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Feter Yenayer pour un Musulman

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  • #16
    C'est un évènement qui est du ressort de l'histoire et de la culture des berberes c'est tout. Chacun fête le nouvel an à sa façon, le calendrier berbere est different de celui des musulmans et des chretiens en general.

    Je sais par ailleurs que dans certains villages des Aurès on prépare des beignets la veille du 25 décembre lors du bu yini. Aussi on pose une brindille au-dessus de la porte , une vieille tradition d'origine chretienne qui a survécu.

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    • #17
      c'est la même chose que noël, fin d'année, anniversaire, fête des mère des père, des enfant, de l'arabe, st Valentin, des divorces, des chiens, des grenouille.....ets.

      bref c'est vraiment pas ce que devais faire un musulman qui ce dit musulman qui craint Allah.
      Yennayer n'a rien de commun avec l'idée de Noél qui se rattache à une religion.

      Yennayer est tout simplement le 1er Jour de l'An selon le Calendrier berbère... tout comme l'Occident a le 1er Janvier et les pays musulmans et les juifs ont le premier Jour de leur Calendrier un autre Jour...
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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      • #18
        c'est la même chose que noël, fin d'année, anniversaire, fête des mère des père, des enfant, de l'arabe, st Valentin, des divorces, des chiens, des grenouille.....ets.

        bref c'est vraiment pas ce que devais faire un musulman qui ce dit musulman qui craint Allah.

        __________________
        c'est mes fetes privilegiees
        entre nous le vie d'un musulman doit pas etre tres gaie
        Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

        Gödel

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        • #19
          bsr tt le monde

          il ya que dieu qui peut interdire ou permetre queque chose....

          3achoura....c'est hallal...pour quoi?

          si 3achoura est hallal de la feter...donc yenayer,noel est hallal...
          Quand on aime, ou bien l’on n’a point de peine, ou bien l’on aime jusqu'à sa peine.
          Saint augustin

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          • #20
            Yennayer c'est comme Noël, c'est une fête d'origine païenne dans ce cas précis d'origine berbère et pour la nouvelle année. Si on interdit de fêter noël à un musulman, il en est de même pour yennayer c'est logique.

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            • #21
              c'est la même chose que noël, fin d'année, anniversaire, ...
              Si feter un anniversaire c'est haram, est ce que ca inclut aussi l'anniversaire du prophete QSSL? En d'autres termes: le mawlid al nabawi aussi est haram?

              ∑ (1/i²) = π²/6
              i=1

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              • #22
                Eh bien j'ai sous la main une argumentation détaillée, qui répondra à Alryib au sujet du Mawlid inshaallah, à Sam au sujet de Ashoura inshaallah, et qui normalement répondra aussi au fait de fêter Yenayer (du moins pour les musulmans, les autres n'en tiendront bien évidement pas compte)...

                Le texte est du Cheikh Ferkous (enseignant à la Faculté Islamique d'Alger).


                Louanges à Allah Seigneur de l’univers et que le salut d'Allah soit sur celui qui a été envoyé comme une miséricorde pour les hommes, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ses frères jusqu’au jour dernier.

                Les gens de la Sunna et de la communauté (les sunnites) ont établi que les actes de culte ne sauraient être agréés que s’ils reposent sur deux fondements essentiels :

                Le premier : Que l’acte en question soit un acte de culte rendu à Allah exclusivement, c'est-à-dire que l’acte soit accompli pour Allah et pour Lui seul, qu’il soit dénué de toute autre intention car relevant alors de l’associationnisme. Or Si l’associationnisme se conjugue à un acte de culte, il le réduit à néant. Allah a dit:

                ﴿وَلَقَدْ أُوحِيَ إِلَيْكَ وَإِلَى الَّذِينَ مِنْ قَبْلِكَ لَئِنْ أَشْرَكْتَ لَيَحْبَطَنَّ عَمَلُكَ وَلَتَكُونَنَّ مِنَ الخَاسِرِينَ، بَلِ اللهَ فَاعْبُدْ وَكُن مِّنْ الشَّاكِرِينَ﴾ [الزمر: 65-66]

                Traduction: « 65. En effet, il t'a été révélé, ainsi qu'à ceux qui t'ont précédé : Si tu donnes des associés à Allah, ton œuvre sera certes vaine; et tu seras très certainement du nombre des perdants. 66. Tout au contraire, adore Allah seul et sois du nombre des reconnaissants. » (Coran, chap. 39, vers. 65-66) Il a dit également :

                ﴿وَلَوْ أَشْرَكُواْ لَحَبِطَ عَنْهُم مَّا كَانُواْ يَعْمَلُونَ﴾ [الأنعام: 88].

                Traduction: « Mais s'ils avaient donné à Allah des associés, ils eussent vu toutes leurs œuvres anéanties. » (Coran, chap. 6, vers. 88).

                Ce même fondement induit qu’Allah est le Seul législateur en matière de culte. Allah a dit dans le Coran:

                ﴿أَمْ لَهُمْ شُرَكَاءُ شَرَعُوا لَهُم مِّنَ الدِّينِ مَا لَمْ يَأْذَن بِهِ اللهُ﴾ [الشورى: 21]

                Traduction: « Ou bien auraient-ils des associés [à Allah] qui auraient établi pour eux des lois religieuses qu'Allah n'a jamais permises ? » (Coran, chap. 42, vers. 21). Il a dit aussi :

                ﴿ثُمَّ جَعَلْنَاكَ عَلَى شَرِيعَةٍ مِّنَ الأَمْرِ فَاتَّبِعْهَا وَلاَ تَتَّبِعْ أَهْوَاءَ الَّذِينَ لاَ يَعْلَمُونَ﴾ [الجاثية: 18]

                Traduction: « Puis Nous t'avons mis sur la voie de l'Ordre [une religion claire et parfaite]. Suis-la donc et ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas. » (Coran, chap. 45, vers. 18). Voilà qu’Allah dit de son Prophète :

                ﴿قُلْ مَا كُنتُ بِدْعًا مِّنْ الرُّسُلِ وَمَا أَدْرِي مَا يُفْعَلُ بِي وَلاَ بِكُمْ إِنْ أَتَّبِعُ إِلاَّ مَا يُوحَى إِلَيَّ وَمَا أَنَا إِلاَّ نَذِيرٌ مُّبِينٌ﴾ [الأحقاف:9]

                Traduction: « Dis : Je ne suis pas une innovation parmi les messagers; et je ne sais pas ce que l'on fera de moi, ni de vous. Je ne fais que suivre ce qui m'est révélé; et je ne suis qu'un avertisseur clair. » (Coran, chap. 46, vers. 9). Ces versets entendent que les actes de culte sont établis comme tels par Allah Lui-même quant à la façon de les accomplir, à leur nombre, aux moments où ils doivent être accomplis ainsi qu’à leurs estimations numéraires. Ces choses qu’Allah a établies ne doivent point être dépassées pour une raison quelconque ou pour un avis quelconque. Allah a dit :

                ﴿فَاسْتَقِمْ كَمَا أُمِرْتَ وَمَن تَابَ مَعَكَ وَلاَ تَطْغَوْاْ إِنَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ﴾ [هود: 112]

                Traduction: « Demeure sur le droit chemin comme il t'est commandé, ainsi que ceux qui sont revenus [à Allah] avec toi. Et ne commettez pas d'excès. Car vraiment Il observe ce que vous faites. » (Coran, chap. 11, vers. 112)

                Le second : Rendre un culte à Allah conformément à ce qu’Il a institué par la bouche de son prophète –que les salutations d’Allah soient sur lui–. Il en ressort de ce fondement que le Prophète est l’unique communiquant de la loi d’Allah à sa création, tant par ses paroles que par ses actes. Il est le modèle parfait pour adorer convenablement son Seigneur. Cette adoration n’est valide que si elle est conforme à la Sunna (au modèle) et accomplie exclusivement pour Allah. Dans ce sens, Allah dit dans le Coran :

