Paris s'apprête à envoyer à Alger la liste d'une soixantaine de ressortissants à expulser de France
Des relations diplomatiques à l'étiage et un bras de fer qui continue: la France a établi une première liste d'une soixantaine de noms d'Algériens à expulser, qui doit être envoyée à Alger de façon "imminente".
La rédaction Publié le 14/03/2025 à 20:00, mis à jour le 14/03/2025 à 20:31
Abonnez-vous L'annonce avait été faite ces derniers jours, elle prend désormais forme. La France a établi une première liste d'une soixantaine de noms d'Algériens à expulser, qui doit être envoyée à Alger de façon "imminente".
Dans le viseur des autorités françaises: "des profils de type +troubles à l'ordre public+ ou sortant de prison ou avec des profils dangereux. Sur cette liste ne figurent que des ressortissants algériens, dont nous avons les preuves de la nationalité algérienne", a déclaré le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, en déplacement à Écully, près de Lyon, pour l'inauguration de l'école nationale de police scientifique de la police nationale.
Cette liste "sera envoyée, elle ne l'a pas encore été", a précisé le ministre, par ailleurs candidat à la présidence de LR et qui a multiplié ces dernières semaines les critiques visant l'Algérie, en particulier sur le volet migratoire.
Tenue par un accord international
Le refus de l'Algérie d'accepter ses ressortissants sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), dont l'auteur d'un attentat qui a fait un mort à Mulhouse le 22 février, a fini d'envenimer des relations déjà très dégradées entre les deux pays depuis la reconnaissance en juillet dernier par le président Emmanuel Macron de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Récemment, l'Algérie a rompu ses relations consulaires avec Nice.
"L'Algérie est tenue par un accord international et un accord avec la France. Nous avons plusieurs liens. Cette liste, ce sera un moment de vérité: ou bien l'Algérie accepte de respecter ses obligations, le droit, nos accords signés librement, ou bien nous mettrons en œuvre la stratégie que nous avons organisée d'une riposte graduée qui peut aller jusqu'à la remise en cause de l'ensemble de nos accords", a poursuivi le ministre.
La liste des Algériens expulsables, en l'état, semble loin des aspirations de Bruno Retailleau, qui avait initialement évoqué plusieurs centaines de personnes avant de faire état mercredi sur la radio RTL de quelques dizaines de cas. D'autres listes pourraient suivre, cependant.
Des relations diplomatiques à l'étiage et un bras de fer qui continue: la France a établi une première liste d'une soixantaine de noms d'Algériens à expulser, qui doit être envoyée à Alger de façon "imminente".
La rédaction Publié le 14/03/2025 à 20:00, mis à jour le 14/03/2025 à 20:31

Dans le viseur des autorités françaises: "des profils de type +troubles à l'ordre public+ ou sortant de prison ou avec des profils dangereux. Sur cette liste ne figurent que des ressortissants algériens, dont nous avons les preuves de la nationalité algérienne", a déclaré le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, en déplacement à Écully, près de Lyon, pour l'inauguration de l'école nationale de police scientifique de la police nationale.
Cette liste "sera envoyée, elle ne l'a pas encore été", a précisé le ministre, par ailleurs candidat à la présidence de LR et qui a multiplié ces dernières semaines les critiques visant l'Algérie, en particulier sur le volet migratoire.
Tenue par un accord international
Le refus de l'Algérie d'accepter ses ressortissants sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), dont l'auteur d'un attentat qui a fait un mort à Mulhouse le 22 février, a fini d'envenimer des relations déjà très dégradées entre les deux pays depuis la reconnaissance en juillet dernier par le président Emmanuel Macron de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Récemment, l'Algérie a rompu ses relations consulaires avec Nice.
"L'Algérie est tenue par un accord international et un accord avec la France. Nous avons plusieurs liens. Cette liste, ce sera un moment de vérité: ou bien l'Algérie accepte de respecter ses obligations, le droit, nos accords signés librement, ou bien nous mettrons en œuvre la stratégie que nous avons organisée d'une riposte graduée qui peut aller jusqu'à la remise en cause de l'ensemble de nos accords", a poursuivi le ministre.
La liste des Algériens expulsables, en l'état, semble loin des aspirations de Bruno Retailleau, qui avait initialement évoqué plusieurs centaines de personnes avant de faire état mercredi sur la radio RTL de quelques dizaines de cas. D'autres listes pourraient suivre, cependant.
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