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Les oiseaux et leurs langues...

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  • #16
    Convaincu
    Un musulman exhortait un chrétien à se convertir :
    « O ! Viens embrasser l’islam et sa foi !
    -Si Dieu le veut, fit le chrétien, il me fera embrasser la foi. C’est lui qui procure la connaissance et Lui seul peut m’ôter tout doute ! »
    Le musulman insistait :
    « Dieu veut que tu embrasses la foi afin d’échapper à l’enfer, mais ton maudit égoïsme et la compagnie de Satan te dirigent vers le blasphème et vers l’Eglise !
    -L’Eglise m’a convaincu ! fit le chrétien, et j’en fais partie car il est plus agréable de se lier avec qui t’a convaincu. Dieu me demande de faire preuve de fidélité. Aussi dois-je être constant. Si mon ego et Satan peuvent agir à leur guise, alors la clémence divine n’a pas de sens. Toi, tu veux construire une mosquée, imposante et pleine d’ornementation. Mais celui qui te suivra en fera un monastère. Tu as tissé avec beaucoup d’amour une pièce de drap pour t »en faire un manteau, mais quelqu’un est venu, te l’a dérobée et s’en est fait un pantalon ! Si on gaspille le drap, celui-ci peut-il en être tenu pour responsable ? Si je suis ainsi déshonoré, c’est que Dieu l’a voulu. A quoi bon prétendre que la volonté divine se réalise toujours si la volonté de l’ego règne en maître ? Sans la volonté de Dieu, personne ici-bas n’aurait de volonté, ne serait-ce que pour un instant. Si tu penses que je suis le plus vil des infidèles, sache-le, j’en suis moi-même convaincu ! Si le destin accomplit ses volontés en contradiction avec la volonté divine, alors il vaut mieux se soumettre à Satan car c’est lui qui sortira vainqueur. Mais si un jour Satan devient mon ennemi, qui me protégera de lui ? Crois-moi, c’est bel et bien la volonté de Dieu qui se réalise. Ce monde lui appartient et l’autre aussi. Sans un ordre, nul ne saurait bouger un doigt. C’est à lui qu’appartiennent les biens, les décisions et l’ordre universel. Et Satan n’est qu’un maudit chien qui lui appartient !



    Le livre du dedans : Fîhi-mâ-fîhi de Djalâl-od-Dîn Rûmî
    Jésus (sur lui la paix) riait beaucoup. Jean-Baptiste (sur lui la paix) pleurait beaucoup.

    Jean-Baptiste demanda à Jésus : « Es-tu assuré contre les ruses puissantes et subtiles (du démon) que tu ries ainsi ? »

    Jésus répondit : « As-tu oublié les grâces et les bienfaits subtils, agréables, extraordinaires et puissants de Dieu que tu pleures ainsi? »

    – un saint (wali) d'entre les saints de Dieu était présent. Il demanda à Dieu :

    « Lequel des deux est supérieur ? »

    Dieu dit :

    « Celui qui a la meilleure opinion de Moi » – c’est-à-dire : « Je suis là où se trouvent les pensées de Mon serviteur. Chaque créature se fait une autre image de Moi. Ce qu'il imagine de Moi, c'est là que Je me trouve. » « Purifiez, ô Mes créatures, votre imagination qui est Ma demeure et Ma résidence. » (pp. 75-76)

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    • #17
      Enfer et Paradis

      Chaque homme/femme est porteur/se de deux faces, est capable du pire comme du meilleur !