                ﴿فَمَن كَانَ يَرْجُو لِقَاء رَبِّهِ فَلْيَعْمَلْ عَمَلاً صَالِحًا وَلاً يُشْرِكْ بِعِبَادَةِ رَبِّهِ أَحَدًا﴾ [الكهف: 110]

                Traduction: « Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu'il fasse de bonnes actions et qu'il n'associe dans son adoration aucun à son Seigneur » (Coran, chap. 18, vers. 110). Allah a commandé l’obéissance au Prophète et a fait de cette obéissance à son Prophète une obéissance à Lui-même. Allah a dit :

                ﴿مَّنْ يُطِعِ الرَّسُولَ فَقَدْ أَطَاعَ اللهَ وَمَن تَوَلَّى فَمَا أَرْسَلْنَاكَ عَلَيْهِمْ حَفِيظًا﴾ [النساء: 80]، ﴿وَمَا آتَاكُمُ الرَّسُولُ فَخُذُوهُ وَمَا نَهَاكُمْ عَنْهُ فَانتَهُوا﴾ [الحشر: 7]، ﴿لَقَدْ كَانَ لَكُمْ فِي رَسُولِ اللهِ أُسْوَةٌ حَسَنَةٌ لِّمَن كَانَ يَرْجُو اللهَ وَالْيَوْمَ الآخِرَ وَذَكَرَ اللهَ كَثِيرًا﴾ [الأحزاب: 21]

                Traduction: « Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allah » (Coran, chap. 4, vers. 80), « Prenez ce que le Messager vous donne; et ce qu'il vous interdit, abstenez-vous en » (Coran, chap. 59, vers. 7), « En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment. » (Coran, chap. 33, vers. 21). Le Prophète a dit dans ce sens : « Celui qui accomplit une œuvre qui sort de nos enseignements, son œuvre sera retournée contre lui. »

                Le Prophète a accompli la mission, consistant à transmettre la religion, à la perfection en exécutant l’ordre de son seigneur qui lui a dit :

                ﴿يَا أَيُّهَا الرَّسُولُ بَلِّغْ مَا أُنزِلَ إِلَيْكَ مِن رَّبِّكَ وَإِن لَّمْ تَفْعَلْ فَمَا بَلَّغْتَ﴾ [المائدة: 67]

                Traduction: « ô Messager, transmets ce qui t'a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n'aurais pas communiqué Son message. » (Coran, chap. 5, vers. 67). Allah a dit :

                ﴿الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَأَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتِي وَرَضِيتُ لَكُمُ الإِسْلاَمَ دِينًا﴾ [المائدة: 3]

                Traduction: « J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous. Si quelqu'un est contraint par la faim, sans inclination vers le péché... alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran, chap. 5, vers. 3). La religion a été donc parachevée et n’a nul besoin de l’ajout d’un innovateur ou du complément de quiconque. Le Prophète a dit : « Je jure par la vie d’Allah, je vous ai laissé sur la voie claire, sa nuit et son jour sont pareils. » Sa communauté lui a témoigné l’accomplissement parfait de sa mission et la transmission fidèle de son message. Le Prophète a réclamé ce témoignage dans la plus grande circonstance, lors de son sermon pendant le pèlerinage d’adieu. Ont suivi cette voie claire les vrais croyants d’entre nos vertueux prédécesseurs parmi les compagnons du Prophète et ceux qui ont suivi leurs pas dans le sentier du salut sans changer ni altérer quoi que ce soit, s’attachant fermement à la voie droite. De fait, celui qui s’égare de ce sentier, ne peut être que perdu. Allah a dit :

                ﴿وَمَن يُشَاقِقِ الرَّسُولَ مِن بَعْدِ مَا تَبَيَّنَ لَهُ الْهُدَى وَيَتَّبِعْ غَيْرَ سَبِيلِ الْمُؤْمِنِينَ نُوَلِّهِ مَا تَوَلَّى وَنُصْلِهِ جَهَنَّمَ وَسَاءتْ مَصِيرًا﴾ [النساء: 115].

                Traduction: « Et quiconque fait scission d'avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s'est détourné, et le brûlerons dans l'Enfer. Et quelle mauvaise destination ! » (Coran, chap. 4, vers. 115).
                Dernière modification par charaf, 17 décembre 2009, 08h29.

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                • #23
                  Suite du texte.

                  La célébration du mawlid et ses origines



                  Voilà les qualités de ceux qui aiment le prophète r sincèrement, qui sont véridiques dans le respect dont ils l’entourent et qui mettent en application sa loi en exécutant ses commandements et en se distançant de ce qu’il a interdit d’accomplir. Tout cela, ils le font en exécution de l’ordre d’Allah qui a dit :

                  ﴿قُلْ إِن كُنتُمْ تُحِبُّونَ اللهَ فَاتَّبِعُونِي يُحْبِبْكُمُ اللهُ وَيَغْفِرْ لَكُمْ ذُنُوبَكُمْ وَاللهُ غَفُورٌ رَّحِيمٌ﴾ [آل عمران: 31]

                  Traduction: «Dis : “Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.» (Coran, chap. 3, vers. 31). Ibn Kathîr –qu'Allah lui fasse miséricorde- dit : « Ce verset est une sentence contre quiconque prétend aimer le prophète r et qui n’emprunte pas le sentier de Muhammad. En réalité, pareil homme se ment à lui-même sauf s’il se résigne à suivre la loi de Muhammad et la religion prêchée par le prophète r dans tous ses discours et dans tous ses actes. Dans les deux recueils authentiques, on trouve que le prophète r a dit : « Celui qui accomplit quelque acte qui n’est pas compatible à ce que nous avons prêché, cet acte sera retourné contre lui. »… Al-Hassan al-Basrî et autre que lui parmi les premiers musulmans disait : « Des gens ont prétendu aimer le messager d’Allah. Ce dernier les a mis en examen par ce verset :

                  ﴿قُلْ إِن كُنتُمْ تُحِبُّونَ اللهَ فَاتَّبِعُونِي يُحْبِبْكُمُ اللهُ﴾ [آل عمران: 31]

                  Traduction: «Dis : “Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.» (Coran, chap. 3, vers. 31).

                  Partant de ce que nous venons d’expliquer, le que des gens ont inventé que ce soit pour imiter les chrétiens dans leur célébration de la naissance du Christ, ou par pur amour pour la personne de notre Prophète , est une des innovations contre lesquelles la loi musulmane a mis en garde. La raison en est que ce n’est attesté ni par le Coran ni par la Sunna. Le Prophète n’a point célébré la naissance d’un prophète antérieur à lui. Aucune trace ne fait paraître que les compagnons du Prophète ou leurs successeurs ont célébré pareils évènements. Autrement dit, il n’existe aucun texte faisant paraître que les gens des générations bénies aient célébré le pas plus que cela n’a été rapporté aux quatre imams fondateurs des quatre écoles de droit sunnite : Abû Hanîfa, Mâlik, Shâfi’î et Ahmad. Si la célébration du mawlid était instituée, cela aurait été consigné parce qu’Allah S’est porté garant de la garde de Sa religion tel que cela est dit dans le verset :

                  ﴿إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ﴾ [الحجر: 9]

