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Validité de la dictature, presidence à vie, monarchie absolue du point de vue Islamique?

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  • #16
    @Espritlibre

    Il en faut pas forcément confondre un mode électif à une "démocratie" au sens occidental du terme. Certains régimes d'États musulmans étaient bien d'un genre électif, à l'image de la Régence d'Alger par exemple, ou avant elle le régime des Mamelouks d'Égypte, sans parler des divers gouvernements de villes et de cités plus ou moins libres et autonomes à travers tout le domaine de l'Islam.

    Cela-dit, même le modèle dynastique (qui est le plus courant) diffère beaucoup des royautés occidentales, du moins jusqu'à il y'a un siècle.

    Le fait est que, très tôt, les Omeyyades ont ouvert la voie à ce principe dynastique qui finit par s'imposer, au motif qu'une succession dynastique assurait une certaine stabilité au régime, et donc à l'ordre qui est une grande nécessite dans la philosophie politique en Islam.
    Dernière modification par Harrachi78, 24 novembre 2010, 18h36.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #17
      la régence d'alger me fait plus penser au pays des colonels qu'autre chose ; c'etait la taifa ( société des rais) et l'odjak ( celle des janissaires) qui désignait le dey....et le plus souvent suite a une emeute (14 sur les trente deys )

      pour les mamelouk ...on ne trouve part trace d'un système électif...

      pour revenir au système dans le monde musulman ...le dossier reste ouvert

      déjàcette notion de oumma est assez floue : est-ce une communauté spirituelle ? ..est ce une entité politique ?

      la oumma première celle du temps du prophete a medine ...ne tenait que grace a la legitimité sans faille de son chef ...celui ci disparu ..ce model est mort avec lui ....car même les 4 khalifs n'avait pas ce genre de legitimité et de grandeur et de ce fait 3 d'entre eux moururent assassinés ..en plus il avait a gérer un plus grand territoire qui allait devenir un empire ....

      je pense personnellement que le systeme islamique ne peut etre que royal...ou du moins ..avec une structure de pouvoir royale.....c'est a dire un souverain qui règne sans partage !!!
      Dernière modification par espritlibre, 24 novembre 2010, 19h24.

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      • #18
        @Espritlibre

        Comme déjà indiqué, il n'y a pas de confondre le principe électif avec l'idée de suffrage universel, et les deux ne doivent pas non plus être systématiquement identifiés à l'absolu démocratique.

        Techniquement, les seuls États qui furent bâtis sur un mode électif tel que tu semble l'entendre sont des cités-états de l'antiquité, pour qui la taille et le nombre permettaient l'émergence d'une telle forme. Aucun Empire, ni État d'une certaine étendue n'était de cette nature ... avant les temps modernes.

        Pour ce qui est des exemples algérois et malemlouk, le chef de l'Etat était désigné par une corporation, mais bel et bien de manière éléctive puisqu'il avait besoin du suffrage et du soutient de ses paires pour accéder au pouvoir et s'y maintenir. Il ne transmettait pas ce pouvoir de droit à sa progéniture, donc ce n'était pas des dynasties.

        Maintenant, tu parles du fonctionnement du pouvoir et de sa nature, je pense que c'est une autre histoire, autre que le problème d ela sucéssion et du principe dynastique.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #19
          Puisque c'est remis sur le tapis

          Sincèrement, j'ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre les sunnites adeptes de la succession dynastique car si on valide définitivement ce mode de gouvernance, force est de constater que ces dynasties ne sont issues que d'une usurpation primitive et que les chiites ont, de ce fait, historiquement raison ...
          Quel sunnite est adepte, PAR SUNNISME, du modèle dynastique?!!!

          Pour les chiites, ça reste quand même très insuffisant pour leur donner raison historiquement (en supposant que les sunnites défendraient un modèle dynastique) car :

          • Les concernés (Ali et ses enfants, radhia allahou 3anhoum) n'ont jamais prétendu ériger un tel modèle, ni même prétendu au pouvoir comme bon nombre des 12 imams;
          • La dogme chiite sur l'imamat ne peut faire l'économie de "l'animosité" envers les 3 premiers khalifs. La dynastie "proposée" par les chiites n'est pas une dynastie qui voulait se substituer à celle des omeyyades mais bien rétrospectivement à celle des 3 premiers illégitimes à leurs yeux.