      C’est l’histoire de ce grand costaud de samouraï qui vient voir un sage et lui demande :
      « Parlez-moi de la nature du paradis et de l’enfer. »
      Alors le roshi le regarde droit dans les yeux et lui dit :
      « Pourquoi devrais-je parler à un rustaud débraillé, dégoûtant et misérable comme toi ? »
      Le visage du samouraï tourne au cramoisi, ses cheveux se dressent sur sa tête, mais cela n’arrête pas le roshi, qui continue :
      « Un misérable ver de terre comme toi, penses-tu que je devrais te dire quoi que ce soit ? »
      Fou de rage, le samouraï tire son épée et s’apprête à trancher la tête du roshi.
      Celui-ci lui dit alors :
      « C’est cela l’enfer. »
      Le samouraï, qui est en fait un homme sensible, comprend immédiatement qu’il vient de créer son propre enfer, qu’il était au plus profond de l’enfer.
      C’était noir et brûlant, rempli de haine, de désir de se protéger, de colère et de ressentiment, au point qu’il en était prêt à tuer le roshi.
      Des larmes emplissent ses yeux, il se met à pleurer, il joint les paumes de ses mains et le sage lui dit :
      « C’est cela le paradis. »

      Il n’existe ni enfer ni paradis en dehors de la façon dont nous entrons en rapport avec notre monde.
      L’enfer n’est que résistance à la vie.

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      • #18
        bonjour Rhummel

        On perd beaucoup de temps dans les conflits nombrilistes plutôt que de privilégier la qualité de la relation...l'enfer , ce n'est pas que les autres, c'est aussi notre égo surdimensionné ...
        Arrivée à bon port !

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        • #19
          Bonsoir Tisha

          On perd beaucoup de temps dans les conflits nombrilistes plutôt que de privilégier la qualité de la relation...l'enfer , ce n'est pas que les autres, c'est aussi notre égo surdimensionné ...
          Tout a fait ,et nul besoin de faire un long voyage pour se débarrasser de ses soucis,car ceux ci tout compte fait,ne valent même pas six sous...

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          • #20
            En écoutant les oiseaux...

            Les contemplations (1856).


            Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux,
            De jaser au milieu des branches et des eaux,
            Que nous nous expliquions et que je vous querelle ?
            Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle,
            Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez
            Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés,
            De votre mélodie et de votre langage.
            Celle que j'aime est loin et pense à moi ; je gage,
            O rossignol dont l'hymne, exquis et gracieux,
            Donne un frémissement à l'astre dans les cieux,
            Que ce que tu dis là, c'est le chant de son âme.
            Vous guettez les soupirs de l'homme et de la femme,
            Oiseaux ; Quand nous aimons et quand nous triomphons,
            Quand notre être, tout bas, s'exhale en chants profonds,
            Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles,
            Vous saisissez au vol ces strophes invisibles,
            Et vous les répétez tout haut, comme de vous ;
            Et vous mêlez, pour rendre encor l'hymne plus doux,
            A la chanson des coeurs, le battement des ailes ;
            Si bien qu'on vous admire, écouteurs infidèles,
            Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls :
            « Sont-ils charmants d'avoir trouvé cela tout seuls ! »
            Et que l'eau, palpitant sous le chant qui l'effleure,
            Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure ;
            Et que le dur tronc d'arbre a des airs attendris ;
            Et que l'épervier rêve, oubliant la perdrix ;
            Et que les loups s'en vont songer auprès des louves !
            « Divin ! » dit le hibou ; le moineau dit : « Tu trouves ? »
            Amour, lorsqu'en nos coeurs tu te réfugias,
            L'oiseau vint y puiser ; ce sont ces plagiats,
            Ces chants qu'un rossignol, belles, prend sur vos bouches,
            Qui font que les grands bois courbent leurs fronts farouches,
            Et que les lourds rochers, stupides et ravis,
            Se penchent, les laissant piller le chènevis,
            Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges,
            La langue des oiseaux de la langue des anges.

            Caudebec, septembre 183...

            Victor Hugo.