                  Traduction: «Nous ne faisons descendre les Anges qu'avec la vérité; et alors, il ne leur sera pas accordé de répit [a ces impies].» (Coran, chap. 15, vers. 9) Et si ça avait été d’institution divine, les califes bien guidés et les compagnons du prophète r et leurs successeurs immédiats n’auraient jamais abandonné cette tradition. Si ça avait été un beau culte attirant l’amour du prophèter, ils auraient été les premiers à le mettre en pratique. Comme ils n’ont pas fait cela, nous pouvons attester avec certitude que ce n’est pas un culte établis. Le prophète r a dit : « Celui qui accomplit quelque acte qui n’est pas compatible à ce que nous avons prêché, cet acte sera retourné contre lui. » Dans une variante de ce hadith rapportée par Muslim, « Celui qui observe un culte que nous n’avons pas institué, son acte sera retourné contre lui. » Le prophète r a dit également : « Sachez qu’il n’y a pas parole plus véridique que la Parole d’Allah ni meilleure conduite que celle de Muhammadr. Sachez que les pires choses sont les innovations, que chaque innovation est une turpitude et que toute turpitude conduit en enfer. » Hudayfa –qu' Allah l’agrée- a dit : « Tout culte que les compagnons du prophète n’ont pas observé, ne l’observez pas. Sachez que le premier n’a rien laissé à penser au dernier »Abdullâh Ibn Mas’ûd –qu’Allah soit satisfait de lui- a dit : « Suivez et n’innovez pas, vous avez été suffit. Sachez que toute innovation est une turpitude. » La première fois que le mawlid a été célébré, c’était au temps des chiites Banû ‘Ubayd qui se faisaient appeler « Fatimides. » Ces derniers ont institué la célébration du mawlid de même qu’ils ont institué la célébration des anniversaires des gens de la maison du prophète et d’autres personnes pieuses. Pis encore, ils ont institué la célébration des anniversaires des gens égarés qui ne marchaient pas sur la Voie. Tel fut le cas des adeptes des histoires populaires fabuleuses et des adorateurs de tombes. Ils ont célébré la fête du nouvel an, copiant en cela les juifs et l’anniversaire du prophète, copiant en cela les chrétiens. Ils ont aussi institué la célébration du jour de ‘Âshûrâ’ (le 10e jour du premier mois de l’année musulmane), la célébration de l’anniversaire de ‘Alî Ibn Abî Tâlib, ceux de Hasan, Hussein, Fâtima, du calife du moment. Ils ont institué les célébrations des veilles de la moitié de radjab (7e mois de l’année hégirienne), la veille du 1er jour de sha‘bân (8e mois de l’année hégirienne), la veille de la moitié du même mois, la veille du Ghadîr, la fête du remplacement de la parure d’hiver, celle de l’été, la période de la conquête du golf, le jour de nawrûz et bien d’autres fêtes très nombreuses.

                  Plus précisément, la première célébration a eu lieu sous le règne d’al-Mu’izz li-Dîn-i-Llâh en l’an 362 de l’Hégire. La célébration du dès lors est devenue une coutume suivie avec rigueur jusqu’au jour où le général des armées Badr al-Jamâlî qui était également ministre du calife al-Musta’li bi-Llâh y a mis un terme en l’an 490 de l’Hégire. Vint ensuite le Mullâ ‘Umar Ibn Muhammad al-‘Irbillî –un soufi de renom- qui fut le premier et relancer l’innovation de la célébration du mawlid à Mossoul. Le roi d’Irbil l’a suivi en cela ainsi que d’autres. Tout ceci veut dire que ces mawlid sont une création des chiites bâtinis fatimides qui en furent les propagateurs, ceux qui ont œuvré à la répandre comme cela est signalé dans les livres d’histoire. En cela, ils ont copié ceux qu’il nous a été commandé de ne pas copier, à savoir les juifs et les chrétiens, dans ses propos du messager d’Allah : « Vous suivrez pas à pas, coudée par coudée ceux qui vous ont précédé au point que s’ils venaient à entrer dans une grotte habitée par un ours vous en feriez autant. » Ces compagnons lui dirent : est-ce que ce que ce sont les juifs et les chrétiens ? Le prophète rétorqua : « qui d’autres ? »

                  Il n’y a pas de doute que les chiites sont d’entre les gens les plus influencés par les juifs et les chrétiens, raison pour laquelle ils les ont suivi dans la multiplication des fêtes, dans les conceptions, dans la plupart des philosophies et des croyances. En effet, celui qui étudie les fondements dogmatiques du chiisme voit clairement l’influence des croyances païennes assyriennes babyloniennes. Il en est de même de leurs propos relatifs à ‘Alî Ibn Abî Tâlib. Il est clair qu’ils rejoignent les propos des chrétiens relatifs à la personne de Jésus en gros et en détail. Rien d’étonnant à cela quand on sait que celui qui a posé les fondements dogmatiques du chiisme n’est autre que le juif yéménite ‘Abdullah ibn Saba’ al-Himyarî qui s’était fait publiquement musulman et qui avait œuvré à transmettre ce qu’il avait trouvé dans la pensée juive vers le chiisme.

                  Commentaire


                  • #24
                    Suite du texte...



                    Evènements et maux



                    Cela veut dire que le n’était pas connu des musulmans avant le 4e siècle de l’Hégire et que les premiers musulmans ne l’ont pas célébré bien qu’ils avaient –en apparence– les raisons de le faire et que rien ne les en aurait empêché. Si la célébration du avait été quelque chose de bien en soi ou au moins utile, les premiers musulmans l’aurait célébré car ils étaient plus en droit que nous de tout ce qui est bien. Ils avaient en effet une vénération plus grande que la notre pour le Prophète et lui témoignaient un amour plus grand que le notre. Ils étaient plus attachés au bien que nous le sommes, comme le dit le cheikh de l’islam (Ibn Taymiyya) dans son « iqtidâ‘ » Sachant que le Prophète a dit : « Attachez vous à ma sunna et à la sunna des califes bien guidés qui viendront après moi. Cramponnez vous y dussiez vous le faire de vos dents. » Or les califes bien guidés n’ont tout simplement jamais fait ceci. L’origine de la célébration du mawlid, se sont les chiites fatimides en premier puis cela a été accepté par les soufis qui ont considéré la célébration du mawlid comme un e fête et un culte. Ils ont ainsi inventé des cultes qui ont fait cortège à la fête sous prétexte que cela témoignait –dans leur exception- d’un amour pour la personne du prophète. Parmi ces innovations qu’ils ont inventé, le fait d’allumer des cierges, des lustres et illuminer les maisons, les mosquées, les mausolées en excitant les esprits par l’explosion de pétards de toutes sortes dans une ambiance de fête et de jeu. Ils ont accompagné cela également de dépenses pour l’embellissement et de dilapidation d’argent pour la célébration des festivités et pour les repas. Ajouter à cela, ce que cela implique aussi comme dépenses que consentent les médias lourds pour couvrir l’événement accompagnant cela de musique et de chants populaires. Il s’y rajoute également la mixité des hommes et des femmes dans une atmosphère non permise par la religion, les écrits et poèmes chantant la grandeur du messager d’Allah et décrivant sa vie, souvent relayé par des journaux et revues ouvrant leurs pages aux gens qui n’en font qu’à leur raison, à des gens peu scrupuleux de l’observation de la loi et des gens à la foi fébrile pour publier des écrits truffés de diffamation de leur adversaires, de déformation de la vérité et de travestissement des choses. Ces écrits et poèmes s’accompagnent généralement de données erronées, de défiguration des sentences religieuses, présentées dans un contexte de défi voire de taquinerie. Plus grave encore, la voie des tenants du soufisme qui matérialisent le caractère religieux de la fête en se réunissant autour de la tombe pour réciter les chants religieux et les prières particulières, pour lire des écrits faisant l’éloge du prophète, tout cela accompagné de tambours, de danse ridicule, d’applaudissements, de manque de respect à l’égard du Livre d’Allah en plus des ce que leurs poèmes qui chantent l’éloge du prophète renferment comme dépassements que le prophète a explicitement interdits en disant : « N’exagérez pas en faisant mon éloge comme l’ont fait les chrétiens avec Jésus fils de Marie. Je ne suis qu’un serviteur. Dites alors : Muhammad, le serviteur d’Allah et Son envoyé. »