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          • #20
            @Zaouaoui

            Il a raison DANDY, et tu sais bien que le point qu'il touche se situe plus en aval que cela, sur le plan du principe. Pour faire simple :

            - Si il est admis que la légitimité politique en islam puisse passer exclusivement par le sang d'une famille, aucune famille ne vaudrait celle du Saint Prophète.

            - Si l'honneur et la charge de commander la nation n'est pas conditionnée par le sang mais par le mérite, aucune famille n'est habilitée a séquestrer le commandement en son sein, fut-elle la famille du Saint Prophète lui-même.
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #21
              @ Harrachi

              Sa7a, je vais te reformuler ça autrement : Que faut-il en islam à un régime pour être incontestable?

              Ma position est qu'il n'a pas besoin d'être dans le cas de figure idéal de ta deuxième proposition pour l'être pour la simple raison est que je n'ai jamais entendu parler d'un savant tout au long de l'Histoire musulmane qui a contesté le caractère dynastique (pour le cas qui nous intéresse) d'une quelconque famille régnante. La position de l'imam Ahmad sur ce sujet est d'ailleurs assez célèbre.

              Sincèrement, je ne demande qu'à voir des contre-exemples (une référence où le modèle dynastique est incriminé)...

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              • #22
                c'est bien de la nature du pouvoir en islam qu'on discute ici ...meme si la question est posé de maniere un peu biaisé ( mes excuse a l'auteur du sujet).

                le légitimité ....des pouvoirs successifs..en terre d'islam fut souvent ...de nature religieuse ...et sa mise en cause le fut aussi ...quand les oposants s'attaqué a l'emir ou au khalifs ...c'etait toujours en raison des derives suposés par rapport a la religion ....celle ci d'ailleurs s'est trouve a son tour instrumentalisée par les different pouvoirs qui se sont succedé.

                religion et pouvoir ...ont toujours formé le socle de la vie politique ...et chacune a pervertie l'autre.

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                • #23
                  Il set vrai que Abu Bakr a choisi Omar ibn al khattab et que nous sommes appelés à suivre leurs sunna aussi. Toutefois je crois que c'est un cas très particuliers dans la mesure ou ces deux compagnons étais très proches au prophète paix et bénédiction sur lui. Pensez à qui a choisi et qui a été choisi !
                  Je ne crois pas que ce modèle de succession puisse se reproduire.
                  Pour stimuler le débat, qu'en pensez vous de l'avis qui dit que le khalife devrait être un descendent de Qoraich?
                  ~~~~~~~

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                  • #24
                    Salam

                    Les concernés (Ali et ses enfants, radhia allahou 3anhoum) n'ont jamais prétendu ériger un tel modèle, ni même prétendu au pouvoir comme bon nombre des 12 imams;
                    Ma position est qu'il n'a pas besoin d'être dans le cas de figure idéal de ta deuxième proposition pour l'être pour la simple raison est que je n'ai jamais entendu parler d'un savant tout au long de l'Histoire musulmane qui a contesté le caractère dynastique (pour le cas qui nous intéresse) d'une quelconque famille régnante. La position de l'imam Ahmad sur ce sujet est d'ailleurs assez célèbre.
                    oui bien sur , saidouna Ali a refusé de laissé directement la Kilafa a son fils , ( لا آمركم ولا أنهاكم ، أنتم بأموركم أبصر )....une fois le choix porté sur el Hussein , ce dernier a déliberement laissé le pouvoir a Muaouia.

                    mais n'y a t'il pas dans ces gestes la des renseignements a tirer ?
                    Dernière modification par bouberita, 24 novembre 2010, 20h00.
                    وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

                    Commentaire


                    • #25
                      Bouberita, tu veux dire al Hassan. Parce que al hussain a été assassiné en contestant le régime de yazid bin muawiya.
                      ~~~~~~~

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                      • #26
                        Merci normal , oui el Hassan.
                        وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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                        • #27
                          Envoyé par bouberita Voir le message
                          oui bien sur , saidouna Ali a refusé de laissé directement la Kilafa a son fils , ( لا آمركم ولا أنهاكم ، أنتم بأموركم أبصر )....une fois le choix porté sur el Hussein , ce dernier a déliberement laissé le pouvoir a Muaouia.

