
Le match
Allemagne - Espagne. Demi-finale, Durban. Mercredi 7 juillet, 20h30 (heure locale).
Avec 13 buts à son actif, l'Allemagne est l'équipe la plus prolifique de la compétition, mais les statistiques prouvent que l'Espagne est la formation la plus entreprenante du tableau. Si le football était une science exacte, le public de Durban serait assuré d'assister à une rencontre trépidante et débridée. Compte tenu des ravages commis par l'attaque allemande, cette perspective n'est certainement pas à exclure. Après tout, la Mannschaft ne vient-elle pas d'infliger deux corrections monumentales à l'Angleterre (4:1 en huitième) et à l'Argentine (4:0 en quart) ? Les triples champions du monde avaient du reste annoncé la couleur dès leur entrée en lice en passant quatre buts à une Australie désemparée. Cette Allemagne version sud-africaine a affirmé son style : rapide, spectaculaire et efficace en contre.
Présente dans le dernier carré pour la première fois de son histoire, l'Espagne a gagné ses trois derniers matches par un petit but d'écart. Depuis le début du tournoi, elle n'a développé que par intermittences son jeu à une touche de balle où les joueurs semblent se trouver les yeux fermés. Certains signaleront que les champions d'Europe ont dû affronter des équipes très défensives, laissant très peu d'espaces à la créativité. Soit, mais il leur manque tout de même cette petite étincelle qui les a souvent rendus irrésistibles.
Cependant, tout laisse à penser que Vicente del Bosque renouvellera sa confiance à son onze titulaire et notamment à un Torres toujours muet depuis son arrivée sur le sol sud-africain. Quant à Löw, il devra trouver un remplaçant à Thomas Müller, l'une des grandes révélations de la compétition. Il fera sûrement son choix entre Piotr Trochowski, Toni Kroos et Cacau.
Le duel
Miroslav Klose (GER) - David Villa (ESP)
Il ne manque qu'une réalisation au pichichi d'Afrique du Sud 2010 pour égaler le record de Raúl en équipe d'Espagne. Sachant que Villa a inscrit cinq des six buts de la Roja depuis le début de la compétition, la réussite du jeu ibérique repose en grande partie sur ses épaules. De son côté, l'attaquant du Bayern Munich ne pointe qu'à une unité des 15 buts de Ronaldo, meilleur goleador de l'histoire de l'épreuve suprême. Sur cette édition, il n'a signé qu'un but de moins que Villa.
La stat
3. Comme le nombre de confrontations entre les deux pays en Coupe du Monde de la FIFA. Les Allemands n'ont jamais perdu contre les Espagnols : victoire 2:1 à Angleterre 1966, succès 2:1 à Espagne 1982 et nul 1:1 à États-Unis 1994.
Entendu...
"Pour moi, l'Espagne est favorite. Son jeu collectif est impressionnant. Elle n'a pas un Messi, elle en a plusieurs. En plus, elle ne fait pas beaucoup d'erreurs, à la différence de l'Angleterre et l'Argentine. Il faudra la pousser à en commettre." - Joachim Löw, sélectionneur de l'Allemagne.
"Nous ne sommes pas venus ici pour terminer quatrièmes. Nous allons nous battre contre l'Allemagne pour arriver en finale. C'est notre seul objectif. Nous avons passé cette fameuse barre des quarts de finale, ce qui constitue déjà un fait historique pour le football espagnol. Mais nous savons que ce match contre l'Allemagne est le plus important de notre histoire, encore plus que la finale de l'EURO en Autriche." - Iker Casillas, gardien de but et capitaine de l'Espagne.
Source: fifa.com
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