Bienvenue sur Forum Algérie, la communauté du site algerie-dz.com, votre fenêtre sur l'Algérie et le monde!
Pour avoir un accès total au forum algerie-dz.com, vous devez vous inscrire pour un compte gratuit. En tant que membre du forum, vous pourrez participer aux discussions, communiquer avec les autres membres et rejoindre le Club des Membres.
Si vous rencontrez des difficultés à vous inscrire ou à vous identifier sur Forum Algérie, n'hésitez pas à contacter l'équipe du support algerie-dz.com.
Annonce
Réduire
Aucune annonce.
Histoire d'un algérien (récit basé sur des faits réels)
L'après midi, nous trouvions Paul et notre invité débattant sur divers sujets. Il ne manqua pas de nous surprendre tant sa culture était diverse. Nous déjeunâmes, puis nous lui demandâmes de reprendre le cours de son récit, de nous relater ce qui arriva au rivage sicilien.
"Nous détournâmes, la Pantelleria, et nous arrivâmes au port de Palerme où une foule de carabiniers et de journalistes, nous accueillirent avec pompe. On nous casa dans des petites cellules et on apporta quelques uns aux hôpitaux afin de recevoir les soins nécessaires. Du fromage et des couvertures, nous en avons assez. Des partenaires me disaient :"au moins ici, même à la prison, nous mangeons très bien !"
Nos geôliers se divisèrent entre anges de paix et anges de guerre. Les uns nous traitèrent avec humanisme, les autres avec âcreté. Personne ne riposta à ces provocations, nous en avons l'habitude au Sud. Des interprètes nous suggérèrent de coopérer, il faudrait soutenir notre cause si nous voulions que le monde réagisse.
Des inspecteurs nous demandèrent le pourquoi et le comment de notre désertion. Nous répondîmes : pour survivre, messieurs, et pour avoir une existence meilleure. Ils nous demandèrent notre nationalité d'origine, les uns répondirent "Palestiniens", d'autres ont préféré dire la vérité. Nous étions tous, d'origine maghrébine, à part Zoulou et deux autres africains.
Les inspecteurs, vinrent, à l'aube, nous annoncer qu'ils allèrent nous extrader vers nos pays d'origine. Ils ajoutèrent qu'ils allaient nous écouter un par un mais il fallait que nous consentions d'avance à toutes leurs propositions. Ce fut un coup de Jarnac, on pleurait, on damnait le créateur et la création, on priait, en deux mots nous étions des misérables. Les italiens crurent que nous ayons encore faim, ils nous apportèrent du fromage et du pain cette fois.
Je relatai ma damnation à l'inspecteur italien, il fut horriblement touché surtout au sujet de la nationalité. Après deux jours en garde à vue, je reçus de sa part un laisser-passer provisoire. J'étais aux anges. Je trouvai à la porte du commissariat, un nouvel ami qui fut parmi les bénis, Zoulou. (A SUIVRE)
Dernière modification par rossinhol, 03 octobre 2009, 10h56.
Nous vivions comme des gitans pendant deux mois. Nous ratissâmes Palermo de long en large à la quête d'un quelconque travail. Personne n'accepta d'employer des ex-clandestins qui ruminaient l'italien d'une façon assez saugrenue. Zoulou volait la nourriture dans les grandes surfaces, c'était la seule manière de faire taire notre famine. La nuit, nous dormions près du port, admirant de loin la mer qui flambait sous cent mille lustres. Je demandais toujours à mon nouvel ami si nous avions fait le bon choix, il répartit énergétiquement, "oui, ce n'est qu'une question de temps". Un jour passant près de Saint Erasmo, un homme, cheveux chenus, bien habillé, ne dépssant pas la quarantaine nous interpella. Nous crûmes qu'il faisait partie de la Police ; aprés avoir demandé nos noms et si notre situation, sur le sol italien, était régulière ou pas, il nous proposa si nous avions un penchant pour l'horticulture avec un salaire journalier de quarante euros. Nous acceptâmes l'offre immédiatement, et Zoulou me parla dans une langue inintelligible mais j'ai compris ce qu'il me disait "nous étions sauvés l'ami". (à suivre).
Dernière modification par rossinhol, 10 octobre 2009, 12h25.
Commentaire