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Incidents à Paris après la défaite de l'Algérie

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  • Jamais un supporters algeriens digne de ce nom n'irais brulais des voitures ou faire de la casse,les autorités policières ne donne jamais les noms des personnes arretés une preuve de plus que c'est casseurs ne sont pas algeriens.

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    • Deux arrestations sur 200 il parait c'est quand même bizarre
      Tadjére ouala Hadjére ouala rédjline Madjer...

      Vive Tayri, Vive JSK

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      • J'ai écris quelque part "il faut et du "maghrébin" qui porte toutes les tares" ? C'est faux en plus, il ne faut rien de tel.

        C'est ce que beaucoup de monde dit de souche pense tout bas, mais de façon très hypocrite et la presse ne cesse de cracher sa haine dans ce sens pour mettre de l'huile sur le feu.


        Sinon il ya un effet de boucle encore une fois qu'il faut rompre : l'auto désignation renvoie à la désignation par l'autre etc. Je ne pratique pas ça. Je veux bien remplacer algérien pas des catégories plus large.

        J'aimerai bien que tu m'expliques un peu c'est quoi l'autodésignation donc si on est discriminé c'est parce qu'on le veut bien c'est ça?



        J'ai écrit ça quelque part ? tu poses une question à laquelle tu réponds ! Mais oui, il jette de l'huile sur le feu, sans aucun doute.

        Tu parle d'état comme si c'était une institution exemplaire, quand des gens au plus haut sommet de l'état se comportent comme de vulgaires racistes il ne faut pas s'étonner que la réponse chez les jeunes soit aussi violente.



        Je ne sais pas comment faire pour que chaque partie assume sa merde. Tu sais toi ? Au fait quelle "merde" exactement ?

        As-tu déjà été dans la peau d'un jeune arabe?

        Je suppose que non. Tu ne peux pas imaginer ce que ca fait d'être controlé plusieurs fois par jour uniquement parce que tu as une certaine couleur de peau.
        Que tes enfants soient vu comme des délinquants potentiels dès leur jeune âge (les sous entendus, le mépris, les remarques racistes...) pour la même raison et que ton CV finisse systématiquement à la poubelle parce que ton nom a une certaine connotation.
        Vu ta façon de t'exprimer je suppose que pour toi tout cela n'existe pas.
        On ne peut pas faire semblant d'être civilisé et avoir de la haine pour l'autre simplement parce qu'il est différent et la France sombre de plus en plus dans cette haine, tout en silence et hypocrisie.
        Tu peux toujours ignorer la bassesse de certaine mentalités en France, il faudra un jour ou l'autre que chacun assume ses responsabilités, la violence ne peut engendrer que la violence, on récolte ce que l'on a semé.

        Allons, allons. N'exégrons pas les traumatismes. Mon explication me parait plus nuancée que ça. C'est un truc banal tu sais ces histoires d'adapation aux jeux sociaux, que j'ai connu du reste personnellement.

        Tu en sais quoi de ces traumatismes, pour les minimiser?


        C'est qui "on" ? Qui fabrique quoi dans une société ?


        Le "on" c'est la société dans sa globalité, la majorité orchestrée par des politiques médiocres et une presse poubelle.


        Tu vois, lorsqu'on veut donner des causes, on est obligé de passer par des formes impersonnelles.

        Il ne s'agit pas de forme personnelle je parle d'un constat général, la seule chose que je te reproche à toi c'est de mettre la responsabilité de tout ça sur les parents maghrébins que tu vois avec un regard de l'époque coloniale, analphabète incapables de s'adapter à la vie occidentale, en d'autres termes des sauvages qui débarquent dans un pays civilisés (pour reprendre les termes de cette époque bien révolue).

        Les algériens sont aujourd'hui instruits (parfois beaucoup plus que les français moyens... mais beaucoup ne le savent pas...ignorance et arrogance obligent) ce discours ne tient plus la route it's oldfashionned comme diraient les anglo-saxons! on est en 2010!!!

        Les jeunes qui ont des origines algériennes qui remontent à deux ou trois générations, sont sous la responsabilité de la France, s'ils échouent c'est que la France n'a pas réussi à leur donner leur chance.
        D'ailleurs, beaucoup de jeunes cadres issus de l'immigration maghrébine réussissent bien mieux dans d'autres pays en Europe ou ailleur qu'en France, il faut réfléchir un peu avant de raconter n'importe quoi.
        Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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        • == MODERATION ==
          Soyez poli et évitez les propos dénigrants - Lisez la charte du forum.

