Pour répondre maintenant à vos deux questions, nous allons passer par trois étapes :
1) D'abord il faut établir si les additifs alimentaires que vous citez sont en soi interdits à la consommation (haram) du musulman par l'islam,
2) Au cas où ces additifs alimentaires sont en soi effectivement interdits à la consommation du musulman, il faut ensuite établir si le fait de les mélanger avec d'autres ingrédients dans la préparation d'un produit alimentaire, rend ce produit alimentaire interdit à la consommation également.
3) Nous pourrons ensuite appliquer le principe découvert en 2 aux cas concrets que vous évoquez.
Nous allons aborder ces trois étapes ci-après, dans l'ordre…
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1) Les additifs alimentaires sont-ils illicites ?
1.1) En ce qui concerne la présure :
La présure est une substance extraite de l'estomac du veau. En arabe elle se dit "anfaha" ou "infaha".
Si le veau a été abattu de la façon voulue en islam, la présure qui en a été ensuite extraite est bien sûr pure et licite.
La question se pose pour la présure extraite d'un animal après qu'il ait été abattu d'une façon autre que celle voulue...
– D'après Abû Hanîfa (et selon un des deux avis rapportés de Ahmad ibn Hanbal) une telle présure est pure (tâhir) et licite.
– D'après les deux élèves de Abû Hanîfa, plus Mâlik, ash-Shâfi'î et l'autre avis de Ahmad ibn Hanbal, une telle présure est impure (najis) et donc illicite (harâm).
La divergence entre Abû Hanîfa et ses deux élèves est en général relatée comme relative à la présure en général. Mais en fait, si l'avis des autres mujtahidûn que les hanafites à propos du caractère impur de la présure concerne la présure en général [la liquide autant que la solide], en revanche Abû Hanîfa comme ses deux élèves sont d'avis que la présure solide est pure ; ce n'est, d'après ce que relate az-Zuhaylî, qu'au sujet de la présure liquide qu'il y a divergence entre Abû Hanîfa et ses élèves, le premier pensant que cela est aussi pur, les deux autres que celle-là est pour sa part impure (Al-Fiqh ul-islâmî wa adillatuh, pp. 308-309).
Az-Zuhaylî pense que c'est l'avis des deux élèves qui a le plus de poids, vu qu'il correspond davantage à la règle hanafite selon laquelle qu'un liquide de petite quantité (ici la présure liquide) devient forcément impur lorsqu'il est au contact des choses devenues impures à cause de la mort (Ibid., pp. 308-309).
Les recueils classiques de la jurisprudence hanafite affirment, eux, que c'est l'avis de Abû Hanîfa qui est pertinent ("râjih"), et ce par analogie avec le lait, qui se trouve, à l'intérieur du corps de l'animal, "min bayni farthin wa damin" et qui est malgré tout pur ("tâhir") (Ad-Durr ul-mukhtâr, 1/360).
Notez que, par les termes "pur" et "impur", j'entends dans tout cet article : "rituellement pur" (en droit musulman : "tâhir") et "rituellement impur" (en droit musulman : "najis").
1.2) En ce qui concerne les additifs actuellement utilisés (E422, E471, etc.) :
Il faut se renseigner auprès des biologistes, des chimistes et des industriels qui fabriquent et utilisent ces produits. Il faut ensuite se référer à des muftis pour établir lequel de ces additifs est licite et lequel est illicite. A l'île de la Réunion, le C.S.H.R. (Commission de Surveillance du Halâl de la Réunion) a, en avril 2007, publié une liste de certains additifs et ingrédients qui sont illicites (cliquez ici). Je fais confiance aux ulémas et spécialistes qui ont travaillé à l'établissement de cette liste.
Il faut cependant noter deux choses : la première est que certains ingrédients classés "harâm" dans cette liste font l'objet d'avis divergents (comme la cochenille) ; la seconde est que, même pour un additif en soi harâm, il se peut que le produit d'alimentation auquel il a été incorporé soit harâm par voie d'incidence, mais il se peut également que ce produit fini soit, lui, halâl, pour cause de transformation complète de l'ingrédient harâm après qu'il ait été mélangé et cuit avec les autres ingrédients, lesquels sont, eux, halâl. Ci-après nous allons justement évoquer ce cas où des additifs ou bien des ingrédients qui sont illicites ont été mélangés à des ingrédients licites pour donner un produit fini différent...
