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L'immeuble confiné - العمارة المحجورة : feuilleton ramadanesque de FA

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  • illa el ameme

    Moussa07,
    Aha wech bik, c t un slogan d'une autre époque

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    • benam , il s'appelle comment le Mr riche dans ton récit ? J'en ai besoin pour le mien

      Merci
      « Celui qui ne sait pas hurler , Jamais ne trouvera sa bande " CPE

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      • PJ

        Les autres résidents l'appellent Tchitchi, mais c'est a benam de nous donner son vrai nom

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        • Vanille , Mon personnage ma yefhamch le mot "tchitchi" .

          Ps ; Mon récit est en Arabe , désolée pour ceux qui ne comprennent pas l'arabe
          « Celui qui ne sait pas hurler , Jamais ne trouvera sa bande " CPE

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          • Mdrrrr PJ, super!!!

            moussa07 tu peux écrire en Arabe, comme PJ.

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            • ............
              Dernière modification par renaissance, 30 avril 2020, 17h32.
              ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


              «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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              • Tata et Tonton sont arrivés, sans se presser…


                Même lieu, quelques minutes plus tard.
                Deux divans ont été disposés côte à côte en formant un angle de cent vingt degrés. Sur l’un d’eux, sont assis le père et la fille, sur l’autre la mère et le garçon. La mère, le père et la fille ont chacun un livre à la main, quant au fils, son attention est accaparée par les pérégrinations dans l’espace du salon d’une entité visible de lui seul. En face d’eux, sur une table basse, on a un plateau avec une théière, des verres à thé, encore vides, et des assiettes de gâteaux.

                Tout à coup, une brève sonnerie interrompt les lectures des uns et les réflexions profondément erratiques de l’autre.

                Le père se lève, fait face aux autres et essaie d’avoir un air grave en pointant un doigt vers eux : «On est bien d’accord ! Hein ? Pas d’embrassades, pas de touche-la-main. On se salue de loin. On reste au minimum à deux-mètres cinquante… Bon, disons à un mètre cinquante, et je ne descendrai pas à moins.»
                Il reprend sa place.

                La fille se lève rapidement, appuie sur des touches de l’ordinateur et après quelques clics de souris, on voit apparaître l’oncle et la tante sur l’écran de la télé.

                C’est un couple de personnes entre deux-âges. Ils s’arborent comme le ménage typique qui revendique haut et fort sa citadinité réputée moderniste, par leurs habits d’intérieur faussement décontractés, leurs coupes de cheveux, leurs sourires, leurs poses sur le canapé, le plateau où trône un service complet à café rutilant avec des plats de gâteaux traditionnels et «modernes» et ce qu’on voit de l’aménagement du salon.

                Le père se lève et reste sur place : «Bienvenue chez nous, cher beau-frère et chère belle-sœur et en même temps, merci de nous accueillir chez vous.»

                La mère : «Comment vas-tu, mon frère ? Et comment va… ta… femme ?… Ah, elle est là, venue avec toi… Contente de te voir, ma très chère. Ta robe est belle, elle donne la folie !»

                Le Tonton et la Tata de concert : «Merci à vous… Bienvenue…»

                Le garçon : «Hi, Tonton. Tata, tu es bien jolie aujourd’hui !»

                La Tata : «Salut, toi. Pourquoi tu dis ça ? D’habitude je suis moche ?»

                La fille fait un signe de la main à la caméra.

                Le père soulève la théière et s’adresse à l’oncle et la tante : «Un verre de thé. La menthe qu’on a utilisée est bien parfumée.»

                La Tata : «Merci. Nous préférons le café…»
                Elle tend un plat de makroute bien appétissant : «Servez-vous, c’est fait à la maison…»

                La mère : «Oui, volontiers… Mais nous allons prendre de ce plat, il est plus proche et c’est fait avec du miel pur d’abeilles !»

