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Les oiseaux et leurs langues...

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  • #31
    Extrait du Cantique des oiseaux, prologue, distiques 705-712 :

    J’ai survolé longtemps les plaines et les mers

    J’avançais pas à pas, la tête dans les cieux

    J’ai franchi les montagnes, les vallées, les déserts

    J’ai parcouru un monde dans le temps du déluge

    J’ai fait bien des voyages auprès de Salomon

    Arpenté maintes fois la surface du globe

    Ainsi donc, moi je sais qui est mon Souverain

    Je ne peux pourtant pas aller seule vers lui

    Mais si vous devenez mes compagnons de route

    Vous trouverez accès à Son intimité

    Il faut vous libérer de votre égocentrisme !

    Subirez-vous longtemps votre absence de foi ?

    Qui renonce à sa vie gagnera sur lui-même

    Dans la voie de l’Aimé qui est source de vie

    Il sera au-delà et du bien et du mal

    Donnez donc votre vie et entrez dans la danse

    Qui à ce seuil royal finit en révérence

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    • #32
      Je suis content qu il te plaise et pour dire vrai,je ne me rappelle plus de son auteur mais si cela venait a me revenir,je t'en ferai part.
      Concernant " ma permission",tu n'en as nul besoin et je t'invite a y piocher ce que bon te semble.
      Fait toi plaisir Hirondelle...
      Merci Rhummel

      si ça ne tenait qu à moi, ce serait tout le poeme qui serait ma signature.

      3ammi Google m'a donné la réponse à la question: l auteur est Thophile Gauthier
      “Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas,
      comment veux-tu que les ténèbres deviennent clarté!”

      Nazim Hikmet

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      • #33
        Les contemplations (1856).


        Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux,
        De jaser au milieu des branches et des eaux,
        Que nous nous expliquions et que je vous querelle ?
        Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle,
        Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez
        Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés,
        De votre mélodie et de votre langage.
        Celle que j'aime est loin et pense à moi ; je gage,
        O rossignol dont l'hymne, exquis et gracieux,
        Donne un frémissement à l'astre dans les cieux,
        Que ce que tu dis là, c'est le chant de son âme.
        Vous guettez les soupirs de l'homme et de la femme,
        Oiseaux ; Quand nous aimons et quand nous triomphons,
        Quand notre être, tout bas, s'exhale en chants profonds,
        Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles,
        Vous saisissez au vol ces strophes invisibles,
        Et vous les répétez tout haut, comme de vous ;
        Et vous mêlez, pour rendre encor l'hymne plus doux,
        A la chanson des coeurs, le battement des ailes ;
        Si bien qu'on vous admire, écouteurs infidèles,
        Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls :
        « Sont-ils charmants d'avoir trouvé cela tout seuls ! »
        Et que l'eau, palpitant sous le chant qui l'effleure,
        Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure ;
        Et que le dur tronc d'arbre a des airs attendris ;
        Et que l'épervier rêve, oubliant la perdrix ;
        Et que les loups s'en vont songer auprès des louves !
        « Divin ! » dit le hibou ; le moineau dit : « Tu trouves ? »
        Amour, lorsqu'en nos coeurs tu te réfugias,
        L'oiseau vint y puiser ; ce sont ces plagiats,
        Ces chants qu'un rossignol, belles, prend sur vos bouches,
        Qui font que les grands bois courbent leurs fronts farouches,
        Et que les lourds rochers, stupides et ravis,
        Se penchent, les laissant piller le chènevis,
        Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges,
        La langue des oiseaux de la langue des anges.

        Caudebec, septembre 183...

        Victor Hugo.
        Bonjour et merci Rhummel pour le partage.
        Pour leurrer le monde, ressemble au monde ; ressemble à l'innocente fleur, mais sois le serpent qu'elle cache.

        William Shakespeare

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        • #34
          Bonsoir Hirondelle

          Merci Rhummel

          si ça ne tenait qu à moi, ce serait tout le poeme qui serait ma signature.

          3ammi Google m'a donné la réponse à la question: l auteur est Thophile Gauthier
          Cette signature te sied a merveille...
          Et merci a 3ammi Google bien évidement.
          Pour m avoir rappelé des bons vieux souvenirs,voici le merle:



          Un oiseau siffle dans les branches
          Et sautille gai, plein d’espoir,
          Sur les herbes, de givre blanches,
          En bottes jaunes, en frac noir.

          C’est un merle, chanteur crédule,
          Ignorant du calendrier,
          Qui rêve soleil, et module
          L’hymne d’avril en février.