                          mais n'y a t'il pas dans ces gestes la des renseignements a tirer ?
                          J'irais encore plus loin : Omar (radhia allahou 3anh) a interdit aux 6 qu'il a désigné pour choisir son successeur d'élire son propre fils!

                          Encore une fois, je ne conteste pas l'idéalité de "l'idéal" (càd el khilafa qui va au plus méritant) je dis juste qu'en dessous de ça, beaucoup de choses peuvent très bien faire l'affaire islamiquement parlant.

                          Commentaire


                          • #28
                            @Al-Zaouaoui

                            ... Sa7a, je vais te reformuler ça autrement : Que faut-il en islam à un régime pour être incontestable ? ...

                            Tu connais bien les critères, mais tu sais bien aussi que tous sont applicable à la personne du gouvernant, jamais a un ensemble ("régime") car, comme on a tous constaté dès le départ : aucun régime précis ni mode de sucéssion n'a été fixé par le Prophète à la base.

                            ... Ma position est qu'il n'a pas besoin d'être dans le cas de figure idéal ...

                            Et pourquoi ramènes-tu toujours le propos à celui d'une légitimité acceptable face à une rébéllion, brandissant ainsi sous mon nez le spectre de la Fitna sans le dire.

                            Ai-je jamais appeler à se rebeller contre les Omeyyades (que je n'aime pas pourtant pour les raisons que tus ais), ou à insulter la mémoire de tout souverain musulman qui fut membre d'une quelconque dynastie ?

                            ... pour la simple raison est que je n'ai jamais entendu parler d'un savant tout au long de l'Histoire musulmane qui a contesté le caractère dynastique d'une quelconque famille régnante ...

                            Sérieux ? Tu n'a donc pas eu écho des critiques faites au Prophète lui-même par Qoraysh quand à l'événtualité de se vouloir roi (Malik), et qu'il récusa lui-même avec dedain un tel titre ? N'as-tu jamais croisé ce reproche au Banû Umayya chez les premières générations musulmanes, celle d'avoir transformé le Califat (al-Khilâfa) en Royaume (Mulk) ?

                            Tu crois donc vraiment que je suis le premier de ma race à ne pas aimer l'idée qu'un "roi" se mette sur ma tête et qu'il m'impose même de facto toute sa progéniture, qu'elle que soit la qualité de ses futures membres ?

                            Et puis même, si tu ne connais pas d'anciens qui aient critiqués le principe dynatsique en lui-même, en connais-tu qui auraient conféré un caractère sacré à ce principe pour me dénier le droit de le critiquer ? Et si tu m'oppose le salaf en guise de censure à ce sujet, pourquoi n'opposes-tu pas à Yazîd ses prédécesseurs et leur Prophète ?!

                            ... La position de l'imam Ahmad sur ce sujet est d'ailleurs assez célèbre ...

                            Et que dit-il à ce propos ?
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                            Commentaire


                            • #29
                              1/2

                              Envoyé par Harrachi78 Voir le message
                              ... Ma position est qu'il n'a pas besoin d'être dans le cas de figure idéal ...

                              Et pourquoi ramènes-tu toujours le propos à celui d'une légitimité acceptable face à une rébéllion, brandissant ainsi sous mon nez le spectre de la Fitna sans le dire.

                              Ai-je jamais appeler à se rebeller contre les Omeyyades (que je n'aime pas pourtant pour les raisons que tus ais), ou à insulter la mémoire de tout souverain musulman qui fut membre d'une quelconque dynastie ?
                              Hihihi, pourtant c'est ce que tu me fais, toi et Dandy, depuis le début : me mettre face à de faux choix!

                              Ce n'est pas le première fois qu'on en parle et depuis je pense avoir saisi ton propos et jusqu'à maintenant, bien que le sujet fut tourné dans tous les sens, je ne vois toujours rien de théologique dans ton opposition à la monarchie.

                              Envoyé par Harrachi78 Voir le message
                              Sérieux ? Tu n'a donc pas eu écho des critiques faites au Prophète lui-même par Qoraysh quand à l'événtualité de se vouloir roi (Malik), et qu'il récusa lui-même avec dedain un tel titre ?
                              Tu parles de l'histoire "s'il mettait le soleil à ma droite et la lune à ma gauche"? Si c'est de ça dont tu parles, je crains que cette histoire soit apocryphe.
                              D'ailleurs, comment le prophète (salla allahou 3alayhi wa sallam) pourrait bien dédaigner l'idée même de la monarchie alors que Daoud, Solaymane (3alayhima assalam) et Dhou al Qarnayne étaient tous rois?

