Bienvenue sur Forum Algérie, la communauté du site algerie-dz.com, votre fenêtre sur l'Algérie et le monde!
Pour avoir un accès total au forum algerie-dz.com, vous devez vous inscrire pour un compte gratuit. En tant que membre du forum, vous pourrez participer aux discussions, communiquer avec les autres membres et rejoindre le Club des Membres.
Si vous rencontrez des difficultés à vous inscrire ou à vous identifier sur Forum Algérie, n'hésitez pas à contacter l'équipe du support algerie-dz.com.
Annonce
Réduire
Aucune annonce.
L'immeuble confiné - العمارة المحجورة : feuilleton ramadanesque de FA
Nabil avait remarqué la beauté de Nawel sur les bancs du Lycée. Il voulait la conquérir et pour cela il n’allait pas de main morte. Il se faisait remarquer comme un coq dans la basse-cour. Nabil était beau gosse. Il avait une frimousse à la James Dean et une chevelure noire abondante à la Jean Tavolta dans Grease. Il ne pouvait pas laisser indifférentes les minettes à chacun de ses passages. Lui s’en moquait éperdument même s’il faisait semblant de s’intéresser à toutes les belles filles du Lycée alors qu’il n’avait d’existence que pour les beaux yeux de Nawel.
Au départ, Nawel était réfractaire à l’idée de sortir avec un Don Juan comme Nabil mais elle a fini par céder…non pas pour sa beauté mais elle était la seule à lui trouver une faiblesse qu’il tentait de cacher. Sous la statue de David, elle voyait poindre un homme fragile, sensible et plein de doutes.
Peu à peu, au fil des rencontres, Nabil, habitué aux conquêtes faciles, décida qu’il n’en sera pas de même avec la belle Nawel. Il s’était juré ne rien entreprendre de déplacé envers celle qu’il voyait déjà sa femme et mère de ses enfants. Il l’épousa quelques années plus tard alors qu’ils étaient, tous les deux, encore étudiants.
Grace à son oncle, un richissime homme d’affaires spécialisé dans l’importation des médicaments vu ses accointances avec un homme du pouvoir (nass lektaf et les galons kima yqoulou), Nabil loue un appartement spacieux dans le style haussmannien dans un immeuble des immeubles coloniaux qui ornent le boulevard du front de mer. Ils s’installèrent dans cet appartement traversant qui donne à la fois sur la rue BELARBI peu animée et sur le boulevard Zighoud Youcef avec sa vue imprenable sur la baie d’Alger.
Nabil a vécu cinq longues années dans l’émerveillement de leur première rencontre. Nawel, quant à elle, semble tourner la page depuis qu’elle a tout perdu avec lui. Elle a perdu son enfant emportée par la maladie, sa dignité après qu’il ait trompé avec sa secrétaire et son amour propre en la rabaissant sans cesse devant ses amis et sa famille. Nawel avait pris la décision de ne plus faire semblant et de vivre dans le paraître. Quand on perd tout, on ne craint plus de les perdre à nouveau.
A suivre...
Dernière modification par Boubibtis, 29 avril 2020, 06h59.
Motif: En le relisant, j'ai découvert des erreurs et surtout des mots que je n'ai pas écrits...ah!
Merci pour vos messages.
Comme vous, j'ai hâte de découvrir la suite. Je suis invité par les principaux personnages de la maison de la paix. Ça sera pour vendredi ou samedi car avec le déconfinement partiel, je serai retenu par des obligations.
Choue et PJ a3touha tchebayka vous aussi. Je suis sûr que avez une belle plume et on a tendance à se sousestimer.
Ce qui suit ne fait pas partie du projet sitcom de Vanilla. C’est seulement ma manière de saluer et remercier Vanilla, ceux qui nous ont régalés par leurs écrits et ceux qui ont commenté et encouragé. C’est aussi pour pousser à se jeter dans l’arène ceux qui hésitent encore.
Le texte qui suit est darija. Désolé pour ceux qui ne lisent pas l’arabe.