          Pourtant il vente, il pleut à verse ;
          L’Arve jaunit le Rhône bleu,
          Et le salon, tendu de perse,
          Tient tous ses hôtes près du feu.

          Les monts sur l’épaule ont l’hermine,
          Comme des magistrats siégeant.
          Leur blanc tribunal examine
          Un cas d’hiver se prolongeant.

          Lustrant son aile qu’il essuie,
          L’oiseau persiste en sa chanson,
          Malgré neige, brouillard et pluie,
          Il croit à la jeune saison.

          Il gronde l’aube paresseuse
          De rester au lit si longtemps
          Et, gourmandant la fleur frileuse,
          Met en demeure le printemps.

          Il voit le jour derrière l’ombre,
          Tel un croyant, dans le saint lieu,
          L’autel désert, sous la nef sombre,
          Avec sa foi voit toujours Dieu.

          A la nature il se confie,
          Car son instinct pressent la loi.
          Qui rit de ta philosophie,
          Beau merle, est moins sage que toi !

          Théophile Gautier

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          • #35
            Bonsoir Flora

            Bonjour et merci Rhummel pour le partage.
            Je t'en prie Flora..mais je ne vois point Zephyr

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            • #36
              Bonjour Rhummel,

              Il travaille.
              Pour leurrer le monde, ressemble au monde ; ressemble à l'innocente fleur, mais sois le serpent qu'elle cache.

              William Shakespeare

              Commentaire


              • #37
                Salut Flora

                Il travaille
                Gare a lui qu il ne perde pas son souffle...

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                • #38
                  Salut Rhummel,

                  Impossible. lol
                  Pour leurrer le monde, ressemble au monde ; ressemble à l'innocente fleur, mais sois le serpent qu'elle cache.

                  William Shakespeare

                  Commentaire


                  • #39
                    Impossible,pourquoi donc?

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                    • #40
                      C'est le Dieu des vents. lol
                      Pour leurrer le monde, ressemble au monde ; ressemble à l'innocente fleur, mais sois le serpent qu'elle cache.

                      William Shakespeare

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                      • #41
                        C'est le Dieu des vents. lol
                        Des vents de l Ouest,mais prudence qu Iris ne te le subtilise .

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                        • #42
                          Bon vent!
                          Pour leurrer le monde, ressemble au monde ; ressemble à l'innocente fleur, mais sois le serpent qu'elle cache.

                          William Shakespeare

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                          • #43
                            Bon vent!
                            Excellente celle la et entre nous,tu ne perds rien au change , car ce Zephyr avait des tendances pas trop hallal.

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                            • #44
                              Nuit de neige

                              La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
                              Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
                              Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
                              Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.

                              Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.
                              L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;
                              Des arbres dépouillés dressent à l’horizon
                              Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

                              La lune est large et pâle et semble se hâter.
                              On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.
                              De son morne regard elle parcourt la terre,
                              Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.

                              Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,
                              Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;
                              Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,
                              Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

                              Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
                              Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
                              Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
                              Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

                              Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
                              Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
                              De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
                              Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.

                              Guy de Maupassant, Des vers

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                              • #45
                                J'aime ces doux oiseaux...

                                J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air
                                Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair,
                                Qui s'envolent ensemble !
                                J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin,
                                Et que le soir, au bal, on pose sur son sein
                                Qui d'enivrement tremble !

                                J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs,
                                Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs
                                Qui s'éveillent dans l'âme !
                                J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas,
                                Qui me presse la main, et me donne tout bas
                                Pour les maux un dictame !

                                J'aime du triste saule, au soir muet du jour,
                                La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour,
                                Qui se penche et qui pense !
                                J'aime la main de Dieu, laissant sur notre coeur
                                Tomber en souriant cette amoureuse fleur
                                Qu'on nomme l'espérance !

                                J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant
                                Qui verse sur mon âme un langoureux accent,
                                Une triste harmonie !
                                J'aime seule écouter le langage des cieux
                                Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux
                                De soleil et de vie.

                                J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu,
                                Qui renferme en son sein la puissance de Dieu,
                                M'asseoir toute pensive !
                                J'aime à suivre parfois en des rêves dorés
                                Mon âme qui va perdre en des flots azurés
                                Sa pensée inactive !

                                J'aime l'effort secret du coeur, qui doucement
                                S'agite, la pensée au doux tressaillement,
                                Que l'on sent en soi-même !
                                Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux,
                                Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux...
                                J'aime celui qui m'aime.

                                Jules VERNE
                                1828 - 1905

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