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«Talâq talâq talâq.» Si vous êtes mariée à un Tadjik, et que vous recevez un texto avec ces trois mots, vous pouvez commencer à vous inquiéter.
Il ne s'agit pas d'une formule magique, ni de douces paroles d'amour. Votre mari vous signifie tout simplement qu'il met fin au mariage. Associateds Press relate l'histoire de Marina Dodobayeva, une mère de 33 ans. Elle était en train de passer le balai dans sa cour quand elle reçoit le fameux texto: «talâq talâq talâq», qui signifie «divorce divorce divorce». Paniquée, la femme appelle son mari, qui travaille en Russie. «Il m'a dit de ne plus l'appeler parce qu'il a une nouvelle famille maintenant», raconte Dodobayeva.
L'islam tolère le divorce, et normalement, l'homme annonce la décision à sa femme puis un religieux la ratifie. A quelques exceptions près, les femmes musulmanes n'ont pas le droit de divorcer de leur mari.
Beaucoup d’hommes tadjiks, immigrés en Russie pour des raisons professionnelles, abuseraient de cette méthode qui consiste à envoyer le mot «talâq» par SMS, explique Quartier Libre. En effet, une tradition sunnite permet aux hommes tadjiks de déclencher le divorce juste en prononçant l’expression «talâq, talâq, talâq». De plus en plus de femmes tadjiks se plaignent du manque de tact de leur époux quant à la façon de demander le divorce. Les familles pauvres du pays comptent énormément sur les envois d'argent de leurs proches pour subvenir à leurs besoins, et le divorce jette habituellement l'épouse dans une misère extrême, lit-on sur cyberpresse.
De la Malaisie au Qatar, les autorités religieuses ont dû lutter contre l'impact des nouvelles technologies sur cette pratique. Mais rares sont les endroits où ces innovations ont brouillé les cartes autant que dans ce pays d'Asie centrale. Quand le Tadjikistan faisait partie de l'Union soviétique, la religion était limitée. Mais avec son indépendance en 1991, les valeurs et traditions d'un islam conservateur se sont renforcées.
S'il est impossible de savoir combien de divorces se font par texto, les autorités religieuses affirment voir un nombre croissant de femmes qui ont souffert d'un divorce numérique, et qui viennent à la mosquée en quête de soutien. A tel point que les autorités religieuses ont décidé de condamner cette pratique, et sont prêtes à émettre une fatwa, ou des décrets religieux, en son encontre. Début avril 2011, le président du comité d'État pour les affaires religieuses, Abdurakhim Kholikov, a affirmé que l'usage de cette pratique par l'envoi d'un message texte contenant trois fois le mot «talâq» contrevenait à la loi islamique.
Mais dans le monde occidental aussi, la technologie peut jouer des mauvais tours. La correction automatique des portables, par exemple, peut transformer une balade à Disney en un imprévu divorce. La preuve ici.
«Talâq talâq talâq.» Si vous êtes mariée à un Tadjik, et que vous recevez un texto avec ces trois mots, vous pouvez commencer à vous inquiéter.
Il ne s'agit pas d'une formule magique, ni de douces paroles d'amour. Votre mari vous signifie tout simplement qu'il met fin au mariage. Associateds Press relate l'histoire de Marina Dodobayeva, une mère de 33 ans. Elle était en train de passer le balai dans sa cour quand elle reçoit le fameux texto: «talâq talâq talâq», qui signifie «divorce divorce divorce». Paniquée, la femme appelle son mari, qui travaille en Russie. «Il m'a dit de ne plus l'appeler parce qu'il a une nouvelle famille maintenant», raconte Dodobayeva.
L'islam tolère le divorce, et normalement, l'homme annonce la décision à sa femme puis un religieux la ratifie. A quelques exceptions près, les femmes musulmanes n'ont pas le droit de divorcer de leur mari.
Beaucoup d’hommes tadjiks, immigrés en Russie pour des raisons professionnelles, abuseraient de cette méthode qui consiste à envoyer le mot «talâq» par SMS, explique Quartier Libre. En effet, une tradition sunnite permet aux hommes tadjiks de déclencher le divorce juste en prononçant l’expression «talâq, talâq, talâq». De plus en plus de femmes tadjiks se plaignent du manque de tact de leur époux quant à la façon de demander le divorce. Les familles pauvres du pays comptent énormément sur les envois d'argent de leurs proches pour subvenir à leurs besoins, et le divorce jette habituellement l'épouse dans une misère extrême, lit-on sur cyberpresse.
De la Malaisie au Qatar, les autorités religieuses ont dû lutter contre l'impact des nouvelles technologies sur cette pratique. Mais rares sont les endroits où ces innovations ont brouillé les cartes autant que dans ce pays d'Asie centrale. Quand le Tadjikistan faisait partie de l'Union soviétique, la religion était limitée. Mais avec son indépendance en 1991, les valeurs et traditions d'un islam conservateur se sont renforcées.
S'il est impossible de savoir combien de divorces se font par texto, les autorités religieuses affirment voir un nombre croissant de femmes qui ont souffert d'un divorce numérique, et qui viennent à la mosquée en quête de soutien. A tel point que les autorités religieuses ont décidé de condamner cette pratique, et sont prêtes à émettre une fatwa, ou des décrets religieux, en son encontre. Début avril 2011, le président du comité d'État pour les affaires religieuses, Abdurakhim Kholikov, a affirmé que l'usage de cette pratique par l'envoi d'un message texte contenant trois fois le mot «talâq» contrevenait à la loi islamique.
Mais dans le monde occidental aussi, la technologie peut jouer des mauvais tours. La correction automatique des portables, par exemple, peut transformer une balade à Disney en un imprévu divorce. La preuve ici.
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