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          • Badis je ne comprend pas les réactions comme la tienne, ca me laisse sans voix!
            Toi aussi tu penses qu'il existerait un mystérieux lien entre la couleur de peau(des cheveux) l'Algérie et la violence? c'est génétique peut être....

            J'espère pour toi que toi et ta famille êtes tous des blonds aux yeux bleus, (que vous mangez du porc et buvez de la bière pour reprendre le valeureux échange qu'à eu HORTEFEUX sur la fameuse vidéo) sinon il vaudrait peut être mieux ne pas faire de gamins qui selon cette théorie seront tous des délinquants!

            On n'est pas très loin d'une certaine théorie qui fait pourtant horreur aux européens vous rendez vous compte?
            Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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            • Malheureusement, il y a toujours une minorité de voyous qui n'ont rien à voir avec le football et qui ne font que parasiter les événements sportifs.

              Les xénophobes de la droite française aiment exploiter ce genre d'incidents pour dénigrer les immigrés maghrébins. Mais par leur généralisation immonde et immorale, les xénophobes confirment qu'ils sont au moins aussi méprisables que la minorité de casseurs qu'ils exploitent.

              Ci-dessous, quelques photos AP des incidents en question.











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              • Envoyé par Alain

                1/ Les algériens en France tiennent traditonnellement des récits dans lesquels ils contestent la France et surtout l'autorité de l'Etat français. Récits qu'ils transmettent aux jeunes, qui deviennent des théories populaires et leurs manière de voir.

                2/ En détruisant l'autorité de l'Etat, Ces récits en fait les désocialisent car ces jeunes se retrouvent à penser le monde sans autorité légitime et donc sans loi. Le principe même d'autorité disparait de leur horizon mental. Ils ne se préoccupent pas de ce qui est interdit. Il transgressent donc facilement, petit à petit, dans l'impunité vu leur âge, d'abord des mots, puis des petits vols et incivilités, des insultes, brutalités, des postures agressives. Arrivent le moment des passages à l'acte grave. Ils vont rarement au delà de la moyenne délinquance (pas de gang et +), encore moins le crime.

                3/ Les récits parentaux, leur transmettent des idées fausses sur la société environnante. Ils sont donc dans l'incapacité d'accèder à la clarté des véritables jeux sociaux, je dis bien jeux pas enjeux. Compliqués partout, en France particulièrement qui a une multitude d'implicites que les français eux mêmes jouent dans l'ignorance (cf d'Iribarne). Ils sont donc inadaptés à la vie sociale dont ils ne comprennent pas grand chose.
                Entièrement d'accord avec toi Alain. C'est exactement le processus en cours.

                Petite complétion que je juge nécessaire:
                3/ Les récits parentaux, leur transmettent des idées fausses sur la société environnante.
                Il y a des idées fausses sur l'environnement certes, il y a aussi certaines vraies.

                Il y a aussi des idées transmises qui ne sont pas adaptées à l'environnement occidental et qui faussent totalement leur vision du monde. On leur inculque aussi des valeurs qui sont autres que celles de la société française. Si les valeurs de la république ne concordent pas avec celles inculquées alors il y a forcément choc surtout en l'absence de culture de tolérance et de paix.

                Donc ils se retrouvent dans un ordre qui leur est étranger. Ils ne veulent pas le reconnaitre du fait que leurs propres repères et valeurs sont parfois en contradiction avec celle de la société française.

                Ils sont né en France mais leurs repères ne sont pas ceux de la société; ils se sentent naturellement en marge de celle-ci.

                Donc ce n'est pas une question de gène ou de race, c'est une question culturelle et une question de valeurs et de symboles.

                Maalouf dit : "Tout dans l'histoire est affaire de symboles"
                Dernière modification par Gandhi, 24 juin 2010, 13h36.
                Rebbi yerrahmek ya djamel.
                "Tu es, donc je suis"
                Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                • Envoyé par Megane
                  Les jeunes qui ont des origines algériennes qui remontent à deux ou trois générations, sont sous la responsabilité de la France, s'ils échouent c'est que la France n'a pas réussi à leur donner leur chance.
                  Ben moi quand j'échoue, me ramasse un échec, je n'évoque pas la France, sauf sous le coup de la colère bien entendu (et tant d'autres inujustices dont je suis l'objet), mais ça passe et je n'en fais pas un récit, dont tu es une bonne représentante, dans le tien il y a peu près tout, je ne vois rien qui manque.

                  Je ne sais pas trop pourquoi je n'évoque pas la France ... En fait je devrais je pense.

                  Bon mes amis, mais comme je ne suis pas en béton armé, que j'en ai un peu marre de ces jeux de rôles, je vais faire une pause avec le forum !