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            • #21
              Guillaume Apollinaire

              Un oiseau chante





              Un oiseau chante ne sais où

              C’est je crois ton âme qui veille

              Parmi tous les soldats d’un sou

              Et l’oiseau charme mon oreille



              Écoute il chante tendrement

              Je ne sais pas sur quelle branche

              Et partout il va me charmant

              Nuit et jour semaine et dimanche



              Mais que dire de cet oiseau

              Que dire des métamorphoses

              De l’âme en chant dans l’arbrisseau

              Du cœur en ciel du ciel en roses



              L’oiseau des soldats c’est l’amour

              Et mon amour c’est une fille

              La rose est moins parfaite et pour

              Moi seul l’oiseau bleu s’égosille



              Oiseau bleu comme le cœur bleu

              De mon amour au cœur céleste

              Ton chant si doux répète-le

              À la mitrailleuse funeste



              Qui claque à l’horizon et puis

              Sont-ce les astres que l’on sème

              Ainsi vont les jours et les nuits

              Amour bleu comme est le cœur même

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              • #22
                Place au son...

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                • #23
                  On peut aussi lire le poeme en écoutant le chant des oiseaux... ça passe mieux
                  “Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas,
                  comment veux-tu que les ténèbres deviennent clarté!”

                  Nazim Hikmet

                  Commentaire


                  • #24
                    Merci à tous.
                    OMPE

                    Commentaire


                    • #25
                      Hirondelle Dz

                      On peut aussi lire le poème en écoutant le chant des oiseaux... ça passe mieux
                      Si cela ne te distrait pas...



                      Je suis une hirondelle et non une colombe ;
                      Ma nature me force à voltiger toujours.
                      Le nid où des ramiers s’abritent les amours,
                      S’il y fallait couver, serait bientôt ma tombe.

                      Pour quelques mois, j’habite un créneau qui surplombe
                      Et vole, quand l’automne a raccourci les jours,
                      Pour les blancs minarets quittant les noires tours,
                      Vers l’immuable azur d’où jamais pleur ne tombe.

                      Aucun ciel ne m’arrête, aucun lieu ne me tient,
                      Et dans tous les pays je demeure étrangère;
                      Mais partout de l’absent mon âme se souvient.

                      Mon amour est constant, si mon aile est légère,
                      Et, sans craindre l’oubli, la folle passagère
                      D’un bout du monde à l’autre au même cœur revient.

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                      • #26
                        Freesia

                        Merci a toi Freesia de ton passage

                        Merci a tous...

                        Commentaire


                        • #27
                          wwaaah Rhummel
                          j'adore ce poeme

                          je vais y cueiilir une signature si tu le permets

                          Il est de qui ce beau poeme?

                          P.S. J attends ta permission pour changer ma signature
                          “Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas,
                          comment veux-tu que les ténèbres deviennent clarté!”

                          Nazim Hikmet

                          Commentaire


                          • #28
                            Merci pour l'excellent topic
                            La huppe (al hudhud) l'oiseau que le Prophète Suleiman avait pensé égorger; il manquait à l'appel....il épiait la reine de Saba, et n'a eu la vie sauve que quand il a fait part à Suleiman de tout ce qu'il a vu.




                            Kalila wa Dimna, reste l'ouvrage par excellence des fables des animaux

                            Dernière modification par Abdu, 09 juin 2019, 21h17.
                            F.E.A.R, has two meanings:Forget everything and runorFace everything and Rise.....Voilà !

                            Commentaire


                            • #29
                              Bonjour Hirondelle Dz

                              wwaaah Rhummel
                              j'adore ce poeme

                              je vais y cueiilir une signature si tu le permets

                              Il est de qui ce beau poeme?

                              P.S. J attends ta permission pour changer ma signature

                              Je suis content qu il te plaise et pour dire vrai,je ne me rappelle plus de son auteur mais si cela venait a me revenir,je t'en ferai part.
                              Concernant " ma permission",tu n'en as nul besoin et je t'invite a y piocher ce que bon te semble.
                              Fait toi plaisir Hirondelle...

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                              • #30
                                Merci pour l'excellent topic
                                La huppe (al hudhud) l'oiseau que le Prophète Suleiman avait pensé égorger; il manquait à l'appel....il épiait la reine de Saba, et n'a eu la vie sauve que quand il a fait part à Suleiman de tout ce qu'il a vu.
                                Merci a toi Abdallah de t’être donné la peine de le consulter.

                                Commentaire

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