                    Ce que nous venant de dire n’est que peu d’allusions à de très nombreux actes qui, en général, s’inscrivent sous la bannière de la célébration populaire folklorique sous l’apparence d’une fête religieuse spécialement entretenue officiellement par une autorité qui considère la célébration du mawlid comme une fête religieuse et accorde officiellement la journée aux employés du secteur public alors qu’en réalité, le Loi musulmane ne reconnaît que deux fêtes canoniques. Anas rapporte que « lorsque le prophète est arrivé à Médine, il a trouvé que les médinois avaient deux occasions annuelles pendant lesquelles ils faisaient la fête. Le prophète leur dit : Que sont ces deux jours ? On lui dit : Ce sont deux jours pendant lesquels ont faisait la fête au temps de l’ignorance. Le prophète leur dit alors : « Allah vous les a remplacés par deux jours meilleurs : le jour su sacrifice et le jour de la rupture du jeûne. »

                    Mon étonnement ne cessera de croître en voyant des prédicateurs qui prétendent suivre la voie des compagnons du prophète, de leurs disciples et de leurs successeurs dans le bien qui consiste à s’attacher fermement au Livre et à la Sunna et les faire prévaloir sur tout autre chose et les mettre en pratique conformément à l’interprétation des saints prédécesseurs dont la communauté est unanime à reconnaître en eux des guides justes, aujourd’hui que le soufisme s’est fortifié dans le pays, faire cortège à ces gens là et se réunissant avec eux autour des tables servies de plats de fêtes, faire un effort pour justifier leurs actes en recherchant des semblants de preuves et en rassemblant les dires d’oulémas qu’ils œuvrent à présenter à la manière de preuves –pensent-ils- pour légitimer leurs actes et afin que leurs intérêts et desseins ne soient pas perdus. Ils jouent ainsi la comédie mettant en pratique ce que renferme ce vers :

                    « Donne-leur l’impression d’être avec eux tant que tu est avec eux et donne leur satisfaction tant que tu es chez eux. » Ils ont oublié qu’il leur était meilleur d’œuvrer à satisfaire Allah d’eux s’ils avaient été croyants. Le prophète a dit : « Celui qui recherche la satisfaction d’Allah au détriment de celle des gens, Allah le suffit contre eux et celui qui recherche la satisfaction des gens au détriment de celle d’Allah, Allah le confie à leurs bons soins. »

                    Plus étrange encore, le fait des voir à l’avant-garde des gens de la Sunna et de la Communauté, en faisant de l’orientation et des mises en garde, à chaque fois que la parole de ces derniers prends le dessus et que leur position prend force. Allah a en dépeint pareils gens dans le verset :

                    ﴿وَمِنَ النَّاسِ مَن يَقُولُ آمَنَّا بِاللهِ فَإِذَا أُوذِيَ فِي اللهِ جَعَلَ فِتْنَةَ النَّاسِ كَعَذَابِ اللهِ وَلَئِن جَاءَ نَصْرٌ مِّن رَّبِّكَ لَيَقُولُنَّ إِنَّا كُنَّا مَعَكُمْ أَوَلَيْسَ اللهُ بِأَعْلَمَ بِمَا فِي صُدُورِ الْعَالَمِينَ، وَلَيَعْلَمَنَّ اللهُ الَّذِينَ آمَنُوا وَلَيَعْلَمَنَّ الْمُنَافِقِينَ﴾ [العنكبوت: 10-11].

                    Traduction: «Parmi les gens il en est qui disent : “Nous croyons en Allah”; puis, si on les fait souffrir pour la cause d'Allah, ils considèrent l'épreuve de la part des hommes comme un châtiment d'Allah Or, s'il vient du secours de ton Seigneur, ils diront certes : “Nous étions avec vous ! ” Allah n'est-Il pas le meilleur à savoir ce qu'il y a dans les poitrines de tout le monde ?» (Coran, chap. 29, vers. 10)

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                    • #25
                      Encore une suite...




                      Erreurs de raisonnement et déroutements



                      Comme à leur habitude, les gens qui suivent leur raison, s’accrochent à des textes non explicites par lesquels ils induisent les masses dans l’erreur pour les conduire à les suivre dans leur voie. L’ignorant croit alors –en raison de ce qu’il pense du bien d’eux- que les semblants de preuves qu’ils lui présentent sont des preuves irréfutables.

                      ﴿وَيَقُولُونَ هُوَ مِنْ عِندِ اللهِ وَمَا هُوَ مِنْ عِندِ اللهِ وَيَقُولُونَ عَلَى اللهِ الكَذِبَ وَهُمْ يَعْلَمُونَ﴾ [آل عمران: 78]

                      Traduction: « Et ils disent : “Ceci vient d'Allah”, alors qu'il ne vient pas d'Allah. Ils disent sciemment des mensonges contre Allah. » (Coran, chap. 3, vers. 78)

                      Parmi les textes auxquels ils s’attachent, il y a ce verset :

                      ﴿قُلْ بِفَضْلِ اللهِ وَبِرَحْمَتِهِ فَبِذَلِكَ فَلْيَفْرَحُواْ هُوَ خَيْرٌ مِّمَّا يَجْمَعُونَ﴾ [يونس: 58]

                      Traduction: « Dis : [Ceci provient] de la grâce d'Allah et de sa miséricorde; Voilà de quoi ils devraient se réjouir. C'est bien mieux que tout ce qu'ils amassent. » (Coran, chap. 10, vers. 58). Ils entendent pas là que le verset implique qu’il faille se réjouir de la naissance du Prophète et donc de célébrer son anniversaire. Ils citent également à l’appui le verset:

                      ﴿وَذَكِّرْهُمْ بِأَيَّامِ اللهِ إِنَّ فِي ذَلِكَ لآيَاتٍ لِّكُلِّ صَبَّارٍ شَكُورٍ﴾ [إبراهيم: 5]

                      Traduction: «et rappelle-leur les jours d'Allah”. [Ses bienfaits]. Dans tout cela il y a des signes pour tout homme plein d'endurance et de reconnaissance.» (Coran, chap. 14, vers. 5) prétendant que cela est une ordonnance de témoigner de la reconnaissance pour à Allah pour avoir permis la naissance du messager. Pour eux, il y a dans ce verset une autorisation à consacrer le mois de rabbi‘ al-awwal et plus précisément la veille du 12e jour dudit mois par la fête et la commémoration et par l’instruction des hommes au sujet de la vie du messager d’Allah, de ses qualités, des miracles qui se sont opérés par ses mains, de la description de son physique, de ce qu’il a enduré durant son apostolat comme épreuves et souffrances et comment il a affronté tout cela avec une endurance à observer les commandements d’Allah, une endurance à ne pas commettre ce qu’Allah a interdit de commettre et une endurance vis-à-vis des infortunes qui le touchait, comment il est demeuré constant dans le remerciement à Allah, à observer Ses commandements et à lui témoigner de la reconnaissance pour les bienfaits dont Il l’a comblé. Tout cela –prétendent-ils- relève du verset précédent qui énonce : « et rappelle-leur les jours d’Allah ». Ils appuient leur thèse par ce hadith rapporté par Muslim dans lequel le Prophète ayant été questionné sur la raison de son jeûne du lundi a répondu : « C’est en ce jour que je suis né et c’est en ce jour qu’il m’a été révélé. » Ce hadith met en relief que la naissance du Prophète fut un évènement glorieux impliquant –pour eux toujours- que la célébration de cet évènement est un acte admis par la loi musulmane.

