Même si l’on n’a pas des statistiques fiables, compte tenu que les autorités algériennes ne recensent pas sa population, encore moins ne font-elles des études quantitatives et/ou qualitatives pour connaître un « peu » leur population, on peut appréhender les difficultés auxquelles algériennes et algériens sont confrontés tout au long de leur vie, y compris pour le plus beau jour de leur vie, qu’est le mariage de chacun, voire ça va même au delà de ce jour, c’est-à-dire, la vie en couple.
Cette analyse repose sur les deux aspects : économique et sociétal. D’un point de vue économique, le niveau de vie de l’algérien (ne) n’est pas le plus fameux au monde. La difficulté est sentie tôt: La difficulté pour le jeune d’intégrer le monde professionnel est visible à l’œil nu, même bien avant, sa situation estudiantine ne lui permet pas d’affronter la vie, en effet, la bourse d’un étudiant algérien est désolante (1350 DA/ Mois), s’assumer tout seul n’est donc pas évident. Pis, à la fin des études, pour les garçons d’entre nous, on est obligé de faire le service militaire, et ceci ne fait que tarder l’insertion professionnelle.
• Le coût de la vie:
Le logement : les prix sont excessifs, il n’existe aucune aide au logement. S’offrir un logement dès le jeune âge, même si l’on travaille relève de l’impossible. Je parle bien évidemment de la location, pour l’achat c’est un projet de « génération » ! Un loyer mensuel est équivaut à plus de 50% du salaire. Dans les grandes villes comme Alger, faut compter plus !
Le pouvoir d’achat : Les salaires sont minables, les allocations familiales sont pitoyables et l’allocation chômage l’est encore plus. Il n’est donc pas imaginable pour ceux n’ayant pas d’emploi de se marier, et même dès fois pour ceux qui en ont. Il est à noter qu’en Algérie, un policier a une rémunération 2 fois plus importante qu’un cadre.
Un système de Subvention inefficace : Un vieil héritage des communistes, subventionner les produits de première nécessité, comme le pain et le lait, pour tout le monde est coûteux et inefficace. Quand on subventionne un produit, tout le monde en profite, même les plus riches, qui eux devraient acheter au prix du marché.La solution c’est de maintenir les prix comme ils le sont réellement et aider financièrement les plus démunis à travers des allocations familiales, selon la situation matrimoniale, le nombre d’enfants etc.
- Tous ces facteurs poussent ainsi les jeunes à ne pas être indépendants, ni à s’assumer la vie conjugale. D’un point de vue sociétal, le statut de la femme et le code de la famille n’arrangent pas non plus les choses.
Le féminisme: En matière de féminisme, l’Algérie a du pain sur la planche. La femme algérienne est de plus en plus marginalisée, victime par fois de machistes, à la limite même de misogynes, elle n’est ni indépendante, ni émancipée. Son calvaire commence chez ses parents: Ne pouvant pas être détestée au sens propre du mot, progéniture oblige, la fille sent au fond d’elle, là-bas dans son cœur, dans un coin où elle ne veut pas mettre de lumière, un certain « rejet ». Et plus elle grandit, plus elle le sent. Ne nous voilons pas la face, en Algérie, on est sensible quant au sexe de son enfant dès la naissance. Ainsi, au fil du temps, certains parents, poussent leurs filles au mariage !
La position dominante : Quand les parents poussent leurs filles au mariage, ceci ne fait que fortifier la position de certains machistes, en effet, à bout de force, la fille finit par céder et aller à contre cœur et accepter le premier frappant à la porte. Ceci dit que certains hommes, pas tous, profitent pour leur imposer leurs règles : Comme l’empêcher de travailler, voire de sortir ! Je pense que tout le monde est d’accord, quand une fille est scolarisée pendant 20 ans, qu’elle se réveille à 6H00 du matin chaque jour, ménage autant de stress pour tous les examens et épreuves qu’elle a fait pendant cette période, pour enfin la clouer à la maison n’a rien à envier à un « crime » ! Pourquoi c’est important, pour la femme, de travailler ? Le contexte économique fait que de nos jours, particulièrement en Algérie, qu’un salaire ne suffit pas. Pour avoir plus de ressources, au temps que tout le monde travaille. Et comme la vie n’est pas éternelle, pour que la femme ne soit pas dépendante de son mari si celui-ci perd la vie, ça lui évitera de se retrouver chez ses parents, voire à la rue. Elle pourra ainsi s’assumer et élever ses enfants si elle en a. Il est à noter par ailleurs, que les parents « ne responsabilisent » pas leurs enfants, encore moins le sexe féminin, et il en va de même pour l’Etat vis-à-vis de sa population, surtout les étudiants, ces derniers qui représentent théoriquement des gens instruits mûrs et responsables, mais à qui on a ôté la « responsabilité », en effet, la mixité par exemple dans les universités est interdite. Omettant peut être que la femme est porteuse de civilisation, et quand l’homme est devant une femme il a envie de sentir bon, d’être beau voire parfait.