الحاجّة عتيقة. ما حاجّة غير بالأقدمِيَة و عتيقة بمعنى الكلمة.ـ
الحاجة عتيقة عند باب الباطيمة: "قويدر! يا قويدر! قرّب لْعندي يا داك المصڤوع... في بالي لازمك تزور طبيب باش تداوي ودنيك!"ـ
قويدر: "آه... خالتي الحاجة... صباح الخير. اسمح لي ما شفْتَكشْ."ـ
الحاجة عتيقة: "هي هاديك. ما شفتنيش. هاذا حد مْعَزّتي عندك... زيد قرّب. ما رانيش اسمهان و لاّ ريم حقيقي... قُل لي. سْمعت التاليَة ؟"ـ
قويدر: "اللـه يْسَمّعنا سماع الخير! واش جرا؟ ياك لا باس؟"ـ
الحاجة عتيقة جبدت قويدر لعنْدها و كيف إيلاّ تْخاليه: "على بالك بْديك الجماعة؟"ـ
قويدر: "آش من جماعة؟ نروح نْعَيّط لَوْلاد الحومة، يجيبو مطارڤ و نصفّيوْ لحساب معاهم. ياك ما جاوْ ينشنشو وْرا بنات الباطيمة. ألي حاب يدراڤي، يروح بعيد ! هنا حومة شريفة."ـ
الحاجة عتيقة: "إيه. قال لك حومة شريفة. هاذاك علاش بناتنا قعدو بايرات، ڤاع الرجال يخافو يقربو لهم... أوف عليك. ها انت تلّفت لي واش كنت حابّة نقول... قلت لك، كاين واحد الجماعة راهم دايرين مسلسل يحكيوْ فيه على باطيمتنا."ـ
قويدر: "إيوا؟ كيفاش هاذ الشي؟"ـ
الحاجة عتيقة: "الجماعة ألي يكتبو، هادوك خاطيهم، ما هوما غير مدمورين. كل شي من تحت راس هاديك ألّي سْمِيَتها فانيلاّ. تقول عليها تعطّر الحلوَة."ـ
قويدر: "شكون هاذي لافانييْ؟ نعرفوها؟"ـ
الحاجة عتيقة: "أنا شفتها ذاك النهار تدور من هنا. رحت عندها. هضرت معاها و فهمت بلّي هي كْتاتْبية حابّة تدير مسلسل على العمارة. أنا كنت حاسبة راهي ماشْية تْخرّج الرواية من راسها، و هي ترني كانت تْقَيَّد ف البرطمات باش تقسّم الحكاية على رباعتها... و نزيد نقول لك، راه على بالي وين يتلقاوْ."ـ
قويدر: "إيا. تبارك اللـه عليك خالتي الحاجّة. غير قول لي وين. نروحو نْطيحو عَليْهِم بَغْتةً."ـ
الحاجة عتيقة: "بخْتة تان. منين راكو تأتونَ بِهَذه العِباراتِ الغريبةَ؟... المهمّ. جاتك ساهلة انت. غير أروَح و طيح على فانيلا و جماعتها... تبّع الراي، غير خطيك منهم... عاود أوف منّك. ديما تلهيني على واش حابة نقول... اسمع لي مليح و دخّلها في راسك. هاديك الرباعة يتلاقاوْ ف واحد الجيهة يسميوْها فوروم ألجيري. ساهلة باش تعقل عليها، كيف وان تو ثري فيفا للجيراي."ـ
قويدر: "إيوا... على حسابك واش لازم نديرو، نروحو نغَنّيوْ معاهم؟"ـ
الحاجة عتيقة: "إيه... و ادّيوْ معاكم طبَل و الغايْطة و الفوميجان. بركات من الشكيل. اسمع و حل ودنيك، ما عليك يا ولدي غير تروح أنت و صحابك لهاداك فوروم ألجيري ، تقراوْ واش راهم يَكتْبو علينا و عمرو راسكم... عمرو راسكم... راه كلامْهم ظريف و شباب و يستاهل نعلّْقوه ف الدخلة تاع الباطيمة."ـ
Dernière modification par benam, 29 avril 2020, 01h10.
"Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence
Merci Benam. Cela me donne des idées pour la suite.
Feuilleton ta3 Ramdan. Il faut que je trouve plus de temps pour montrer à Hadja 3atika belli ma rahi chayfa walou.
Amoula et sa mère Aicha habitent aussi dans l'immeuble de Zohra Elâamria au 15 rue Michelet.
Il y a bien longtemps, Khaled, le mari d'Aicha et donc le père d'Amoula, a été happé par le vent du large. Il est parti sans crier gare et a laissé femme et enfant dans le plus grand dénuement. Personne n'a plus jamais eu de ses nouvelles.