                      Parmi les semblant de preuves qu’ils citent pour conforter leur thèse, le fait que la souffrance d’Abû Lahab est diminuée chaque lundi en raison de la réjouissance qu’il a eue en apprenant la naissance du prophète et son affranchissement de la servante Thuwayba qui lui avait fait l’annonce. Cet épisode est narré dans le sahih de Bukharî ainsi : « ‘Urwa a dit : « Thuwayba était une servante d’Abû Lahab et ce dernier l’avait affranchie. Elle avait donné le sein au messager d’Allah. Lorsqu’Abû Lahab mourut, un de ses proches le vit en songe dans l’état le plus lamentable. Ledit proche lui dit : Que t’est-il arrivé ? Abû Lahab répondit : « Rien de bien depuis que je vous ai quitté sauf que j’ai été abreuvé pour avoir affranchi Thuwayba. » Si la réjouissance de la naissance du prophète a diminué de la souffrance d’Abû Lahab, c’est là le témoignage qu’il est permis de se réjouir et de célébrer son anniversaire et de le commémorer par la fête. Il ajoutent à cela que la célébration du mawlid –comme le disent les adeptes des confréries religieuses- a pour fondement le témoignage du remerciement à Allah d’avoir fait exister le prophète et que le témoignant du remerciement se fait par l’établissement de fêtes où on offre des repas et où on fait la charité aux pauvres, en plus des autres actes louables tels la réunion en assemblée pour réciter le Coran, pour s’imprégner du souvenir d’Allah, pour invoquer Allah d’élever dans les rangs son messager, pour écouter des morceaux faisant état des vertus et caractères du Prophète , pour lire sa biographie qui dégage un parfum merveilleux, tout cela n’est pas seulement permis mais recommandé. C’est pour cette raison –disent-ils– que le Prophète a recommandé de jeûner le jour de ‘Ashûrâ’, car c’est le jour où Allah à sauvé Moussa et ceux qui étaient avec lui. Tout cela prouverait –à leurs dires– que la célébration du est un acte permis par la loi musulmane. De plus, la célébration de cet événement en groupe reflète l’amour et la vénération qu’on a pour le Prophète . Certains parmi les défenseurs de cette thèse affirment par ailleurs que la célébration des anniversaires est à l’origine une coutume des juifs et des chrétiens, et si une coutume est embrassée en masse par les musulmans, elle devient une coutume à eux également, du fait que l’innovation proscrite par la loi ne concerne pas les coutumes mais les actes de culte.

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                      • #26
                        ...suite...


                        La réplique à ces semblants de preuves

                        et autres thèses sur lesquelles ils s’appuient



                        Il est clair en fait que l’interprétation de « de la grâce d'Allah et de sa miséricorde » dans le verset précédent par la naissance du Prophète n’est attestée par aucune exégèse reconnue. Cette interprétation est contraire à celle qu’en ont faite les compagnons du Prophète et les grands oulémas de l’islam. Il leur est rapporté d’avoir interprété « la grâce d’Allah » par « le Coran » et la « miséricorde d’Allah » par « l’islam ». Tel est l’interprétation d’ibn ‘Abbâs et d’Abû Sa‘îd al-Khudrî –qu’Allah les agrée–. Ces deux mêmes compagnons du Prophète ont interprété le premier terme par « le Coran » et le second par « la miséricorde d’avoir fait de vous ses adeptes. » D’autres ont expliqué cela inversement [, le premier terme à la deuxième explication et le second à la première.] Il en résulte qu’Allah n’a point commandé de spécifier la nuit du des autres nuits par la réjouissance et la fête. Il leur a commandé de se réjouir de l’islam qui est la religion de vérité qu’Allah a révélé à son Prophète comme le témoigne le verset:

                        ﴿وَمَا أَرْسَلْنَاكَ إِلاَّ رَحْمَةً لِّلْعَالَمِينَ﴾ [الأنبياء: 107]

                        Traduction: « Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers. » (Coran, chap. 21, vers. 107). Le verset fait référence en effet à l’apostolat du messager et non à sa naissance. C’est ainsi qu’il est dit dans le Coran :

                        ﴿لَقَدْ مَنَّ اللهُ عَلَى الْمُؤمِنِينَ إِذْ بَعَثَ فِيهِمْ رَسُولاً مِّنْ أَنفُسِهِمْ﴾ [آل عمران: 164]

                        Traduction: «Allah a très certainement fait une faveur aux croyants lorsqu'Il a envoyé chez eux un messager de parmi eux-mêmes » (Coran, chap. 3, vers. 164) Muslim rapporte dans ce sens également ce hadith dans lequel le Prophète dit : « Je n’ai point été envoyé pour maudire à outrance ; j’ai été envoyé comme une miséricorde. » Dans une autre variante rapportée également par Muslim, lorsque le messager d’Allah a été questionné sur le jeûne du lundi, il a répondu : « C’est le jour où il m’a été révélé »

                        Quant au verset qui énonce :

                        ﴿وَلَقَدْ أَرْسَلْنَا مُوسَى بِآيَاتِنَا أَنْ أَخْرِجْ قَوْمَكَ مِنَ الظُّلُمَاتِ إِلَى النُّورِ وَذَكِّرْهُمْ بِأَيَّامِ اللهِ إِنَّ فِي ذَلِكَ لآيَاتٍ لِّكُلِّ صَبَّارٍ شَكُورٍ﴾ [إبراهيم: 5]

                        Traduction: «et rappelle-leur les jours d'Allah”. [Ses bienfaits]. Dans tout cela il y a des signes pour tout homme plein d'endurance et de reconnaissance.» (Coran, chap. 14, vers. 5), le sens en est : et rappelle leur les bienfaits d’Allah et sa vengeance qui s’est abattue sur les peuples de Nûh, de ‘Âd et de Thamûd, autrement dit, l’ordre de les sermonner par l’exhortation au bien et la mise en garde contre les tourments et les supplices. Le rappel de ces choses est, en effet, un signe pour tout croyant de l’unicité d’Allah et Sa puissance sans bornes. Le verset a été suivi de la mise en relief de deux caractères : l’endurance et le témoignage du remerciement car ces deux caractères sont le témoignage de la foi. Il est rapporté au prophète de façon probante d’avoir dit : « Etrange est l’exemple du croyant : tous ses états sont bien et cela n’arrive qu’au croyant. S’il lui est fait le bénéfice d’un bienfait, il remercie et cela est bien pour lui et s’il est éprouvé, il fait preuve d’endurance et cela est bien pour lui.

                        Il est connu au demeurant que les compagnons du prophète et ceux qui sont venus après eux étaient des croyants accomplis qui faisaient preuve d’endurance lorsqu’ils étaient éprouvés et qui témoignaient de la reconnaissance lorsqu’ils étaient bénéficiaires d’un bienfait. Ils œuvraient à mettre en pratique la Sunna du messager et suivaient scrupuleusement sa conduite. Malgré cela, ils n’ont pas compris d’une quelconque manière de ce précédant verset qu’il fallait célébrer le mawlid et ne l’ont pas fait. Cette célébration du mawlid est apparue après les trois premières générations dont les vertus sont attestées par le hadith.

                        Quant à leur deuxième preuve, c'est-à-dire leur attachement au hadith [relatif au jeûne du lundi][1], il ne prouve qu’une chose, c’est qu’il est méritoire de jeûner le lundi. Cela a suffit au Prophète et ce qui suffit au Prophète doit suffire à sa communauté. Il ressort du hadith que témoigner sa reconnaissance à Allah pour avoir fait naître son Prophète devrait se faire de la façon qui y est décrite, c'est-à-dire par le jeûne. C’est cet acte de culte que le hadith a clairement montré qu’il était établi par la loi musulmane.