nessnews
Contributeur : Madjidus MEGHARI
Cette analyse repose sur les deux aspects : économique et sociétal. D’un point de vue économique, le niveau de vie de l’algérien (ne) n’est pas le plus fameux au monde. La difficulté est sentie tôt: La difficulté pour le jeune d’intégrer le monde professionnel est visible à l’œil nu, même bien avant, sa situation estudiantine ne lui permet pas d’affronter la vie, en effet, la bourse d’un étudiant algérien est désolante (1350 DA/ Mois), s’assumer tout seul n’est donc pas évident. Pis, à la fin des études, pour les garçons d’entre nous, on est obligé de faire le service militaire, et ceci ne fait que tarder l’insertion professionnelle.
• Le coût de la vie:
Le logement : les prix sont excessifs, il n’existe aucune aide au logement. S’offrir un logement dès le jeune âge, même si l’on travaille relève de l’impossible. Je parle bien évidemment de la location, pour l’achat c’est un projet de « génération » ! Un loyer mensuel est équivaut à plus de 50% du salaire. Dans les grandes villes comme Alger, faut compter plus !
Le pouvoir d’achat : Les salaires sont minables, les allocations familiales sont pitoyables et l’allocation chômage l’est encore plus. Il n’est donc pas imaginable pour ceux n’ayant pas d’emploi de se marier, et même dès fois pour ceux qui en ont. Il est à noter qu’en Algérie, un policier a une rémunération 2 fois plus importante qu’un cadre.
Un système de Subvention inefficace : Un vieil héritage des communistes, subventionner les produits de première nécessité, comme le pain et le lait, pour tout le monde est coûteux et inefficace. Quand on subventionne un produit, tout le monde en profite, même les plus riches, qui eux devraient acheter au prix du marché.La solution c’est de maintenir les prix comme ils le sont réellement et aider financièrement les plus démunis à travers des allocations familiales, selon la situation matrimoniale, le nombre d’enfants etc.
- Tous ces facteurs poussent ainsi les jeunes à ne pas être indépendants, ni à s’assumer la vie conjugale. D’un point de vue sociétal, le statut de la femme et le code de la famille n’arrangent pas non plus les choses.
Le féminisme: En matière de féminisme, l’Algérie a du pain sur la planche. La femme algérienne est de plus en plus marginalisée, victime par fois de machistes, à la limite même de misogynes, elle n’est ni indépendante, ni émancipée. Son calvaire commence chez ses parents: Ne pouvant pas être détestée au sens propre du mot, progéniture oblige, la fille sent au fond d’elle, là-bas dans son cœur, dans un coin où elle ne veut pas mettre de lumière, un certain « rejet ». Et plus elle grandit, plus elle le sent. Ne nous voilons pas la face, en Algérie, on est sensible quant au sexe de son enfant dès la naissance. Ainsi, au fil du temps, certains parents, poussent leurs filles au mariage !
La position dominante : Quand les parents poussent leurs filles au mariage, ceci ne fait que fortifier la position de certains machistes, en effet, à bout de force, la fille finit par céder et aller à contre cœur et accepter le premier frappant à la porte. Ceci dit que certains hommes, pas tous, profitent pour leur imposer leurs règles : Comme l’empêcher de travailler, voire de sortir ! Je pense que tout le monde est d’accord, quand une fille est scolarisée pendant 20 ans, qu’elle se réveille à 6H00 du matin chaque jour, ménage autant de stress pour tous les examens et épreuves qu’elle a fait pendant cette période, pour enfin la clouer à la maison n’a rien à envier à un « crime » ! Pourquoi c’est important, pour la femme, de travailler ? Le contexte économique fait que de nos jours, particulièrement en Algérie, qu’un salaire ne suffit pas. Pour avoir plus de ressources, au temps que tout le monde travaille. Et comme la vie n’est pas éternelle, pour que la femme ne soit pas dépendante de son mari si celui-ci perd la vie, ça lui évitera de se retrouver chez ses parents, voire à la rue. Elle pourra ainsi s’assumer et élever ses enfants si elle en a. Il est à noter par ailleurs, que les parents « ne responsabilisent » pas leurs enfants, encore moins le sexe féminin, et il en va de même pour l’Etat vis-à-vis de sa population, surtout les étudiants, ces derniers qui représentent théoriquement des gens instruits mûrs et responsables, mais à qui on a ôté la « responsabilité », en effet, la mixité par exemple dans les universités est interdite. Omettant peut être que la femme est porteuse de civilisation, et quand l’homme est devant une femme il a envie de sentir bon, d’être beau voire parfait.
nessnews
Contributeur : Madjidus MEGHARI
Commentaire