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Riba et relations avec les banques

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  • #31
    Envoyé par MKH
    Il n'y a pas de discussion sur ce sujet, elle reviendra à la tautologie : "ribâ est ribâ". Il y aura les vrais musulmans qui seront contre, et les autres qui useront de tous les sophismes possibles et imaginables pour tenter de l'assimiler à un commerce lambda.
    Qui es tu pour décider celui qui est un "vrai" musulman de celui qui ne l'est pas ou qu'il l'est à moitié?

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    • #32
      Qui es tu pour décider celui qui est un "vrai" musulman de celui qui ne l'est pas ou qu'il l'est à moitié?
      __________________
      Bah quelle question?! Je fais partie de la communauté de MuHammad SAWS pourquoi?
      Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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      • #33
        Mkh,

        Il faut dire que c'est assez nébuleux :

        A travers la banque islamique, les musulmans eux-mêmes tentent de détourner cette interdiction qui induit un trouble dans la compréhension du "riba".

        Et puis, il ne faut pas oublier les fatwas qui autorisent le prêt bancaire, notamment pour l'achat d'un bien immobilier. De mémoire, je crois que c'est le savant Qardawi qui avait émis cette fatwa.

        A vous lire
        Le désert ne se raconte pas, il se vit...

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        • #34
          Orientis,
          A travers la banque islamique, les musulmans eux-mêmes tentent de détourner cette interdiction qui induit un trouble dans la compréhension du "riba".

          Et puis, il ne faut pas oublier les fatwas qui autorisent le prêt bancaire, notamment pour l'achat d'un bien immobilier. De mémoire, je crois que c'est le savant Qardawi qui avait émis cette fatwa.
          Ce n'est pas si nébuleux, les banques islamique (lorsqu'elles le sont réellement) ne pratiquent aucunement ar-ribâ, elles sont systématiquement soumises à deux principes fondamentaux: le partage des risques, et l'utilisation de transactions commerciales.

          Quant au fetwa (auquel je n'adhère pas), il autorise en Occident et par dharûrah (extrême nécessité) le fait de recourir à un emprunt avec ribâ pour obtenir sa résidence principale lorsque c'est impossible par des moyens licites.

          Dans les deux cas l'usure est toujours considérée comme formellement interdite. Dire le contraire serait un kufr clair.
          Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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          • #35
            J'en rajoute une petite couche ;

            Source : http://www.doctrine-malikite.fr/foru...pe_m37401.html

            Voici un extrait d'une très importante Fatwa du conseil des Fatwas européennes:

            -Le conseil incite les musulmans à trouver des alternatives légales qui leur permettent d’accéder à la propriété sans passer par les crédits à intérêts.

            - Le conseil exhorte les associations musulmanes à négocier avec les banques afin de proposer aux clients musulmans des produits satisfaisants. Les contrats de paiement différé avec élévation de prix sont parfaitement valables, c’est le prix du bien qui change.

            Ce type de transaction est courant dans certains pays européen ; de même que des succursales (agences) de certaines banques européennes installées dans des pays arabes, comme le Bahreïn, offrent des produits conformes à la jurisprudence musulmane.

            Si, à l’heure actuelle, les conditions mentionnées ci-dessus ne sont pas réunies, alors, le conseil, au regard des arguments, des règles islamiques et des considérations canoniques autorise l’achat de maisons par crédit bancaire à intérêt. Cette autorisation est soumise à deux conditions :

            - La maison doit servir de résidence principale.
            - L’acquéreur ne doit pas disposer d’un autre moyen que le crédit à intérêt pour acheter sa maison.

            Le conseil s’est basé dans son avis sur deux arguments essentiels :

            Le premier argument s’appuie sur la règle stipulant qu’en cas de nécessité absolue, l’interdit devient permis. Cette règle acquiert l’unanimité des ulamas et le coran y fait allusion dans cinq endroits différents dont le verset 119 de la sourate « Les bestiaux » :{ Alors qu'Il vous a détaillé ce qu'Il vous a interdit, à moins que vous ne soyez contraints d'y recourir.** et le verset 145 de la même sourate : {Quiconque est contraint, sans toutefois abuser ou transgresser, ton Seigneur est certes Pardonneur et Miséricordieux**.

            Par la même occasion, les jurisconsultes substituent le besoin au nécessaire, indépendamment de l’étendu de la question, que cela concerne l’individu ou le groupe. La différence entre les deux est que le nécessaire est indispensable à la vie voire vital, et que l’atteinte à l’indispensable est une atteinte à la vie humaine.

            En revanche, porter atteinte au besoin est préjudiciable, provoque la gêne et la difficulté dans la vie des personnes. Allah, exalté soit-Il, à levé la difficulté et la gêne : {Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion** (Le pèlerinage, 78) {Allah ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait** (La table servie, 6).

