Le harcèlement sexuel au travail n'est plus un sujet tabou. En tous les cas le législateur en Algérie l'a inscrit dans ses textes de lois et le pénalise. Les femmes travailleuses de l'UGTA se regroupent et débattent de ce sujet car en parler c'est aussi le faire reculer.
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Il vous fixe de regard, suit vos gestes, vous invite dans son bureau, vous propose de sortir avec lui, vous refusez, il insiste. Vous vous obstinez à refuser. Il s’énerve et promet de vous mener la vie dure. Beaucoup de femmes ont dû deviner de qui il s’agit. Car, elles sont nombreuses à reconnaître des personnes, dans leur milieu professionnel, dont la conduite est semblable à celle que nous avons décrite plus haut. Ils s’agit là, effectivement, des signes de harcèlement sexuel.
L’auteur peut être un collègue de bureau, un responsable hiérarchique qui exerce ses pouvoirs sur la femme fonctionnaire, dans l’espoir de profiter de ses atouts. Si le sujet était tabou en Algérie pendant des années, il ne l’est plus et ce, grâce à la détermination de la femme à lutter contre ce phénomène mais aussi parce que la justice a reconnu le harcèlement sexuel comme un délit. L'Assemblée populaire nationale (APN) a adopté, en octobre 2004, l’amendement de l'article 341 du code pénal et qui condamne les auteurs coupables de harcèlement sexuel à des peines de prison. Ce n’est pas un exploit, mais, certes, une avancée considérable pour la société. Mais cela suffit-il pour mettre un terme, ou du moins diminuer de l’ampleur du phénomène ? “Malheureusement non”, ont constaté avec amertume les nombreuses femmes syndicalistes réunies hier en atelier, pour débattre du “harcèlement sexuel dans le milieu professionnel”.
A l’initiative de la commission des femmes travailleuses de l’Union de la wilaya d’Alger (UGTA), les syndicalistes des unions locales entament une série d’ateliers pour mieux élucider le phénomène et surtout trouver les solutions qui s’imposent pour protéger la femme dans son milieu de travail. Des femmes juristes (Me Ben Brahem) et des médecins (Dr Soufi) se sont joints aux syndicalistes pour apporter un regard lucide sur la question. Dans son intervention, Mme Rahmani, chargée de la cellule d’écoute contre le harcèlement sexuel, à l’UGTA, a souligné la nécessité de sortir du cercle de l’écoute pour aller vers des actions plus concrètes. D’où la présence de l’avocate Ben Brahem, venue expliquer aux représentantes syndicales, la réglementation qui régit le harcèlement sexuel et comment amener les victimes à porter plainte contre leurs agresseurs.
En plus du harcèlement sexuel, la juriste a signalé que d’autres efforts doivent être fournis sur le plan juridique pour condamner également le harcèlement moral et sexiste. Des closes allant dans ce sens doivent figurer aussi dans les contrats d’entreprise, pour veiller à la bonne moralité à l’intérieur de ces dernières. De son côté, Dr Soufi, médecin légiste, a attesté que le harcèlement sexuel conduit vers la destruction physique et morale de la victime qui va parfois jusqu’au suicide ou à la folie.
Par le soir
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Il vous fixe de regard, suit vos gestes, vous invite dans son bureau, vous propose de sortir avec lui, vous refusez, il insiste. Vous vous obstinez à refuser. Il s’énerve et promet de vous mener la vie dure. Beaucoup de femmes ont dû deviner de qui il s’agit. Car, elles sont nombreuses à reconnaître des personnes, dans leur milieu professionnel, dont la conduite est semblable à celle que nous avons décrite plus haut. Ils s’agit là, effectivement, des signes de harcèlement sexuel.
L’auteur peut être un collègue de bureau, un responsable hiérarchique qui exerce ses pouvoirs sur la femme fonctionnaire, dans l’espoir de profiter de ses atouts. Si le sujet était tabou en Algérie pendant des années, il ne l’est plus et ce, grâce à la détermination de la femme à lutter contre ce phénomène mais aussi parce que la justice a reconnu le harcèlement sexuel comme un délit. L'Assemblée populaire nationale (APN) a adopté, en octobre 2004, l’amendement de l'article 341 du code pénal et qui condamne les auteurs coupables de harcèlement sexuel à des peines de prison. Ce n’est pas un exploit, mais, certes, une avancée considérable pour la société. Mais cela suffit-il pour mettre un terme, ou du moins diminuer de l’ampleur du phénomène ? “Malheureusement non”, ont constaté avec amertume les nombreuses femmes syndicalistes réunies hier en atelier, pour débattre du “harcèlement sexuel dans le milieu professionnel”.
A l’initiative de la commission des femmes travailleuses de l’Union de la wilaya d’Alger (UGTA), les syndicalistes des unions locales entament une série d’ateliers pour mieux élucider le phénomène et surtout trouver les solutions qui s’imposent pour protéger la femme dans son milieu de travail. Des femmes juristes (Me Ben Brahem) et des médecins (Dr Soufi) se sont joints aux syndicalistes pour apporter un regard lucide sur la question. Dans son intervention, Mme Rahmani, chargée de la cellule d’écoute contre le harcèlement sexuel, à l’UGTA, a souligné la nécessité de sortir du cercle de l’écoute pour aller vers des actions plus concrètes. D’où la présence de l’avocate Ben Brahem, venue expliquer aux représentantes syndicales, la réglementation qui régit le harcèlement sexuel et comment amener les victimes à porter plainte contre leurs agresseurs.
En plus du harcèlement sexuel, la juriste a signalé que d’autres efforts doivent être fournis sur le plan juridique pour condamner également le harcèlement moral et sexiste. Des closes allant dans ce sens doivent figurer aussi dans les contrats d’entreprise, pour veiller à la bonne moralité à l’intérieur de ces dernières. De son côté, Dr Soufi, médecin légiste, a attesté que le harcèlement sexuel conduit vers la destruction physique et morale de la victime qui va parfois jusqu’au suicide ou à la folie.
Par le soir
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