                En accéléré…
                Silence, le temps que des deux bords de la télé, l’on se serve du thé d’un côté et du café de l’autre, que l’on croque et mâche des bouchées de gâteaux, qu’on s’essuie les mains et les lèvres et qu’on échange des sourires forcés.

                Vitesse normale.

                Le père : «Dis-mois, beau-frère ! Le fils ici présent nous a récité ton poème de l’autre jour. »

                La Tata : « Pourquoi tu dis ‘le fils ici’ ? Aurais-tu un fils caché, comme certains grands de ce monde ? »

                La fille : « Les enfants cachés ne sortent du néant que s’il y a quelque chose à hériter… »

                Le père pend vite la parole pour éviter une diatribe entre sa fille et sa belle-sœur : « Je disais donc que mon unique fils nous a récité ton poème. Dis-moi. Ton voisin, il a fini par sortir promener son chien ? Et l’as-tu vu le faire ?»

                Le Tonton : «Je te félicite, cher beau-frère. Tu as mis le doigt sur la chose essentielle de cette œuvre. Toute la profondeur sémantique du texte est dans le fait que le voisin n’a pas de chien, même pas en peluche ou en faïence…»

                Le garçon se lève en applaudissant : «Ah Tonton. C’est génial. Mettre en vers l’attente d’un chien qui ne passera jamais parce qu’il n’existe pas ! Quelle imagination ! Quel sens poétique !»

                La mère tire son fils par l’arrière de la ceinture pour le faire se rasseoir, au risque de lui faire baisser le pantalon, et demande à son frère : «Et comment tu sais qu’il n’a pas de chien ?»

                Le Tonton : «Bin ! Il me l’a dit lui-même… Il m’a vu un soir assis à ma porte-fenêtre à attendre qu’il sorte son chien. Il m’a fait signe qu’il allait me communiquer son numéro de téléphone en donnant des chiffres avec les doigts. A ce moment-là, il y a eu une coupure de courant. Noir total. Il a allumé une bougie et il a repris la transmission de son numéro en morse en allumant et en éteignant la bougie… Juste après, lui-même, il m’a appelé sur mon portable pour avoir la confirmation que j’ai bien reçu son numéro de téléphone… Voilà comment on a pu avoir des discussions entre nous… Tu vois, ma chère sœur, c’était aussi simple que ça.»

                Le garçon se lève une nouvelle fois et en tendant les bras vers la télé : «Bravo à toi Tonton et bravo à ton voisin. Vous avez pu vous débarrasser de tous les carcans de notre décadente civilisation et recourir à un ingénieux système de communication qui, comme un dîner à la chandelle, réchauffe les relations entre humains.»

                La fille : «Tonton, si tu n’étais pas mon oncle, je dirais que t’es un brin… Mais j’en ai vu d’autres sous ce toit.»

                Le Tonton : «Si tu n’étais pas ma nièce…»

                Le père lui coupe rapidement la parole : «Dis-moi, cher beau-frère, après cela, tu as continué à attendre ses sorties avec son chien !»

                Le Tonton : «Oui, bien sûr. Pourquoi se défaire d’une routine bien huilée. L’habitude est une seconde nature et les séances chez le psy sont chères…»

                La mère : «Et tes attentes à la porte-fenêtre, ont-elles finalement été fructueuses ?»

                Le Tonton : «En partie, oui. Un jour, il a mis des roues à la cage de son canari. Il est alors sorti promener son oiseau en tirant la cage par une sorte de laisse. Je lui ai envoyé un SMS de remerciements. Je lui ai aussi adressé un reproche. Mes attentes à la porte-fenêtre n’étant plus tout à fait vaines, c’est tout une conception de vie, je dirais même plus, une théorie philosophique que j’ai patiemment édifiée, qui s’est effondrée. Heureusement sans causer de dégâts.»