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                  • On n'est pas très loin d'une certaine théorie qui fait pourtant horreur aux européens vous rendez vous compte?
                    La France gère mal ses immigrés qu'elle ghettoïse et méprise racialement. MAIS en plus de ça, au sein de cette jeunesse descendant d'immigrés il y a le poids de l'histoire qui passe mal et qui fait que ces jeunes se sentent mal à l'aise dans ce pays, ils en viennent ainsi à avoir des attitudes totalement négatives et pénalisantes pour l'ensemble de leur communauté.

                    Je le redis autrement: tu n'aimes pas la France toi le jeune Maghrébin victime d'exclusion sociale et de racisme de la part des médias, des politiques et employeurs? En plus du mépris identitaire? OK la justice est indéniablement de ton côté mais réfléchis intelligemment. Et surtout sans ce qui pourrait s'apparenter à de la haine pure et débile à l'égard de la France qui ne se résume pas qu'à Sarkozy ou l'histoire de la colonisation.

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                    • C'est fou ça !
                      Si j'avais le droit de vote je donnerai ma voix au FN !
                      Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

                      Commentaire


                      • L'ignorance, l'inculture et l'irresponsabilité rongent ces petits jeunes.

                        La France a sa part de responsabilité, c'est sure. L'histoire, qui est loin d'être l'œuvre de Sarkozy, a sa part de responsabilité. L'Algérie aussi a une part de responsabilité.

                        Les parents ont leur part de responsabilité; mais malheureusement eux mêmes nagent dans l'ignorance et l'incapacité de comprendre l'ordre.
                        Rebbi yerrahmek ya djamel.
                        "Tu es, donc je suis"
                        Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

                        Commentaire


                        • Je reste sans voix, gagants ils merdent, perdants ils merdent...Abusé !!


                          Excusez moi mais, l'Algérie a besoin de revoir le comportement de ses émigrés de France et régler ce problème, parceque le comportement de certains est devenu insupportable, et nous on ne l'aurait pas accepté!
                          Chouf à sidi...
                          Bon je n'ai rien à ajouter de plus que ce que L'Impré t'a répondu...Ce 'nest AUCUNEMENT le problème de l'Algérie, c'est à la France de regler ses problèmes internes !!!
                          Bizarrement en Algérie il n'y a rien de tout ça et tant mieux !

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                          • C'est du hooliganisme, phénomène connu, pour lequel on ne brode généralement pas sur l'origine ethnique des casseurs.
                            L'EN a ses hooligans, qui se manifestent à chaque rencontre, pour lesquels on place un dispositif de sécurité particulier à chaque rencontre, qui génèrent des craintes, exprimées dans la presse avant chaque rencontre... Pour autant, je n'ai jamais entendu que les Parisiens étaient des sauvages, même après la mort d'un supporter ou que les Allemands étaient congénitalement violents après qu'ils aient massacré un gendarme français.

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                            • Ils sont né en France mais leurs repères ne sont pas ceux de la société; ils se sentent naturellement en marge de celle-ci.

                              Donc ce n'est pas une question de gène ou de race, c'est une question culturelle et une question de valeurs et de symboles.
                              La République française a une grande part de responsabilité dans tous les dérapages qui arrivent en France .
                              Bonne lecture de cette analyse sensée .
                              Les Maghrébins de France et la République

                              Les maghrébins de France sont-ils dans l’impasse ? Confrontés à une situation dangereuse, vont-ils s’enraciner davantage et parachever le processus d’intégration, notamment dans le champ du travail et de l’habitat ? Ou bien seront-ils tentés de s’agripper à leur identité propre pour éviter toute dissolution dans le corps social global, à l’instar des italiens, des polonais, et des autres vagues migratoires par le passé ?

                              Et ce dilemme ne met-il la France dans une situation explosive ? Jusqu’à quel point doit-elle accepter des apports culturels d’une population somme toute culturellement assez éloignée, sans remettre en cause la cohésion sociale laïque acquise depuis un siècle ?

                              Pour le moins que l’on puisse dire, le modèle d’intégration à la française n’a pas permis aux jeunes générations issues de l’immigration maghrébine de prendre la place qui leur revient dans la construction d’une société nouvelle. Est-ce à dire que le processus qui a fait la France est en train de rendre l’âme ? Est-ce à dire que, sous l’effet de la construction européenne et de la mondialisation, le modèle anglo-saxon s’y substitue insidieusement ?