                              Envoyé par Harrachi78 Voir le message
                              N'as-tu jamais croisé ce reproche au Banû Umayya chez les premières générations musulmanes, celle d'avoir transformé le Califat (al-Khilâfa) en Royaume (Mulk) ?
                              Je n'ai pas honte à déclarer ici même mon ignorance. Si tu peux me renvoyer vers des références sur le sujet (paroles de savants ), je te serais très reconnaissant!

                              Envoyé par Harrachi78 Voir le message
                              Tu crois donc vraiment que je suis le premier de ma race à ne pas aimer l'idée qu'un "roi" se mette sur ma tête et qu'il m'impose même de facto toute sa progéniture, qu'elle que soit la qualité de ses futures membres ?
                              Surement pas mais bien au contraire, la haine des monarchies arabes et les sirènes républicaines et démocratiques font que c'est très tendance même (et je n'ai rien contre la mode 3ala koulli 7al ).

                              Envoyé par Harrachi78 Voir le message
                              Et puis même, si tu ne connais pas d'anciens qui aient critiqués le principe dynatsique en lui-même, en connais-tu qui auraient conféré un caractère sacré à ce principe pour me dénier le droit de le critiquer ? Et si tu m'oppose le salaf en guise de censure à ce sujet, pourquoi n'opposes-tu pas à Yazîd ses prédécesseurs et leur Prophète ?!
                              Toujours cette manie à poser de faux choix... Passons.

                              Envoyé par Harrachi78 Voir le message
                              ... La position de l'imam Ahmad sur ce sujet est d'ailleurs assez célèbre ...

                              Et que dit-il à ce propos ?
                              Par exemple (je n'arrive pas à retrouver ce que j'avais en tête) :

                              والسمع والطاعة للأئمة وأمير المؤمنين البر والفاجـر ، ومن ولي الخلافة، واجتمع الناس عليه ورضوا به ، ومن عَلِيَهُم بالسيف حتى صار خليفة وسمي أمير المؤمنين.


                              Pour la peine, je mets l'avis d'Ibn Khaldoun sur la question :

                              الفصل الثامن و العثسرون في انقلاب الخلافة إلى الملك

                              إعلم أن الملك غاية طبيعية للعصبية ليس وقوعه عنها باختيار إنما هو بضرورة الوجود و ترتيبه كما قلناه من قبل و أن الشرائع و الديانات و كل أمر يحل عليه الجمهور فلا بد فيه من العصبية إذ المطالبة لا تتم إلا بها كما قدمناه.

