28°, temps gris, 10H du matin, Alger capitale du gris
j'aime pas les gens c'est la pensée qui m'a traversé l'esprit... non, qui y est restée accroché, qui revenait comme un boomerang à chaque fois que je tentais de la chasser, tenace et procurant un bref et éphémère sentiment de soulagement quand mon moi intérieur la lâchais tandis que mes yeux fixaient celui qui était responsable de ce bouillonnement interne.
un ami et 3 autres hommes étaient à coté de moi, j'observais le temps glisser très lentement en priant que ce supplice que leur présence m'imposait s'arrête. pourquoi me diriez vous? votre étonnement est compréhensif, parler de supplice et en faire tout un fromage simplement parce qu'on est (mal) accompagné... il se trouve que les personnes que je suis obligé de tutoyer ont toujours tendance à faire bouillir mon sang, avec leur remarques, leur stupidité, arrogance et hypocrisie... remarquez que je n'ai pas parlé d'ignorance car je la considère comme le plus recevable des pretextes, quelqu'un qui ne sait pas n'est pas à blâmer, une personne qui ne se rend pas compte qu'elle raconte des imbécilités ou qui est persuadée du bien fondé de ses opinions, de ses positions non... je ne la blame pas .... vous me direz aussi, qui es-tu pour te placer en "blameur", bah je suis moi, risk je juge ceux que me demandent de les juger, et souvent le verdict les déçoit alors je passe pour un con, et ca me fait plaisir.
avec cette joyeuse bande de copains, on parlait du climat particulièrement clément selon eux, pas de pluie depuis plusieurs jours, retour du beau temps et des "kherdjat"... ma foi oui, la plus part n'aiment pas la pluie même s'ils savent qu'elle est vitale pour entretenir leur frigo et garnir leur table... et puis, de fil en aiguille, la discussion se braque comme la lumière d'un phare sur les chinois, l'un de mes compagnons grassouillet qui se tenait bien droit dans ses nikes à quelques pas de moi lance: vous vous rendez compte? il ya des algériens qui donnent leur fille à des chinois? - précision: donner = accorder la main de. bien sur, j'attendais que sa bouche lâche une autre suite de mots pour aider mon pauvre cerveau languit par la discussion plate et ennuyeuse à comprendre et saisir le sens de son intervention, le point d'arrivée ... la chute. mais rien, il s'est tut... je regardais les autres dans l'espoir de lire sur leur visage des réactions susceptibles de m'aider à choisir la réaction que je devrai avoir, comme une blague mal comprise où le rire de quelqu'un déclenche celui des autres un petit peu moins vifs d'esprit... et je vis l'un d'entre eux faire un non au ralentit avec sa tête, celle-ci partait vers la gauche puis vers la droite et sa boche s'était courbée vers le bas en dessinant une expression de dédain quasi-universelle, un autre lança: que veux-tu... les gens sont fous.
et le premier dit: n'importe quoi ces arabes, comment peut-on accorder la main de sa fille ou de sa soeur à ces gens là?
des commentaires ont suivis, sales, bouffeurs de chiens, envahissants... j'assistais silencieux à ce spectacle qui me fit me rappeler d'autres... et puis, je me rendis compte que mon ami avait son ordinateur portable sur lui, il était fourré dans son cartable qui lui même était suspendu à son épaule, je fis remonter son bras plongeai ma main à l'interieur de son sac pour l'en ressortir avec la fameuse machine que d'habitude je méprisais.
les autres continuaient à blablater, le pc se réveillait lentement et une phrase me demandant de patienter me rendit impatient. poste de travail... vidéos d'hier, Hellmarch china's army, double clics, son à fond. j'interrompis les mauvaises langues en les priant de venir regarder quelque chose d'intéressant, tous se sont précipités vers moi et je fus entouré par la meute. Sur la vidéo, des officiers de l'armée chinoise marchants aux pas, parfaitement synchronisés, des uniformes blancs à perte de vue, le bruits des pas, le balancement des bras, des jambes. le rectangle qui passait était suivi par un autre, des uniformes de pilotes de chasse, avec leur casque, puis vint le tour des dames en tailleur et bérets rouges.
ils furent tellement impressionné qu'ils ont visionné toute la vidéo jusqu'à sa fin dans le silence le plus total...
-vous voyez disais-je en concluant, ce sont des chinois...
puis, mon ami leur raconta: un jour un chinois était entré dans une épicerie, des jeunes qui s'y trouvaient se sont mis à se foutre de lui, en baragouinant "nihaï!" et en faisant de grands gestes sensés représenter des postures de kong-fu, et comme ils insistaient allant jusqu'à le toucher il se tourna vers eu et l'un d'entre eux portait une montre, le chinois la pointa et dit: made in china.
les présents riaient à la blague, et je dis à celui qui a initié la discussion sur un ton plaisantin: personne ne se plain des chinois, ils bossent dur, ils se font discret, il ne dérangent personne.
et il me dit: leur problème, c'est qu'ils sont envahissants.
inutile d'insister...
après qu'ils soient partis, mon ami me demandait: tu voulais leur faire peur avec la vidéo?