                Le père : « Je t’exprime toute ma sympathie… Ce n’est pas facile de voir disparaître toute une construction chimérique par la faute de la promenade d’un canari dans sa cage… Sers-toi une autre tasse de café pour noyer ta déconvenue ! »

                La Tata à son mari : «A quelque chose de malheur est bon… N’est-ce pas chéri ? Cela t’a guéri de l’obsession que tu décris dans ton… disons… enfin... poème. »

                La Tata à l’autre bord de la télé : « Depuis, il s’est mis à épier avec des jumelles notre voisine artiste peintre et son mari qui passe son temps d’aller du lit au fauteuil puis du fauteuil au lit puis du lit au lit.»

                Le Tonton se lève.

                La Tata : « D’ailleurs c’est l’heure pour mon époux d’aller reprendre son poste derrière la porte-fenêtre. Il ne peut pas rater la sortie du voisin qui va chercher du pain à la boulangerie… Ce voisin achète toujours du pain mi-cuit, que le boulanger lui réserve. A la maison, il met le pain au four. D’une pierre deux coups : il achève la cuisson du pain et il tue les virus qui auraient pu s’y accrocher. Astucieux, non ? »

                Juste avant que l’image de Tata et de Tonton ne disparaisse de l’écran de la télé, on entend Le Tonton : « Oui. Excusez-moi. Je dois y aller. Nous serons de retour dans exactement vingt minutes. »

                Le père : « J’ai donc le temps de piquer une sieste d’une heure ou deux. Votre oncle sait que j’ai horreur de ceux qui arrivent en avance aux rendez-vous ! »

                Donc à suivre.
                Dernière modification par benam, 30 avril 2020, 18h03. Motif: twaswis
                "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                • benam , il s'appelle comment le Mr riche dans ton récit ? J'en ai besoin pour le mien
                  Par jeu, j'allais lui donner un nom qui ne correspond pas à l'idée qu'il se fait de lui-même. Voilà des prénoms que je n'utiliserai jamais dans mes textes:
                  Le Père : Mourad
                  La Mère : Fatiha
                  La Fille : Sanae
                  Le Fils : Elias
                  Le Tonton : Rachid
                  La Tata : Salma
                  Le Voisin : Nicolaescu (c'est un roumain, naturalisé harrachi)
                  "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                  • .......
                    Dernière modification par PremierJour, 30 avril 2020, 18h13.
                    « Celui qui ne sait pas hurler , Jamais ne trouvera sa bande " CPE

                    Commentaire


                    • benam , eh ben , je lui ai choisi le prénom Mourad et je constate que c'est le bon
                      « Celui qui ne sait pas hurler , Jamais ne trouvera sa bande " CPE

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                      • Benam,
                        Je n'ai pas tout suivi, pourquoi c prénoms sont ils à biffer ?

                        Commentaire


                        • Envoyé par Tiregwa
                          Benam,
                          Je n'ai pas tout suivi, pourquoi c prénoms sont ils à biffer ?
                          Dans mes textes, je ne cite aucun prénom mais seulement les liens de parenté entre les différents personnages. Cela m'a permis de me concentrer sur la trame et les dialogues. Les prénoms que j'ai donnés ne serviront qu'à d'éventuels "interfaçages" avec d'autres récits.

                          PremierJour,
                          Ton texte est très émouvant. Merci d'y avoir introduit deux de mes personnages.
                          "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                          • PJ,

                            Asta3rifou biki.
                            Tu devrais te mettre à écrire.

                            En vous lisant, benam et toi, on ne peut qu'à avoir honte de poster quoique ce soit.

                            Commentaire


                            • PJ

                              Où est ton texte ?

                              Commentaire


                              • benam & Boub

                                ah vous l'avez lu ? Je l'ai pourtant supprimé pour mmodif

                                Merci à vous , c'est gentil

                                je le reposte
                                « Celui qui ne sait pas hurler , Jamais ne trouvera sa bande " CPE

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