            Aussi, l’habitation qui lève la gêne et procure la quiétude est celle qui répond aux besoins de l’emplacement, de la superficie et de l’aménagement.

            L’habitation est une nécessité individuelle et familiale, c’est un bienfait d’Allah {Et Allah vous a fait de vos maisons une habitation** (Les abeilles, 80). Le prophète insère la bonne habitation parmi les trois ou quatre sources du bonheur de la personne. Or un habitat de location est loin de satisfaire les exigences du locataire et ne lui procure pas le sentiment d’être chez lui, alors qu’il paie des sommes importantes. De surcroît, le locataire n’est pas à l’abri d’être expulsé de chez lui pour diverses raisons.

            L’accès à la propriété épargne les musulmans ces désagréments et leur permet de choisir le lieu, le voisinage et l’aménagement de leur habitation.

            Le deuxième argument : basé sur l’avis des Hanafites, de Soufiane Al Thawri et de Ibrahim Al Nakh’i. En ce qui concerne les Hanbalites, l’avis précédent est une version corroborée par Ibn Taymiya et rapportée par certains hanbalites. Il s’agit d’autoriser les minorités musulmanes à entreprendre des transactions illicites au regard du droit musulman. Ce qui fait prévaloir cet avis, dans notre cas, est le couple de considérations suivantes :

            1- La minorité musulmane n’est pas tenue de respecter le droit musulman en matière d’affaires sociales, économiques et politiques, dans une société qui n’adopte pas la vision musulmane.

            Aussi, les intérêts font partie de ces domaines qui ont trait à l’identité de la société, à la philosophie de l’Etat et aux orientations socio-économiques. Or le droit musulman qui s’impose aux minorités musulmanes est restreint à la sphère privée, telle que les actes d’adoration, la nourriture, le mariage…

            2- L’interdiction des transactions illicites, y compris des intérêts, est financièrement et économiquement préjudiciable aux minorités musulmanes, car l’islam est un facteur de force et non de faiblesse. Cet avis est étayé par l’argument de certains savants qui autorisent le musulman à hériter d’un non musulman.

            Les Hanafites posent deux conditions à la conclusion de ces transactions :
            1- Le musulman contractant doit en tirer profit.
            2- L’autre partie contractante ne doit pas subir de préjudice.

            Dans cette vision, les juristes hanafites qui ne conçoivent l’autorisation de ce type de transaction qu’en cas de retour de bénéfice financier pour l’acquéreur, rend cet argument irrecevable en apparence dans notre cas car le contractant musulman ne reçoit pas l’intérêt mais le verse. Néanmoins, la finalité de l’approche des Hanafites est assurée car le musulman reste bénéficiaire puisqu’il finit par accéder à la propriété.

            Même si ce type de transaction était réfutable dans la vision hanafite, il serait autorisé par les quatre écoles en vue de répondre à un besoin devenu nécessaire.
            Le désert ne se raconte pas, il se vit...

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            • #36
              Assurément Mkh.

              Les banques islamiques font-elles l'unanimité auprès de la majorité des savants ?

              Si c'est le cas, y a t-il des banques islamiques en France ? Si ce n'est pas le cas, les banques islamiques étrangères ont-elles la possibilité de financer un projet en France ?
              Le désert ne se raconte pas, il se vit...

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              • #37
                Les banques islamiques font-elles l'unanimité auprès de la majorité des savants ?

                Si c'est le cas, y a t-il des banques islamiques en France ? Si ce n'est pas le cas, les banques islamiques étrangères ont-elles la possibilité de financer un projet en France ?
                Il y a des transactions comme al bay` murâbaHa* par exemple qui sont critiqués par certains savants car ils disent que c'est du ribâ déguisé, mais je pense qu'une majorité accepte ces transactions.

                En France il n'y a une gestion de compte courant de manière islamique par la banque marocaine Chaabi Bank et il y a également des buyû` murâbaHa pour de l'immobilier chez Chaabi Bank et également l'instituion 570easi.

                *J'achète une voiture 10000 euros et je je la revend en 10 mensualités de 1200 euros - j'ai donc eu un bénéfice de 200 euros.
                Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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                • #38
                  Mkh :

                  Il y a des transactions comme al bay` murâbaHa* par exemple qui sont critiqués par certains savants car ils disent que c'est du ribâ déguisé, mais je pense qu'une majorité accepte ces transactions.

                  En France il n'y a une gestion de compte courant de manière islamique par la banque marocaine Chaabi Bank et il y a également des buyû` murâbaHa pour de l'immobilier chez Chaabi Bank et également l'instituion 570easi.

                  *J'achète une voiture 10000 euros et je je la revend en 10 mensualités de 1200 euros - j'ai donc eu un bénéfice de 200 euros.


                  Comment peut-on en être sûr ?
                  Le désert ne se raconte pas, il se vit...

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