                              فالعصبية ضرورية للملة و بوجودها يتم أمر الله منها و في الصحيح ما بعث الله نبياً إلا في منعة من قومه ثم وجدنا الشارع قد ذم العصبية و ندب إلى إطراحها و تركها فقال: إن الله أذهب عنكم عبية الجاهلية و فخرها بالآباء أنتم بنو آدم و آدم من تراب، و قال تعالى إن أكرمكم عند الله أتقاكم و وجدناه أيضاً قد ذم الملك و أهله و نعى على أهله أحوالهم من الاستمتاع بالخلاق و الإسراف في غير القصد و التنكب عن صراط الله و إنما حض على الإلفة في الدين و حذر من الخلاف و الفرقة، و أعلم أن الدنيا كلها و أحوالها مطية للآخرة و من فقد المطية فقد الوصول، و ليس مراده فيما ينهى عنه أو يذمه من أفعال البشر أو يندب إلى تركه إهماله بالكلية أو اقتلاعه من أصله و تعطيل القوى التي ينشأ عليها بالكلية إنما قصده تصريفها في أغراض الحق جهد الاستطاعة حتى تصير المقاصد كلها حقاً و تتحد الوجهة كما قال صلى الله عليه و سلم: من كانت هجرته إلى الله و رسوله فهجرته إلى الله و رسوله و من كانت هجرته إلى دنيا يصيبها أو امرأة يتزوجها فهجرته إلى ما هاجر إليه. فلم يذم الغضب و هو يقصد نزعه من الإنسان فإنه لو زالت منه قوة الغضب لفقد منه الانتصار للحق و بطل الجهاد و إعلاء كلمة الله و إنما يذم الغضب للشيطان و للأغراض الذميمة فإذا كان الغصب لذلك كان مذموماً و إذا كان الغضب في الله و لله كان ممدوحاً و هو من شمائله صلى الله عليه و سلم و كذا ذم الشهوات أيضاً ليس المراد إبطالها بالكلية فإن من بطلت شهوته كان نقصاً في حقه و إنما المراد تصريفها فيما أبيح له باشتماله على المصالح ليكون الإنسان عبداً متصرفاً طوع الأوامر الإلهية و كذا العصبية حيث ذمها الشارع و قال لن تنفعكم أرحامكم ولا أولادكم، فإنما مراده حيث تكون العصبية على الباطل و أحواله كما كانت في الجاهلية و أن يكون لأحد فخر بها أو حق على أحد لأن ذلك مجال من أفعال العقلاء و غير نافع في الآخرة التي هي دار القرار فأما إذا كانت العصبية في الحق و إقامة أمر الله فأمر مطلوب و لو بطل لبطلت الشرائع إذ لا يتم قوامها إلا بالعصبية كما قلناه من قبل و كذا الملك لما ذمه الشارع لم يذم منه الغلب بالحق و قهر الكافة على الدين و مراعاة المصلح و إنما ذمه لما فيه من التغلب بالباطل و تصريف الآدميين طوع الأغراض و الشهوات كما قلناه، فلو كان الملك مخلصاً في غلبه للناس أنه لله و لحملهم على عبادة الله و جهاد عدوه لم يكن ذلك مذموماً و قد قال سليمان صلوات الله عليه: ربي هب لي ملكاً لا ينبغي لأحد من بعدي.
                              لما علم من نفسه أنه بمعزل عن الباطل في النبؤة و الملك. و لما لقي معاوية عمر بن الخطاب رضي الله عنهما عند قدومه إلى الشام في أبهة الملك وزيه من العديد و العدة استنكر ذلك و قال: أكسروية يا معاوية فقال يا أمير المؤمنين أنا في ثغر تجاه العدو و بنا إلى مباهاتهم بزينة الحرب و الجهاد حاجة فسكت و لم يخطئه لما احتج عليه بمقصد من مقاصد الحق و الدين فلو كان القصد رفض الملك من أصله لم يقنعه الجواب في تلك الكسروية و انتحالها بل كان يحرض على خروجه عنها بالجملة و إنما أراد عمر بالكسروية ما كان عليه أهل فارس في ملكهم من ارتكاب الباطل و الظلم و البغي و سلوك شبله و الغفلة عن الله و أجابه معاوية بأن القصد بذلك ليس كسروية فارس و باطلهم و إنما قصده بها وجه الله فسكت، و هكذا كان شأن الصحابة في رفض الملك و أحواله و نسيان عوائده حذراً من التباسها بالباطل فلما استحضر رسول الله صلى الله عليه و سلم استخلف أبا بكر على الصلاة إذ هي أهم أمور الدين و ارتضاه الناس للخلافة و هي حمل الكافة على أحكام الشريعة و لم يجر للملك ذكر لما أنه مظنة للباطل و نخلة يومئذ لأهل الكفر و أعداء الدين فقام بذلك أبو بكر ما شاء الله متبعاً سنن صاحبه وقاتل أهل الردة حتى اجتمع العرب على الإسلام ثم عهد إلى عمر فاقتفى أثره و قاتل الأمم فغلبهم و أذن للعرب بانتزاع ما بأيديهم من الدنيا و الملك فغلبوهم عليه و انتزعوه منهم ثم صارت إلى عثمان بن عفان ثم إلى علي رضى عنهما و الكل متبرئون من الملك منكبون عن طرقه و أكد ذلك لديهم ما كانوا عليه من عضاضة الإسلام و بداوة العرب فقد كانوا أبعد الأمم عن أحوال الدنيا و ترفها لا من حيث دينهم الذي يدعوهم إلى الزهد في النعيم و لا من حيث بداوتهم و مواطنهم و ما كانوا عليه من خشونة العيش و شظفه الذي ألفوه،...