                        Il faut savoir également que le lundi est le jour où le messager d’Allah est venu au monde et c’est également le jour où il lui a été révélé. C’est aussi le jour où il est décédé et cela est reconnu unanimement. Il est établi également que sa naissance et sa mort ont toutes deux eu lieu au mois de rabî’ al-awwal. Pourquoi les gens célèbrent-ils la naissance par la joie et la gaîté et ne marquent pas de la tristesse pour sa mort du moment que le fait d’exprimer sa joie n’est pas plus méritoire que celui d’exprimer sa douleur. Il faut savoir que la mort du prophète est l’une des plus grandes épreuves que les musulmans ont connues. Le prophète a dit : « Ô hommes ! Que celui d’entre vous qui est éprouvé par une peine se console par ma perte de la peine qu’il éprouve. Aucun croyant ne connaîtra après mon départ de perte plus cruelle que la mienne. »

                        Ibn al-Hâdj, l’ouléma malékite –qu’Allah aie son âme- a dit : « Le plus étrange dans tout ça, c’est de les voir célébrer le mawlid en ce mois noble alors que c’est en ce même mois que le messager d’Allah a été rappelé à Lui. La communauté à connu en cela une douleur qu’aucune autre douleur aussi grande soit-elle ne peut égaler. De ce fait, il serait nécessaire de pleurer et d’être triste. Il faudrait que chacun fasse retraite et pleure du fait que le messager d’Allah adit : « Que les musulmans se consolent de leurs peine par la catastrophe de ma perte. »

                        Il faut noter aussi que le douzième jour de rabî‘ al-Awwal –à supposer qu’il soit confirmé que c’est en ce jour que le Prophète est né– n’a aucune vertu particulière qui le distingue des autres jours du fait qu’il n’est pas rapporté que le Prophète l’ait distingué par un jeûne ou un quelconque autre acte pieux. Les premières générations de musulmans dont un hadith chante les vertus ne l’ont pas n’ont plus distingué des autres jours par quelque acte de culte que ce soit. Cela témoigne amplement que c’est un jour comme tous les autres, qui ne se distingue pas d’eux par une quelconque vertu particulière.

                        Il est nécessaire de rappeler que ‘Umar Ibn al-Khattab et ceux qui étaient avec lui d’entre les nobles compagnons du prophète ont décidé à l’unanimité de commencer le calendrier musulman par la date de l’Hégire, se distinguant ainsi des chrétiens qui ont adopté comme point de départ de leur calendrier la date de la mort de ‘Îsâ. Sa’îd Ibn al-Musayyib a dit : « ‘Umar a réuni les hommes et leur a dit : à partir de quel événement on commence le calendrier ? ‘Alî Ibn Abî Tâlib dit ; A partir du jour où le prophète a émigré et a abandonné le pays idolâtre. ‘Umar adopta alors ce choix. »

                        Il n’est point rapporté aux compagnons du prophète d’avoir considéré la date de sa naissance, du début de la révélation, de son émigration ou de sa mort comme un jour de fête. Ils n’ont pas non plus suivi les chrétiens dans le choix de la date à partir de laquelle le calendrier commence. Pour rappel, les chrétiens ont coutume de considérer les anniversaires des prophètes comme des jours de fête. Pourquoi abandonner la conduite des califes bien guidés pour suivre celle des chrétiens égarés ? Le prophète n’a-t-il pas dit : « Je vous enjoint de suivre ma conduite et la conduite des califes bien guidés. Cramponnez vous y, dussiez vous le faire de vos dents. »

                        Il est connu de tous que la voie qu’ont empruntée les compagnons du prophète est la meilleure et que c’est celle qu’il faut suivre. L’islam nous a mis en garde de suivre une voie autre que celle qu’ont empruntée les croyants. Ainsi est-il dit dans le Coran :

                        ﴿وَمَن يُشَاقِقِ الرَّسُولَ مِن بَعْدِ مَا تَبَيَّنَ لَهُ الْهُدَى وَيَتَّبِعْ غَيْرَ سَبِيلِ الْمُؤْمِنِينَ نُوَلِّهِ مَا تَوَلَّى وَنُصْلِهِ جَهَنَّمَ وَسَاءتْ مَصِيرًا﴾ [النساء: 115]

                        Traduction: «Et quiconque fait scission d'avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s'est détourné, et le brûlerons dans l'Enfer. Et quelle mauvaise destination !» (Coran, chap. 4, vers. 115)

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                        • #27
                          ...suite...



                          Quant à celui qui vu Abû Lahab en songe après sa mort alors que la souffrance lui était amoindrie tous les lundis, cela peut être repoussé de plusieurs manières :

                          1 – dans le hadith de Bukhârî, il n’y rien qui indique la souffrance lui est amoindrie tous les lundis ni qu’il a affranchi l’esclave Thuwayba parce qu’elle lui avait fait l’annonce de la naissance du prophète. Ibn Hadjar affirme qu’il a affranchi cette esclave après l’émigration du prophète et d’autres que cela a eu lieu bien avant la naissance du prophète.

                          2 – Cette précédente narration n’est pas affiliée au prophète. Elle est rapportée par ‘Urwa qui ne mentionne pas qui lui en a parlé et ‘Urwa n’a pas connu le prophète.

                          3 – A supposer que le hadith soit bien établi, il ne peut servir à établir une preuve du fait qu’il s’agit d’un songe uniquement. Et cela est attesté par Ibn Hadjar. Mu‘allimî –qu’Allah ait son âme- a dit : « Les gens du savoir sont unanimes que le rêve ne sert pas comme preuve. Il s’agit d’une bonne annonce ou d’une mise en garde. Il permet de corroborer une preuve s’il va dans le même sens. »

                          4 – Celui qui a fait ce rêve est le frère d’Abû Lahab, al-‘Abbâs. Cela a eu lieu une année après la mort d’Abû Lahab lors de la bataille de Badr comme l’affirme Suhaylî. Or à cette date, il se pourrait fort bien que ‘Abbâs ne s’était pas encore converti à l’islam.

                          5 – Cette narration est contraire à ce que le Coran affirme clairement et à ce qu’atteste le consensus des musulmans. Allah a dit dans le Coran :

                          ﴿وَقَدِمْنَا إِلَى مَا عَمِلُوا مِنْ عَمَلٍ فَجَعَلْنَاهُ هَبَاء مَّنثُورًا﴾ [الفرقان: 23]

                          Traduction: «Nous avons considéré l'œuvre qu'ils ont accomplie et Nous l'avons réduite en poussière éparpillée.» (Coran, chap. 25, vers. 23) Allah a également dit :

                          ﴿وَالَّذِينَ كَفَرُوا أَعْمَالُهُمْ كَسَرَابٍ بِقِيعَةٍ يَحْسَبُهُ الظَّمْآنُ مَاء حَتَّى إِذَا جَاءهُ لَمْ يَجِدْهُ شَيْئًا﴾ [النور: 39]

                          Traduction: «Quant à ceux qui ont mécru, leurs actions sont comme un mirage dans une plaine désertique que l'assoiffé prend pour de l'eau. Puis quand il y arrive, il s'aperçoit que ce n'était rien» (Coran, chap. 24, vers. 39). Et dans un autre verset :

                          ﴿مَّثَلُ الَّذِينَ كَفَرُواْ بِرَبِّهِمْ أَعْمَالُهُمْ كَرَمَادٍ اشْتَدَّتْ بِهِ الرِّيحُ فِي يَوْمٍ عَاصِفٍ﴾ [إبراهيم: 18]

                          Traduction: «Les œuvres de ceux qui ont mécru en leur Seigneur sont comparables à de la cendre violemment frappée par le vent, dans un jour de tempête.» (Coran, chap. 14, vers. 18) Or Abû Lahab était un des plus acharnés ennemis du prophète et un de ceux qui le persécutaient le plus, ce qui rend peu probable sa réjouissance de sa naissance à supposer que ce fait-ci soit établi. Le cadi ‘Iyâd affirme que les musulmans sont unanimes à croire que les œuvres des mécréants ne leur seront point profitables, qu’ils n’en retirent aucune rétribution et qu’elles n’allègent nullement leur peines même s’ils estiment que tous ne souffriront pas de la même manière.