                              Tant de questions lancinantes attendent des réponses claires et franches depuis des décennies, en lieu et place d’un discours idéologique malheureusement déconnecté de la réalité. Il n’est jamais trop tard pour mettre fin aux louvoiements, et de nommer, sans triche, ce qui pose vraiment problème.

                              Et d’abord ce constat : la République française a perdu de sa fougue à cause de facteurs divers, positifs ou négatifs, comme la construction européenne ou les profondes transformations de son économie. Pour ne citer que deux aspects, cette mutation a abouti à l’affaissement du rôle de la famille et des collectifs sociaux d’une part, et consacré l’autonomie des individus comme finalité ultime d’autre part.

                              Ces processus ont débouché, dès la fin des années soixante-dix, sur la disparition du caractère populaire de la plupart des quartiers périphériques des villes, à cause du regroupement familial immigré et du départ vers l’habitat pavillonnaire des populations européennes. C’était le début flagrant de la ghettoïsation et de la concentration ethnique.

                              Parallèlement, la politique a perdu de son poids dans la marche de la société, perte due à une classe politique que la dispersion sociale a déboussolée. Petit à petit, l’horizon s’est rétréci jusqu’à nous empêtrer dans une vie à très court terme, et donc perçue par beaucoup de nos concitoyens comme instable et insécure.
                              Et dès lors qu’il n’y a plus de projets collectifs à grande visibilité et à forte adhésion populaire, il ne nous est plus resté que la gestion des aspirations et des ambitions individuelles et donc forcément provisoires.
                              D’où une certaine désacralisation de la notion même d’intérêt général, et, en conséquence, un effondrement de l’action collective revendicatrice. Les ruptures sociales sont flagrantes et handicapantes : les gens aisés réclament plus de liberté et d’autonomie, alors que les pauvres ont surtout besoin de sécurité (au sens large du terme) et de solidarité. Et c’est pour cette raison que les politiques modernistes ne touchent pas la masse des gens, qui a besoin d’un discours rassurant quant à l’avenir, et partant, d’une parole de fusion. C’est ainsi que, poussant la fusion des uns jusqu’à l’exclusion des autres, se sont enracinés, dans nos quartiers les plus pauvres, et l’extrême-droite raciste et l’islamisme radical mais non moins raciste.

                              Pour les déraciner, il faudra recréer de l’espoir. Il faudra que la classe politique se défasse, en premier lieu, de ses habituelles surenchères électorales, souvent incantatoires et démagogiques, mais surtout sans effet sur la réalité. Il nous faudra nommer les maux qui rongent notre société et élaborer patiemment des solutions durables et admises par tous, et donc susceptibles d’améliorer concrètement le sort des gens qui souffrent dans les ghettos.

                              Il faudra s’atteler à réduire la fracture culturelle entre les maghrébins et la société française. Cette fracture renvoie inexorablement à l’Islam. C’est donc l’équation explosive « République – Islam » que nous devrons résoudre dans la transparence.

                              La République peut rattraper le temps perdu. Elle est en mesure de s’amender, et de régénérer à nouveau, forte d’avoir intégré une dimension nouvelle vers l’universel. Il lui suffit de se débarrasser de son relent colonial qui a consisté, pendant trop longtemps, à renvoyer l’islam et les musulmans vers une sorte de vie de seconde zone.

                              La loi sur la laïcité de 1905 aurait pu, et aurait dû traiter aussi de l’Islam, puisque plusieurs millions de personnes vivaient déjà sur le territoire français, dans les colonies. Au lieu de ce faire, les responsables politiques de l’époque s’étaient aveuglés et confiné la religion musulmane dans une terrible extériorité cultuelle et culturelle dont nous subissons encore les effets.

                              Ainsi de nos jours, pendant trente ans au moins, la religion musulmane a connu un fort rejet par les pouvoirs publics comme par la société civile. Nos dirigeants ont souvent fermé les yeux sur les très nombreuses exactions que des élus locaux perpétraient à l’encontre de l’Islam et des musulmans. L’islamisme radical s’est nourri de ces rejets pour théoriser la rupture avec la société française, grâce notamment à la pratique cultuelle des caves et d’autres lieux à l’abri du regard, et donc à l’abri de tout autre discours politique.

                              L’obligation du vivre ensemble nous oblige aujourd’hui à renverser cette tendance pourtant si lourde. Les pouvoirs publics doivent permettre aux musulmans d’occuper une place honorable dans le champ cultuel français. Ils doivent permettre aux musulmans faire face à leurs problèmes spécifiques : construction de mosquées, affrètement de lieux pour leurs cimetières, arrangement pour la fête du sacrifice d’Abraham, problèmes de la distribution et du contrôle de la viande halal, etc.