                              ... فلما تدرجت البداوة و الغضاضة إلى نهايتها و جاءت طبيعة الملك التي هي مقتضى العصبية كما قلناه و حصل التغلب و القهر كان حكم ذلك الملك عندهم حكم ذلك الرفه و الاستكثار من الأموال فلم يصرفوا ذلك التغلب في باطل ولا خرجوا به عن مقاصد الديانة و مذاهب الحق، و لما وقعت الفتنة بين علي و معاوية و هي مقتضى العصبية كان طريقهم فيها الحق و الاجتهاد و لم يكونوا في محاربتهم لغرض دنيوي أو لإيثار باطل أو لاستشعار حقد كما قد يتوهمه متوهم وينزع إليه ملحد و إنما اختلف اجتهادهم في الحق و سفه كل واحد نظر صاحبه باجتهاده في الحق فاقتتلوا عليه و إن كان المصيب عليا فلم يكن معاوية قائماً فيها بقصد الباطل إنما قصد الحق و أخطأ و الكل كانوا في مقاصدهم على حق ثم اقتضت طبيعة الملك الانفراد بالمجد و استئثار الواحد به و لم يكن لمعاوية أن يدفع عن نفسه و قومه فهو أمر طبيعي ساقته العصبية بطبيعتها و استشعرته بنو أمية و من لم يكن على طريقة معاويه في اقتفاء الحق من أتباعهم فاعصوصبوا عليه و استماتوا دونه و لو حملهم معاوية على غير تلك الطريقة و خالفهم في الانفراد بالأمر لوقوع في افتراق الكلمة التي كان جمعها و تأليفها أهم عليه من أمر ليس وراءه كبير مخالفة و قد كان عمر بن عبد العزيز رضي الله عنه يقول: إذا رأى القاسم بن محمد بن أبي بكر لو كان لي من الأمر شيء لوليته الخلافة و لو أراد أن يعهد إليه لفعل و لكنة كان يخشى من بنى أمية أهل الحل و العقد لما ذكرناه فلا يقدر أن يحول الأمر عنهم لئلا تقع الفرقة. و هذا كله إنما حمل عليه منازع الملك التي هي مقتضى العصبية فالملك إذا حصل و فرضنا أن الواحد انفرد به و صرفه في مذاهب الحق و وجوهه لم يكن في ذلك نكير عليه و لقد انفرد سليمان و أبوه داود صلوات الله عليهما بملك بنى إسرائيل لما اقتضته طبيعة الملك من الانفراد به وكانوا ما علمت من النبؤة و الحق و كذلك عيد معاوية إلى يزيد خوفاً من افتراق الكلمة بما كانت بنو أمية لم يرضوا تسليم الأمر إلى من سواهم. فلو قد عهد إلى غيره اختلفوا عليه مع أن ظنهم كان به صالحاً و لا يرتاب أحد في ذلك و لا يظن بمعاوية غيره فلم يكن ليعهد إليه و هو يعتقد ما كان عليه من الفسق حاشا الله لمعاوية من ذلك و كذلك كان مروان بن الحكم و ابنه و أن كانوا ملوكاً لم يكن مذهبهم في الملك مذهب أهل البطالة و البغي إنما كانوا متحرين لمقاصد الحق جهدهم إلا في ضرورة تحملهم على بعضها مثل خشية افتراق الكلمة الذي هو أهم لديهم من كل مقصد يشهد لذلك ما كانوا عليه من الاتباع و الإقتداء و ما علم السلف من أحوالهم و مقاصدهم فقد احتج مالك في الموطأ بعمل عبد الملك و أما مروان فكان من الطبقة الأولى من التابعين و عدالتهم معروفة ثم تدرج الأمر في ولد عبد الملك و كانوا من الدين بالمكان الذي كانوا عليه و توسطهم عمر بن عبد العزيز فنزع إلى طريقة الخلفاء الأربعة و الصحابة جهده و لم يهمل.
                              Dernière modification par Az-Zouaoui, 25 novembre 2010, 16h47.

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                              • #30
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                                Suite d'Ibn Khaldoun...