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1) D'abord il faut établir si les additifs alimentaires que vous citez sont en soi interdits à la consommation (haram) du musulman par l'islam,
2) Au cas où ces additifs alimentaires sont en soi effectivement interdits à la consommation du musulman, il faut ensuite établir si le fait de les mélanger avec d'autres ingrédients dans la préparation d'un produit alimentaire, rend ce produit alimentaire interdit à la consommation également.
3) Nous pourrons ensuite appliquer le principe découvert en 2 aux cas concrets que vous évoquez.
Nous allons aborder ces trois étapes ci-après, dans l'ordre…
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1) Les additifs alimentaires sont-ils illicites ?
1.1) En ce qui concerne la présure :
La présure est une substance extraite de l'estomac du veau. En arabe elle se dit "anfaha" ou "infaha".
Si le veau a été abattu de la façon voulue en islam, la présure qui en a été ensuite extraite est bien sûr pure et licite.
La question se pose pour la présure extraite d'un animal après qu'il ait été abattu d'une façon autre que celle voulue...
– D'après Abû Hanîfa (et selon un des deux avis rapportés de Ahmad ibn Hanbal) une telle présure est pure (tâhir) et licite.
– D'après les deux élèves de Abû Hanîfa, plus Mâlik, ash-Shâfi'î et l'autre avis de Ahmad ibn Hanbal, une telle présure est impure (najis) et donc illicite (harâm).
La divergence entre Abû Hanîfa et ses deux élèves est en général relatée comme relative à la présure en général. Mais en fait, si l'avis des autres mujtahidûn que les hanafites à propos du caractère impur de la présure concerne la présure en général [la liquide autant que la solide], en revanche Abû Hanîfa comme ses deux élèves sont d'avis que la présure solide est pure ; ce n'est, d'après ce que relate az-Zuhaylî, qu'au sujet de la présure liquide qu'il y a divergence entre Abû Hanîfa et ses élèves, le premier pensant que cela est aussi pur, les deux autres que celle-là est pour sa part impure (Al-Fiqh ul-islâmî wa adillatuh, pp. 308-309).
Az-Zuhaylî pense que c'est l'avis des deux élèves qui a le plus de poids, vu qu'il correspond davantage à la règle hanafite selon laquelle qu'un liquide de petite quantité (ici la présure liquide) devient forcément impur lorsqu'il est au contact des choses devenues impures à cause de la mort (Ibid., pp. 308-309).
Les recueils classiques de la jurisprudence hanafite affirment, eux, que c'est l'avis de Abû Hanîfa qui est pertinent ("râjih"), et ce par analogie avec le lait, qui se trouve, à l'intérieur du corps de l'animal, "min bayni farthin wa damin" et qui est malgré tout pur ("tâhir") (Ad-Durr ul-mukhtâr, 1/360).
Notez que, par les termes "pur" et "impur", j'entends dans tout cet article : "rituellement pur" (en droit musulman : "tâhir") et "rituellement impur" (en droit musulman : "najis").
1.2) En ce qui concerne les additifs actuellement utilisés (E422, E471, etc.) :
Il faut se renseigner auprès des biologistes, des chimistes et des industriels qui fabriquent et utilisent ces produits. Il faut ensuite se référer à des muftis pour établir lequel de ces additifs est licite et lequel est illicite. A l'île de la Réunion, le C.S.H.R. (Commission de Surveillance du Halâl de la Réunion) a, en avril 2007, publié une liste de certains additifs et ingrédients qui sont illicites (cliquez ici). Je fais confiance aux ulémas et spécialistes qui ont travaillé à l'établissement de cette liste.
Il faut cependant noter deux choses : la première est que certains ingrédients classés "harâm" dans cette liste font l'objet d'avis divergents (comme la cochenille) ; la seconde est que, même pour un additif en soi harâm, il se peut que le produit d'alimentation auquel il a été incorporé soit harâm par voie d'incidence, mais il se peut également que ce produit fini soit, lui, halâl, pour cause de transformation complète de l'ingrédient harâm après qu'il ait été mélangé et cuit avec les autres ingrédients, lesquels sont, eux, halâl. Ci-après nous allons justement évoquer ce cas où des additifs ou bien des ingrédients qui sont illicites ont été mélangés à des ingrédients licites pour donner un produit fini différent...
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.....et ils ont diminue le prix de Yoplait, la Yogurt etc... et ont meme mis au point un pseudo Greec yogurt mais avec le nom Danone au haut de la boite pour inciter les gens a l'acheter...quand j'ai verifie il yavait toujours et en grand: Gelatine...
(les malins)....


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