                          6 – A supposer que cette narration soit véritable et que la souffrance d’Abû Lahab est allégée en raison de son affranchissement de Thuwayba pour lui avoir annoncé la naissance de Muhammad et pour l’avoir allaité, il faudrait savoir que pareille chose n’aurait pas échappé au savoir du prophète tout comme il ne lui a pas échappé de savoir que la souffrance d’Abû Tâlib était allégée en raison de sa protection de Muhammad et du soutien qu’il lui a témoigné. Avec ça, il n’est guère rapporté que le prophète avait célébré le jour de son anniversaire tel une fête ni même les musulmans des trois premières générations dont les vertus sont chantés par plusieurs hadiths.

                          Quant à la charité et les repas offerts aux pauvres et autres actes louables de bienfaisance, sont accomplis conformément à la loi musulmane, c’est là des actes qui comptent parmi ceux qui rapprochent le plus d’Allah, des marques parmi les plus belles de l’obéissance à Allah. Cependant, réserver ces actes à une circonstance ou une autre sans aucun texte qui prouverait qu’il est établi de le faire, cela deviendrait non permis par la loi musulmane qui considère que « Si la base s’écroule, ce qui a édifié par dessus s’écroule aussi. »

                          Quant aux séances et autres assemblées pieuses dans lesquelles on exalte la vertu, on récite le Coran, on entretient le souvenir d’Allah, on invoque Allah pour qu’Il publie les vertus de son prophète dans son assemblée céleste, on étudie la vie du Prophète etc., elles sont permises à tout moment et en tous lieux tels que les mosquées, les écoles, les assemblées publiques ou privées et obéissent à la même loi précédemment citée, à savoir que « Si la base s’écroule alors qu’elle était solidement ancrée, ce qui a édifié par dessus s’écroule à plus forte raison. »

                          Si les défenseurs de cette thèse prétendent que par ces cours, sermons, récitations du Coran, commémoration de sa vie, on entend raviver son souvenir, nous disons que la perpétuation de son souvenir à travers les âges et les époques a été garantit par Allah lui-même. Ainsi notre auguste prophète est-il mentionné avec Allah à chaque appel à la prière, dans les harangues, lors des prières, des récitation des formules pour ce préparer à accomplir les prières, lors du tachahhud (les salutations) dans la prière et dans maintes circonstances. Et nous disons que prétendre raviver son souvenir par pareilles célébrations du mawlid deviendrait alors un témoignage de ce que ceux qui font cela l’oublient le reste du temps et n’entretiennent nullement son souvenir et font une chose grave en ne cultivant pas son amour et sa vénération.

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                          • #28
                            ...suite et fin.


                            Concernant le jour de ‘Âshûrâ’ que le Prophète a recommandé de jeûner en signe de reconnaissance à Allah d’avoir sauvé Moïse et ceux qui étaient avec lui, ce jeûne est en réalité une exécution d’une recommandation du Prophète et une obéissance à sa personne tout comme c’est un témoignage de gratitude à Allah d’avoir soutenu la vérité contre le mensonge. Cependant, cette ordonnance ne prouve ni de loin ni de prés la légitimité de célébrer les anniversaires ou de se réunir pour le faire ou de créer des fêtes religieuses pour célébrer certaines circonstances-comme ils le prétendent- en vue d’augmenter le nombre de fêtes et de célébrations. La recommandation du Prophète consistait uniquement à orienter son peuple vers le jeûne de cette journée en remerciement à Allah en manifestant ce remerciement par le jeûne et non par la célébration telle une fête religieuse, joignant ainsi le mawlid au deux seules fêtes annuelles canoniques musulmanes que sont la fête du sacrifice et la fête de rupture du jeûne tel que nous l’avons signalé plus haut. Si le prophète avait décrété le mawlid comme une fête, il nous aurait enjoint de la célébrer et nous aurait commandé de ne pas jeûner cette journée car les gens, lors des fêtes religieuses, sont considérés tels les invités d’Allah et le jeûne est un refus de l’invitation. C’est pour cette raison qu’il est inopportun de rapporter la célébration du mawlid à celle de ‘Âshûrâ’ car tous deux ne doivent pas être célébrés tels des fêtes.

                            Il faut aussi savoir que la célébration de la naissance du Christ n’est pas une coutume des chrétiens mais un acte de culte qui leur est propre comme l’explique Ibn al-Qayyim lorsqu’il nous dit : « Celui qui distingue quelques lieux ou dates de son propre chef par des actes de culte se fait ressembler aux chrétiens qui ont célébré certains états liées à la vie de Îsâ tels que sa naissance, le jour du baptême et d’autres événements liés à sa personne. »

                            En admettant que ces fêtes que célèbrent les chrétiens sont des traditions à eux et non des actes de culte, il faudra se rappeler alors que nous avons été instruits d’éviter tout ce qui nous faire ressembler aux gens du Livre ou de les copier, et cela dans le hadith dans lequel le prophète dit : « Celui qui se fait ressembler à un peuple est un des leurs. » Le moins que le hadith peut impliquer, c’est l’interdiction de se faire ressembler à eux, le sens apparent étant plus grave est laisserait entendre que celui qui se fait ressembler à eux est tout aussi mécréant qu’eux .Tel est aussi le sens apparent du verset qui énonce :

                            ﴿وَمَن يَتَوَلَّهُم مِّنكُمْ فَإِنَّهُ مِنْهُمْ﴾ [المائدة: 51]

                            Traduction: «Et celui d'entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs» (Coran, chap. 5, vers. 51)

                            Il est connu que le fait de ressembler à autrui dans les choses de la vie courante engendre l’amour et l’alliance de celui qu’on imite. Que pourrait engendrer le fait de les imiter dans les choses qui relèvent de leur religion ? Cela conduirait à les aimer davantage et de se sentir des leurs et cela est contraire à la foi comme l’explique Ibn Taymiyya –qu’Allah aie son âme–.



