par une folie d'orgueil mal placé, dévoré par la haine antimarocaine, aveuglé par la mégalomanie de puissance enfin. Le Maroc poursuit sur sa voie, tracée par ses Souverains, serein et ouvert, animé simplement par le sentiment qu'il n'est de progrès que celui de savoir prendre sur soi.
Source: Le Matin
Publié le : 24.03.2008 | 18h03
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