suite et fin
L'histoire de Sâlim est la même que celle de Bilâl ainsi que celles
de dizaines d'autres esclaves et de pauvres personnes que l'islam a
tirées de l'esclavage et de la dégradation pour en faire des imams
et des commandants dans une société de guidée et de justice. La
personnalité de Sâlim fut façonnée par les vertus islamiques. Parmi
ses qualités, son franc parler lorsqu'il sentait qu'il était de son
devoir de prendre la parole, surtout lorsqu'un mal était commis.
Un incident qui eut lieu après la libération de la Mecque illustre
bien cela. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — envoya
quelques-uns de ses compagnons vers les villages et les tribus qui
entouraient la ville. Il leur rappela qu'ils étaient envoyés pour
inviter les gens à l'islam et non pour se battre. Khâlid Ibn Al-
Walîd en fit partie. Durant la mission, Khâlid se battit et tua un
homme bien que celui-ci ait témoigné qu'il était devenu musulman.
Khâlid avait agi ainsi croyant que cet homme n'était pas sincère
dans sa déclaration de foi et que celle-ci n'était qu'un artifice
pour échaper à la mort.
Sâlim et d'autres accompagnaient Khâlid lors de cette mission.
Aussitôt que Sâlim vit ce que Khâlid avait fait, il se dirigea vers
lui et le réprimanda sur les erreurs qu'ils avaient commises.
Khâlid, ce grand leader et commandant militaire à la fois durant
l'époque de la Jahiliyyah et après l'arrivé de l'islam, resta muet
un instant. Il essaya ensuite de se défendre avec ferveur mais Sâlim
resta ferme sur ses positions considérant que Khâlid venait de
commettre une grave erreur. Sâlim ne se comporta pas avec Khâlid
comme un pauvre esclave se comporterait face un noble de Quraysh car
l'islam les avait placés sur un pied d'égalité. C'est la justice et
la vérité qu'il fallait défendre. Il ne le considéra pas comme un
leader dont les erreurs devaient être couvertes ou justifiées mais
comme un partenaire partageant de façon égale une responsabilité et
une obligation. Il ne s'opposa pas non plus à Khâlid de façon
passionnée ou injustifiée mais avec le souci de faire part d'un
conseil sincère ainsi que d'une auto-critique mutuelle que l'islam
avait autorisée. Une telle sincérité mutuelle était constamment mise
en avant par le Prophète — paix et bénédictions sur lui — par ces
paroles : " Ad-dinu an-Nasihah. Ad-dinu an-Nasihah. Ad-dinu an-
Nasihah. - La religion, c'est le conseil sincère. La religion, c'est
le conseil sincère. La religion, c'est le conseil sincère. "
Lorsque le Prophète — paix et bénédictions sur lui — entendit ce que
Khâlid avait fait, il fut profondément affligé et adressa de longues
et ferventes supplications à son Seigneur : " Ô Seigneur, dit-il, Je
suis innocent devant toi pour ce que Khâlid a fait ", puis il
demanda : "Quelqu'un l'a-t-il réprimandé ? "
La colère du Prophète — paix et bénédictions sur lui — s'apaisa
lorsque quelqu'un lui dit : " Oui, Sâlim l'a réprimandé et s'est
opposé à lui. "
Sâlim vécut auprès du Prophète — paix et bénédictions sur lui — et
des croyants. Jamais il ne fut lent ou réticent dans
l'accomplissement des actes d'adoration, il ne râta aucune campagne
et la relation de fraternité qu'il entretenait avec Abû Hudhayfah
grandit de jour en jour.
Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — fut rappelé par son
Seigneur et Abû Bakr prit la responsabilité des affaires des
musulmans et il dut immédiatement faire face aux conspirations des
apostats qui menèrent à la bataille de Yamâmah. Sâlim et son "
frère " Abû Hudhayfah furent parmi les forces musulmanes qui se
dirigèrent vers les terres centrales d'Arabie.
Au début de la bataille, les forces musulmanes subirent un terrible
revers. Les musulmans se battaient de façon individuelle, la force
générée par la solidarité était donc absente. Alors, Khâlid Ibn Al-
Walîd regroupa les hommes et réussit à organiser une coordination
surprenante.
Abû Hudhayfah et Sâlim s'étreignirent et firent le vœu de chercher
le martyr pour la cause de la religion de la vérité et ainsi
d'obtenir le bonheur dans l'au-delà. Yamâmah fut leur rendez-vous
avec le destin. Pour motiver les troupes, Abû Hudhayfah cria : " Yâ
Ahl Al-Quran ! - Ô gens du Coran ! Honorez le Coran par vos
actions !", alors que son épée transperçait l'armée de Musaylamah
l'imposteur telle un tourbillon. Sâlim cria à son tour : "Quel
misérable porteur du Coran je fais si les musulmans sont attaqués de
mon côté ! Loin de toi cette situation, Ô Sâlim ! Sois le digne
porteur du Coran ! "
Il plongea alors dans la bataille avec courage. Quand le porteur de
l'étendard des Muhâjirîns (Emigrés), Zayd Ibn Al-Khattâb, tomba,
Sâlim porta le drapeau et continua à se battre. Sa main droite ayant
été touchée, il porta l'étendard de la main gauche tout en récitant
des versets du glorieux Coran : "Combien de prophètes ont combattu,
en compagnie de beaucoup de disciples seigneuriaux, ceux-ci ne
fléchirent pas à cause de ce qui les atteignit dans le sentier
d'Allah. Ils ne faiblirent pas et ils ne cédèrent point. Et Allah
aime les endurants." (3:146) Combien ce verset était motivant dans
une telle situation ! Et combien pertinent est cet épithète pour
quelqu'un qui dépense sa vie pour l'islam !