                            L’obéissance au messager d’Allah est le témoignage

                            de l’amour et de la vénération qu’on a pour lui



                            Il ne relève nullement de l’amour qu’on a pour le Prophète et de la vénération qu’on a à son égard de commettre des actes contre lesquels il nous a mis en garde et desquels il a dit qu’ils n’étaient qu’égarement et turpitude. L’amour et la vénération qu’on a pour le messager d’Allah se traduisent par l’obéissance à ses commandements, à marcher avec droiture sur sa voie, à ne point faire objection à ses verdicts, à embrasser sa conduite et à faire sienne sa voie, à le prendre pour modèle en ce qui est apparent et en ce qui est intérieur. Allah a dit :

                            ﴿قُلْ إِن كُنتُمْ تُحِبُّونَ اللهَ فَاتَّبِعُونِي يُحْبِبْكُمُ اللهُ وَيَغْفِرْ لَكُمْ ذُنُوبَكُمْ وَاللهُ غَفُورٌ رَّحِيمٌ﴾ [آل عمران: 31]

                            Traduction: «Dis : “Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.» (Coran, chap. 3, vers. 31) Il a dit aussi :

                            ﴿لَقَدْ كَانَ لَكُمْ فِي رَسُولِ اللهِ أُسْوَةٌ حَسَنَةٌ لِّمَن كَانَ يَرْجُو اللهَ وَالْيَوْمَ الآخِرَ وَذَكَرَ اللهَ كَثِيرًا﴾ [الأحزاب: 21]

                            Traduction: «En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment.» (Coran, chap. 33, vers. 21 (Les compagnons du Prophète avaient un amour plus grand pour le Prophète que nous, une vénération plus grande à son égard que la notre, ils étaient plus attachés à la vertu que ceux qui sont venus après, ils s’empressaient plus que quiconque à faire ce qui est bien, ils étaient plus savants que tout autre concernant l’hommage qu’il conviendrait de rendre au Prophète . S’il y avait dans la célébration de son anniversaire par la réjouissance et la considération de cette date comme un jour de fête une quelconque vertu ou un quelconque témoignage de respect et d’amour qu’on a pour le Prophète , ils auraient été les premiers à faire de ce jour un jour de fête et de célébration. Or cela ne leur est guère rapporté. Ce qui est rapporté d’eux, c’est ce qu’ils ont compris comme vérité concernant l’amour qu’ils doivent avoir pour le Prophète la très grande estime à son égard, la foi en lui, son obéissance, le fait de suivre sa voie et de s’attacher à sa sunna, de répandre ses enseignements, de guerroyer pour cela par leurs cœurs et par leurs verbes, de faire passer son amour sur l’amour de sa propre personne, de sa famille, de ses biens , de ses propres enfants et de tous les êtres créés. C’est là le vrai témoignage d’amour qui se manifeste sur celui qui prétend en être doté par l’obéissance et la soumission à sa loi, par la marche sur sa voie du fait que l’obéissance à celui qu’on aime est un témoignage de l’amour qu’on a pour lui. Muhammad al-Bashîr al-Ibrâhîmî a dit : « Le vrai amour pour le prophète, c’est celui qui pousse son auteur à abandonner les innovations proscrites, à suivre le prophète comme il se doit d’être fait, comme le faisaient les premiers musulmans qui l’aiment et qui aimaient sa sunna, qui s’érigeaient en défenseurs de sa loi et de sa religion sans le célébrer par les fêtes, dépensant des fortunes pour ces fêtes alors que bien des secteurs vitaux aurait besoin d’un peu de cet argent mais n’en trouvent pas. »
                            Il faut comprendre que l’innovation en matière religieuses n’est en rien un témoignage d’amour ou de vénération même si son auteur la voit bonne, parce que le prophète a dit : « Toute innovation est égarement. » Il a dit également : « Celui qui greffe quoique ce soit dans notre religion-ci et qui n’en fait pas partie, ce qu’il a greffé sera retourné contre lui. » Dans une variante de ce hadith rapportée par Muslim : « Celui qui fait un acte qui ne repose sur aucune fondement de notre loi, son acte sera rejeté. » Comment l’innovation pourrait-elle être bonne alors que celui qui décrète que c’est bon ou non, c’est soit la loi or la loi a rejeté l’innovation, soit la raison, et cette dernière n’a aucune place en matière d’institution de lois religieuses ou de décision que tel ou tel acte sont bons ou mauvais dans ce monde ou méritent la rétribution ou le châtiment dans l’autre monde. La seule issue pour cela, c’est la religion reçue.

                            Le cheikh de l’islam, Ibn Taymiyya, dit : « Tout ce qui n’a pas été établi par le Prophète ni par ceux que les musulmans prennent pour guides en matière de religion est assurément une innovation blâmable et d’aucun ne prétend que pareille innovation soit une « bonne innovation. »

                            Nous terminons cet écrit en rendant les louanges à Allah pour nous avoir fait don de la naissance prophète, pour la révélation qu’il lui a faite et le message qu’il lui a transmis en lui révélant le Coran en en parachevant par lui l’islam, l’expliquant clairement et le transmettant indemne de tout ajout et de toute omission. C’est de cela que nous nous réjouissons et que nous sommes heureux en faisant son éloge sans dépasser les bornes. Nous tirons les leçons et les sermons de sa vie embaumée, de ses nobles vertus et de toutes ses positions en matière de lutte pour le triomphe de la loi d’Allah et d’enseignement. Nous nous attachons scrupuleusement à suivre sa conduite et nous cramponner à sa Sunna comme l’ont fait nos pieux prédécesseurs –qu’Alla aie leurs âmes–.

                            L’heureux, dans tout cela, est celui qui se sera rangé du côté de ceux qui œuvrent à raviver une sunna ou à tuer une bid’a (innovation).

                            Nous prions Allah enfin par Ses noms sublimes et Ses attributs de perfection de nous monter la vérité et de nous conduire à être ses adeptes, de nous montrer l’erreur et de nous dispenser de la suivre, et de ne point laisser les choses floues dans nos cœurs nous conduisant ainsi à notre perte. Nous le prions de nous venir en aide dans notre devoir d’appel à Allah et de mise en garde contre l’emprunt d’une voie autre que la Sienne, répondant ainsi à l’ordre de notre seigneur qui nous dit :

                            ﴿وَلِيُنذِرُواْ قَوْمَهُمْ إِذَا رَجَعُواْ إِلَيْهِمْ لَعَلَّهُمْ يَحْذَرُونَ﴾ [التوبة: 122]

                            Traduction: «pour pouvoir à leur retour, avertir leur peuple afin qu'ils soient sur leur garde.» (Coran, chap. 9, vers. 122)

                            Notre dernière prière est que les louanges soient rendues à Allah, le Maître de l’univers et que les salutations soient sur Son messager Muhammad ainsi que sur ses compagnons et ses frères jusqu’au jour du jugement.


                            --------------------------------------------------------------------------------

                            [1] Parmi les choses étranges, le fait qu’ils estiment que si le mawlid coïncide avec un lundi, qu’il devient non souhaitable de le jeûner du fait que c’est un jour de fête et de joie où il n’est nullement conseillé de jeûner. En cela, ils se mettent en faux avec le prophète qui a invité à jeûner le lundi. Le prophète a en effet jeûné ce jour et invité à en faire autant. Al-Hattab, dans son « mawâhib al-djalîl » a dit : « Cheikh Zerrouk dit dans son interprétation de l’épitre cordouane que le jeûne du jour du mawlid a été considéré non souhaitable par certains des oulémas qui lui étaient contemporains et dont la science et la piété étaient reconnues. Notre maître, Abû Abdillah al-Qûrî citaient beaucoup d’oulémas qui défendaient cet avis et qui le considéraient correct ?!! »

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                            • #29
                              Si feter un anniversaire c'est haram, est ce que ca inclut aussi l'anniversaire du prophete QSSL? En d'autres termes: le mawlid al nabawi aussi est haram?
                              le prophete (ras), n'as pas fêter son anniversaire, ni les compagnons, aussi ils n'ont pas fêter rachoura'a.

                              bref si vous vous entêtez a feter ces fete qui n'on rien avoir avec l'islam, ça ne regarde que vous, mais ne me dites pas que vous le saviez pas.
                              "L'habit ne fait pas le moine", certes... mais... "si tu cherche un moine, cherche-le parmi ceux qui portent l'habit"...

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                              • #30
                                Donc si je comprend bien:

                                noel => haram
                                reveillon => haram
                                yenayer => haram
                                mouloud => haram
                                achoura => haram
                                etc...

                                Je suppose que suivant cette logique, feter le 5 Juillet ou la qualification de l'EN en CDM aussi c'est haram.

                                Qu'elle est belle la vie...

                                ∑ (1/i²) = π²/6
                                i=1

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