                              Enfin, ils doivent surtout les accompagner de façon volontariste dans l’élaboration d’un vrai plan de formation d’imams modernes pour relever la masse des imams ignorants qui sévissent encore dans les milliers de petits lieux de culte.

                              Mais la République ne doit pas agir avec la même arrogance que par le passé. Autrement, au-delà des incantations, elle y perdrait de sa crédibilité sans aboutir à « domestiquer » les musulmans. Ceux-ci ne doivent pas être considérées comme des personnes mineures, incapables par elles-mêmes de savoir ce qui est du bien et du mal, et qu’il faut mener vers la raison malgré leur volonté, et parfois même contre leur gré. Cette méthode n’a produit que des effets négatifs pendant un siècle et demi, autant l’abandonner sans regrets. Il doit revenir aux musulmans de gérer eux-mêmes leur espace cultuel.

                              Au niveau de la nécessaire consultation sur des enjeux de société, il serait temps que les musulmans, à l’instar des autres courants de pensée, apportent leur propre contribution aux débats éthiques qui traversent la société, qui la secouent, et qui la mettent à mal parfois.

                              Mais, parallèlement à ce mouvement d’acceptation nécessaire, il revient aux musulmans de reconnaître la primauté de la République dans le champ du droit. Il serait bon d’affirmer enfin que les citoyens de confession musulmane partagent l’essentiel des valeurs qui fondent le système juridique de la France. Du moins, doivent-ils lever explicitement toute ambiguïté sur des questions que les Français considèrent comme cruciales. La société toute entière serait soulagée, et se mettrait certainement dans de meilleures dispositions envers les maghrébins, si ceux-ci reconnaissent massivement et pleinement l’égalité juridique entre les femmes et les hommes.

                              La société attend d’eux qu’ils rejettent, clairement et sans équivoque, toutes les pratiques qui s’opposent à cette égalité. La liste est malheureusement longue. Citons, par exemple, la polygamie, l’excision et la répudiation qui continuent à être pratiquées en France, même si c’est de façon relativement marginale. Il faut rappeler que, dans le « droit islamique », le témoignage d’une femme ne comte pas devant la justice (à moins de deux femmes pour un seul homme), et que la femme n’hérite que de moitié moins qu’un homme.

                              Et, même si des musulmans, et non des moindres, répètent qu’il s’agit d’un droit explicite dans le coran, les musulmans doivent bannir la violence conjugale envers leurs femmes.

                              S’engager dans une telle dynamique permettra sans doute aux maghrébins d’être mieux acceptés par la République et par la société française, et permettra à la république de pouvoir s’appuyer sur ces « nouveaux » citoyens. Certes, les ratages du passé ont laissé subsister un climat de méfiance voire même de défiance, et la route est longue pour retrouver la sérénité. Mais, gardons en vue que l’avenir est chargé de menaces et de ruptures, et sachons que la marche en vaut la peine : on rendra à la République ce qui relève de la République, et à l’Islam ce qui est des prérogatives de l’Islam.
                              Mustapha Kharmoudi
                              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                              Commentaire


                              • Gandhi !

                                Envoyé par Gandhi
                                C'est exactement le processus en cours.

                                Des preuves? Des études qualitatives à ton actifs ? Des récits de vie qui viendraient étayé vos affirmations à toi et Aain ? Affirmations qui relèvent de ce qui est appelé généralement le sens commun et idées reçues

                                Vos affirmations sont complétement FAUSSENT peuvent en témoigné les milliers issus de l'immigration inscrit ICI sur FA en guise d'échantillon !


                                Alors les amis vos parents passaient-ils leur temps à vous dire " Attention mes enfants madame la France n'est pas bien, elle n'a aucune autorité sur vous, elle est mauvaise, il ne faut pas obéir à ses lois? "

                                Ce n'est pas parce qu'une personne ne partage pas ta culture qu'elle est inculte, ou ignorante, encore moins irresponsable !

                                Sans devoir cautionner ce que ces "casseurs" ont fait il se trouve que la société prévoit des dispositifs de réajustement social (de punition) afin de rétablir l'équilibre social !

                                C'est spatiotemporel et non inhérent à une quelconque nature humaine (supposée) !


                                Quand on parle de responsabilité on verse dans la moralisation et non dans l'analyse sociologique ! Quand on tire à bouler de jugement sur des acteurs on n'analyse pas on porte un jugement !


                                On n'improvise pas en sociologie !


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                                Dernière modification par l'imprevisible, 24 juin 2010, 14h52.
                                “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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