bah c'est la seule chose qu'ils respectent.
j'aime pas les gens c'est la pensée qui m'a traversé l'esprit... non, qui y est restée accroché, qui revenait comme un boomerang à chaque fois que je tentais de la chasser, tenace et procurant un bref et éphémère sentiment de soulagement quand mon moi intérieur la lâchais tandis que mes yeux fixaient celui qui était responsable de ce bouillonnement interne.
un ami et 3 autres hommes étaient à coté de moi, j'observais le temps glisser très lentement en priant que ce supplice que leur présence m'imposait s'arrête. pourquoi me diriez vous? votre étonnement est compréhensif, parler de supplice et en faire tout un fromage simplement parce qu'on est (mal) accompagné... il se trouve que les personnes que je suis obligé de tutoyer ont toujours tendance à faire bouillir mon sang, avec leur remarques, leur stupidité, arrogance et hypocrisie... remarquez que je n'ai pas parlé d'ignorance car je la considère comme le plus recevable des pretextes, quelqu'un qui ne sait pas n'est pas à blâmer, une personne qui ne se rend pas compte qu'elle raconte des imbécilités ou qui est persuadée du bien fondé de ses opinions, de ses positions non... je ne la blame pas .... vous me direz aussi, qui es-tu pour te placer en "blameur", bah je suis moi, risk je juge ceux que me demandent de les juger, et souvent le verdict les déçoit alors je passe pour un con, et ca me fait plaisir.
avec cette joyeuse bande de copains, on parlait du climat particulièrement clément selon eux, pas de pluie depuis plusieurs jours, retour du beau temps et des "kherdjat"... ma foi oui, la plus part n'aiment pas la pluie même s'ils savent qu'elle est vitale pour entretenir leur frigo et garnir leur table... et puis, de fil en aiguille, la discussion se braque comme la lumière d'un phare sur les chinois, l'un de mes compagnons grassouillet qui se tenait bien droit dans ses nikes à quelques pas de moi lance: vous vous rendez compte? il ya des algériens qui donnent leur fille à des chinois? - précision: donner = accorder la main de. bien sur, j'attendais que sa bouche lâche une autre suite de mots pour aider mon pauvre cerveau languit par la discussion plate et ennuyeuse à comprendre et saisir le sens de son intervention, le point d'arrivée ... la chute. mais rien, il s'est tut... je regardais les autres dans l'espoir de lire sur leur visage des réactions susceptibles de m'aider à choisir la réaction que je devrai avoir, comme une blague mal comprise où le rire de quelqu'un déclenche celui des autres un petit peu moins vifs d'esprit... et je vis l'un d'entre eux faire un non au ralentit avec sa tête, celle-ci partait vers la gauche puis vers la droite et sa boche s'était courbée vers le bas en dessinant une expression de dédain quasi-universelle, un autre lança: que veux-tu... les gens sont fous.
et le premier dit: n'importe quoi ces arabes, comment peut-on accorder la main de sa fille ou de sa soeur à ces gens là?
des commentaires ont suivis, sales, bouffeurs de chiens, envahissants... j'assistais silencieux à ce spectacle qui me fit me rappeler d'autres... et puis, je me rendis compte que mon ami avait son ordinateur portable sur lui, il était fourré dans son cartable qui lui même était suspendu à son épaule, je fis remonter son bras plongeai ma main à l'interieur de son sac pour l'en ressortir avec la fameuse machine que d'habitude je méprisais.
les autres continuaient à blablater, le pc se réveillait lentement et une phrase me demandant de patienter me rendit impatient. poste de travail... vidéos d'hier, Hellmarch china's army, double clics, son à fond. j'interrompis les mauvaises langues en les priant de venir regarder quelque chose d'intéressant, tous se sont précipités vers moi et je fus entouré par la meute. Sur la vidéo, des officiers de l'armée chinoise marchants aux pas, parfaitement synchronisés, des uniformes blancs à perte de vue, le bruits des pas, le balancement des bras, des jambes. le rectangle qui passait était suivi par un autre, des uniformes de pilotes de chasse, avec leur casque, puis vint le tour des dames en tailleur et bérets rouges.
ils furent tellement impressionné qu'ils ont visionné toute la vidéo jusqu'à sa fin dans le silence le plus total...
-vous voyez disais-je en concluant, ce sont des chinois...
puis, mon ami leur raconta: un jour un chinois était entré dans une épicerie, des jeunes qui s'y trouvaient se sont mis à se foutre de lui, en baragouinant "nihaï!" et en faisant de grands gestes sensés représenter des postures de kong-fu, et comme ils insistaient allant jusqu'à le toucher il se tourna vers eu et l'un d'entre eux portait une montre, le chinois la pointa et dit: made in china.
les présents riaient à la blague, et je dis à celui qui a initié la discussion sur un ton plaisantin: personne ne se plain des chinois, ils bossent dur, ils se font discret, il ne dérangent personne.
et il me dit: leur problème, c'est qu'ils sont envahissants.
inutile d'insister...
après qu'ils soient partis, mon ami me demandait: tu voulais leur faire peur avec la vidéo?
bah c'est la seule chose qu'ils respectent.
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