Un groupe d'apostats entourèrent Sâlim et le blessèrent très
sévérement. Une souffle de vie subsista en lui jusqu'à ce que la
bataille prenne fin par la mort de Musaylamah. Quand les musulmans
allèrent à la recherche des victimes et des martyrs, ils trouvèrent
Sâlim à l'agonie. Alors que son sang s'écoulait, il demanda :
" Qu'est-il arrivé à Abû Hudhayfah ?
- Il est tombé en martyr.
- Alors étendez-moi auprès de lui.
- Il est près de toi, Sâlim, il est tombé à cet endroit même. "
Sâlim fit un dernier sourire et cessa de parler. Les deux hommes
avaient réalisé ce qu'ils avaient espéré. Ensemble ils entrèrent
dans l'islam. Ensemble ils vécurent. Ensemble ils tombèrent en
martyrs.
Sâlim, ce grand croyant fut rappelé par son Seigneur. À son propos,
alors qu'il était en train de mourir, le grand `Omar Ibn Al-Khattâb
dit : " Si Sâlim avait survécu, j'aurais fait de lui mon
successeur. "
P.-S.
Basé sur "Companions of The Prophet", Vol. 1, de Abdul Wâhid Hâmid.
Sâlim Mawlâ Abî Hudhayfah, que Dieu l'agrée
Témoignage :
16 mai 2004 21:50, par YASMINA
J'ai lu tous les articles sur les compagnons du Prophète (sal) et
j'ai pleuré en lisant certains et beaucoup m'ont touché profondément
et j'éspère que j'apprendrais avec l'aide de Dieu ma religion et
étre de plus en plus pieuse et avoir une foi plus forte de jours en
jours. Je vous remercie pour les articles que vous avez publié et en
espérant que beaucoup y lisent je prie pour que notre communauté
oublie les biens ephémères de ce monde et recherche les biens de
l'autre monde.
L'histoire de Sâlim est la même que celle de Bilâl ainsi que celles
de dizaines d'autres esclaves et de pauvres personnes que l'islam a
tirées de l'esclavage et de la dégradation pour en faire des imams
et des commandants dans une société de guidée et de justice. La
personnalité de Sâlim fut façonnée par les vertus islamiques. Parmi
ses qualités, son franc parler lorsqu'il sentait qu'il était de son
devoir de prendre la parole, surtout lorsqu'un mal était commis.
Un incident qui eut lieu après la libération de la Mecque illustre
bien cela. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — envoya
quelques-uns de ses compagnons vers les villages et les tribus qui
entouraient la ville. Il leur rappela qu'ils étaient envoyés pour
inviter les gens à l'islam et non pour se battre. Khâlid Ibn Al-
Walîd en fit partie. Durant la mission, Khâlid se battit et tua un
homme bien que celui-ci ait témoigné qu'il était devenu musulman.
Khâlid avait agi ainsi croyant que cet homme n'était pas sincère
dans sa déclaration de foi et que celle-ci n'était qu'un artifice
pour échaper à la mort.
Sâlim et d'autres accompagnaient Khâlid lors de cette mission.
Aussitôt que Sâlim vit ce que Khâlid avait fait, il se dirigea vers
lui et le réprimanda sur les erreurs qu'ils avaient commises.
Khâlid, ce grand leader et commandant militaire à la fois durant
l'époque de la Jahiliyyah et après l'arrivé de l'islam, resta muet
un instant. Il essaya ensuite de se défendre avec ferveur mais Sâlim
resta ferme sur ses positions considérant que Khâlid venait de
commettre une grave erreur. Sâlim ne se comporta pas avec Khâlid
comme un pauvre esclave se comporterait face un noble de Quraysh car
l'islam les avait placés sur un pied d'égalité. C'est la justice et
la vérité qu'il fallait défendre. Il ne le considéra pas comme un
leader dont les erreurs devaient être couvertes ou justifiées mais
comme un partenaire partageant de façon égale une responsabilité et
une obligation. Il ne s'opposa pas non plus à Khâlid de façon
passionnée ou injustifiée mais avec le souci de faire part d'un
conseil sincère ainsi que d'une auto-critique mutuelle que l'islam
avait autorisée. Une telle sincérité mutuelle était constamment mise
en avant par le Prophète — paix et bénédictions sur lui — par ces
paroles : " Ad-dinu an-Nasihah. Ad-dinu an-Nasihah. Ad-dinu an-
Nasihah. - La religion, c'est le conseil sincère. La religion, c'est
le conseil sincère. La religion, c'est le conseil sincère. "
Lorsque le Prophète — paix et bénédictions sur lui — entendit ce que
Khâlid avait fait, il fut profondément affligé et adressa de longues
et ferventes supplications à son Seigneur : " Ô Seigneur, dit-il, Je
suis innocent devant toi pour ce que Khâlid a fait ", puis il
demanda : "Quelqu'un l'a-t-il réprimandé ? "
La colère du Prophète — paix et bénédictions sur lui — s'apaisa
lorsque quelqu'un lui dit : " Oui, Sâlim l'a réprimandé et s'est
opposé à lui. "
Sâlim vécut auprès du Prophète — paix et bénédictions sur lui — et
des croyants. Jamais il ne fut lent ou réticent dans
l'accomplissement des actes d'adoration, il ne râta aucune campagne
et la relation de fraternité qu'il entretenait avec Abû Hudhayfah
grandit de jour en jour.
Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — fut rappelé par son
Seigneur et Abû Bakr prit la responsabilité des affaires des
musulmans et il dut immédiatement faire face aux conspirations des
apostats qui menèrent à la bataille de Yamâmah. Sâlim et son "
frère " Abû Hudhayfah furent parmi les forces musulmanes qui se
dirigèrent vers les terres centrales d'Arabie.
Au début de la bataille, les forces musulmanes subirent un terrible
revers. Les musulmans se battaient de façon individuelle, la force
générée par la solidarité était donc absente. Alors, Khâlid Ibn Al-
Walîd regroupa les hommes et réussit à organiser une coordination
surprenante.
Abû Hudhayfah et Sâlim s'étreignirent et firent le vœu de chercher
le martyr pour la cause de la religion de la vérité et ainsi
d'obtenir le bonheur dans l'au-delà. Yamâmah fut leur rendez-vous
avec le destin. Pour motiver les troupes, Abû Hudhayfah cria : " Yâ
Ahl Al-Quran ! - Ô gens du Coran ! Honorez le Coran par vos
actions !", alors que son épée transperçait l'armée de Musaylamah
l'imposteur telle un tourbillon. Sâlim cria à son tour : "Quel
misérable porteur du Coran je fais si les musulmans sont attaqués de
mon côté ! Loin de toi cette situation, Ô Sâlim ! Sois le digne
porteur du Coran ! "
Il plongea alors dans la bataille avec courage. Quand le porteur de
l'étendard des Muhâjirîns (Emigrés), Zayd Ibn Al-Khattâb, tomba,
Sâlim porta le drapeau et continua à se battre. Sa main droite ayant
été touchée, il porta l'étendard de la main gauche tout en récitant
des versets du glorieux Coran : "Combien de prophètes ont combattu,
en compagnie de beaucoup de disciples seigneuriaux, ceux-ci ne
fléchirent pas à cause de ce qui les atteignit dans le sentier
d'Allah. Ils ne faiblirent pas et ils ne cédèrent point. Et Allah
aime les endurants." (3:146) Combien ce verset était motivant dans
une telle situation ! Et combien pertinent est cet épithète pour
quelqu'un qui dépense sa vie pour l'islam !
Un groupe d'apostats entourèrent Sâlim et le blessèrent très
sévérement. Une souffle de vie subsista en lui jusqu'à ce que la
bataille prenne fin par la mort de Musaylamah. Quand les musulmans
allèrent à la recherche des victimes et des martyrs, ils trouvèrent
Sâlim à l'agonie. Alors que son sang s'écoulait, il demanda :
" Qu'est-il arrivé à Abû Hudhayfah ?
- Il est tombé en martyr.
- Alors étendez-moi auprès de lui.
- Il est près de toi, Sâlim, il est tombé à cet endroit même. "
Sâlim fit un dernier sourire et cessa de parler. Les deux hommes
avaient réalisé ce qu'ils avaient espéré. Ensemble ils entrèrent
dans l'islam. Ensemble ils vécurent. Ensemble ils tombèrent en
martyrs.
Sâlim, ce grand croyant fut rappelé par son Seigneur. À son propos,
alors qu'il était en train de mourir, le grand `Omar Ibn Al-Khattâb
dit : " Si Sâlim avait survécu, j'aurais fait de lui mon
successeur. "
P.-S.
Basé sur "Companions of The Prophet", Vol. 1, de Abdul Wâhid Hâmid.
Sâlim Mawlâ Abî Hudhayfah, que Dieu l'agrée
Témoignage :
16 mai 2004 21:50, par YASMINA
J'ai lu tous les articles sur les compagnons du Prophète (sal) et
j'ai pleuré en lisant certains et beaucoup m'ont touché profondément
et j'éspère que j'apprendrais avec l'aide de Dieu ma religion et
étre de plus en plus pieuse et avoir une foi plus forte de jours en
jours. Je vous remercie pour les articles que vous avez publié et en
espérant que beaucoup y lisent je prie pour que notre communauté
oublie les biens ephémères de ce monde et recherche les biens de
l'autre monde.
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