                                ثم جاء خلفهم و استعملوا طبيعة الملك في أغراضهم الدنيوية و مقاصدهم و نسوا ما كان عليه سلفهم من تحري القصد فيها و اعتماد الحق في مذاهبها فكان ذلك مما دعا الناس إلى أن نعوا عليهم أفعالهم و أدالوا بالدعوة العباسية منهم و ولي رجالها الأمر فكانوا من العدالة بمكان و صرفوا الملك في وجوه الحق و مذاهبه ما استطاعوا حتى جاء بنو الرشيد من بعده فكان منهم الصالح و الطالح ثم أفضى الأمر إلى بنيهم فأعطوا الملك و الترف حقه و انغمسوا في الدنيا و باطلها و نبذوا الدين وراءهم ظهرياً فتأذن الله بحربهم و انتزاع الأمر من أيدي العرب جملة و أمكن سواهم و الله لا يظلم مثقال ذرة.
                                و من تأمل سير هؤلاء الخلفاء و الملوك و اختلافهم في تحري الحق من الباطل علم صحة ما قلناه...

                                ... فقد تبين لك كيف انقلبت الخلافة إلى الملك و أن الأمر كان في أوله خلافة و وازع كل أحد فيها من نفسه و هو الدين و كانوا يؤثرونه على أمور دنياهم و أن أفضت إلى هلاكهم وحدهم دون الكافة فهذا عثمان لما حصر في الدار جاءه الحسن و الحسين و عبد الله بن عمر و ابن جعفر وأمثالهم يريدون المدافعة عنه فأبى و منع من سل السيوف بين السلمين مخافة الفرقة و حفظاً للإلفة التي بها حفظ الكلمة و لو أدى إلى هلاكه. و هذا علي أشار عليه المغيرة لأول ولايته باستبقاء الزبير ومعاوية و طلحة على أعمالهم حتى يجتمع الناس على بيعته و تتفق الكلمة و له بعد ذلك ما شاء من أمره و كان ذلك من سياسة الملك فأبى فراراً من الغش الذي ينافيه الإسلام و غدا عليه المغيرة من الغداة فقال: لقد أشرت عليك بالأمس بما أشرت ثم عدت إلى نظري فعلمت أنه ليس من الحق و النصيحة وأن الحق فيما رأيته أنت فقال علي: لا و الله بل أعلم أنك نصحتني بالأمس و غششتني اليوم و لكن منعني مما أشرت به زائد الحق و هكذا كانت أحوالهم في إصلاح دينهم بفساد دنياهم و نحن:
                                نرقع دنيانا بتمزيق ديننا فلا ديننا يبقى و لا ما نرقع
                                فقد رأيت كيف صار الأمر إلى الملك و بقيت معاني الخلافة من تحري الدين ومذاهبه و الجري على منهاج الحق و لم يظهر التغير إلا في الوازع الذي كان ديناً ثم انقلب عصبيةً و سيفاً و هكذا كان الأمر لعهد معاوية و مروان و ابنه عبد الملك و الصدر الأول من خلفاء بني العباس إلى الرشيد و بعض ولده ثم ذهبت معاني الخلافة و لم يبق إلا اسمها و صار الأمر ملكاً بحتاً و جرت طبيعة التغلب إلى غايتها و استعملت في أغراضها من القهر التقلب في الشهوات و الملاذ و هكذا كان الأمر لولد عبد الملك و لمن جاء بعد الرشيد من بني العباس و اسم الخلافة باقياً فيهم لبقاء عصبية العرب و الخلافة و الملك في الطورين ملتبس بعضهما ببعض ثم ذهب رسم الخلافة و أثرها بذهاب عصبية العرب و فناء جيلهم و تلاشى أحوالهم وبقى الأمر ملكاً بحتاً كما كان الشأن في ملوك العجم بالمشرق يدينون بطاعة الخليفة تبركاً و الملك بجميع ألقابه و مناحيه لهم و ليس للخليفة منه شيء و كذلك فعل ملوك زناتة بالمغرب مثل صنهاجة مع العبيديين و مغراوة و بني يفرن أيضاً مع خلفاء بني أمية بالأندلس و العبيديين بالقيروان فقد تبين أن الخلافة قد وجدت بدون الملك أولا ثم التبست معانيهما و اختلطت ثم انفرد الملك حيث افترقت عصبيته من عصبية الخلافة و الله مقدر الليل و النهار و هو الواحد القهار.

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