Aicha s'est mise au travail. Non pas qu'elle ne travaillait pas avant. Elle était dure à la tâche entre son intérieur et celui de sa belle-mère, Kadija, qui vivait avec ses deux plus jeunes fils, les jumeaux Ahmed et Ali, deux fainéants qui a plus de 50 ans n' avaient jamais travaillé sauf leurs petits trafics illicites.
Aicha devait faire le ménage, la lessive, la cuisine pour tout ce beau monde et cela sans aucun merci ou reconnaissance.
Bien au contraire, elle subissait les brimades de la vieille Kadija que la règle et les usages lui interdisaient d'envoyer sur les roses.
Le départ de Khaled a été un soulagement. Même si elle a dû trouver un travail à l'usine de crevettes, elle était débarrassée de ses obligations vis a vis de sa belle-mère.
Cette dernière, d'ailleurs, l'insultait par sa fenêtre depuis (elle habitait en face, au 44 rue Michelet) l'accusant d'avoir fait fuir Khaled par son comportement de mauvaise femme.
Depuis ce jour funeste de 2020 où le confinement a été mis en place à cause de ce nouveau virus directement venu de Chine comme s'il se prenait pour le dernier Iphone à 40 millions de dinars, depuis ce jour donc Amoula tournait en rond dans l'appartement. Elle sautait sur chaque occasion pour sortir comme acheter le pain, acheter le lait, acheter un œuf, acheter la semoule, acheter l'eau de Javel, acheter l'eau et tout.
Bien sûr elle avait l'internet quand il marchait mais ça l'ennuyait.
Son habitude était de courir dans les parcs, faire du vélo, bouger quoi.
Elle essayait de garder la forme en faisant l'aller retour dans les escaliers mais chaque fois elle tombait sur Zohra qui surveillait que personne ne salisse son domaine sur lequel elle régnait comme une reine dont le sceptre aurait été un balai à poils durs.
Elle espérait aussi voir Samir le voisin d'en face. Comme elle le kiffait lui. Grand, mince, brun, le sourire désarmant, il la faisait rêver. Mais Aicha l'avait prévenue.
- pas question que tu fricotes avec ce Samir. Je n'ai aucune confiance en lui. Tu entends les histoires qu'il raconte ?
Non mais c'est un mythomane !
Et tu as vu de quoi il vit ? Distributeur de journaux ! Tu n'as pas une plus grande ambition que ça ? Tu es belle, intelligente, un avenir brillant t'attend.
bravo à tous pour vos textes, différents mais chacun à son attrait.
Hirondelle DZ, bravo pour ta lecture, fluide avec une belle voix une belle interprétation, cela rend le texte plus vivant, plus réaliste, car il y a en plus les intonation, du rythme, ...
Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation : L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann
Amoula sait que sa mère lui cherche activement un mari.
Le temps passant, Amoula a déjà un certain âge et il est primordial qu'elle se marie avant que son horloge biologique n'indique que le temps de procréer est passé.
Sa mère prend des contacts, prospecte, négocie.
Tous les mâles célibataires entre 35 et 55 ans sont scannés et aucun n'échappe au radar.
Mais Aicha se montre très difficile.
Tel niveau de diplôme, tel niveau de salaire, tel niveau social de sa famille, il doit cocher toutes les cases.
Amoula s'en amuse et s'en inquiète car oui, on peut cumuler les deux sentiments, amusement et inquiétude.
Elle s'en amuse car elle sait que toute cette énergie que déploie sa mère est vaine et qu'elle n'acceptera pas un prétendant qui ne lui plaît pas et elle s'inquiète car tout refus de sa part va faire de la peine à Aicha.
La vie n'est pas simple soupire-t-elle en son for intérieur.
Ce matin, Aicha est très excitée. A la fenêtre du salon, elle surveille, cachée par les persiennes, l'arrivée d'un nouveau locataire.
Dès qu'elle en aura l'occasion, elle demandera des détails à Zohra.
Pour bien mettre en place les conditions de la confidence, elle prévoit d'inviter Zohra pour un thé. Elle préparera des maqroud, le péché mignon de Zohra qui ne résistera pas et trahira le secret professionnel qui, pour une concierge, est fictif, avouons-le.
Amoula comprend immédiatement que sa mère fonde de grands espoirs sur ce nouveau.
Aie Aie
Dernière modification par Nessy, 29 avril 2020, 09h43.
Commentaire